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 J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca

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Dante Oscuro
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Dante Oscuro
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MessageSujet: J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca   J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca EmptyDim 12 Mai 2019, 13:36

On ne vole pas les Visconti. On ne vole pas Dante. Et ce soir, il vient de découvrir que l’un de ses hommes se pense plus intelligent que toutes les personnes qui lui sont supérieures. Ah, heureusement, Francesco n’avait pas été au courant le premier. Pour le plus grand bonheur de Dante qui souhaite faire régner l’ordre dans sa filière avec le plus de rigueur possible. Il se sent déjà assez abusé de cette manière, et de ce sentiment ressort de la colère, la haine, sa rage. Nous sommes samedi soir, soirée qu’il dédie généralement à sa maison, son épouse, une présence qu’il souhaite lui donner de temps en temps même s’il ne fait qu’acte de présence. Mais ce soir, Bianca ne le trouvera pas sur la terrasse à observer le couché du soleil. Ce soir, il se retrouvait dans l’ombre d’hangar à bateaux, le cliché parfait pour une scène de crime, il s’en amusait seul. L’idée de tuer, l’idée de faire couler le sang le rendait presque euphorique. Mais l’homme de main ne fera que donné l’ordre de tuer, sans jamais le toucher ou toucher à une arme. Il ne tuait plus, plus pour le moment se disait-il de temps en temps. L’envie de tirer une arme et de presser la détente le démange tellement face à certaines personnes, ne plus les revoir en leur collant une balle en plein dans la tête serait simplement un gain de temps. Mais il se retient, sur ordre de Francesco, il fait ce qu’il souhaite, gérant ce réseau de coke dont il se fou royalement et qui ne l’intéresse pas vraiment. Mais au moins est-il plus proche de lui, la confiance se glissant lentement mais sûrement en plus d’avoir épousé la petite sœur de ce dernier.

Cliché une nouvelle fois, assis sur une chaise en y étant solidement attaché, le voleur le regard avec cet air suppliant qui le fait sourire. Cet escroc aurait beau le supplier il allait tout de même y passer, ils avaient retrouvé l’argent plus tôt dans la journée et donc plus aucune raison de le garder en vie désormais. Un voleur restant un voleur, même avec un avertissement il serait tenté de recommencer en voyant les sommes qu’il peut se faire en revendant la drogue aux coins des rues. Dante resta debout à quelques mètres de lui, les bras croisés, cet air satisfait dans les yeux, l’homme n’osait esquisser un geste, pétrifier à l’idée de mourir sur le champ. Dante ne dit rien, se contente d’observer la scène devant lui, écoutant son homme de main faire son petit discours pour menacer l’inconscient sur sa chaise. Il garde la mine sombre, n’ose dire un seul mot jusqu’à ce que son regard rencontre celui de Dante. Un sourire éclaire alors ses lèvres, se souhaitant menaçant alors qu’il était en position de faiblesse. Silencieux, l’ancien mercenaire se contenta de le fixer sans aucune émotion. « Ça fait quoi, Dante, d’avoir une femme qui a plus envie de son frère que de toi ? » Qu’il ricane froidement, se pensant supérieur. Il se prit une bonne droite de la part d’un des hommes à côté de lui, prêt à le passé à mort en quelques secondes. Dante le va la main pour le stopper, s’approchant d’une lenteur parfaitement calculée. « Nous avons un plaisantin ... » Ses lèvres s’étirent, son regard prenant une note sauvage, personne ne tente de stopper Dante tandis qu’il s’approche de plus en plus du voleur. Il tend la main vers celui qui était censé tuer ce soir, prenant alors les rênes de la soirée. Le manche d’un couteau vient se poser dans sa paume et un nouvel éclat de sauvagerie se lit dans ses yeux. Rien ne pouvait plus le rendre heureux. Le voleur ne dit plus rien en voyant la lame. « Pietà… » Qu’il murmure en voyant la folie meurtrière de Dante l’enflammer. « On ne vole pas les Visconti. » Qu’il prononce avant de se poster à l’arrière de l’homme, maintenant sa tête d’une main et tranchant sa gorge de l’autre.

Il rentre tard chez lui. Ne s’attendant pas à croiser quelqu’un dans sa maison ce soir. Il reprend tout de même le rituel qu’il s’impose le samedi soir, mais en plus fort ce soir. Il venait de tuer quelqu’un, pour la première fois depuis longtemps, pour le compte des Visconti, et la sensation d’une gorge tranchée le rendait dingue, il voulait recommencer. Tuer qui compte se mettra sur son passage. Il ne remarque même pas le sang qui tâche le bas de ses manches de chemise, il ne remarque pas non plus qu’il en a encore sur les mains. Il se contente de prendre une bouteille de rouge pour aller prendre sa place sur la terrasse, ouvrant une baie vitrée pour sortir à l’extérieur, observant les lumières de la ville en contre bas, une sensation de puissance le rendait invincible. Il aurait pu déguster ce sentiment encore un moment, quelques heures du moins avant de rejoindre leur lit mais les bruits de pas légers provenant de l’intérieur lui fit tourner la tête pour observer la femme s’approchant. Bianca. Il se contente de la regarder un instant avant de porter le verre de vin à ses lèvres tout en continuant son observation de la ville. « L’argent de ton frère est revenu, c’est bon. » Qu’il dit calmement.
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Bianca Oscuro
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Bianca Oscuro
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MessageSujet: Re: J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca   J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca EmptyLun 20 Mai 2019, 22:14

