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 Riders on the Storm ~ Neil~

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Siobhan O'Sullivan
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Siobhan O'Sullivan
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Riders on the Storm  ~ Neil~ Empty
MessageSujet: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyVen 03 Mai 2019, 10:36

-On se voit ce soir?
Pas pour la première fois, Siobhan se demande ce qui lui a pris d'accepter de ressortir avec Kennan il y plusieurs mois. Il baise pas trop mal, certes. Faire chier Catham dans la foulée, c'était un plus. Avoir une paix royale de tout le monde, non négligeable. Mais qu'est ce qu'il peut etre chiant par moment. Disons qu'il passe le temps.
-Non, je t'ai déja dit  dans la semaine que je voulais bosser ma thèse un peu sérieusement. finit'elle par lui répondre, lui resservant un verre de whisky. En soit, si elle l'avait souhaité, la rousse n'aurait pas eu besoin de bosser dans ce bar, l'un de ceux entièrement controlé par l'Organisation. Si l'ambiance peut être parfois chahutée, ce n'est jamais elle qui en fait les frais. Soeur de Catham O'Sullivan, étoile montante de l'Ira, copine plus ou moins officielle de Kennan O'Donaigh, porter la main sur elle serait un suicide pour n'importe lequel des soldats, et pour ceux qui s'égarent dans le bouge par hasard. Et elle a rapidement fait comprendre que sa protection s'étendait aussi aux autres filles qui travaillent. Ils font ce qu'ils veulent avec les putes d'O'Hara, mais en ce qui concerne les nanas du King's Horse, pas touche sans consentement.
-On s'en fout de ta thèse, c'est pas comme si elle allait vraiment te servir  à quelque chose, s'assombrit le jeune homme, en lui attrapant le bras avec un peu trop de force alors qu'elle allait s'éloigner pour prendre la commande d'un groupe fraichement arrivé. Siobhan se dégage d'un mouvement sec, déposant un baiser léger sur les lèvres boudeuses du brun.
-On est d'accord pour ne pas être d'accord. Recommence pas avec ca, ou c'est ce we et la semaine prochaine que je serais "occupée". -Grimace du jeune homme alors qu'il lève les mains en signe de capitulation. Il a atténué son comportement mercurial après son retour de Dublin et cela lui avait pris plusieurs semaines pour qu'elle retourne dans son lit. Elle peut parfois sentir son envie de la cadrer comme il le souhaiterait, mais jusqu'ici, il s'est contenu, malgré des gestes parfois agressifs qu'elle tolère de plus en plus difficilement.
-OK pour ce soir, mais demain soir on sort. Et sans ton crétin de frère et sa pouff
Haussement d'épaule non compromettant, il a raison sur un point. Moins elle voit Fiona, mieux elle se porte.

Le reste de son service se passe sans embuches majeures. Et c'est vers 20h qu'elle sort sous la pluie de Belfast. Un sms sur l'un de ses burner ne tarde pas à vibrer. Le numéro n'est pas enregistré, pas besoin, elle sait que cette marque là est uniquement pour Catham. le message n'est pas d'avantage signé. -"On a eu un problème, couvre moi quelques heures."
Immédiatement, elle sort la puce, la broie et jette le telephone en deux parties dans deux poubelles différentes. Merde. Qu'est ce qu'il a foutu encore? Elle sait qu'elle est surveillée par les forces de polices Irlandaises et anglaises, merci la domination anglaise sur l'Irlande du Nord, putain de British, et qu'elle s'est accrue depuis plusieurs mois. Depuis qu'elle lie les O'Donaigh aux O'Sullivan, comme le souhaitait son oncle depuis plusieurs années. La jeune femme prend garde à passer 80% du temps dans le cadre de la Loi. Le reste se faisait bien plus discrètement. Elle doit réprimer son envie de joindre son frère sur le champ. Mauvaise idée. Inquiètude réelle. Faites qu'il ait pas encore buter un indic. Les flics detestent ca. Et le couvrir... mais pour quoi exactement?!

Au moment où elle allait rentrer chez elle, le signal est clair par la voiture parfaitement identifiable qui se tient à quelque mettres. Et les deux policiers en uniforme qui en sortent ne sont pas plus discrets. Okay. Au moins elle était prévenu. Siobhan pourrait hurler, faire un scandale, vociférer. Erreur. Ce n'est pas encore le moment. Pas tant qu'elle ignore totalement quelles conneries son frère a bien pu faire. Et comment elle peut l'aider au mieux. Borde, elle deteste etre à l'aveugle comme ca. Est ce qu'ils ont arreté Catham? Premier point à determiner et qu'est ce que les forces gouvernementales espèrent d'elle? Il ne lui passent pas les menottes et se montrent d'une insupportable courtoisie. Okay. Elle n'est pas le sujet direct de leur enquète mais un collatéral. Elle peut gérer ca. Siobhan ne pose aucune question durant le court trajet, laissant son sac à main à une receptionniste comme il le lui est demandé avant qu'elle ne soit conduit dans une salle d'interrogatoire.

Elle est laissée seule pour de longues minutes, le temps s'allongeant. Fait chier putain. Elle finit par s'adosser au mur opposé à la porte, bras croisé sur sa poitrine. Ses mèches rousses sont maintenues en une queue lache sur sa nuque, un top  à manche longue en soie vert foret maintenu par un lacage sur sa poitrine dans un décolté au V suggestif sans tomber dans l'aguichant, un jean noir et une paire de sandale aux talons de quelques centimetres. Lorsqu'enfin deux hommes se décident à entrer dans la pièce, Siobhan ne bouge pas de sa position, laissant un demi sourire narquois s'inscrire sur son visage. Dédaignant de rejoindre la chaise en face d'eux. Silence qu'elle conserve. Et qu'elle gardera le plus longtemps possible si ce n'est pour discuter de la pluie et le beau temps.

Le premier, antipathie immédiate. Siobhan deteste la manière dont il la jauge, la juge. Dont il se permet de la matter sans retenue. Oeillade totalement insolente qu'elle lui adresse. Simplement pour lui faire comprendre qu'elle a bien saisit son manège. Fantasme tant que tu veux mon grand. T'es pas dans ma ligue. Le second... le second... c'est différent. Il a un charme félin qui est loin d'être désagréable. Il lui faut quelques secondes de trop pour dévier son regard de lui. A voir lequel est le plus facile à manipuler...  c'est le premier qui entame, l'autre gardant le silence pour l'instant. Et ils ne se présentent pas. Hum. A nouveau, elle doit se forcer pour concentrer son attention sur celui qui commence. Et son accent anglais aux notes londoniennes la crispe à un point qui doit se lire sur son visage.

-Siobhan O'Sullivan. Je suis franchement étonné que ton casier soit vierge, vu le genre de parasite que tu frèquentes. Assied toi.
-Je ne vois pas absolument pas de quoi vous voulez parler.
-Sans paraitre relever la deuxieme partie, d'un ton un peu trop autoritaire à son gout.
-Ton frangin, ton mec. Ils ont bien déconnés cette fois. En même temps, ils sont pas connus pour leur intelligence, hein. Ce serait dommage qu'un joli brin de fille comme toi gache ses plus belles années en taule pour association.
-Je suis sure que vous en auriez le coeur brisé pour moi!
-Je t'ai dit de t'assoir. Tu ne va pas trop aimer si je suis obligé de me répeter.
-Pression policière? Va y chéri. Je suis sure que mon avocat va kiffer.
-Avocat qu'elle n'a pas encore contacté. Pas tant qu'elle n'en sait pas d'avantage.
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Neil Flaherty
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Neil Flaherty
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyLun 06 Mai 2019, 21:47

- Comment ca tu ne restes pas ce soir ?
- Am’ écoute on est sur un gros coup je ne peux vraiment pas rester
- Neil t’es jamais là j’en ai ma claque de ton travail, ton fils te connait à peine et il te vénère mais toi non tu n'en a rien à foutre de nous, franchement je me demande pourquoi tu ne m'as pas laissé avorté tu aurais ...
- Arrête de m’emmerder , je vais dire bonne nuit à Sean et ensuite je pars
- Neil !  
- Papa La petite voix s’élevait de l'entrée de la cuisine d'un petit bout qui se promenait encore avec son doudou et qui les regardait perdu par ces cris devenus récurrents entre ses parents. Lançant un regard sombre à sa femme qui allait poursuivre la discussion il vient chercher son gamin le prenant entre ses bras, oubliant la voix dure pour celle bien plus tendre d'un père avec son fils - hey bonhomme mais tu ne dormais pas dans le canapé toi ?
- vous criez fort, maman elle est en colère contre toi ? Emmenant le petit à l'etage laissant la blonde se calmer dans son coin, il n'avait pas envie de continuer à lui parler de toute façon, et ca ne datait pas d'hier. Sean était le ciment qui les maintenait encore unis mais cela changeait de jour en jour. Cependant et depuis le début chacun tentait de ne pas meler leur fils à ces disputes récurrentes - Oui un peu je vais devoir partir ce soir et maman n'aime pas ca.
- Tu vas attraper des méchants ? Leger sourire de Neil en remontant la couverture sur lui - J'espère bien mon bébé, un tas de mechants . Allez maintenant tu dors et tu ne vas pas embeter maman pour un verre d'eau d'accord ? Petit calin apaisant avec son fils avant de se lever et fermer la lumière laissant le sommeil apaisant venir chercher le petit garçon qu'il était. Il alluma une cigarette en descendant les escaliers et sortit de chez lui sans meme un mot à sa femme qui était restée dans la cuisine. Si bien une chose qu'il n'aimait pas, entre autre, c'etait qu'on lui prenne la tete et encore moins devant son fils.

Une demi-heure plus tard, tout était pret pour l'arrivée d'une des femmes de l'iRA, actrice ou passive, cela faisait quelques semaines qu'elle etait sur la liste de la police pour sa proximité avec son frère, normal, avec Kennan O'd'onaigh, et surtout Baile ,père du dernier nommé. Meme si les flics préféraient faire leur enquête en sous main l'arrivée des britannique dans leur contexte bousculait beaucoup de chose. Meme si Neil n’était pas un Pro Irlande libre il avait horreur des British. Leur air suffisant allié à cet accent de merde .. Le pire d'entre eux etait surement cet abruti qui arrivait en costume 3 pièces et blond decoloré. Plusieurs fois ils avaient eu à faire ensemble, et ca ne s'etait jamais bien fini. Il souffla l'air vicié de la fumée de cigarette alors que l'autre arrivait à sa hauteur éloignant de la main la fumée qu'il n’appréciait pas


- Flaherty.
- Williams.
- On amène la pute irlandaise.
- Oui j'ai appris ça. Tu sais que tu fous 5 mois de surveillance à zéro.
- J'en ai quoi à faire ? Son batard de frère a tué celui qui allait nous les livrer.
- T'es toujours aussi con la mort d'un type n'a pas d'importance si on a tout le groupe.
- On les aura pour ce meurtre et l'irlandaise nous aidera.
- Elle ne les vendra jamais, elle préférerait crever plutot que de parler,  tu ne sais rien de nous
- Elle parlera, et j'emploierais tout les moyens pour ca.

L'anglais était parti voir leur capitaine pour asseoir sa position de chef tout puissant de l'interrogatoire. Un regard à un de ses collègues tout aussi désabusé de voir que ces bobbys venaient faire leur loi dans leur propre commissariat. Le poing de Falherty frétillait déjà d'une envie de cogner cette face de rosbeef. C'est peu de temps après qu'on les avertit que leur colis était arrivé. L'anglais le pas leger, presque amusé à l'idée de faire cette interrogatoire était suivi de Neil qui serait là pour vérifier que "tout se passerait bien" mais surtout pour emmerder le britannique qui pensait rester seul avec elle. Erreur fatale que personne ici ne voulait laisser faire. Et c'etait à lui de gérer ca - volontairement - sous le regard derrière la vitre sans teint de leur chef de division et du chef britannique. . L'entrée dans la salle se fit en silence, il laissa le blond s'installer alors que lui restait adossé contre le mur à côté de la porte face à la femme à la rousseur flamboyante comme seules les irlandaises avaient ce secret de beauté. Oui il l'a trouvait belle , qui ne l'aurait pas constaté. L'absinthe de son regard croisa celui marron de la jeune femme s'y accrochant juste un instant de trop pour que ce ne soit qu'un simple coup d'oeil. Quelque chose d'étrange en elle. Un air aussi hautain que le sien, aussi fier. Vive les irlandaises.

Portant une cigarette aux lèvres, il s’appretait à l’allumer quand le flic se tourna vers lui

- Flaherty, on ne fume pas ici.

Non sérieusement ? il allait lui dire ce qu’il avait à faire dans son propre commissariat ? Haussant un sourcil il alluma la clope tira une longue bouffé de fumée lançant à la volée- un fin air moqueur - le fixant

- Arrêtes moi

L'accent de Neil était bien plus du sud que de Belfast, mais au moins il était irlandais. Eau fretillante posée sur un coin du feu. C'etait l'image que donnait l'anglais en se remettant bien sur son siège et reprenant son ... interrogatoire. Plutot son monologue.  S'il pensait avoir des aveux de la rousse de cette manière, il s’y prenait tellement mal, déjà un anglais, et en plus à la défier sans le moindre respect, putain mon gars t’es pas sortit

Les réponses de la dénommée Siobhan valaient le détour pas le moins du monde impressionnée par le flic anglais. Neil la connaissait par la surveillance que son équipe ne cessait d'avoir sur elle, parfois lui meme , mais la voir en chair et en os, il aurait bien été bete de louper ce moment, il ne pouvait s'empecher de sourire dans son coin ricanant meme au « chéri » dispensé par la rousseCe qui fit immédiatement relever le flic se plantant devant lui avec son petit air outré so british

- Flaherty tu as des remarques ou un souci?
Se redressant de son mur, soutenant son regard franchement et sans sourciller, il n’était à peine plus grand que l’anglais mais des deux Neil était le plus agressif sans s’agiter comme un timbré contrairement à son vis à vis qui rougissait de colère. Il était juste là relevant le défi sans broncher. Soufflant sa fumée pile sur le visage de l’anglais qui se mit à tousser

- Aucun mais toi si, et il est juste derrière toi.Désignant moqueur du menton la rousse qui tenait tete à elle seule à l'empire britannique dans toute sa splendeur. Oh oui il sentait la rage contenue, tellement de rage contre ce flic d'irlande et cette fille de l'ira. Des deux il jugea moins dangereux de s'en prendre à la rousse en se retournant vers elle et meme s'avançant au point qu'elle pourrait sentir son horrible eau de toilette et son haleine.

- O'Sullivan je t'ai dis de t'asseoir ou c'est moi qui te fait asseoir ! Et tu n'auras pas d'avocat tu es soupçonnée de terrorisme ! Ton frère ou ton Mac ont éliminé un de vos hommes et là ton IRA t'a lâché petite conne, tu es seule ici tu n'as pas d'ami et tu vas te retrouver à Arbour Hill avec tes amis. Assis !
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Siobhan O'Sullivan
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Siobhan O'Sullivan
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyMar 07 Mai 2019, 09:54

L'animosité entre les deux dignes représentants de la loi est tellement perceptible qu'elle en empoisse l'atmosphère de la petite pièce. Est ce qu'ils ont conscience que c'est là un terrain de jeu parfait pour l'Irlandaise? Comment resister à une opportunité pareille? Dès qu'ils entrent le grand brun s'allume une cigarette, attisant l'énervement de son collègue blond. Et s'attirant immédiatement un demi sourire de la part de la rousse. Sourire qu'elle ne tente absolument pas de dissimuler, bien au contraire. Qu'est ce qui a pris à leurs supérieurs de mettre en tandem un anglais et un irlandais pour interroger une femme dont ils soupçonnent l'appartenance à une organisation indépendantiste? Gosh que les Anglais sont cons! Ils auraient eu, peut-etre, de bien meilleurs resultats en la coinçant avec deux Irlandais. Elle n'a pas l'intention de faire le moindre commentaire sur cette hérésie, mais l'éclat de ses prunelles est limpide. Ils sont partis pour un tour de carousel à sa manière.

Elle laisse bien trop longtemps son regard parcourir Flaherty de haut en bas, puis de bas en haut. Aimant la manière dont son costume accentue la ligne de ses épaules et sa veste parfaitement ajusté à sa taille. Se demandant fugitivement ce qu'il donnerait sans. Accordant une attention minime à l'autre flic tiré à quatre épingles, augmentant l'irritation de ce dernier.  Elle répond à ses questions pourtant, avec un narquois qui s'entend à chacun de ses mots. Comment peut il penser une seconde qu'ils vont obtenir quoique ce soit de cette manière? C'est une grossière perte de temps et elle est fatiguée de sa journée dans le bar. Juste là maintenant, elle a juste envie de rentrer et de se glisser dans un bain. Plein de bulles. Et les deux continuent leur confrontation. Avant que le brun ne redirige l'attention de l'anglais sur elle. Siobhan lui adresse presque un regard dépité. Pas cool ca!

L'autre est sur elle en quelques secondes. S'imposant dans son espace vital au point de se plaquer pratiquement contre elle, dans un jeu classique d'intimidation physique et la forçant à détourner la tête pour ne pas être étouffée par les notes pugnaces de son parfum écoeurant. Par contre, elle écarte les paumes des son corps, loin du flic. Prenant bien garde à ne pas le toucher, refusant de donner le moindre motif pour l'inculper d'agression à agent ou toutes autres conneries. Elle sait quand certaines limites sont atteintes aussi elle contourne l'anglais et va s'assoir. Juste avant, elle extrait de la poche arrière de son jean un paquet de cigarette  quelque peu malmené d'avoir été compressé et un briquet. Adressant un sourire volontairement complice à l'Irlandais dont l'arrogance est loin de lui déplaire. Néanmoins, ses phalaganges se sont crispées quand elle apprend enfin le motif de sa présence. Un instant, son masque a vacillé devant le serieux de l'accusion portée. Sauf... qu'ils ne savent pas. Ils ne savent pas si c'est Catham ou Kennan. Il n'y a pas eu de témoin. Elle laisse passer l'insinuation mysogine. Mais l'anglais ne peut retenir un sourire satisfait à la lueur de colère qui a gagné Siobhan devant cette attaque facile. Avant qu'elle ne lui rende immédiatement la monnaie de sa pièce.

-De terrorisme? Mon frère ou petit copain? Éliminés quelqu'un? Non, officier. Ce n'est pas possible. Mon frère et mon ami ne feraient pas de mal à une mouche! Voyez vous, ils ne franchiraient même pas un feu rouge à minuit dans une rue déserte un dimanche! Vous etes sur que vous ne vous trompez pas d'O'Sullivan? C'est un nom courant en Irlande du Nord, vous savez... Enfin vous le sauriez si vous étiez Irlandais, bien sur.


L'Anglais qui s'est replacé devant elle est de plus en plus crispé par le panier de salade qu'elle lui débite sans sourciller. Croyait il vraiment qu'elle allait admettre si facilement ses liens avec l'Organisation? Pas tant qu'ils ne lui en présentent pas des preuves tellement irréfutables qu'elle ne puisse décemment poursuivre dans cette ligne là. Une longue bouffée de cigarette, sans qu'elle ne la relache sur lui. Aucune provocation physique. Surtout pas.

-Je suis confuse, vraiment. J'ai des amis, ou je n'en ai pas? -une pause. Elle fronce le nez. Reflexion intense. Silence.  - L'ira? Attendez... ce n'est pas possible! Le Sinn Fein a signé des accords de Paix, de dissolution. L'Ira n'existe plus.  Je le sais, parce que c'est passé aux infos il y a quelques mois!

Le flic se penche et lui arrache la cigarette de la bouche. L'écrasant sur la table. Si Siobhan n'avait pas prestement retiré sa main, c'était sur le dos de celle-ci qu'il l'éteignait. Il commence à ne plus pouvoir contenir sa colère. C'est presque trop facile, bordel. L'Irlandais n'a toujours pas pris part à la ligne de question. Elle se tourne à demi vers lui, sourire voluptueux à ses lèvres cerises.

-Vous n'avez rien à me demander? Je ne sais pas.... mon numéro de téléphone. Je pourrais même vous le donner. Si vous aviez envie de m'inviter à sortir, par exemple!

Il doit l'avoir dans ses dossiers quelque part, de toute manière. Mais surtout, surtout? elle continue d'enfoncer un coin de fer dans les relations agressives des deux flics. Jamais Siobhan n'accepterait d'aller boire un verre avec lui. C'est le genre de petit jeu qui est interdit. Dommage qu'il soit flic. Il a certain quelque chose qui l'attire. Ce bref échange à permis à l'anglais de  se reprendre. Il change d'angle de questionnement. Forçant un calme qu'il ne ressent plus guère.

-Ou étais tu le 26  à 23h. -Il s'est penché vers elle alors que dans un même mouvement, la jeune femme se recule vers le dossier de sa chaise. Soit il y a moins de quatre jours. Bordel Catham! Depuis quand tu laisses trainer les cadavres! Ou Kennan. Ils ont été négligents. Bien trop.
-Hummm Ha je sais! On était tous les trois chez moi. C'était notre soirée Cluedo! Catham était le Colonel Moutarde, Kennan le Reverend Green, et j'étais Miss Scarlett, of course! On a attrapé le meurtrier, ne vous en faites pas.

Elle va loin. Trop loin.
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Neil Flaherty
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Neil Flaherty
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyJeu 09 Mai 2019, 19:23

L'interrogatoire de l'anglais est un véritable moment de plaisir pour Neil, qui sait et depuis qu'on lui a apprit qu'ils ramenaient une irlandaise pour interrogatoire, que jamais la rousse devant lui ne parlera et au contraire fera tout pour les ridiculiser. Entrer dans le jeu anglais serait une trop belle porte ouverte pour l'irlandaise, alors il écoute, simplement tirant sur sa cigarette, ne quittant la rouquine du regard sauf pour sortir quelques piques à son infortuné collègue britannique.  Il aime ce qu'il voit, Elle est loin d'etre désagreable, meme si il sait de quel race elle est. Etre de l'IRA ou affilié IRA , pour lui, du pareil au meme, tous des tueurs et des gens à eliminer. Dommage elle est jolie.

Jolie et intelligente, jouant sur les nerfs de l'anglais en appuyant une minauderie de sourire à son propre égard; Petite garce. Il adore ça. Chat et souris s’entraînent tour à tour dans des limites qu'ils ne devraient dépasser, mais pour une fois qu'on ne l'insulte pas il ne va pas bouder son plaisir. Le sourire n'est pas rendu, mais l'amusement se lit dans son regard moins dur qu'à son entrée dans le salle quand elle le fixe un instant après qu'il ait retourné l'attention de l'anglais sur elle, un amusement qui crie en silence "tu l'as bien cherché". Il s'amuse autant de voir l'autre bafouiller et s’empêtrer dans sa colère, autant que d’écouter la répartie irlandaise.

Il est nettement moins amusé par les dires du blond qui prend un malin plaisir à répondre à Siobhan


- Je ne suis pas de ta race de putes et de tueurs l'Irlandais, même si ton Irlande est à nous. On est un peu responsables de vos vies de merde, mais rassures toi chérie ca peut etre encore pire.

Rien que ca, cette phrase ferait tuer n'importe quel anglais dans la rue, putain de condescendance mal placée . Une envie de meurtre se repend dans la pièce en une fraction de seconde. Tout comme le silence. Williams avait marqué un point et il le savait. Tout comme il avait senti la fierté de l'autre anglais derrière la vitre et les grognements de son propre chef . Ne serais ce pas le point de trop ? L'interrogatoire continue mais la jeune femme semble avoir voulu jouer sur leur antagonisme latent. Elle le regarde directement et l'interpelle. Son numéro ? Intéressant.Si elle avait été une autre, si elle n'avait pas été affilié à cette organisation qui avait bouleversé sa vie 15 ans plus tot, oui, sans hésiter il lui aurait filé, meme marié, même si elle ne l'aurait pas pris sérieusement. Mais là .. non. Levant sa main gauche il fit tourner d'un geste mécanique l'anneau d'or qui était à son annulaire depuis presque 4 ans. Excuse passable vu qu'il était à un doigt de divorcer.

- Désolé Siobhan.

C'était la première fois qu'il s'adressait à elle directement, qu'il prononçait son nom sans la rabaisser le moins du monde.  

- On peut vous laisser les tourtereaux si vous voulez.

Sans répondre à l'accent britannique qui venait de les interpeller il fit un clin d'oeil complice à cette femme. Oh sans intention de l'amadouer, ou de la charmer, juste lui confirmer à sa façon que oui ca lui plaisait ce style d'affrontement et qu'il relevait les défis quels qu'ils soient. Il laissa encore la main à l'anglais qui avait changé de stratégie s'imaginant la coincer avec des faits précis des dates et heures et la réponse irlandaise lui fit presque cracher la cigarette qu'il avait aux lèvres. Il dut prendre mais tellement sur lui même pour ne pas éclater de rire, bon dieu c’était à noter ce genre de réponse !

Ce qui suivit, personne, pas meme Flaherty n'aurait pu se l'imaginer, ce n'est qu'en entendant le choc de la gifle sur la joue de l'irlandaise qu'il s'écarta du mur pour venir attraper le bras qui s'etait abattu sur la rousse repoussant l'anglais loin de la table en s'interposant entre lui et la jeune femme.


- Vous les irlandais vous êtes des fils de chiennes vous ..

Un coup de poing au niveau du foie lui coupa le souffle . La patience de l'irlandais avait été mis à bout, déjà de frapper une femme ca ne lui plaisait pas, mais encore plus quand ca foutait son enquête en l'air, quand aux insultes sur son pays . Insupportable. S’accroupissant il tira sur sa clope - Au moins on supporte de se faire tabasser, cette nana a plus de classe que toi à terre connard . La porte s’ouvrit en grand laissant entrer un autre flic britannique et un autre homme
- Flaerty mais t’es malade dehors tout de suite.
- Emmenez cette merde avec vous.

Se tournant vers la rousse son regard mué en deux absinthes froides et d'une colère qu'on aurait pu lui soupçonner en le voyant appuyé contre le mur décontracté, mais quel connard cet anglais !

- Ca va aller ?
- Flaherty dehors !
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Siobhan O'Sullivan
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Siobhan O'Sullivan
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyJeu 09 Mai 2019, 21:57

La rousse doit reconnaitre qu'elle aime ce jeu de flirt éhonté qui ne peut reposer sur rien de sincère ni sérieux. Ils en sont parfaitement conscient l'un et l'autre. Cela ne l'empeche pas d'en profiter éhontément et elle le déshabille du regard d'une manière absolument perceptible et consciente. Faisant monter l'anglais dans les tours, pour son plus grand amusement. Silencieusement ils se comprennent et il aura le droit à un léger haussement d'épaule quand le flic redirige l'attention de son collègue sur elle. C'est de bonne guerre!

Par contre.... Ce que Siobhan n'avait pas vu arriver... C'est la replique du blondin, veritable uppercut ventral. Comment ose t'il?! Elle perd tout intéret pour son petit jeu de séduction avec le policier Irlandais. La jeune femme n'est pas une habituée des salles d'interrogatoire. Elle n'est pas rodée par des heures et des heures avec les forces de l'ordre sur le dos. Elle n'est pas dans son élément. Et pour la première fois depuis qu'ils sont entrés, son masque de charmante idiote se craquelle et se fendille. Il explose. Son tempérament n'est pas celui d'une jeune femme pondérée et réflechie. Ses prunelles chocolat s'ombrent de colère alors qu'elle les plante dans celles délavées de son vis à vis. Oubliant la présence des observateurs derrière la vitre sans tain. Qu'elle le veuille ou non, par certains cotés, elle est fille, soeur, amante de l'Ira. Jusqu'au bout des ongles.

-Si, en toute hypothèse, j'étais vraiment la soeur de  Catham O'Sullivan et la copine de  Kennan O'Donaigh, est ce que c'est vraiment très sain , très sage pour la santé d' un flic anglais de me tenir de tels propos?  Surtout si il faisait l'erreur de s'éloigner  des quartiers bourgeois de Belfast.
-Le ton de sa voix est devenu polaire. Glacial.-Et tu te demandes vraiment pourquoi l'IRA serait supposément encore active? Il suffit de te regarder. Et de t'entendre.

Siobhan finit par reprendre son calme et ses distances indifférentes à ses questions. Revenant sur l'homme silencieux qui n'a rien perdu de cette passe d'arme. C'est peut être parce qu'il est resté imperturbable face à l'attitude insupportable de son collègue qu'elle peut retrouver le ton léger qui marquait leurs échanges silencieux. Et le sourire qui renait sur son visage est presque boudeur  - Et dire que vous connaissez mon prénom quand j'ignore encore le votre.

Elle le vouvoie quand elle tutoie l'autre. Renvoyant le miroir de ce qui lui est adressée. Ce à quoi la sauvageonne ne s'attendait pas, c'est à la pointe de déception bien réelle qui mord son ventre  lorsque il désigne son alliance. Au moins ça a le mérite d'être limpide. Mais parce qu'elle est ce qu'elle, sa moue en devient ouvertement suggestive. -Je comprends que vous le soyez.

L'autre essaie de reprendre la main et il y parvient. Un temps. Mais Siobhan n'a pas du tout digérer sa remarque précédente. Le mépris total exprimé pour son peuple et sa terre, elle lui renvoit en pleine tête. Au centième. Et c'est la provocation de trop. Impossible de s'en protéger tant elle n'a pas vu venir le coup. Un grondement rauque qui lui échappe. La gifle est sèche, violente et pourtant, presque indifférente. Il la frappe elle comme il pourrait le faire avec une dizaine d'autre. Sa tête bascule en arrière et elle peut sentir le gout de son sang dans la bouche là où il lui a entaillé la lèvre avec sa chevalière. Si elle ne tombe pas en arrière, c'est uniquement parce qu'elle se rattrape de justesse à la table. Ses yeux s'emplissent de larmes sous le choc et la douleur avant que la rousse ne se maitrise. Se levant d'un bond lorsque l'arrogant irlandais est déjà entre eux. Le coup de poing qu'il lui décoche est à la hauteur de l'antipathie qu'ils ont l'un pour l'autre et plie l'anglais en deux.

Son mépris est clairement exprimé alors que l'autre peine à reprendre sa respiration et la jeune femme lui pardonne déjà d'être d'Irlande du Sud. Du bout des doigts, elle palpe sa lèvre qui gonfle déjà alors que des renforts surgissent dans la salle d'interrogatoire. elle hoche la tête, croisant les perles émeraudes aux accents d'azote. -Toujours. -Pas tout à fait, si elle devait vraiment y refléchir. Mais dans une pièce remplie de flics, c'est la seule réponse possible. Il n'a pas d'autres choix que de sortir et de passer la main à des policiers plus pondérés. Et uniquement Irlandais. Cela ne changera plus rien. Ils auront beau se montrer courtois, lui proposant un café, essayer de l'amadouer par divers moyens, se montrer plus agressifs, s'excusant de l'attitude du blond, ils savent qu'ils ont perdus tout moyen de pression sur Siobhan. Après presque deux heures de plus, elle finit par ne plus supporter. Finissant par leur adresser plus de mots que depuis leur intervention.
-Soit vous me laissez partir, maintenant, soit demain vous avez un magnifique article dans le Belfast Time sur les violences policières anglaises perpétrés contre une irlandaise.

Il suffit d'un regard entre eux pour qu'ils lui fassent un signe de la tête. Quand elle regarde son portable, il est plus d'une heure du matin et elle est épuisée. Juste... totalement et completement épuisée. Sans compter qu'elle meurt littéralement de faim et qu'il va falloir qu'elle se trouve un taxi pour rentrer. Et un peu de glace pour son visage, si ce n'est pas trop tard. Magnifique. Au moment de récupérer son sac à main, Siobhan avise la silhouette brune en train de charmer la receptionniste de garde. -Vous m'attendiez pour me raccompagner? -Puis au final... non. Elle est trop fatiguée pour poursuivre dans cette veine. Un soupire las en attendant que l'autre femme lui rende ses affaires -Vous allez avoir des ennuis à cause l'autre enflure? -Non qu'elle s'en préoccupe vraiment. C'est juste.... pour être cordiale. Oui. Bien sur. Elle arriverait presque à s'en convaincre. Envie d'une cigarette à en crever.
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyVen 10 Mai 2019, 13:43

Badinage, doux badinage qui nait et meurt en quelques mots, en quelques echanges. A la demande de son prénom il se contente de sourire, de ce sourire charmeur qu'il savait distiller rarement, mais de façon totalement volontaire. Flamboyante Siobhan tu me fais ressentir le monde plus étrangement, plus tendrement, il regretterait presque d'avoir posé cette barrière de son mariage. mais heureusement - ou pas - la jeune femme ne semble pas en etre moins joueuse pour autant. Sa seconde phrase lui tire un autre sourire presque badin et pourtant il garde toujours le silence. Si le monde avait été different .. si seulement.

Douceur et regret sont vite oubliés derrière les questions de l'anglais et surtout de cette gifle cinglante . Non on ne fait pas ca ici, à des petits loubards de merde, meme à ces deux qu'ils recherchent de l'IRA mais pas à une femme comme elle. Le coeur est arraché et il n'en faut pas plus pour que irascible irlandais retrouve son envie de meurtre sur ces British à la con. Il est sorti de la salle par son capitaine et l'anglais par son chef de section, tous allant dans le bureau de Onis Meryan fier irlandais du nord pur souche qui lance à son inspecteur un regard entre "putain Flaherty qu est-ce uqi t'a prit " et "merci mec"Mais les deux savaient que ca serait la premier qui serait le discours officiel. Les anglais etaient trop chiants avec ce genre de dérapage. Et ce fut d'une voix tonitruante que le capitaine commenca à engueuler son collègue comme du poisson pourri sous l'oeil et l'ecoute de l'autre anglais et de Wiliams. Un discours rodé, qu'il connaissait bien, Neil n'étant pas à sa première incartade, un dossier disciplinaire long comme le bras, mais trop bon flic pour qu'on le vire, chose qui sembla echapper à Wllima qui retrouvait enfin des couleurs et de la voix

- je veux qu'on vire ce connard.
- personne ne virera un de mes hommes.
- capitaine si aucune sanction n'est prise vous ...
- Je QUOI ? Vous etes ici dans MON commissariat. Flaherty,; mise à pied de deux semaines, sans solde, vous pouvez sortir, ... TOUS !

Il aurait pu avoir pire, bien pire pour l'agression d'un collègue. Regard amusé aux anglais avant de sortir prenant les 20 £ que lui donnait son ancien coéquipier proche de la retraite. Les paris avaient été lancés dès l'arrivée de Wlliams dans le commissariat. Tous connaissaient Neil et c'etait surement les seules fois où il faisait le plaisir de ses collègues en étant lui meme .

Il ne chercha meme pas à retourner dans la salle d'interrogatoire, c'était foutu de toute façon, Siobhan pouvait partir dès qu'elle le voulait, et pourtant son interrogatoire durait encore et encore. Et pour tout dire Neil n'avait pas envie de rentrer. Il partait voir la jolie Samantha de l'accueil. ils avaient parfois couché ensemble, mais pas ce soir, ils avaient chacun d'autres préoccupations. La faim. Oui l'estomac savait rassembler les peuples.
- je te jure ce jap est excellent et ouvert toute la nuit vas y un de ces 4.
- Ouais je pense que je me laisse tenter, tu me donnes l'adresse ?

Notant sur une feuille alors que Siobhan arrivait , épuisée mais tentant un petit mot d'humour badin qui tomba vite à l'eau, elle n'avait pas envie de ca. Sam partit lui chercher ses affaires alors que le jeune homme continuait à fumer tranquillement et se leva en silence pour aller dans la pièce à coté et revenir quelques secondes plus tard avec une petite pochette de froid qu'il pose doucement sur sa peau abîmée
. - Une mise à pied, un blâme rien d’inhabituel, mais ca m'a fait un bien fou de lui foutre sur la gueule. Je suis désolé pour ca, * désignant sa lèvre fendue * je ne l'ai pas vu venir, Is fuath liom an Béarla.

Sam rendit les affaires à Sio et l’oubliant aussi vite pour reprendre sa conversation là ou elle l'avait stoppé,

- Tu ne rentres pas chez toi?

Riant à moitié en recrachant la fumée de sa cigarette, cette bonne blague , chez lui, prenant le papier avec l'adresse du resto japonais dont ils parlaient peu de temps avant.

-Pour avoir encore une crise de ma bonne femme ? Non merci j'ai eu ma dose tout à l'heure, à demain blondinette
- Bye l’irascible

Elle posa le petit panneau "merci de sonner " avant de partir dans l'une des salles de repos où certains flics de garde jouaient à la console. Regardant la rousse devant lui

- C'est vous qui allez annoncer à la femme de Murph' qu'il a été flingué par votre frère ou votre mec ? Je vous conseille d'attendre jusque septembre vous pourrez le dire à son môme qui va naître ça vous fera moins de travail. Il savait bien le role que jouaient les femmes comme Siobhan dans cette organisation, pas pour rien qu'il etait toujours sur ces enquêtes depuis des années, le mini grain de sable dans leur petit rouage et s'il n'y avait pas eu cet anglais, l’enquête aurait pu mener à des interpellations. - je trouve ça con qu'un type se fasse buter juste parce qu'il cause à des flics, pas vous ? Bien sur que non il le savait. Question rhétorique plus qu'autre chose. Enfilant sa veste et le papier dans sa poche.

- Un petit jap' avec un flic à 1h du mat' ça vous tente ? Il s’étonna lui meme de cette proposition, à quoi il jouait il n'en savait rien et de toute façon elle saurait le remettre à sa place vite fait. Ils avaient fini de jouer, et elle n'aurait plus à faire mine de s'interesser à lui pour emmerder son insupportable collègue anglais
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyMar 21 Mai 2019, 14:07

Franchement, elle aurait du sortir de la salle d'interrogatoire dès que le flic irlandais était parti. Siobhan n'avait pas plus l'intention de parler avec les nouveaux arrivants, même si eux, ils n'étaient pas Anglais. Elle ne sait pas bien ce qu'elle a voulu prouver en restant encore plusieurs heures. Qu'elle était tétue? Que c'était pas une gifle d'un minable qui allait changer quoique ce soit à son atitude? Un mélange de tout cela? Au final, la seule seule chose qu'elle ait accompli, c'est de sortir de pièce totalement épuisée. Mais au moins, les policiers chargés de l'enquête,- elle ignore Qui ils sont, si c'était le brun dont le piquant a captivé son attention avec le crétin british, ou ceux qui ont pris le relai- n'ont pas été avancé, voir ont perdus du temps avec elle. Temps dont Catham et Kennan doivent avoir besoin de leur coté.

En avisant au comptoir l'homme qui s'est interposé entre son collègue et elle, la rousse viole une règle cardinale de son milieu. C'est elle qui l'approche et qui entame l'échange là où elle devrait seulement lui apposer un silence indifférent. Mais il y a quelque chose en lui... qui lui donne envie de le provoquer. De voir à quel point l'étincelle sulfureuse qu'elle avait ressenti durant ces quelques minutes étaient un effet de l'antipathie générée par l'anglais ou quelque chose... d'autre. Si il n'était pas une heure du matin, si elle n'était pas debout depuis 6h ce matin, sans doute aurait été plus incisive, mais elle n'a plus vraiment le coeur au lutinage. Il disparait. Okay. difficile d'être plus clair. Ce n'était qu'une technique de flic de plus. Etouffant un soupire, Siobhan s'allume enfin une cigarette. Si il y avait eu un enorme panneau interdisant de fumer, blabla, nul doute qu'elle l'aurait respecté. Se montrer délibérement insolente dans le commisseriat ne l'interesse pas. Il lui est plus facile de respecter les termes fixés, sauf quand elle est volontairement provoquée. A sa surprise, il ne tarde pas à revenir. Avec une poche de glace qu'il apose lui même. La rousse devrait se reculer, elle se contente d'écarter sa cigarette pour éviter de le bruler dans un mouvement maladroit. Le remerciant d'un regard. Il la fait sourire par sa réponse, lui arrachant un léger grognement quand celui-ci étire sa lèvre tuméfiée. -Vous n'êtes pas un policier modèle, dois je comprendre? -Son ton a repris la légèreté avec laquelle elle s'adressait à lui jusqu'ici. Avant qu'elle ne hausse un peu les épaules. -Vous n'y êtes pour rien. Je l'ai poussé un peu trop loin. Mais ce qu'il venait de dire avant m'a un peu trop déplu. -Un éclat de surprise traverse son regard noisette à la rocaille du gaellique dans sa bouche. Cela lui plait. Un peu trop. Beaucoup trop. C'est naturellement qu'elle répond de la même manière,  pourtant, elle l'utilise surtout avec Catham, Kennan dédaignant son usage. Ca aussi, il l'agace avec sa manie de se croire au-dessus de ca. -Tuigim thú. tá sé dosháraithe. *Je vous comprends. il est insupportable.* is minic a bhíonn iallach ort oibriú leis? * vous êtes souvent obligé de travailler avec lui?

Pendant que la jeune femme au comptoir lui rend son sac à main et sa veste, elle ne peut s'empecher d'écouter le bref échange qui se tient entre les deux. Sans qu'elle n’intervienne pour autant. Il est peut être marié, mais ce n'est pas forcement un mariage dénué de crise visiblement. S'agaçant de l'intéret qu'elle y trouve. Bordel, qu'est ce qu'elle en a foutre! Il est du mauvais coté de son monde. Point. Elle prend le temps de fumer une longue bouffée, la nicotine chassant un peu sa fatigue. Et la remarque qu'il lui balance juste après le confirme pleinement. Son visage se referme. D'accord. Ils ne jouent plus. Dommage. Petite morsure désagréable au creux du ventre. Elle écarte la petite poche glacée qu'elle maintenait après avoir pris le relais, la posant sur le comptoir. -Je passerais votre sollicitude à celle ci. Peut être que si vous aviez foutu la paix à Murphy, je n'aurais pas eu  besoin de lui  dire quoique ce soit. -Parce que les méthodes de certains policier irlandais, elle les connait bien. Trop bien. S'acharner pendant des semaines sur l'un de ceux avec un casier léger, lui faire peser une pression insupportable, sur lui, sur sa femme, voir ses gosses selon les cas, débarquer à son taff,  ne pas lui laisser un souffle de repit jusqu'à ce qu'il craque. En ce qui concerne Siobhan, ils sont tout autant responsable que Cat' ou Ken' dans cette mort. Elle regrette surtout que le soldat n'ait pas pris le temps d'aller voir son frère. Cela aurait permis, peut être, d'éviter ce gachis. -oíche mhaith. *bonne nuit.

Très visiblement, Siobhan allait se détourner et le planter là. Avant qu'il ne l'arrete de quelques mots qui la font pivoter vers lui. Il ne peut pas être sérieux. Se faire buter parce qu'on parler avec les flics ne s'adressent pas qu'aux hommes. Non qu'elle craint vraiment une exécution juste pour ca. Mais si elle se mettait à le fréquenter vraiment. Sors toi cette idée de la tête, TOUT DE SUITE. Il est marié, flic, probablement en charge de l’enquête. Trois bonnes raisons de refuser. Quoique... deux.... parce que si il est vraiment au coeur de l'investigation sur la mort de Murphy...  Et il y a un éclat d'incertitude dans les prunelles de l'Irlandais. Il n'est absolument pas certain de sa réponse. Et rien que pour le plaisir de le prendre à contre pieds, elle s'entend répondre, avec un demi sourire aussi carnassier qu'insolent - Le pléisiúr. Une condition, c'est moi qui vous invite. Je m'en voudrais que vous soyez obligé de taper dans votre épargne, vu que vous êtes mis à pied!

Elle se dirige vers la porte et attend qu'il la rejoigne pour sortir. La nuit est douce bien que couverte. Siobhan referme les pans de sa veste sur elle, incroyablement consciente de la présence du policier à ses cotés. Il ne lui a toujours pas donné son prénom et il est hors de question qu'elle le lui redemande. Une fois, c'est bien assez en ce qui la concerne! Il y a une fine brume qui ouate les environs, étouffant les sons d'une Belfast qui commence déjà à s'endormir. Les feux tricolores ombrent le brouillard d'un halo coloré, de meme que les enseignes lumineuses qui clignottent paraisseusement. Dieu qu'elle aime sa ville. Renversant la tête en arrière, elle inspire une longue bouffée de l'humidité irlandaise. La sorcière tourne à demi la nuque vers lui -Vous invitez toujours vos suspectes à diner, ou les soeurs// compagnes de ceux là? Si c'est le cas, vous ne devez pas souvent manger en compagnie de votre adorable épouse... ou j'ai le droit à un traitement de faveur?

Elle s'adapte à son pas, souplement, aimant le claquement adouci de ses talons sur l'asphalte. Cette nuit un peu opaque lui convient parfaitement. A Cloak and Dagger night. Sentant la brume qui s'accroche à ses mèches cuivres, presque tangible. Après quelques minutes, ils finissent par arriver en vue d'un des rares restaurant encore ouvert. Il s'effacent pour permettre à un client de sortir et c'est à ce moment là que son téléphone se met à sonner. Non pas un burner, mais son smartphone classique.  Sonnerie de Catham. Merde. Elle ne répond pas, et au moment où elle allait le passer en silencieux, cela recommence. okay. connaissant son frère, si elle répond pas, soit il va essayer toute la nuit, soit pire, il va traquer son portable. Avec une légère grimace, elle se décale- Entrez, je vous rejoins, si je répond pas, vous allez voir débarquer ma meilleure amie et vous n'etes pas pret pour cela...

Siobhan? Mentir comme un arracheur de dents? Sans hésitation? Vraiment? Vous devez vous tromper!Avant de de prendre l'appel, l'appareil ressemblant à une abeille sous cloche de verre tant il ne cesse de vibrer. Putain, Catham, tu fais chier.
-tá tú amuigh? tu es sorti?
-yes
-An bhfuil gach rud ceart go leor? Tout va bien?
-Ní hé seo an nóiméad . Ce n'est pas le moment
-Ach? Mais?
-Ní hé seo an nóiméad! Glaofaidh mé ort amárach! Ce n'est pas le moment! Je t'appelle demain!

Sur ces mots, elle raccroche et range le télephone dans son sac. Sachant que son frère est loin d'etre calmé et qu'elle peut s'attendre à devoir donner des explications rapidement. Sur ces entrefaits, elle pousse la porte, cherchant où son compagnon d'un soir s'est assis. Elle devrait trouver une excuse pour lui fausser compagnie. Voir simplement disparaitre. Mais non. Elle finit par le rejoindre à sa table, attendant que la serveuse apporte un menu ou qu'ils aillent directement au comptoir une fois qu'elle aura proposé à boire. -Vous êtes déjà venu, monsieur Flaherty? -Petillement de ses prunelles à sa formule, à l'étrangeté de la situation, elle s'assoie en face de lui, bien trop détendue pour les circonstances.
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyMer 22 Mai 2019, 19:22

Le caractère agréable de la conversation devrait lui échapper, il devrait s’en faire des confettis et lui balancer l’horreur et le dégout qu’il éprouve pour son organisation. Il connait pourtant le rôle secondaire de la jeune femme dans l’organigramme, elle n’est rien. Une pièce que l’on peut remplacer si elle disjoncte, et meme si son frère est haut placé, que se passerait-il si un jour elle n’était plus indispensable. Il sourit, vraiment, sans mensonge. – Un flic modèle ? Gosh je suis irlandais, on n’aime pas la perfection par ici, vous devriez le savoir. Et j’adore emmerder mon monde, les autres n’apprécient pas forcément. . Il aurait dû passer au grade supérieur depuis longtemps c’était un bon flic, autant qu’il était absolument prêt à peter un boulon à la moindre remarque.  Le sourire s’efface à l’évocation du déroulé de l’interrogatoire, connard d’anglais qui avait tout foutu en l’air. – Je note votre réponse sur le cluedo, il faudra que je la ressorte un jour. Vous pouvez porter plainte contre lui, ça me ferait bien rire ça. Elle ne le fera pas, il le sait, moins ils ont affaire à la police, mieux ils se portent.  - níl, go fortanach mura mbeidh mé ag maraíodh é ar feadh i bhfad. Cúpla uair sa bhliain tá sé i bhfad ró. (non heureusement sinon je l’aurai tué depuis longtemps. Quelques fois par an c’est trop. )

La taquinerie laisse vite place à un sujet plus sérieux, et la tension remonte d’un cran entre eux. Et ca, ça l’emmerde vraiment !

-Vous vous trompez Siobhan, c’est lui qui est venu nous ... me  voir depuis que Baile a gagné ses galons, il avait peur pour sa femme et leur enfant à venir. Ce type est un malade, rien à voir avec une cause quelconque. Il aime juste tuer. Quand je vous dis de faire attention c’est aussi valable pour votre frère. Un geste de travers et ca sera adieu aux O’Sullivan. Vous êtes surveillés et pas que par les flics.  Il ne pouvait guère faire mieux que la prévenir du danger qu’elle encourait, il n’aurait pas dû, vraiment pas, l’erreur lui vaudrait au minimum un renvoi si cela venait à se savoir, mais cette femme ne semblait pas comprendre qu’elle était dans un guêpier pas possible et sans en connaitre la raison, il voulait lui éviter cela, peut-être que leur petit jeu dans la salle lui avait beaucoup trop plu. Elle prend sèchement congé de lui, avant de lui faire face à nouveau après cette invitation lancée au hasard d’une envie soudaine de ne pas la quitter sur ces entrefaits. C’est avec étonnement qu’il l’entend accepter avec ce que je ne sais quoi dans son sourire, qui le ravi absolument. – madame est trop généreuse lance-t-il alors qu’il emboite son pas pour la rejoindre à l’entrée. Pas besoin de manteau sa veste de costume suffit amplement à le couvrir. – c’est à dix minutes à pied . Il ne voulait pas de voiture, le besoin d’air, de respirer un peu l’extérieur après avoir été enfermé autant lui qu’elle.

Il faisait humide, mais doux, le brouillard les entourait protecteur de leur couple marchant à l’unisson dans les rues presque vides de Belfast. Il ne se pressait pas, aucune envie de terminer la nuit trop tôt et devoir retrouver son quotidien. Le silence les accompagnait dans cette atmosphère cotonneuse. Neil n’est pas un grand parleur, il préfère mille fois l’action. Parfois son regard se posait sur elle sans se cacher, rayonnante dans cette lumière des réverbères aux accents de brouillards. Il aime ce qu’il voit, sa simplicité et son charme qu’elle ne cache absolument pas.  Sa question le fait rire alors qu’il jette son mégot devant lui, l’écrasant en passant
– Vous êtes privilégiée bien sûr, * A dire vrai, il ignorait pourquoi il l’avait invité et encore moins pourquoi elle avait accepté. Mais il aimait bien cet instant, loin de ceux qu’il ne partageait plus avec Mme Flaherty futur ex.Et vous Siobhan, vous dinez souvent avec les flics du coin ou c’est une première dont vous me faites honneur ? Retour de question à l’envoyeur marquant autant pour l’un que pour l’autre le caractère inédit de ce genre de situation.

Le restaurant s’affiche devant eux petit à petit alors qu’ils avancent dans le silence de la rue, un client sort les faisant se pousser et s’effleurer juste ce qu’il faut pour qu’un vague frisson remonte de son poignet à sa nuque, avant que le téléphone de la jeune femme ne se mette à jouer de la sonnerie. Une fois, deux fois. Ses potes de l’IRA sont au courant de sa sortie ? Il ne l’espère pas, s’ils l’ont vu partir avec lui, ca en serait fini de l’insolente rousse. Vu la grimace, l’excuse bidon de la copine ne passe pas chez Neil. Con mais pas à ce point et si elle sait mentir, ce soir elle semble trop fatiguée pour y mettre vraiment du cœur. Cependant il entre dans ce jeu – Une irlandaise me suffit amplement. Ne la faites pas attendre. * Entrant dans le restaurant seul, il se fait conduire rapidement à une table pour deux. Il y a deux ou trois personnes qui se régalent de sushis aux tables près de l’entrée, mais la serveuse s’occupe directement de lui.

Il ne s’attendait pas à entendre la porte s’ouvrir si rapidement derrière lui et voir la rousse s’asseoir devant lui naturellement. Courageuse ou inconsciente il ne saurait encore le dire. – Votre  ... amie réussie à survivre sans vous ? Le pétillement dans son regard l’attire, l’amuse, elle n’est pas de ces femmes ordinaires. L’esprit vif et intéressé se lit en elle. – Non c’est la première fois ici, soyez donc doublement honorée de diner avec moi. Il sait sa curiosité sur son prénom et s’en amuse. Il n’a pas encore l’intention de lui dire, pas encore. – je n’ai aucune intention de parler de l’affaire en cours, et malgré votre beau regard vous ne saurez rien, mais je suis curieux de vous, si vous deviez vous présenter en dehors de l’ira et de vos amis, que voudriez-vous que je sache de vous ? La serveuse vient chercher leur commande sushis et makis pour lui, le tout accompagné de liqueur de litchi, laissant la jeune femme prendre ce qu’elle désire à son tour. Les absinthes de son regard ne quittaient pas celle qui lui faisait face, une étrange et violente attirance face à celle qu’il aurait dû fuir au lieu de montrer une curiosité dont il n’aurait dû avoir que faire ... Non il n’était pas là pour son enquête, c’était même très loin de lui à cet instant précis.
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyDim 26 Mai 2019, 10:12

A quel moment est ce que Siobhan a décidé que c'était une bonne idée de discuter aussi légèrement avec l'un des deux inspecteurs qui étaient chargés de son interrogatoire? Si il n'a pas dit un mot concernant l'investigation sur Kennan ou Catham, si il ne lui a pas adressé la moindre question directe, sa présence au coté de l'Anglais n'avait rien de neutre. Si il avait été accompagné d'un irlandais, comment est ce que cela aurait tourné? Car sous la démarche nonchalente et le charme facile, la rousse devine un caractère d'acier inflexible. Il a frappé un de ses collègues devant une suspect. Il peut tout ausi bien être en train de reflechir à un nouvel angle pour obtenir ses reponses. Et cette idée résonne désagréablement. Surtout que son sourire à cet instant lui donne presque un air d'adolescent insouciant. Cela.. lui va bien. -Vous, un emmerdeur? Je n'en crois pas un mot! -L'amusement dans son regard débarasse la remarque de toute acidité. -Et je suis ravie si j'en termine dans vos perles de policier. - Amusement qui est douché par sa propositon suivante. Porter plainte. Oui bien sur qu'elle est bonne cette idée. Ou pas. -J'y réfléchirais. Juste pour vous faire rire, bien sur. -Le gaellique à ses lèvres a un naturel chantant, appréciant un peu trop la bulle que la langue tisse entre eux. Elle mords brièvement sa lèvre  inférieure pour taire une remarque déplacée sur la mort de son cher collègue. Lueur glacée dans son regard noisette. Se demandant si elle ne se fera pas  murmure au creux de la bonne oreille. Non. Trop d'emmerdes de buter ou faire un policier. Et même l'Irlandais devant elle ne pourrait laisser passer. -tá foighne aingeal agat *Vous avez une patience d'ange.

Ils sont ce qu'ils sont. Et la confirmation ne tarde pas. Elle devrait en être soulagée. Il n'y a plus de doutes sur leurs places respectives. Et d'ailleurs, Siobhan n'en souhaite pas. Bien qu'elle soit partie quelques années à Dublin et se soit éloignée de l'Armée indépendantiste, elle est revenue bien plus impliquée. Ce n'est pas rare qu'elle accompagne son frère ou son mec selon les besoins. N'hésitant pas d'avantage à faire passer certains messages de Baile avec un tout petit plus de douceur que son fils. Elle est le gant de velours avant que la main de fer ne se referme. Il est flic. Elle est terroriste. Point. Rien d'autre. Pourtant... Il se place délibérement comme étant l'interlocuteur de Murphy. Il se met en danger, tant professionnellement que personnellement dans un avertissement très clair à son égard. Pourquoi tu fais cela? Pourquoi tu changes les regles? C'est une connerie! Est ce pour cela qu'elle fait volte face et accepte son invitation à diner? Qu'importe ses raisons, la rousse découvre qu'elle en a envie. Son sourire s'alanguit-Vous n'avez pas idée à quel point je peux l'être. et c'est Mademoiselle. -Si facilement, ils retrouvent provocations et tentations. Ivresse du défendu.

Ils adoptent un rythme évident, leurs pas s'accordent  l'un à l'autre sans qu'elle n'y reflechisse. Prenant plaisir à sa compagnie et à la nuit sereine de Belfast après les heures confinées. Elle éteint à son tour son  mégot de cigarette contre un mur avant de le balancer dans une poubelle, sans avoir le désir d'une autre. La sorcière est sensible à son calme felin. N'ayant aucun doute qu'il percoit tout de son environnement. Il lui plait et l'attire. Mauvais. Très mauvais. Ses prunelles ne se genent pas pour s'attarder sur son corps qund il passe un peu devant elle, en particulier sa chute de reins. Son épouse devrait se montrer plus possessive avec lui.. Sa réponse l'amuse tout comme sa franchise. -A vrai dire, c'était la première fois que je me retrouve invitée au commissariat. Je vais peut être faire une tradition de diner avec le plus mignon de celui qui m'interroge et vous êtes le premier. Vous serez d'accord avec moi que l'anglais, c'était pas possible!

Ils ne tardent pas à rejoindre le japonais, et il l'effleure par mégarde quand un client surgit au même moment. Délicieux tressaillement presque éléctrique, rapidement interrompus par son téléphone. Catham. Et elle sort le premier mensonge qui lui passe en tête. Pas une seconde il n'en 'est dupe, limpide sur son visage, sans chercher à la confronter dessus. Un clin d'oeil qu'elle lui adresse avant de se détourner. Ils savent et à cette heure-ci, ce n'est pas grave. Ce n'est qu'au bout d'une paire de minutes que la rousse le rejoint. Un rire qui bulle à ses lèvres à sa question insolente alors qu'elle s'assoit en face de lui. -Tá sé deacair maireachtáil ar shiúl uaim, tá a fhios agat? beidh tú croíbhriste anocht chun mé a fheiceáil fágtha anois!  *C'est dur de vivre loin de moi, vous savez?  vous aurez le coeur brisé ce soir de me voir partir!  Elle manque de s’étouffer avec une gorgée d'eau à sa remarque suivante. Il surjoue tellement son orgeuil. Et n'a pas l'intention de céder aussi facilement le terrain - Si j'ai une intoxication alimentaire demain, je considère que ce sera de votre faute. Vous n'aurez pas d'autre choix que de m'apporter un bouillon de poule pour mon rétablissement!

Une jeune femme prend la commande et un instant de compassion pour elle. Bordel, bosser ce genre de service, c'est tuant , même si la clientèle est plutot calme et tranquille. Le choix est évident. Une soupe miso, une salade de choux blanc, sushi et maki le tout accompagné d'une kirin et de financiers au thé Matcha. Oui. Elle a super faim! Alors seulement elle répond à sa question, une pointe de malice qui se lit dans toute son attitude. Malice qui ne peut dissimuler une petite de vérité au coeur de ses paroles-  Ne me dites pas cela, laissez moi au moins l'illusion d'avoir une bonne raison pour avoir accepté votre invitation! -Elle est décidément bien trop fatiguée pour jouer correctement les ingénues et de toute manière, il n'est pas naif. Il ne doit avoir guère de doute sur les motifs qui l'ont poussé à accepter. En plus de la faim et de ce début de quelque chose indéfinissable qui s'est établit entre eux.

Pour la première fois elle hésite. Est ce qu'il veux vraiment savoir ce qu'il doit déjà connaître dans le dossier qu'ils ont sur elle? La Flamme ne s'attendait pas à ce qu'il puisse s'intéresser à elle en dehors de l'intéret qu'elle peut représenter pour lui vis à vis de l'Ira. Pourtant, les prunelles eméraldines ne dévient pas. Franches dans la manière dont il la dévisage. -J'ai un master en Littérature Anglaise.  J'ai commencé une thèse sur la manière dont les mythes irlandais  et anglo saxon de traditions orales ont influencés les auteurs modernes -Elle grimace. Bordel. Elle peut être serieusement une vraie nerd par moment et Kennan ne manque pas une occasion  de le souligner. Un mouvement brusque du poignet. Emplie d'auto-dérision à son égard- Je ne la finirais probablement jamais, je serais sans doute mariée avant!  -Siobhan sait combien Baile pousse son fils à finaliser le couple qu'ils forment, sans qu'eux même n'en ressentent un besoin forcené.

Leur commande ne tarde pas à arriver et c'est une parfaite distraction en ce qui la concerne. Autant être pleinement dans la case "affiliée ira" face à lui ne la dérange pas, au contraire, leurs codes relationnels sont parfaitement définis, autant en sortir lui fait se sentir plus vulnérable, plus en déséquilibre face à une pique acerbe. Elle grignotte un peu de choux avant de se détendre à nouveau. Découvrant que la curiosité va dans les deux sens. Qu'elle a envie de savoir qui est l'homme derrière la Loi -Et vous? Des loisirs totalement décallés en dehors de votre métier? Votre épouse ne va pas vous faire une crise parce que vous rentrez aussi tard?
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptySam 08 Juin 2019, 11:01

Le commissariat, dernier lieu où il pensait avoir ce genre de discussion aux tons badineux avec celle qu’il aurait simplement dû embarquer et laisser à son collègue anglais. Peut-etre que sous certaines formes de pression elle aurait fini par craquer pour avouer au british ce qu’il voulait entendre, que ce soit vrai ou faux, c’était le genre de personne à s’en moquer éperdument. Mais non, Neil n’aurait jamais permis que cela arrive, surtout pas à une nana comme Siobhan qui malgré toute son arrogance était juste là au mauvais endroit, au mauvais moment et avec les mauvaises personnes. Il ne savait pas exactement pourquoi il l’avait invité. Peut-etre pour lui offrir une porte de sortie, ou simplement parce qu’il la trouvait belle et qu’il voulait en profiter. Et le ton entre eux alliance de défis et de brutalité l’attire comme un aimant.- le premier emmerdeur du commissariat vous pouvez vous renseigner. Il ne relève pas son intention – ou pas – de porter plainte, elle ne le fera pas de toute façon se contentant d’un sourire et d’une inclinaison de tete pour la remercier de son dévouement à son bien etre. Et le jeu continue alors qu’ils savent tout deux que c’est peine perdue, mais ils se battent contre ce qu’ils sont. La fatigue aide, mais surtout le désir de ne pas se quitter. Mademoiselle, elle appuie sur un element important . Elle est maquée, mais pas trop. Il note. Il retient. Il adore.

La rue embrumée leur permet une bulle plus douce, loin des regards, loin des oreilles. Ils sont si differents, mais trouvent un rythme commun qui les entraine vers ce restaurant qui n’est qu’une vague excuse à leur proximité étrange. Les regards se posent sur l’un, sur l’autre, au detour d’une rue, à un pas plus rapide, plus lent, à l’arrachée d’une traversée de route. Tout est pretexte à s’observer. La rousse lui plait. Indéniablement. Il la veut. Il la désire. Et ne s’en prive pas de tarder son regard sur elle, message silencieux et sans reserve
.
 - Diner avec le collègue le plus mignon ?  je crois que je serais de chacun de vos interrogatoires. Les autres sont * affichant une moue faisant osciller sa main* bof . et plus important encore,  je ne veux pas que vous dîniez avec un autre flic que moi.

Non, elle est à lui, sans l’être. Sentiment d’appartenance. Il ne saurait accepter de voir ses collègues profiter de sa compagnie si magnétique.  Il aime badiner avec elle, le répondant de la rousse lui plait sans avoir froid aux yeux. Elle joue et s’en amuse tout autant . Elle sait les risques, les assume. Tout comme lui. La seule chose imprévue au programme est le plaisir réel à échanger avec elle. Elle lui plait. Encore plus. Il avait déjà trouvé sa surveillance agréable, simple, mais de là à discuter avec elle de cette façon il y avait un pas qu’il n’aurait jamais dû franchir. Elle va le mener à sa perte.

Il la touche sans meme se rendre compte, involontairement alors qu’il se recule pour laisser sortir quelques clients du resaurant, frôlant l’interdit, le bravant en l’appréciant.  Oui. Il aime ressentir ce qu’il ressent, loin des fadaises qu’il vit chaque jour, fade fade vie d’homme marié à une femme qui ne le supporte plus. Vibrer, vriller sous le coup d’un regard, d’un sourire et d’une simple peau contre la sienne en un geste qui est innocent. Il y avait longtemps que cela ne lui était pas arrivé. Trop longtemps sans doute pour stopper aussi vite ce jeu entre félin et sorcière. L’appel téléphonique de son « amie » les éloigne un peu, permettant à Neil de retrouver consistance, de se dire que tout n’est que folie, qu’il doit cesser ce jeu, la resolution est prise, il se casse. Avant de la voir revenir et s’installer à table. Résolution vite oubliée. Et ils parlent comme deux amis, comme deux ames esseulées qui n’ont personne à qui se confier et que le hasard a placer sur la meme route. C’est une connerie. Mais il écoute. Attristé de voir ce destin brisé à cause  de ce type qui la fera sans doute tuer.


- Il ne faut pas abandonner Siobhan, pour personne et encore moins pour vous marier à ce connard qui vous sert de copain et devenir sa « bobonne » attitrée, et qui se tape les putes du bordel entre deux. Oui c’est un connard, je réitère. Je l’ai rencontré une fois, et ça m’a suffi à voir qu’il n’était qu’un vague et pathétique petit con qui veut etre dans les bonnes grâces de papa. Il n’a aucun courage, aucun charisme. On avait fait une descente dans un pub,  Il a fait le malin devant moi quand ses potes etaient là, quand ils se sont barrés c’était une autre histoire, meme après que j’ai posé plaque et arme pour discuter « entre mec », étonnement on ne l’entendait plus. Je me demande ce qu’une fille comme vous, qui en a dans le crane, fait avec ce genre de looser  . Ca me dépasse, j’espère qu’il est bon au lit au moins. Sinon pitié larguez le.

Neil conseiller matrimonial pitié.

- Votre thèse est extrêmement intéressante, vos etudes le sont, et c’est important d’avoir un but hors de tout ce bordel qui nous entoure. Il devrait vous porter à réaliser vos rêves et pas vous lacher dans la meute de …  non * levant son doigt*  non je n’ai pas prononcé le nom* il ne voulait pas parler IRA ce soir, il était une heure de matin merde.

Elle mange. Se tait. Et l’interroge à son tour, c’est de bonne guerre. Le pire surement c’est qu’il a envie de lui parler, elle ne le connait pas, l’inverse est vrai, comment pourrait-elle le juger.  Alors il parle.  


- Je suis docteur en Histoire des arts et j’ai un master en français .Phrase dites en français avec un accent léger avant de lui traduire.  La regardant sérieusement avant de rire devant son étonnement* - Non je vous assure, de vrais diplômes avec une poignée de main officielle en fin de cycle, je remercie les cours du soir, et mes insomnies,  ça a été long et difficile mais j’ai adoré. Posant son coude sur la table, la tete posée dans sa main en la regardant.-  Vous croyez que tous les flics sont des crétins ignares ? Bon pour certains c’est vrai je vous l’accorde, mais il y a des gens bien. Je me disais .. que mon gamin serait fier de moi quand il serait en age de comprendre. J’espère qu’il le sera * vague signe de la main, parler de Sean n’était pas l’idée du siècle, surtout avec une nana affiliée à l’ira qui pourrait parler de cette conversation à ses chefs et qu’ils utilisent son fils comme moyen de pression pour qu’il stoppe son enquete. Un danger, cette femme était un pur danger, il aimait trop etre à ses côtés. Il livrait trop de lui, beaucoup trop, reprenant sur un sujet moins glissant que sa vie personnelle *

- Une de mes thèse était proche de la vôtre, «  la vision du pouvoir féminin dans les mythologies et religions du monde à travers l’art et ses représentations anciennes et modernes ». Je ne sais pas si vous etudiez les Merrow ?. Sujets interessants. La femme, dans les mythes autant que dans les religions, a toujours été objet divin, objet de tentation, pècheresse, tortionnaire de pauvres males en chaleur, etc. etc.  Les hommes ont toujours refusé et surtout aux époques lointaines de croire en ce banal termes qu’est- l’amour ou meme le désir, pour beaucoup ces femmes etaient sorcières, œuvre du malin, cela s’est retranscris dans les legendes locales et mythes qui nous sont encore parvenus à notre époque à travers le dessin, peintures gravures, l’ecriture, et meme dans les vieux contes oraux que l’on connait tous et …  * se taisant un peu, il ne devait pas se lancer sur le sujet, pourtant il adorait ca, meme si sa femme trouvait ce diplôme « inutile » pour leur vie actuelle.*- Vous me faites penser à une de ces créatures, prete à entrainer ma perdition, vous me troublez et vous le savez. Oui je dis toujours ce que je pense, si vous en doutiez encore.   Bref si vous désirez je peux vous faire parvenir mes notes et ouvrages sur les mythologies, si cela peut vous aider à avancer dans votre thèse.

Il parlait avec ce calme et cette affirmation solide dans ses mots ; Il ne lançait pas ce genre de propositions au hasard. Il voulait l’aider, véritablement. Et des femmes en général, voici qu’on parlait de la sienne en particulier, elle n’était pas un mythe mais sa putain de realité. Il réprime un soupire ayant fortement envie de griller une cigarette, mais devant des sushis ce serait crime de lèse-majesté.

- Elle en a un peu rien à foutre que je rentre tard ou pas. Ce qu’elle aime ce sont les conflits qui vont avec. Si j’etais rentré ce soir j’aurai eu droit à la fin de notre engueulade d’avant mon depart et celle qui est toujours là quand je rentre tard. Demain matin.. enfin tout à l’heure pour maintenant, j’aurai eu droit au troisième couplet et ainsi de suite. Je m’épargne les deux premiers en me prenant tous ses reproches d’un seul tenant à son réveil. Ca me facilite grandement les choses. * Levant son verre pour trinquer avec elle à ces bons mots sur les engueulades, le verre d’alcool est bu d’une traite avant de reprendre un sushi. Oui c'était ca la vie d'un flic, pas mieux que la vie d'une Irlandaise complice volontaire, ou pas, à l'IRA*- Et vous votre .. euh .. quoi .. copain? ne va pas trop .. s’inquiéter ? Comme si c'était le genre du garçon, il devait avoir trouvé reconfort auprès d'une des putes du celebre  bordel d'O'hara.
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyLun 10 Juin 2019, 11:22

A quel moment flirter et se perdre dans un échange aussi taquin qu'espiègle avec l'un des deux policiers qui l'interrogeait est apparu comme une bonne idée à la rousse? Pire encore. Une évidence. Il est vif, il est insolent, il se prend bien moins au serieux que ce que ses paroles arrogantes ne le supposent et il est terriblement séduisant. Ils vont se brûler. C'est une leçon par A +B pour foutre en l'air leurs existences respectives. Capulet et Montaigu. A un léger détail pret. Ils ne sont plus des ados, n'ont aucunes tendances suicidaires et ils ont tous les deux une idée très précise des conséquences du désir qui lacent chacun de leurs regards. Refuser son invitation aurait été la voie de la prudence. Il est une heure du matin, Kennan est probablement "distrait", elle a faim. Et Siobhan n'a pas envie de s'éloigner si vite. Déraison.

La Sirène pouffe à sa remarque. Vu ses rapports avec l'Anglais, avec les autres qui ont débarqués dans la salle juste après qu'il l'ait frappé, sa mise à pied, c'est sans le moindre problème qu'elle lui accorde son tire. Premier Emmerdeur de la mythologie Irlandaise. La nuit est un plaisir alors que leurs regards se croisent et se frolent. Ceux de l'inspecteur avec une franchise peut être plus affirmée que les noisettes de sa suspect. -Et je ne doute pas que vous soyez absolument impartial, sourit t'elle. Elle pourrait appuyer qu'elle n'a pas l'intention de se retrouver encore dans une telle situation. Mais... non. - Promis, je ferais la demande que ce soit vous exclusivement.

Elle devine qu'il n'y a que lui qu'elle supporterait vraiment. Cet homme est un danger pur. Et bordel, elle adore ca. Elle adore la langue d'adrénaline qui frisele sur sa peau à sa proximité. La Sylphide s'ennuit salement avec Kennan. Couple de convenance plus que d'attirance réelle. La jeune femme avait presque finit par oublier ce que cela signifait que d'être vraiment intéressée par un homme. Ses quelques aventures dublinoises en paraissent bien fade. Même l'interruption de Catham ne lui met pas de plomb dans l'aile. Siobhan découvre le plaisir sincère d'échanger avec lui. Sa question creuse au delà de leurs apparences, il veux plus. Plus que la Fille de l'Ira. Elle lui répond. Avec sincérité, auto-dérision. Ce à quoi elle ne s'attendait pas, c'est à cette tirade Fusillons Kennan. D'étonnement, un sushi reste suspendu entre sa bouche et l'assiette, parfaitement maintenu par les baguettes.

-Je vois que vous adorez mon compagnon. -Un sourire de louve vient orner ses lèvres et peint son regard d'un éclat chasseresse. Le sushi retourne sur l'assiette alors qu'elle se penche juste assez pour venir murmurer à son oreille. Sans le toucher. Son souffle sur sa joue - Je ne suis la bobonne de personne. Et vous pensez vraiment que je suis incapable de retenir mon homme dans mon lit sans qu'il aille voir ailleurs?

Déjà la Sorcière se redresse. En l’occurrence... okay. Kennan profite bien de ses entrées au bordel d'O'hara et tourne un regard aveugle sur les amants que sa rousse peut prendre, tant que c'est discret. Et qu'ils ne sont pas flics. Là... Siobhan ne se fait aucune illusions. Il n'y aura aucune tolérance. Non. Elle n'entrera pas dans la politique interne de l'Ira. Ne s'étalera pas sur les ententes entre son "Oncle" et son père. Une bouchée carnassière de saumon, hiatus avant qu'elle ne reprenne -Vous pensez pouvoir faire mieux que lui dans les "arts du boudoir"?

Provocation pure. Assumée. Folle. Jusqu'où ils peuvent aller, sur cette pente aussi prometteuse que glissante? L'expression de son visage s'adoucie lorsque le jeune homme evoque sa thèse. La sincérité vibrante dans sa voix la touche bien plus que Siobhan ne veux l'admettre. Il se dévoile de lui bien plus qu'une grande gueule sexy. -Je n'ai pas encore abandonné, mais vous avez raison. Je ne devrais pas le faire.

La rousse pourrait trouver des excuses à Kennan. Il subit la pression de son père depuis qu'il sait marcher pour être l'Héritier d'une idéologie meurtrière. Elles ne franchiront pas ses lèvres. Pas ce soir. Moins envie de défendre son mec que de profiter de la compagnie de celui qui se trouve avec elle ce soir. Profiter de ces quelques heures loin de leurs mondes. Juste avec lui. Ses prunelles s'arrondissent. Grandes comme des soucoupes. Un mouvement de la tête et une appréciation nouvelle pour lui. Au delà de simples courants superficiels. Un rire franc, dénué de moquerie, jouant de l'effet qu'il vient de produire. Un beau cul, ca rechauffe une nuit, et encore. -Je vous crois! Je ne m'attendais pas à un tel palmarès académique. Un doctorat et un master dans une langue étrangère, c'est impressionnant -Il a un fils. Et rien que l'idée de le voir avec un gamin dans les bras, il passe en cuteness overload. -Il a quel age? Bien sur qu'il sera fier de vous, surtout s'il vous ressemble. -Non. Ils devraient éviter des sujets aussi personnels, aussi intimes. Pourtant, Siobhan sait qu'elle ne partagera rien de leur discussion. Ne mentionnera pas ce diner. Avec le flic qui veux coffrer son frere et son copain. Tu déconnes, girl, tu déconnes tellement. Il doit le sentir car il revient sur le sujet de leurs thèses. Ses iris accrochent les siennes et les quittent plus.

-Je n'ai pas centré mes études sur elles, mais elles font effectivement partie des mythes que j'ai inclus. Une femme dont la beauté envoute les hommes et prédit maledictions et catastrophe? Comment passer à coté? -Sans le couper, elle le laisse s'exprimer, avant de rebondir sur ses paroles. - Je crois que même maintenant, c'est encore le cas. Il n'y a qu'à voir le nombre d'hommes qui fuient dès que l'on évoque nos menstruations- Son sourire s'affine. Bien sur qu'elle le provoque. Il n'y a aucun doute là dessus. -Tout comme la masturbation féminine. Bizarrement, c'est à ce moment là que le genre masculin prend la sortie la plus proche! -Il ne cesse de la prendre à contre pied. Et cette fois, c'est Siobhan qui se retrouve à admettre. -Vous savez pertinemment que la réciproque est vraie. Sur les deux points.

Ses notes. Ses sources bibliographiques. Et il est terriblement sérieux à cet instant. Bien sur que cela lui serait utile pour étoffer certains aspects de ses recherches. Et ca les conduirait à se revoir. De manière délibérée et non en ces quelques heures nocturnes. Refuse. Siobhan, refuse. Pour s'entendre lui répondre - Si cela ne vous prend pas un temps infini à rassembler, avec plaisir. - Echec et mat de sa volonté. Et elle préfère enchainer sur le sujet de sa douce moitié. Elle est curieuse. Intentez lui un procès si cela vous déplait.

-Je dirais plutot que ce qu'elle aime, ce sont les... réconciliations qui accompagent, vos conflits, non? -Et comment lui en vouloir? Ce qui se dégage de lui est intense. Prédateur. Difficile de reprocher à sa femme d'avoir envie d'accentuer cet aspect de sa personnalité. Elle sait déjà qu'elle userai et abuserait d'un tel procédé. -Je ne devrais peut être pas trop vous retenir si vous voulez être en forme pour ces... engueulades.

Avec un sourire amusé, elle entrechoque doucement sa bouteille de bierre à son verre d'alcool. Avant que la rousse ne s'étrangle presque à sa question. Elle n'a pas envie de parler de Kennan. Pas avec lui. -Nous ne vivons pas ensemble. Et il sait que je suis tout à fait capable de me débrouiller seule. Même dans ce type de situation. Non. Le pot de colle, dans ce genre de cas, c'est Catham. Qui n'a pas l'air d'avoir compris que j'étais plus une ado. Si vous avez une soeur, laissez la vivre, bordel!

Mais bien sur. Pourquoi ne parler du frère que l'homme en face d'elle soupconne de meurtre. Et connaissant les deux, elle a du mal à lui donner tord. Ils ont probablement assassinés Murphy. Le frère en question ne faillit pas à sa réputation alors qu'ils continuent à échanger ensemble, trop librement. Avec trop de provocation. Trop de plaisir. Et l'envie d'aller plus loin, trop loin chatoie dans chacun des gests qu'ils retiennent. Siobhan a envie de lui. Et c'est un torture particulière de ne pas simplement suivre ses instincts. Lorsque son téléphone sonne bruyament dans son sac, elle ne répond pas. L'ignore. Ou essaie en tout cas. Au bout de la troisième fois, c'est devenu impossible. La rousse finit par le récupérer dans son bordel. Et adresse un regard d'un sérieux qui n'a pas été vraiment présent entre eux jusqu'ici.

-Pas un mot. - Et pour s'assurer de son silence, la jeune femme franchit l'espace de la table en se penchant vers lui. sa paume vient se plaquer contre sa bouche. L'empechant d'articuler une seule parole. Ce serait une erreur qui pourrait etre mortelle. Pour lui surtout. Le timbre de son frère est tel qu'il doit percevoir plus ou moins clairement la teneur des paroles de l'ainé des O'Sullivan. Se moquant completement de la manière dont le laçage jade laisse entrevoir la paleur piquetée de taches de rousseur de sa gorge.

-Qu'est ce que tu veux?
-Tu aurais pas oublié un détail, tout à l'heure, sis'?

Merde. Merde. Merde. De quoi il parle? Parce que si le commissariat était surveillé et qu'ils ont été vu partir ensemble, ils sont tous les deux dans un bordel dont ils ne sont pas prêt de voir la fin. Non. Catham aurait déjà débarqué et pas seul.
-Je ne sais pas? A toi de me le dire?
-Tu as été interrogé par un britton, Williams, et un Irlandais, Flaherty. Correct?
-Oui?
-Tu es sure que ca va? Parce que le premier est connu pour aimer frapper ceux qu'il interroge et prend un certain plaisir à intimider physiquement. En particulier les femmes. Et Flaherty? Différent. Ce flic est un pit-bull. Il ne lache jamais sa proie et n'a pas peur d'utiliser des méthodes peu orthodoxes pour avoir les info qu'il veux. Je te jure que si l'un ou l'autre a posé la main sur toi, je les fume.

Catham. TA GUEULE. Juste... ta gueule. C'est de pire en pire là. La main de Siobhan se déplace. Se contentant d'un index qui barre ses lèvres. Ses prunelles l'enjoignant à ne pas attirer l'attention de son frère. Pas maintenant. Est ce que sa bouche est encore tuméfiée du coup de l'Anglais? Elle n'a plus mal, mais elle marque à la moindre pression sur sa peau. Elle n'arrive pas à le quitter des yeux. Conscience absolue de la corde raide sur laquelle ils se trouvent.
-Ca va! Je suis plus un bébé! Même Kennan est moins chiant que toi!
-Que tu le veuilles ou non, tu restes ma PETITE soeur. Finis tes sushis, je t'ai envoyé une berline, elle devrait arriver d'ici vingt minutes, tu dors chez moi ce soir. Et K' sait que tu peux lui rendre la vie infernale.
-Tu te fous de ma gueule, Catham! Tu as tracé mon téléphone?
-Je vais me gener, tiens! Je dois venir moi même?
-Non. C'est bon. Mais je te promet que tu regrettera ce genre de petit délire dictatorial
-See you, Sio. Tu as ma clef.


A quel moment est ce que son index a été remplacé par son pouce sur la bouche de Neil? Caressant de l'ongle et de la pulpe de son doigts l'arrondi de sa lèvre supérieure et le coussin volupteux de l'inférieure. Jouant avec sa bouche. Elle raccroche. Luttant sauvagement contre l'envie de l'embrasser. De gouter sa bouche. Cela lui demande une volonté incroyable de s'en empêcher. De se redresser. De replacer un peu de distance entre eux. Et cette fois, son regard fuit. Ils sont toxiques l'un pour l'autre.
-Je... Je vais sortir. Ne me suivez pas. On vient me chercher d'ici un quart d'heure. Et je n'ai pas envie que cette soirée finisse dans le sang.
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyMer 19 Juin 2019, 19:12

La légèreté du ton leur fait oublier la gravité de la situation, mais aussi ce qu’ils ne devraient pas faire. Badiner ensemble est la pire idée qui soit, surtout en y prenant un plaisir qu’ils ne tentent même pas de dissimuler. En une entrée dans cette salle d’interrogatoire, leur vie et sentiments se sont retrouvés bouleversés à jamais. Neil n’avait jamais éprouvé ce genre de sentiments, pas même pour son épouse. Amy était juste gentille et il l’aimait bien, leur mariage décidé rapidement après avoir découvert qu’elle était enceinte. Il n’avait pas dit non.  Là. Là, tellement de différence, aucune comparaison, il éprouvait pour ce regard aux accents de miel quelque chose de fort, d’intense, d’inédit et pourtant de tellement naturel. Logique même, comme un fait accomplis.

Les sushis se font délices entre leurs lèvres jouant le rôle d’ami silencieux. Quand celui de Siobhan se refuse à ses lèvres suspendues devant la mise à mort de Kennan, lui déguste le sien. Sourire narquois aux lèvres en se calant contre le dossier de sa chaise. Aucune défense pour cet homme de la part de la Rousse qui est censée partager sa vie, autant dire que le message d’un couple peu solide lui saute aux yeux encore plus. Elle brise la distance qu’ils devraient s’imposer, venant susurrer au creux de son oreille. Son parfum se fait velours, son souffle se fait caresse, embaumé dans une bulle qui leur appartient. Le rictus narquois qu’il pouvait avoir se mue en sincérité répondant avant même qu’elle ne s’éloigne d’une voix à peine audible, juste assez pour elle.

-Je ne doute pas de votre capacité à le retenir, encore faut-il qu’il soit assez intelligent pour se rendre compte de la chance qu’il a de vous avoir. Et ça, permettez-moi de douter de son niveau intellectuel.

Meme si elle ne le permettait pas, il avait son idée toute faite sur le fiston O’Donaigh, et rien ne saurait le faire changer d’avis. Chacun reprend une position éloigné physiquement, mais sans surprise aucun, les regards restent accrochés accrochés l’un à l’autre. Le sourcil se hausse sans que son sourire ne s’évade hors de leur bulle.

-Si je peux faire mieux ? Il faudra tester pour vous en assurer.

Sans gêne, ou honte, avec cette arrogance familière qui le caracterise, il lui proposait cet instant ensemble en croquant dans son dernier sushi sans que son regard ne quitte le miel flamboyant qu’il avait devant lui. Que cette femme était belle. Que cette femme était désirable. Qu’il pouvait être vivant à travers ces yeux là. Il se sentait homme prêt à etre dévoré par une créature mythique dont ils parlaient. Convoité, certifié, estampillé Homme. Et cela lui faisait du bien. Qu’il pouvait déconner aussi … Tellement déconner. Il se mettait en danger en étant si proche, tout autant qu’elle risquait la vie en lui parlant. Mais tout l’or du monde n’aurait pu le faire partir de ce petit restaurant. Pas meme pour éviter de parler de sa propre famille, les mettant en danger. Car même si Siobhan ne parlait à personne de leur « rendez-vous » , si Baile ou un autre de l’IRA venait à l’apprendre, nul doute que la jeune femme serait interrogée sans ménagement, toute sœur d’un lieutenant de l‘organisation qu’elle soit.

Les études sont évoquées, l’intérêt grandit à ses explications. Elle sait de quoi il parle. Langage commun de deux êtres aux passions similaires. Un monde devrait les eloigner, mais chaque parole les rapproche un peu plus. A cet instant il crache sur son boulot de flic l’empechant dans un futur proche à revoir cette femme. Il aurait pu etre tellement autre chose, professeur en Histoire. Oui un professeur aurait pu prétendre à revoir cette magnifique rousse qui le faisait vriller. Il en aurait eu le droit. Le voile d’une tristesse à l’idée que la soirée se termine passe sur l’instant, laissant place à un épanchement tendre sur la merveille de sa vie.


-Sean a 4 ans, c’est mon petit bonhomme à moi. IL est … je ne sais pas comment dire. C’est ma raison de vivre. Je n’étais pas trop pour avoir des gosses vous savez. * Buvant le reste de son alcool *  - Et quelques semaines après notre rencontre Amy m’a annoncé sa grossesse. Je ne me sentais pas prêt , j’ai meme failli fuir. Vous dites que les menstrues font fuir les hommes, tentez de parler enfant c’est encore plus radical. * le rire s’etale entre eux en une couverture confortable et rassurante*-  Et pourtant aujourd’hui je ne regrette rien. Je ne suis peut-être pas le meilleur des hommes, je suis meme un sacré connard, mais mon fils passera toujours avant tout. Même si la suite avec sa mère va être beaucoup plus complexe. Le divorce, il y pensait, rester avec une femme qu’il appréciait juste sans plus l’aimer vraiment, rester pour Sean ? il les voyait déjà trop se disputer.  

-Il y a longtemps qu’il n’y a plus de retrouvailles passionnées. Quand je reviens, c’est plutôt porte close et canapé pour le reste de la nuit avant son éternel couplé sur mon boulot le lendemain. Ce n’est peut-être pas plus mal comme ca qu’on ne se parle plus . Et .. Non. Je n’ai pas de sœur. Mais je comprends Catham. Vous seriez ma sœur je veillerais sur vous avez la même hargne.


Il ne relève rien d‘autre, ni l’évocation du meurtrier qu’il recherche surement. Ni d’autres détails, comme cette etrange amie qui semble reprendre son role d’emmerdeuse en recontactant Siobhan. Un vibrato. Un second. Le troisième qui se fait couper le sifflet alors que le silence se fait impératif dans la voix de l’irlandaise. Son intuition se trouve confirmée quand la jeune femme pose carrément sa main sur ses lèvres pour s’assurer qu’il ne vendra pas la mèche de leur diner. Si la voix se retrouve muette, son ouïe elle ne fait que s’accroitre. Chaque mot et respiration du frère de son invitée prend le chemin de son oreille. Tout comme son regard ne perd aucune miette de ce délicieux décolleté qui s’ouvre dans cette position qu’elle adopte. Il soupire quelques instants de cette vision aux formes généreuse, avant de que ses absinthes ne se reportent à nouveau dans le regard doux, mais un peu plus ferme de l’Irlandaise.  Elle a peur. Il se tait, muselant une remarque qui aurait pu faire sortir Catham de ses gongs. La remarque sur le pitbull le fait sourire contre les doigts délicats de la jolie rousse qui ont remplacé sa main.  Vrai qu’il tient du chien hargneux, il vaut mieux s’il ne veut pas se faire bouffer tout cru par ces cons de l’IRA. L’échange silencieux entre eux veut tout dire. La fin est proche et ils le savent. Tristesse. Retour à la vie réel où ils sont une impossibilité l’un pour l’autre.

A contrario, les gestes de Siobhan sont plus doux à mesure du temps et de la conversation qui les sépare de plus en plus. De ses doigts il ne reste plus qu’un pouce posé. Caressant. Geste érotique pour qui connait cette pression particulière sur sa peau. Un instant les yeux clos, les lèvres de l’Irlandais se pressent sur ce doigt déposant un baiser qui aurait eu un appel à une suite vertigineuse si chacun avait pu s’enfuir dans un monde onirique. Et si Et si ... Tant de probabilités qu’ils ne connaîtront jamais. Et l’appel se termine. Le glas est sonné.

Une hésitation. Un désir souverain de prendre ses lèvres.
De ne pas la laisser là dans ce restaurant partir loin de lui.
Il ne veut pas. Il n’accepte pas.

Si elle s’éloigne ca sera ad vitam. Il n’écoute pas. Il sait.
Partir pour elle, partir pour lui. Oublier le bien etre.

Oublier cette soirée. Et quitte à regretter, autant que ce soit pour quelque chose. Dans le silence mortifié qui les étreint. Il se lève faisant le tour de la table, une main à la profonde délicatesse relevant le visage quasi parfait aux taches de rousseurs, lui faisant redresser son regard jusqu’à se plonger dans le sien. Il aime cette peau douce sous ses doigts. Il tuerait pour découvrir chaque parcelle de son corps en caresse. Se plaisant, fraction de seconde, à imaginer ce qu’une nuit avec cette femme serait. Le résultat de cette pensée le fait sourire avec tendresse se penchant sur elle.

Leurs lèvres se joignent dans un mélange de douceur et de désirs mêlés à la frustration de voir leur soirée se terminer. Langoureux, il laisse ce moment perdurer. Le baiser s’éternise. Se renforce. Se fait gourmand quand sa main glisse le long de sa gorge venant s’y poser espérant que la conclusion du repas ne trouve aucune prise sur leur instant. Il n’avait aucune idée précise en l’invitant ce soir, maintenant il ne voyait rien d’autres que ce baiser. Dernière Pression sur ses lèvres avant l’acte final. Conclusion terrible. Séparation. Ils le doivent. Ils ne veulent pas. Ils en sont obligés. Le monde se fissure à nouveau quand il se relève. Il redevient le flic. Elle, la terroriste. Ils ne se verront plus. Sa main rompt le dernier contact avec elle, dans une ultime caresse alors qu’il s’eloigne et paie sans plus oser la regarder. Un regard en arrière et il faiblira. Oubliera tout pour retrouver l’unique sensation qu’elle lui provoque. La porte est ouverte allumant sa cigarette et de lancer prenant son courage pour un dernier mot. Le pitbull ne lâche jamais sa proie. Encore moins quand il en est tombé amoureux.


-Hey Rouquine. Mon prénom c’est Neil. * Un sourire aux chemins torturés comme dernière image entre passion et tristesse. Et tel un fantôme s’évanouis en quelques pas dans le brouillard des rues de Belfast, permettant à chacun de retrouver leur vie d’infortune sans que le sang ne soit versé. *
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Siobhan O'Sullivan
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyMar 02 Juil 2019, 12:38

Ils devraient savoir mieux que ca. Ils ne devraient pas sombrer si facilement face aux chants sombres des Sirènes d'un désir qui va les perdre et les noyer. Si elle souhaite s'amuser ailleurs que dans son couple, Siobhan a nombres de bad boys sur lesquels arrêter son choix. Car la Sorcière n'en doute pas une seconde. Il a beau porter une peau d'agneau, se trouver du coté légal de la Loi, il a une âme de Loup, de destructeur de calme et de Statu Quo. Elle ignore dans quelles circonstance il a choisit la police comme carrière, mais la manière dont son poing s'est enfoncé dans le flanc de son collègue? La rage qui etreint son regard emeraude? Il ne trompe personne. Il serait tout aussi à l'aise en compagnie de ceux qu'il traque. Peut être même plus encore, si il choisissait d'abandonner toutes prétentions morales pour embrasser les eaux troubles dans lesquelles elle nage.

Tromper Kennan avec un policier? Jamais. Meme aussi séduisant que Flaherty. Non. Elle se refuse catégoriquement à lui demander une  fois de plus son prénom. Question de fierté, alors qu'ils badinent, se cherchent et s'attirent. Aimants qui devraient se repousser. Le quitter pour un ex-flic? Siobhan ne se poserait pas longtemps la question. Il n'est clairement pas le genre  à dévier de sa voie pour un sourire et une chute de rein. Un sourire secret d'auto-dérision. Le cours de ses pensées est totalement disproportionné. Ils feraient mieux de baiser rapidement ce soir et de se rendre  rapidement compte demain qu'ils n'ont rien en commun. Ce serait bien moins dangereux que de fantasmer sur une liaison avec cet homme là. Et à satisfaction immédiate.

Il ne cesse de trouver la moindre ouverture pour étaler sans fard le peu d'estime qu'il éprouve pour Kennan. Et elle repond  à sa manière, jouant d'une proximité qu'elle instigue, savourant le frisson délicieux qui la parcourt à sa présence frolée.  Une nouvelle pique, à laquelle elle ne répond pas, se contentant de secouer la tête. Par contre, une ouverture d'une telle franchise que ses lèvres s'ourlent d'un sourire à la gourmandise qui ne doit rien à son gout pour les sushis. Siobhan plante ses prunelles dans les siennes, soutenant le regard qui ne s'éloigne pas d'elle. -Je suis tentée de vous prendre au mot.

De le prendre tout court. Et il peut lire son envie de cesser les flirts et piques de séductions pour trouver le premier hotel à disposition. Mais Siobhan n'a pas encore perdu toute raison. Pas assez pour acter sur cette impulsion. Pas assez pour les damner tous les deux. Au lieu de cela, elle laisse leur conversation les éloigner de cette tentation charnelle. L'écoutant parler de ses études ou de son fils. Et il s'adoucie réellement lorsqu'il l'évoque. L'amour et la tendresse qu'il eprouve pour ce dernier sont évidents, lumineux. Il perd un peu de son arrogance et de sa dureté pour une facette emouvante. Impossible pourtant de ne pas noter que son propre couple est chancelant, branlant. Il l'avait déja laissé entendre, c'est maintenant sans ambiguité.

-Votre fils a de la chance d'avoir un père dont l'amour et le soutien l'accompagneront tout au long de sa vie. Quand à votre épouse, c'est une idiote.

Il n'y a pas plus d'ambages dans son ton qu'il n'en a pris vis à vis de son compagnon. Le pensant sans hésitation.  La jeune femme n'aurait pas du évoquer Catham, sujet brulant. Soulagée que le jeune homme n'embraye pas d'avantage sur son frère. Qui choisit ce moment pour se manifester.  Et la rousse brule, calcine toute prudence. Sa paume, ses doigts contre les lèvres du flic, l'intensité muette de leurs regards quand elle continue de parler avec son ainé. Ses paroles, en total contraste avec ses gestes interdits. Il ne devrait pas le lui autoriser. Si il décide que c'est le bon moment pour rapeller à  son suspect qu'il est recherché, il la place dans une position intenable. Leur temps hors du temps, leur bulle va bientôt éclater, sans retour possible. Ils le savent. Le regret qui tenaille Siobhan trouve un écho jumeau chez lui, elle le voit. Son pouce se fait message sur sa bouche, lettre sensuelle et érotique. Murmure muet de ce qu'elle ne dira pas. Un baiser qu'il dépose sur son doigt, délicat, léger et qui pourtant la fait si perceptiblement tressaillir. Elle se lève dès l'appel clos. Prolonger d'avantage reviendrait à les torturer plus encore. Siobhan sait qu'il lui faudra longtemps pour chasser de ses pensées cette soirée et cet homme qu'elle a l'impression de connaitre bien trop, qui résonne en elle bien plus que Kenan n'a jamais pu le faire. Son regard se détache. S'éloigne. Il le faut.  Il se lève et Siobhan l'attend. Au lieu de se fondre entre les tables. Un frisson suave danse le long de sa peau sous sa paume qui relève son menton vers lui jusqu'à croiser à nouveau leur regard. Folie douce.

Elle se noie. Se noie dans ses prunelles de jade liquide qui promettent bien plus que quelques instants volés. Elle aurait eu le temps de s'écarter. Le temps de fuir l'inévitable. La rousse s'y refuse. Elle goute sa bouche, avec langueur. Sans hâte. Prenant le temps de découvrir sa douceur sous ses lèvres, le moelleux et l'ivresse de celles-ci. Sa main enlace sa nuque, en toute légerté, contact d'aile d'oiseau. Il n'y aura jamais que ce baiser. Ses lèvres s'entreouvrent à peine, son souffle s'entremele au sien. Elle grave dans sa mémoire sensorielle son parfum et la chaleur de son épiderme. Il relève sa tête et ses ongles, une seconde, s'impriment contre sa nuque avant que ses griffes ne se font caresses, sa main glissant le long de son cou avant de se détacher.

Elle prend une respiration difficile, courte. Troublée. Avant qu'elle ne cède et ne le retienne, il s'éloigne. Séparation douloureuse et inévitable. Un mince sourire malgré tout alors qu'il règle leur repas. Elle avait dit qu'elle l'invitait. Tétu Irlandais. Ils ne sortiront pas ensemble. Mieux vaux le laisser s'éloigner un peu. Déjà il ouvre la porte, près à la franchir. Et cette fois, c'est un rire, un rire doux amer qui s'évade jusqu'à lui.  Siobhan incline légèrement le menton vers lui. Neil. Elle n'est pas prête de l'oublier.  Quelques secondes pour qu'il la précède. Leurs vies respectives qui les avalent à nouveau. Dès le seuil du restaurant dans son dos, elle s'allume une cigarette. S'efforcant à présenter un visage neutre au conducteur de la berline qui s'immobilise quelques minutes plus tard. C'est par monosylabe qu'elle échange jusqu' à l'appartement de Catham. Ayant pris le temps d'appliquer une fine couche de fond de teint sur sa lèvre légèrement enflée des attentions de l'Anglais. Jusque là, elle pouvait tout confier à son frère.  Ce n'est plus le cas.


****

deux mois. Deux mois pendant lesquels elle  a eu le temps de les maudir copieusement. Deux mois pendant lesquels il ne cesse de la hanter. Pendant lesquels elle a eu le temps d'essayer par tous les moyens possibles de se sortir le jeune homme du crâne. Et... il ne lui a pas facilité la tache. Siobhan a découvert un matin qu'un courrier avant déposé devant sa porte un colis volumineux. Si l'absence de carte ou de lettre aurait  pu l'interpeller, ce ne sera pas le cas. Il ne lui faut que quelques minutes après l'étude des premiers documents et notes manuscrites pour que le destinataire soit limpide. Il lui a bien envoyé l'ensemble de ses recherches sur les Merrows ainsi que plusieurs ouvrages universitaires qui sont épuisés et qu'elle n'avait pas réussi à dénicher. Siobhan avait hésité, longuement, sur la conduite à tenir.  Pour décider que le silence, aussi ingrat soit il, est la voie la plus prudente pour eux deux. Elle sait pertinament que Catham et Kenann font toujours l'objet d'enquète intensive, le meurtre de Murphy encore en suspend. C'est trop dangereux. Pour lui et et pour elle. Amertume dont elle goute le suc alors qu'elle choisit de les protéger d'eux même. Se familiarisant bien trop avec les déliés et angle de son écriture manuscrite.

Kenan se rend un peu trop compte de sa distraction de ces dernières semaines et il a finit par saisir que la jeune femme est loin d'être une amoureuse éperdue de sa personne. Il prend conscience qu'il est en train de la perdre, sans trop en comprendre la cause. Il délaisse ses virées en ville et abandonne ses entrées chez O'Hara. Tente de rayer les aspérités les plus coupantes de son caractère. Démontre, un peu trop tard pour Siobhan, qu'il avait de quoi etre sérieux dans leur relation. Elle ne rompt pas pour autant. Essaie de s'investir un peu plus dans son couple. D'oublier la sensation un peu trop intense d'un baiser gravé dans sa peau.

Un  matin de plus où elle gère l'ouverture du King's Horse. Le temps estival la conduit à enfiler un top  bohème sans manche sur une jupe en daim et des chaussures compensées. C'est toujours tranquille les jeudis matins. Normalement , elle ne devrait être attendue que par les habituels  pilliers alcooliques et les autres serveuses. Le vague cuisiner ne prend son service que vers les 11h pour les premiers affamés et il n'est encore que neuf heures. Un soupire d'agacement en reconnaissant la  silhouette brune longiline de Fiona qui est présente aussi. De quoi mal commencer la journée. Siobhan n'arrive pas à suivre. Elle ne sait pas trop si en ce moment elle se tape Catham ou un autre. En ce qui la concerne, son frère perd son temps avec cette truite. Comme habituellement, un jeune homme discret se mele au groupe qui entre quand elle repousse les portes du pub. Un sourire alors qu'elle lui sert un café  avant qu'il ne prene place dans une des tables les plus proches de la porte, dans une relative pénombre.

Les ennuis, elle les voit arriver sous la forme d'un groupe d'une dizaine d'hommes dont elle ne reconnait aucun visages et dont les bras et cous portent tous des tatouages similaires. Siobhan reste derrière le comptoir, la main sur la crosse du fusil à pompe qu'elle garde toujours à portée. Ils sont trop bruyants. Trop chahuteurs. Trop... conquérants. Si c'était un soir de match, la rousse se poserait moins de question. Un matin? A peine une demi heure après l'ouverture? Ca pue. Un coup d'oeil aigu et le gamin a déjà disparu. Vrombrissement de sa moto alors qu'il est deja au téléphone avec Kenan ou l'un des autres lieutenants pour les prévenirs d'un problème potentiels. La jeune femme ne quitte pas des yeux le meneur dont la haute taille et les regards déférents des autres hommes l'identifie facilement. Son crane est aussi rasé que sa barbe est fournie. Il prend la mesure des lieux et le sourire qu'il adresse la rousse n’atteint pas ses yeux. Aucune arme n'est sortie et sa propre paume s'eloigne de la sienne.
-Qu'est ce que je vous sers, gentlemen? -Une pointe d'avertissement, une pointe de sarcasme. Non sans noter que si trois restent derrière le barbu, les cinq autres se sont éparpillés dans le bar, entre les tables, s'attachant au pas des deux autres serveuses et de Fiona, gardant à l'oeil les épaves qui sirotent deja leurs premières bierres ou shot. Non. Elle n'aime pas cela.
-Qu'est ce que tu dirais  d'une tournée de la maison, poupée. En échange de notre protection contre des plaisantins qui voudraient vous emmerder?
Une tentative d’extorsion. Sur un bar de l'Ira? Mais il est completement taré? Elle doit retenir un rire étranglé. Qu'il prend visiblement mal, à la crispation de sa main sur sa ceinture, pourtant, son visage reste détestablement aimable.
-Je ne crois pas. Je vous assure que nous sommes parfaitement protégé. Je vous propose d'attendre une petite heure, pour que vous soyez rassuré.

Il s'attendait visiblement à une autre réaction. A une manifestation de peur. Pas à être moqué presque ouvertement. Discrètement, parce qu'elle sent que la situation ne va pas rester calme encore longtemps, elle dépose son téléphone hors de vue. Composant le numéro direct d'un certain inspecteur de police aux yeux trop vert. Laissant la ligne ouverte, certes la communication sera mauvaise, mais suffisante pour saisir qu'il y a baleine sous gravillons. Pourquoi faut il que Fiona choisisse ce moment là pour ouvrir sa grande gueule? S’avançant, chaloupante, les mains sur les hanches. Pleine de morgue et arrogante.
-Mais cassez vous! Vous n'avez pas envie d'attendre. Notre Siobhan est trop gentille avec vous. Vous êtes completement débiles, les mecs. Est ce que vous savez au moins à qui ce bar appartient? il est sous la prot...

Un infime geste du meneur et la brune se prend une monstrueuse gifle qui l'envoit valser dans un cri de douleur dans les bras d'un troisième qui s'empresse de les refermer sur sa taille, une de ses mains se faufilant deja entre ses cuisses, son visage s'enfouissant dans le cou de Fiona qui débat dans l'étreinte. Merde. Merde. Catham va peter un cable, meme si ils sont plus ensemble.
-Maintenant que les fillettes n'ont plus la parole, t'inquiète pas pour elle, elle aura bientot la bouche trop occupée pour l'ouvrir, on va discuter business tous les deux,  la rouquine. On vous observe depuis plusieurs semaines, on a eu pas mal de renseignement divers. Tu fais ta maline, mais tu devrais pas.

Okayyyy. Clairement, un des gangs rival de celui-là a décidé de pousser à commettre un suicide by Ira. Pas mal. Vraiment pas mal. Parce que c'est evident que ces dix là, ils sont des morts en sursis. Mais qui peuvent foutre le bordel entre temps. Ce qu'ils ne se privent pas de faire. Foutant dehors les pauvres clampins et s'appropriant les deux autres filles. Ceux qui ont les mains libres brisent méthodiquement les tables et les fournitures. Putain, c'est elle qui va les crever! Un regard de dégout et un friselis d'inquiétudes pour les trois autres femmes.
-Ce bar appartient à Baile O'Donaigh. Si ce nom ne vous dit rien, je vous conseille d'aller vous renseigner. Et si au contraire vous savez de qui je parle, quittez l'Irlande du Nord. Vous avez été piégé. Et vous allez en payer le prix.

Un éclair d'incertitude et de peur dans le  regard mauvais de l'homme qui lui fait face. Pour la première fois, il se demande à quel point elle dit vrai. Sauf que la peur n'est pas un sentiment qui lui est familier. Et il refuse de perdre la face devant ses hommes. Choisissant de mettre les paroles de Siobhan sur le compte de l'arrogance classique des irlandaises. Sa main se détend et il agrippe la masse rousse de la jeune femme à l'arrière du crane, lui tordant sèchement le cou. L'obligeant à venir vers lui quand il passe derrière le comptoir , la pressant contre le mur. Il attrape une bouteille d'alcool de sa main libre. Arrachant le bouchon avec les dents et s'octroyant une longue rasade ambrée. Avant de forcer le goulot entre les lèvres de la jeune femme, la faisant boire autant que cracher l'alcool qui déborde de sa bouche. Chat furieux. Il pèse de tout son poids sur Siobhan, lui soufflant au visage  :
-Peut être que je devrais en profiter avant, dans ce cas?
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyMer 03 Juil 2019, 22:09

Elle aurait pu lui échapper, faire une scène, s'offusquer, le gifler, aller se plaindre dans les jupons de son frère. Mais rien de tout cela. Le contraire se lisait plutot dans ses intentions. Son baiser trouva un miroir, ame se détruisant à son contact, ils perdaient tous les deux la partie sachant que ce baiser serait la seule preuve de ce temps passé ensemble et de l'envie de plus. De la revoir. de l'aimer. Impossibilité. Coeur meurtri alors que leurs lèvres ne voulaient se quitter. Baiser étonnamment doux, aux accents d'intensités distillés à hautes doses. Ce n'etait pas qu'un baiser. Promesse d'avenir si la vie les avait laisser se retrouver. Mais chacun devait se rendre compte. Ils etaient fous. Deux mondes opposés qui retrouvaient leur contraste alors qu'ils se séparaient. Quelques mots sans importances? Un prénom avoué. Un rire et puis ... La nuit. Fin tragique pour ces deux héros shakespeariens.

Deux mois s’étaient écoulés depuis la soirée la plus marquante de sa vie. Deux mois longs et vides sans aucunes nouvelles de la rousse avec laquelle il avait partagé des sushis et un baiser qui restait gravé sur ses lèvres en un tatouage de sensation indélébile. Il avait espéré autant que craint qu’elle ne le contacte. Espoirs vites déçus, craintes envolées même après qu’il lui ai fait envoyer ses notes et ouvrages. Qu’avait-il cru en fin de compte ? Un coup de foudre réciproque avec quelqu’un de l’IRA. Pauvre con.  Pour autant il n’avait pas lâché l’enquête sur le meurtre du jeune Murphy entre preuve et manque de preuve, tout semblait stagner comme souvent avec les irlandais. Parfois ... parfois il regardait les dernières photos prises des O’sullivan et de leur entourage. Siobhan avait changé. Moins sure d’elle dans son regard, semblant plus perdue dans ses pensées, il aimait la voir, savoir comment elle allait. Plus d’une fois il avait fait le déplacement jusqu’au King's Horse, mais toujours reculé au dernier instant. Trop dangereux, non pour lui, mais pour elle.

Sa vie avait beaucoup changé en deux mois. Le matin meme de son retour chez lui, il avait longuement discuté avec Amy. Aucun des deux n’était heureux dans ce mariage qui battait de l’aile. Et d’un commun accord ils avaient décidé de se séparer et d’engager une procédure de divorce en épargnant le plus possible leur fils. Neil avait déménagé dans un petit meublé de Craigmore way,  mais chaque matin il venait prendre Sean pour l’amener à l’école et le soir il passait lui lire une histoire. Pour l’instant ce mode de fonctionnement convenait à tous. L’ancien couple semblait meme apaisé, moins sur la défensive. Amy fréquentait l’un de ses amis, quand à lui, il avait une aventure plus poussée avec sa collègue de l’accueil, sans que cela soit plus sérieux. Meme dans les moments les plus intimes, il n’arrivait à se sortir une certaine rousse de la tete, autant que de la sensation de bien etre qu’il avait eu à ses côtés. Elle lui manquait. Ses lèvres, son humour, ses défis. Tout. Il lui arrivait parfois de se pardonner d’en etre tombé amoureux, juste parfois.

Ce jeudi matin, comme tous les autres, il avait conduit son fils à son école mais un peu plus tardivement, les elèves partant en voyage scolaire pour découvrir le parc naturel de Bog Meadows. Départ 9h. Souriant il fit un signe à son petit qui chahutait déjà dans le bus, avant de remonter en voiture, partant au centre-ville de Belfast pour rejoindre le commissariat de l’autre côté de la ville. Il n’y avait pas beaucoup de circulation à cette heure-ci et c’est tranquillement sur un air de Muse à fond dans sa voiture qu’il passait son chemin sans plus y faire attention. Le téléphone sonna, transfert d’appel de son poste fixe. Il décrocha en baissant la musique, se moquant bien des publicités sur les dangers du téléphone au volant.

- Flaherty.

Au bout du fil, aucun bruit, aucune voix. Blague à la con. Il allait raccrocher quand il entendit une voix lointaine hurler comme une truie Grésillement * …. d'attendre. Notre Siobhan est trop gentille avec vous. Vous êtes …. débiles, les mecs. Est-ce que …  au moins à qui ….ce bar.. gresillement..* L’attention de Neil se focalisa sur les vagues bribes qu’il entendait. Et cela ne lui plaisait pas. Siobhan avait des ennuis et pas des moindres. Si l’IRA se mêlait de ca et venait armée jusqu’aux dents, ca serait un bain de sang immédiat pour ceux présent au bar. Il ignorait pourquoi l’appel lui était arrivé, si c’était un piège ou simplement une demande à l’aide d’une rousse, mais il n’hésita pas longtemps, prenant une rue à contresens pour rejoindre au plus vite le centre-ville. Il n’était pas loin, vraiment pas. Dix minutes à peine. Il prit sa radio, laissant son tel à l’oreille pour suivre comme il le pouvait ce qui se déroulait dans le bar, et se mit en contact avec l’équipe chargée de surveiller le King's Horse qui lui confirma qu’une dizaine de bikers à la mine patibulaire venait d’entrer dans le bar, et que personne, mis à part un gamin en moto n’était ressorti. Ils allaient joindre le commissariat pour savoir quoi faire.  

Normalement les ordres étaient clairs. On appelle les renforts, on reste bien à l’écart,  on les laisse tirer dans le tas et on arrête ce qui en ressort. Des irlandais terroristes qui se faisaient buter ce n’était pas leurs affaires. Mais Flaherty ne comptait pas voir de morts ce jour-là. Encore moins risquer la vie de Siobhan et de gens innocents. Elle l’avait appelé. Il en était certain. Et il serait au rendez-vous. Les rues défilaient, imprudent il avait eu trois accrochages en forcant les passages dans les rues etroites de la ville.

Il stoppa son véhicule au coin de la rue juste derrière une berline sombre qui venait de voir débarquer une demi-douzaine de cowboy irlandais. Merde ca puait. Il sortit rapidement du véhicule le teléphone toujours greffé à l’oreille, il entendait à peine ce qui se passait. Technologie de merde !  

-Les mecs. Sur le qui-vive, chacun se retourna braquant son arme sur Neil. – Doucement les cow boy. Sans s’arreter de marcher il passa son chemin pour aller voir Catham directement. – Si vous entrez la dedans avec vos armes, tu peux être sur que ta sœur et ceux qui viennent boire un coup vont y passer. Mes gars vont arriver dans 10 minutes max. Ca va etre la guerre. T'aimes peut-etre ca mais ils n'enont sortiront pas vivant la dedans. – Tu veux quoi Flaherty ? – Sois moins con que tes potes et accepte mon aide. – Tu déconnes flicard on va rentrer et les buter, l’intervention de Kennan toujours très instructive et constructive. – Catham, tu me connais, si on le fait à ma manière, on peut les sauver. – Casse toi le flic et * n’ayant pas le temps d’agir Neil venait de lui saisir le poignet, éloignant son arme de sa visée et lui asséna un coup de tete qui lui éclata le nez le laissant retomber au sol * - ca, ca me démangeait depuis un moment.  * les armes immédiatement revinrent sur lui, les autres attendaient un signe de Catham pour buter le flic, mais ce dernier avait un peu plus de jugeotes que ses collègues. *- Depuis quand tu veux sauver ma sœur ? Sio était bel et bien la seule personne qu’il voulait sauver de ce merdier qui ne semblait faire que s’mepirer, mais l’avouer serait la mettre en danger pour la suite de sa jeune existence. Mentir était la seule chose à faire. – rien à foutre de ta frangine, je veux eviter un bain de sang avec les gens qui sont dedans et si on récupère ta rouquine ca sera cool, sinon m’en contre fout. T’as le choix soit tu m’aides, soit tu me regardes faire derrière les barreaux. -Si tu fais buter ma sœur, tu ne vivras pas assez longtemps pour t’en rendre compte. - Gardes tes menaces pour celui que ça impressionne. Ou pour ce connard là. Désignant Kennan qui dormait sur le bitume. - Toi tu viens avec nous : parlant à un grand black aux dreads qui regarda Catham avant de bouger, les autres vous évitez de vous faire voir. Dorewy tu nous accompagne. Le jeune flic retira sa plaque, son gilet par balle. Aux trois qui le suivait.-  Je capte l’attention, vous vous placez et on les arrête ou on les bute selon le cas,  et surtout on évite les balles perdues, je ne veux aucun cadavre autre que ceux de ces connards. Il retourna à son véhicule et en sortit une bouteille de Whisky dont il but une rasade s’en imbibant un peu les joues.  – On gardes son calme les mecs. – Sio a une arme derrière le bar, je la connais elle va s’en servir. – On va éviter ca. Il coupa le téléphone, n'entendant plus rien, et le laissant dans son véhicule puis se dirigea en titubant vers le bar
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Siobhan O'Sullivan
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyVen 05 Juil 2019, 09:34


Violence Inside. (et c'est que le début)




Sandoval finit par se reculer, à peine un pas. Laissant la rousse cracher une bonne partie de l'alcool qu'il vient de forcer dans son gosier. Il ne la quitte pas du regard pour autant. Elle est trop calme. Beaucoup trop calme. Comme si elle avait un as dans sa manche. Ca ne lui plait pas. Il enroule son poing dans les mèches cuivre, une fois, deux fois. Courbant sa nuque à un angle qui n'a rien de naturel. Jusqu'à ce qu'elle soit obligée de se tenir sur la pointe des pieds  pour atténuer la pression de sa poigne sur son scalp. Autour de lui, il peut entendre les sanglots et les supplications à demi-etouffés des autres filles. Voilà une musique normale, mélodie attendue par ses oreilles. Les quelques ivrognes, qui regrettent leur vice et se jurent de ne plus jamais boire une goute d'alcool si ils en rechapent sont rassemblés à l'une des rares tables debout, assis le long du mur. L'un de ses hommes les tient en joue de son canon scié et il n'hésitera  à tirer dans le premier qui mouftera.

-Si c'était vraiment O'Donaigh qui est le patron, tu m'expliques pourquoi il y avait aucune sentinelle? Personne qui surveille vos arrières?
Ne pas éclater de rire. Oui. Elle sait que c'est nerveux. Que c'est proche de l'hystérie. Que c'est du à l’adrénaline qui vibre dans ses veines. A cette sensation de n’être jamais plus vivante que lorsque elle est sur une corde au point de rupture. Il y a pourtant de l'intelligence dans le regard de l'homme. Mais il refuse la possibilité qu'il puisse avoir tord. Et ca... ca, c'est fatal dans 95% des cas. Est ce qu'elle a bien fait d’appeler Neil? Elle a agit par instinct. Dans une reaction d'une evidence qu'elle n'a pas cherché à se questionner.  Parce qu'elle le veux là. Parce qu'il n'a pas cessé de s'imposer à elle, qu'il est toujours dans un coin de ses pensées, même si la rousse s'est interdit de le recontacter. Et.... parce qu'elle a d'avantage confiance dans sa maitrise de son environnement que dans les reactions impulsives de Kennan.  Une secousse qui lui donne l'impression que le biker vient de lui arracher une mèche. La ramenant à la réalité.
-Il est sorti prévenir qui de droit dès qu'ils vous a vu entrer. Je dirais que vous avez très peu de temps. Demande moi qui est mon mec?
-Mais qu'est ce que j'en ai a foutre de qui te baise! Ouvre la caisse!
-Kennan O'Donaigh. Ca y est? Vous  voyez le bordel dans lequel vous nagez? Il y a que le fond de caisse. Je dirais 200 livres. Ca fait pas beaucoup pour vendre sa peau.


il en a assez. Parce que justement, il commence à voir. Et cette pouffiasse a raison. SI elle ne ment pas. Il fracasse la bouteille de whisky en la balançant dans un coin, et sans relacher sa prise dans les cheveux de Siobhan, lui envoie un unperccut dans le ventre. L'empechant de se plier, de pouvoir se recroqueviller comme elle le voudrait, alors que sa respiration se coupe un instant. Il ouvre la main, la laissant tomber à terre. Alors que la jeune femme se replie sur elle même, sa paume effleure la crosse de son fusil  à pompe. Au moment où elle allait s'en saisir le bout coqué d'une doc martens la cueille au creux des reins. Il la relève par la nuque, sans se soucier de son état. Cette fois, il est satisfait de la réaction de la rousse. Elle joue nettement moins les matamores, alors qu'elle vacille sur des jambes instables.

Son ventre pulse d'élancements brutaux sous sa respiration hachée. Elle a l'impression que les impact des coups se reverberent encore. Le regard noisette est ombré de colère et de douleur, chassant de la paume de la main des larmes qui lui piquent les prunelles. Saveur du sang dans la bouche. Ce qu'ils n'avaient pas prévu, ce sont les plusieurs choses qui se produisent de manière presque simultanées. Le hurlement de douleur de l'armoire à glace qui avait placé la brunette trop bavarde à genoux face à lui. Forcant la bouche au rouge à lèvres écarlate de son membre depuis plusieurs minutes. Si elle avait du le prévenir, Siobhan lui aurait dit que c'était une mauvaise idée. Fiona est une garce.  Et du plus mauvais genre. Le cramoisi qui recouvre ses lèvres et son menton, ils en comprennent vite la provenance. Avant qu'ils ne puissent réagir, celui qui la tenait effectue un large mouvement circulaire. Siobhan ne comprend pas ce qu'il a fait avant de saisir un éclat d'acier qui est recouvert par une gerbe de sang, avant que les mains de la brune ne se portent inutilement à sa gorge. Elle bascule sur le sol avant de s'effondrer, le corps agité de soubresauts. Siobhan s'est élancée à ses côtés, profitant que Sandoval ait un peu relaché sa prise sur elle sous le coup de la surprise.  -Fiona!- Hurlement qui lui déchire presque les cordes vocales. Elle n'a jamais pu l'encadrer, mais cela ne change rien. Elle faisait partie d'Eux.Il résone entre les murs, écho qui se reverbere à mesure que le prénom qui devient une litanie. Avant qu'elle n se redresse à moitié, ivre de rage et de culpabilité, couverte du sang de l'irlandaise - Vous allez tous crever! mon frère vous arrachera les doigts un par un pour vous les faires bouffer! Vous êtes tous morts!   - Un blond trop mince, le visage marqué d'anciennes cicatrices d’acnés se penche à l'oreille d'une des serveuse et  lui murmure -Mais c'est qui son frère? Et c'est avec une très grande satisfaction qu'elle lui siffle au visage, gardant un ton assourdi - Catham O'Sullivan. Et Fiona? C'était sa nana. - les traits du jeune homme se décomposent. - máthair shainiúil dia, *Sainte Marie mère de de dieu, qu'il lache, et se recule le plus loin possible de ses autres compères. Parce que contrairement aux autres, c'est un local. Et il a été présent à plusieurs virées d'un Catham jeune adulte. Et se trouver dans le viseur d'un taureau roux? Il passe. L'autre a jeté un vague regard sur son appareil genital mutilé avant de s'évanouir, relachant sa prise sur sa lame à cran d'arret. Et Siobhan s'en empare sans une seconde d'hésitation. Quand Sandoval l'attrape à bras le corps pour la relever et l'éloigner du cadavre, son avant-bras sera méchamment entaillé sans qu'il ne paraisse le sentir. Il sait quand une situation tourne au vinaigre. Il commence à être las de se faire larder de coups de couteau et claque sechement le poignet de la jeune femme contre un mur jusqu'à ce qu'elle ouvre la main et que l'arme cliquette au sol

-On s'en va. Elle vient avec nous. Monnaie d'échange. On verra combien les O'Donaigh sont pret à lacher pour te récupérer.
-NON. Je vais nulle part! T'es trop con! C'est ta tête sur un plateau! Y aura rien d'autres! Vous allez tous vous faire exterminer!
-Si je dois t'assomer pour que tu te la boucles, petasse j'hésiterais pas!


Lorsque la porte s'ouvre sur un quatuor d'ivrognes, les motards se tournent vers eux d'un bloc, les armes sont sorties, à moitié dissimulées, pas encore braquées, mais à une respiration de l'être. ils sont placés en éventails, évitant ainsi de former une seule ligne de mire. Ils sont suffisament espacés pour ne pas se géner, assez proche pour se venir en aide si besoin. Les deux qui tourmentaient les serveuses les ont lachés quelques minutes auparavant. Le barbu maintient l'avant bras de Siobhan,  à lui imprimer la marque de ses doigts dans la chair. Il n'essaie même pas de sourire, grondant à l'attention des nouveaux arrivants.

-Cassez vous, les bachelorrettes, ce bar est fermé. Vous avez cinq secondes pour faire demi-tour.  -Or else. L'implicite est limpide dans son ton.

Elle s'est tue. Pas parce que les menaces ont eu raison de son hystérie, mais parce qu'elle vient de comprendre qu'elle a commis une erreur d'appréciation titanesque. Jamais. Jamais elle n'aurait du se tourner vers Neil. Le revoir à nouveau est à la fois un délice et une torture. Elle avait volontairement occulté à quel point il lui avait manqué.  Parce que la peur sauvage qui l'étreint et lui broie les tripes à l'instant où elle le reconnait, elle n'est pas tournée vers sa propre sécurité, mais pour celle du flic. Elle réalise qu'elle l'a mis en danger. Et c'est insupportable. Détourner le regard de lui est atrocement difficile. Ses lèvres formaient déjà son prénom quand la silhouette rousse de son frère accroche son regard. La retenant de cette folie. Il n'a pas encore vu le corps de Fiona, et soudain, elle sait que cela ne doit surtout pas se produire. Parce qu'il en deviendra absolument imprévisible. Siobhan reste muette. N'ayant aucune idée de ce que Neil a en tête. Ni de ce dont le Biker est capable si il est acculé. L'un des motards est pret à refermer la porte hermétiquement sur un ordre de son chef si il choisit de faire du bar une poudrière. Catham et Neil forment la première ligne, avec un léger décalage. Curtis, et un mec qu'elle ne connait pas, titubent dans le fond.  Une absence. Où est Kennan? Elle ignore si c'est du soulagement du au fait qu'au moins un des hommes de sa vie est en sureté, ou parce  qu'il évite une confrontation avec Neil. Elle préfère ne pas imaginer les deux Irlandais cote à cote.  Il est probablement en train de coordonner le gros des Soldats. Ils ne sont pas venus à quatre. L'Ira ne fait pas dans la finesse. Et Lui. Pourquoi est il seul ou presque? Il sait bien qu'il est dans le viseur de l'Armée. L'occasion serait trop belle. Curtis. Avec lui l'entente est sans nuage, ils sont complices sans chercher à dévier dans un lit. C'est souvent Catham qui est la cible de leurs plaisanteries sans pitié. De les voir tous les trois, en un désavantage numérique évident manque de la faire vriller.  Ils vont se faire buter, sans oublier le quatrième qui se retrouve embarquer dans ce miasme. Siobhan ronge son frein, s'efforce de ne trahir aucun signe de reconnaissance. Elle n'a jamais été une bonne comédienne... Ses veines brulent du désir d'agir.  Ne se débat pas alors que Sandoval observe les nouveaux venus.  Le shotgun est hors de portée. Le cran d’arrêt moins. Elle reste bien docile et ca la tue. Les deux serveuses sont blottis dans les bras l'une de l'autre, essayant de faire minuscule alors que le blondin tente surtout de ne pas attirer l'attention. Il a finit par se positionner près de la sortie de secours. A la première occasion, il se casse. Rien à foutre de son gang. Parce que lui... il a reconnu Catham et Curtis. Les deux autres non, mais il se doute que ce ne sont pas juste des clampins. Il hésite . Il pourrait avertir Sandoval. Ouais mais non. A Belfast, le pack régnant n'est pas son gang , et il n'est ni beta ni même gamma.  Son alpha poursuit, comme pour essayer de les convaincre que tout est normal. Silence. Silence. Silence.

-Vous savez quoi, je vous offre quelques bouteilles, sur le compte de la maison. Revenez demain, on sera ouvert. Mais là, j'ai des questions urgentes à regler avec ma donzelle. Au plaisir de votre clientele. Au revoir. Faisant glisser son étau de son bras à sa taille, ramenant ses hanches contre les siennes, inclinant la tête vers la rousse dans une mimique faussement compatissante
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptySam 20 Juil 2019, 16:51

Faire alliance avec l’IRA voilà bien une idée à la con. Si Neil ne se faisait pas buter, nul doute que ses chefs n’apprécieraient que peu de le voir faire ami-ami avec celui qui était recherché pour meurtre, du moins accusé et plus que ciblé par les flics. Viré au mieux, en prison au pire. Seulement voilà, il y avait Siobhan en danger. Et pour elle, il fomenterait un pacte avec le diable si cela venait à la protéger ou à la sauver. Le diable ici se nommait Catham O’Sullivan. Aussi froid et méthodique que Neil pouvait l’être, une seule chose les rapprochait les faisant signer une trêve plus que temporaire: L’envie de sortir la rousse de là, même si Neil avait tut cette idée pour ne pas la mettre plus en danger qu’elle ne l’était déjà.

Kennan hors d’état de faire le con, sans que cela ne paraisse gêner  l’Irlandais qui avait vérifié son arme, de même que le grand black et le jeune inspecteur. Quatuor de choc qui savait très bien qu’il n’y aurait pas de prisonnier. Neil ne les avait pas choisis au hasard. Le black dénommé Curtis était du genre mercenaire, qui faisait la sale besogne des Irlandais. Les femmes semblaient apprécier sa jolie gueule. De ce que Neil avait pu regrouper d’informations sur lui, la cause il n‘en avait rien à faire, par contre on le retrouvait dans la protection active des O’Sullivan. Quand à Dorewy , fils d’une Irlandaise et d’un ‘ricain, pas plus d’1.65 m, on le surnommait au commissariat "Billy le kid" avec son visage poupon . Pseudonyme qui lui collait à la peau après avoir réussi à coup de maitre avec son flingue. 2 Morts, une balle. Même Neil était incapable de savoir comme s’y était pris ce gosse qui n’avait pas plus de 22/23 ans.  – Hey gamin tu ne joues pas au héros OK ? – Oui inspecteur.Neil n’avait pas envie d'être responsable de la mort du jeune flic et encore moins devoir aller dire à ses parents que leur fils avait été tué pour les beaux yeux d'une nana de l’iRA, dont Flaherty était tombé amoureux deux mois plus tôt sans jamais la revoir.

L’approche vers le bar s’était faite sans discrétion de la part des quatre hommes. Que ces cons dans le bâtiment aient des guetteurs ou pas, il fallait se méfier, ne pas les prendre par surprise sous peine de voir les cadavres s’amonceler. Qui était assez fou pour s’attaquer à l’IRA, chez eux, dans une sorte de braquage ? De ce qu’avait compris Neil il s’agissait de non seulement de rançonner, mais aussi de « protéger »  le bar et ses serveuses. Pauvres Cons. L’amateurisme faisait peine à voir,  mais si Siobhan avait pris le risque de le contacter c’est qu’elle craignait de se retrouver entre deux feux. A moins qu’elle ait juste eu l’envie de l’inviter boire un verre, de le revoir … Idiotie romantique !

La route est traversée. Il fallait faire du bruit, se faire voir, chanter, hurler. Etre ce qu’ils voulaient montrer, des simples ivrognes venant boire un verre dans un bar. Ce fut Neil qui ouvrit en grand la porte, geignant, avec une forte odeur d’alcool qui s’évada en effluves vers les bikers par le vent qui s’engouffrait dans le pub. Marchant en leur tournant le dos, titubant. Regards lancés à Catham pour aller sur sa gauche
. - Non je te jure mec … le whisky ici est trooooop *un petit hoquet* bon.  Il se retourna en entendant l’autre interpeller. – Bas... lerette ? C’est qui ?

Prenant sa moue de gamin mécontent qu’on le balance hors du bar alors qu’il voulait faire la fete.- Non je ne pars pas moi . Un ivrogne ne se fait pas rembarrer aussi facilement sans avoir eu un verre. Quatre encore moins. Neil avait une bonne habitude de boire jusqu’à plus soif, pour une fois que ses soirées de bringues intenses lui servaient. - les serveuses ont changé ici, beaucoup moins sexy Regard circulaire peu assuré dans le bar - Cinq à droite, 4 à gauche - et ce type qui tenait Siobahn. Rouquine qu’il regarda à peine pour que le type ne s’en rende compte, mais bien assez pour voir son état général. Ensanglantée. Et furieuse dans le regard qu’il croisa entre soulagement de se revoir et devoir faire attention aux mots et gestes afin ne pas se vendre. Ce n’était pas le moment des grandes retrouvailles. Pourtant ce regard lui avait manqué plus qu'il ne voulait le dire. Sensation de miel frissonnant. Son aura fort et faillible lui avait autant manqué. Il retrouvait par ce simple regard, à peine cet effleurement visuel toutes les sensations qu'il s’était caché pendant ses deux mois de silence. S'ils s'en sortaient vivant, il n'y aurait plus de silence aussi long entre eux, sauf si elle le décidait ainsi.

Le sang de Neil n'avait fait qu’un tour, un seul. Il blêmit. Effet du manque d’alcool pour ceux qui le voyaient. Pour d'autres qui aurait pu le connaitre, un changement dans le regard plus froid. S'ils lui avaient fait mal Il tuerait par vengeance, par volonté de faire souffrir .... Non. Aucune trace de plaie sur son corps juste du sang. Pas le sien. Avait-elle déjà pu blesser l’un des types ? Ca ne l’étonnerait pas plus que cela. Avant de  poser ses absinthes franchement sur celui qui lui avait parlé. Merde c'etait le gang des Dead Rabbits- surnommé ainsi pour laisser des cadavres de lapins sur leurs scènes de batailles, dignes héritiers des irlandais expatriés aux Etats-Unis et qui avait participer aux gangs de New York . Qu'est-ce qu'ils foutaient ici ? Ils étaient loin, si loin de leur quartier. Neil ignora la rousse – tout autant volontairement qu'elle détourna presque son regard de lui.-
- Hey boss,  t’a pas de la glace, j’ai mal au crane, je me suis éclaté le nez sur un truc con.  Kennan en l’occurrence, mais de cela, seuls les 4 invités surprises présents pouvaient le savoir. C’est vrai que ca avait sonné creux, pauvre gars même de l’intérieur ça ne veut pas s’illuminer. Neil comprenait mieux le peu de jugeotes du copain de la rousse. Merde. Il aurait dû le crever direct !

Peu à peu il avançait passant les premiers loubards, paraissant ne pas les voir, grands gestes grandiloquents, faisant mine d’ignorer où il allait, errant dans le bar sans but vraiment précis. – en apparences - Un des types, cependant le stoppa,  fouillant de fond en comble l’irlandais qui puait l’alcool. Après plusieurs secondes
 - Man arrête tu me fais bander, t’es un fouilleur pro toi.

-On a pas de glace ici. Casses toi. L’invitation de la bouteille offerte semblait définitivement mise de côté. Le type qui tenait la rousse en furie était bien le chef et commençait à perdre patience. Et comme Neil adorait taper sur le nerf des gens en mode diva il s’en donnait à cœur joie attirant à lui regards et projecteurs. Celui qui l’avait fouillé commençait à s’éloigner, mais ce fut sans compter sur Neil - Toi beau brun ça te tente une petite danse, un mano à mano long et sensuel * sa main glissa sur le visage barbu avant que le type ne percute que l’invitation était signe d’une soirée ou nuit totalement dépravée,SEXE oui monsieur. - non mais t’es malade le poivrot * Retirant violemment la main de Flaherty et le cognant d’un bon crochet du droit,  faisant valser Neil dans le bar. Merde il frappait plus fort que prévu. Il passa au-dessus d’une table se rapprochant un peu plus de Siobhan . Le réflexe aurait été de se relever rapidement, les bagarres de pub ne connaissait pas de pauses , mais c'était le plus sur moyen de se faire buter. Alors il roula un peu avant de se relever en trois fois en titubant, prenant la première chope laissée là par un des habitués du bar et vidant la bière d’une traite en claquant le verre vidé sur la table. Les autres riaient oubliant un peu trop facilement Catham qui se plaçait comme il fallait, Curtis semblait aussi s’être fait oublier surveillant  ceux de droite avec le jeune Dowery. Tout semblait coller à la perfection. L'Irascible irlandais croisa juste le regard quasi terrifié et l'attitude fuyante d'un des plus jeunes de la bande qui reporta son regard sur Catham. Enfin un qui avait compris.Il fallait se manier. Soit il allait craquer et se barrer, soit les dénoncer.  – AAAAAHHhhh ça fait du bien !A défaut de tes bras, j'aurai bu !  Allez juste une danse Man, tu me plait j’y peux rien moi. * Arrivant telle un fou furieux, le tatoué cogna encore le flic, tant et si bien que celui-ci percuta une planche du sol un peu trop relevée et s’étala sur le chef, plus exactement entre ses bras.  

Mais loin d’être maladroit Neil était parfaitement à la place qu’il voulait. Entre Siobhan et Le type qui avait voulu s'amuser avec elle. L'autre l'avait attrapé d'instinct relâchant sa poigne autour de la taille de la jolie jeune femme.
– Pardon chef, il fait mal ton pote. Sérieux attends je te paie un verre .Neil pouvait continuer ainsi pendant des heures sans se tarir , mais le sort, le destin ou ce qui y ressemblait, en avait décidé autrement.

- FIONA.

Ce nom quasi hurlé interrompit tout. Chacun reportant son regard vers celui qui avait parlé.
Le corps étendu, finissant de se vider de son sang venait d’être découvert par Catham, qui écumait de rage noir de voir son ancienne maîtresse taillée comme un sapin de noël. Tout le monde savait qu'il ne fallait pas toucher aux filles d'ici. Merde les cons. Mais les cons !!! Deux des bikers exprimèrent une sorte d’étrange surprise en regardant le roux qui venait de sortir son arme. Deux coups simples en pleine tête faisant jaillir sur le mur vert du bar une étrange bouillie rouge. Les armes sortaient une à une, les coups commençaient à résonner. Le premier et seul réflexe de Neil fut de tirer le bras de Siobhan le faisant valser derrière le bar, seul endroit surement où il y avait un abri à peu près sur avant que les balles ne fusent de partout. Il se jeta au meme endroit quasiment sur elle. Pas la meilleure idée qu'il avait eu mais soit ils avaient mal aux côtes, soit ils crevaient. Option une choisie sans même y réfléchir. Il avait bien l'intention de revoir son fils en sortant vivant du Pub
- pardon M'dame. Leger sourire - heureux et tendre sourire pour elle, grâce à elle - en se saisissant du fusil à pompe. Le bain de sang ne faisait que commencer
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Siobhan O'Sullivan
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MessageSujet: Re: Riders on the Storm ~ Neil~   Riders on the Storm  ~ Neil~ EmptyDim 22 Sep 2019, 11:42

Sandoval sent que la situation est en train de lui échapper. Ce qui aurait dû être une simple opération de récupération d’un bar minable appartenant à un petit gang de rivaux sans importance, l’occasion de faire un passer un message sur la présence accrue des Dead Rabbit est en train de tourner à un enfer programmé. Il y a une règle à Belfast. Elle est d’une simplicité enfantine. Tous les trafics sont possibles, tous les règlements de comptes sont autorisés, on peut descendre qui ont veut. Tant que l’on reste hors du viseur de l’Ira et qu’on évite de se les mettre à dos. L’Armée révolutionnaire n’a que faire des activités criminelles de ceux qui gravitent dans les quartiers crades de la capitale de l’Irlande du Nord. Ils sont bien plus chatouilleux quand on empiète sur son territoire d’activité. Sandoval Carson, fraichement débarqué de New-York depuis moins d’un an pour renouer avec les origines de son organisation s’est montré d’une arrogance dont il commence seulement à mesurer les conséquences.


Il trouvera le moyen de fumer les salopards qui se sont infiltrés dans sa cellule et qui l’ont volontairement mené sur ce chemin de destruction et de mort. Il a été piégé. Il a été manipulé et il se fera rembourser. Si les Soldats ne le fument pas avant. Pourquoi est ce que son crétin de bras droit a eu l’idée de fourrer sa queue dans la bouche de cette pute ! Il jette un regard dégouté au cadavre ensanglanté, à son homme recroquevillé sur le sol. Et l’autre conne qui est devenue hystérique en voyant sa BFF refroidie. Il sent qu’il va descendre tout le monde s’ils ne ferment pas TOUS leurs grandes gueules. Il commence par canaliser son otage roux. La sœur de Catham O’Sullivan. S’il joue bien, il a un sacré atout dans sa manche. Oui. Ils se cassent, elle vient avec eux. Parfait.

Siobhan, après le choc du meurtre de Fiona parvient à garder son sang-froid. Ses prunelles glacées accrochent celles d’un petit blond. Et au bout de quelques secondes, elle le replace. Devon Levin. Long time no see, buddy. Visiblement, il l’a reconnu aussi et il regrette sa malheureuse association. Mais la porte du bar qui s’ouvre rompt cette reconnaissance mutuelle. Sandoval tente de jouer les barmans avant de se raviser. Sans que cela ne paraisse entamer la marche des quatre ivrognes. Son cœur s’est mis à tambouriner follement dans sa cage thoracique en reconnaissant celui qui s’avance en tête. L’accroche de leurs regards. Que c’est dur de se détourner de lui. Elle lutte pour ne pas sourire, pour ne pas simplement s’avancer vers lui et se barrer. Est-ce que les Deads Rabbits savent qu’ils sont aussi décédés que leur nom ? Car juste derrière… Catham, Curtis et un autre. Elle ne mettra pas Neil en danger. Une grimace. C’est déjà trop tard. La rousse l’a mis en danger dès qu’elle a choisi de l’appeler. Le revoir est un baume sur la plaie de leur silence. Dès qu’elle l’entend parler un sourire malvenu fleurit à ses lèvres. Qu’est ce que tu fous, Neil ? Son attention se porte sur Catham qui n’en est pas moins intense. Il joue tout autant la comédie, mais en laissant l’attention principale sur le flic. Un minuscule hochement de tête destiné à le rassurer. Je vais bien, Cath. Sa gorge se noue. S’il aperçoit le corps de Fiona…

Impossible de ne pas être captivée par le numéro extravagant de l’Irlandais. La main de Sandoval s’est relâchée sur son bras. Pourtant il reste sur ses gardes et ne lui permet pas de s’éloigner de lui. Neil est fouillé. Et bien, si elle en croit sa remarque. Pas armé. Génie ou folie ? Un petit hoquet de rire bulle à ses lèvres quand il en rajoute. Mais TELLEMENT. Pendant qu’il joue la Diva, Catham, Curtis et le flic se placent en éventail, presque oubliés. Aucun des autres loubards ne pensent à les fouiller tant Neil prend le devant de la scène. Impossible de ne pas rire devant le rentre dedans outrageux, devant sa drague explosive du brun qui a posé les mains sur lui. Une danse ? Outch. La mandale est sévère. Dommage, c’est un tango qui lui aurait plu de voir ! L’intelligence de ses mouvements, la manière dont il se déplace n’est pas perçue par ceux qui les entourent. Se laissant absorber par son numéro d’ivrogne. Mais Siobhan sait qu’il n’a pas une goutte d’alcool dans le sang. Et qu’il vient de réussir à traverser l’espace de la pièce, de se rapprocher du comptoir sans créer de suspicions. Du coin de l’œil, elle accroche l’attitude pétrifiée de Devin qui parait attendre que le ciel lui tombe sur la tête. Il ne quitte pas Catham des yeux. Suivant le moindre de ses gestes comme le lait sur le feu. La tenson irradie de lui tandis qu’il continue de se reculer vers l’une des sorties de secours. Siobhan essaie de se libérer totalement du bras de Sandoval qui vient de l’agripper à nouveau en la sentant bouger contre lui. Bordel, Neil, tu va te faire buter. Il vient d’en rajouter une couche. Silence total. Avant que des rires n’éclatent et offrent du fioul à la rage de la cible du flic.

Et elle agit. Dès qu’il joue les boules de flipper contre son geôlier, sa main se glisse sur sa taille pendant qu’il essaie de se débarrasser de l’encombrant bun. Légèrement, discrètement, ses doigts font sauter la sécurité de son holster et récupère le Beretta par la crosse avant de le dissimuler dans le creux de son dos. Dans la confusion, le geste est invisible, discret. Deux pas sur le côté. Hors de portée s’il veut la chopper facilement, assez proche pour donner l’impression qu’elle reste brimée. Elle en avait oublié Catham et Curtis. Le beau métisse, prédateur, a choisi le coté gauche, surveillant les quatre qui ne lui accordent qu’une vague attention. Son frère est à droite mais la rousse oublie de regarder où il va, s’assurant la possession d’une arme de poing. Elle sait que Sandoval en a une seconde mais elle est inaccessible de sa position.


Hurlement de rage et de détresse. Siobhan sait immédiatement ce que cela signifie. Et tout son corps se tend de la montée sauvage de l’adrénaline qui fusionne ses veines. Il n’y a aucune hésitation chez le grand roux. Alors que les hommes paraissent figés, entre la comédie de Neil et son hurlement soudain, il déchire ce faux semblant de calme par deux balles qui explosent deux cranes. Une grande inspiration et le premier instinct de Siobhan n’est pas de se mettre à l’abri mais de virer la sécurité du pistolet qu’elle vient de voler et d’aider son frère. Neil ne lui donne pas trop le choix quant à ce qui se passe ensuite. D’un mouvement brutal, il l’a fait sèchement basculer à l’abri boisé du comptoir. Sandoval a réagi aussi. D’un geste brusque, imité par deux autres de ses hommes, fait tomber deux tables dont ils se servent comme paravent pour éviter de se faire faucher par les coups de feu, dos au mur. Le corps de Neil ne tarde pas à la recouvrir entièrement, lui faisant presque expulser totalement l’air de ses poumons.

Un sourire qu’il lui adresse et qui la fait fondre sous la chaleur qui rayonne de lui. -Tu te fera pardonner plus tard…. -Murmure à son oreille. Un baiser qu’elle distille à ses lèvres. Léger. A peine une esquisse. Ils n’ont pas le temps pour ça. Mais c’est qu’il pique son fusil à pompe ! Et elle lui abandonne volontiers. Hors de question de le laisser désarmé. Il se relève et lui permet de respirer plus facilement. -Hello, Stranger. Funny, seeing you here ! Y a un blond qui est proche de la sortie de secours, dans le renforcement du bar. S’il ne nous tire pas dessus, évite de le descendre. C’est un pote d’enfance de Catham. Il a fait quelques mauvais choix visiblement.

Une inspiration plus courte alors que l’odeur de la cordite se repend dans l’atmosphère de la pièce close. D’un geste, Siobhan lui indique un chargeur déjà plein pour le fusil à pompe. Siobhan sait que c’est totalement illégal, mais ce n’est pas trop la question-là maintenant tout de suite. Ne te fais pas tuer. Tu n’as pas intérêt. Je te jure, si tu me fais ça, je te tue une seconde fois ! Au-dessus d’eux, des bouteilles volent en éclat, pluie d’éclats de verre dont ils ne se préoccupent pas. Sur un dernier long regard -Beaucoup trop de chose à lui dire, sans avoir le temps- elle se redresse en même temps que lui. Dos à dos, ils prennent chacun un coté de la salle. La portée de son arme est plus courte que celle du canon scié, mais bien suffisante pour l’instant. Catham ne s’est même pas mis à l’abri, putain mais tu fous quoi ! perdu qu’il est encore dans sa rage écarlate. – Catham ! Baisse-toi ! -sa voix perce et attire l’attention sur elle, mais elle s’en fout. Sur le côté, Devon fait sortir aussi discrètement qu’il le peut le reste des serveuses qui se sont refugiées autour de lui. La rousse n’a jamais tiré sur une cible vivante mais lorsqu’elle voit le mec que Neil a dragué mettre en joue son frère qui ne semble pas avoir perçu son avertissement, continuant à faire autant de dégât qu’il se met en danger, il n’y a aucun doute. Elle ignore où elle le touche, mais il tombe à genoux dans un cri aigu. Blessé mais pas mort. Curtis et le troisième paraissent bien s’en sortir et elle entend les coups sourds de Neil, ressent les vibrations de son arme à travers leurs corps joints.

Elle ignore combien de temps s’écoule avant que son chargeur ne soit vide. Mais quinze balles dans ces circonstances, cela va vite. Et pour le coup, elle n’a pas de munition en plus. Siobhan a essayé de cibler ses tirs, mais la confusion rend l’exercice périlleux. Elle s’accroupie en même temps que Neil, se coordonnant à ses mouvements quand il doit recharger aussi. Un hurlement chargé de douleurs, suivit d’une tirade d’impressionnant jurons en plusieurs langues. Il lui semble reconnaitre le timbre de Curtis, sans certitude. Inquiétude qui l’étreint. Quelques bris de verres ont tracé des lignes sanglantes sur leurs bras, elle peut le constater aux estafilades qui teintent la chemise du beau brun, se doute qu’elle doit connaitre les mêmes déboires sans encore les sentir. Son souffle est court, précipité – J’ai plus de munitions. Sois-je passe aux cocktails molotov -Et elle ne plaisante qu’à moitié- soit j’essaie de rejoindre Dev’. -Il peut entendre la répugnance dans sa voix à l’idée de devoir battre en retraite. Sachant que c’est la seule solution raisonnable.

Sauf que la donne change à nouveau. Un coup d’œil par-dessus le bar lui apprend que Catham est en sérieuse mauvaise posture. Il a fini par attirer un regroupement de trois des malabars qui ont abandonnés les armes vides tout comme le jeune homme. Curtis et Dowery ont aussi leurs propres adversaires à gérer. Sandoval semble silencieux. Mais il a préféré prendre son temps et économiser ses munitions. Chacun de ses tirs est mesuré et parfaitement choisi. Créant une bulle de sécurité autour de lui. Et il a tourné son attention vers le phare roux. -Neil. Va aider Cat’. Je me débrouille promis. Mais dans dix secondes, ça va mal tourner. -Et clairement, la sécurité de son frère importe plus que la sienne propre. Siobhan préfère de loin que Neil protège les arrières de Catham que d’agir de manière chevaleresque à son encontre. Des doigts tachés de poudre et d’éclats sanglants qui se posent sur sa joue. regrettant deja sa demande. L'idée que ce soit lui qui finisse blessé ne lui est pas plus agréable.- Te fais pas buter. Reste prudent. Cat sait un minima se défendre. Pas de risques stupides. Je vous veux debout tous les quatre, d'accord?
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