La musique retentissait dans la maison.
Comme à son habitude, elle avait mis le son à fond, pour empêcher le silence de prendre cette place illégitime. Il la gênait, la mettant mal à l’aise. Bianca ne supportait pas quand tout était silencieux. Elle n’avait jamais été habituée à cela, toujours prise dans le bruit et l’agitation régnant dans le cartel. Leur maison en Italie avait toujours été bruyante, un mouvement perpétuel de va –et vient incessant. Et jamais, elle n’avait su se faire à la tranquillité qu’elle avait par ici. D’avoir son propre chez elle, de savoir que ses frères et sœurs avaient leur domicile, qu’ils étaient protégés par bon nombre de ses gars. Il n’en demeurait pas moins vrai que tout ceci était perturbant. D’ordinaire, il y avait Dante pour peupler cette maison. Mais ce soir, il n’était pas là.
Et sa présence lui manquait, elle avait besoin de lui. Mais si fière et si peu confiante en sa propre façon d’agir, Bianca n’était pas de ces femmes qui prenaient le portable et s’inquiéter. Elle était de ces électrons libres qui laissaient agir, parce que ce qu’il y avait de mieux dans le couple, c’était bien cette liberté qu’ils se donnaient dans tous ces non-dits déguisés, dans cette drôle façon de s’aimer. Parce qu’elle y tenait à son mari, parce qu’elle voyait en Dante le héros d’une enfant, d’une petite fille qu’il avait relevé par des mots durs, par le fait de ne pas l’avoir cajolée quand elle en avait eu besoin. Non Dante l’avait rendue bien plus forte, plus grande et si aujourd’hui, elle pouvait se glorifier de gérer les finances du cartel d’une main de maître, c’est parce qu’avant tout, Dante avait su faire d’elle, ce en quoi elle était réellement destinée.
Le sommet, la lumière, tenir le pouvoir au creux de ses mains, assurer un avenir certain aux siens.
Être une Reine au côté de son Roi, observant les autres avec suffisance et condescendance, prête à dégainer les griffes s’il le fallait. Et gare à celui qui osaient mettre en péril cela, elle aimait sa famille avec la rage d’une lionne, prête à tout s’il le fallait.
Même si ce soir, l’envie de vengeance était reléguée au fond d’un placard, qu’elle tournait en rond dans sa maison, consciente que les employés étaient peu nombreux, qu’autour de la propriété, beaucoup de vigiles veillaient, qu’elle n’avait rien à craindre.
Et pourtant… Elle ne se sentait pas en sécurité. Il manquait Dante, il manquait ce maillon si solide à cette chaîne. Et sans lui, elle perdait pied. Et sans lui, elle ne savait plus comment respirer fonctionnait. Sans lui, elle était cette petite fille perdue dans ce couloir.
Elle avait bien essayé de s’occuper mais c’était compliqué. D’ordinaire, le samedi soir était réservé au couple et lui, n’était pas là. Bien qu’elle ne lui demandât pas de comptes, elle se questionnait comme toujours. Bien sûr, il devait probablement se taper quelques prostituées. Elle avait conscience de ce qu’elle ne pouvait pas lui donner.
Se donner à lui était synonyme de crises. Trop souvent, il disait que ce n’était pas grave. Et trop souvent, quand elle humait la fragrance étrangère d’une autre, Bianca ne lui disait rien, consciente que c’était pour le mieux.

Peut-être que leur samedi soir ne suffisait plus. Si Bianca était sûr de beaucoup de choses dans son existence, Dante était bien la seule chose dont elle était dotée de tant d’incertitudes. Parfois, elle se disait qu’il allait, un jour, s’en aller, qu’il fallait mettre du sien mais elle n’y arrivait pas. Dès lors qu’elle y pensait, l’italienne en était tétanisée. Elle sentait même sa gorge se tordre, prête à fondre en larmes si elle n’était pas tout le temps en train de serrer les dents, de se retenir. Ainsi, son samedi soir en était réduit ainsi, à se trouver assise contre le rebord de leur fenêtre, à observer l’entrée de la maison où le portail s’ouvrait et elle attendait, après avoir erré dans chacune des pièces pendant de longues heures.
Jusqu’à ce que … Dante se manifesta enfin.
Deux néons de phares qui transpercèrent les vitres de la propriété plongée dans le noir. Seule la musique résonnait encore. Mais combien de fois se coupait-elle quand il rentrait tard, qu’il découvrait son épouse endormie, si frêle et innocente. Mais ce soir, Bianca n’était pas endormie, elle n’était même pas énervée. Elle voulait juste comprendre, se prendre la douleur en pleine face, savoir qu’elle avait encore une fois été bafouée mais l’accepter comme à chaque fois. Elle resta perdue au sommet, à observer la carrure massive et blonde sortir de sa voiture. Elle l’aimait, elle le trouvait beau, et fort. Comme à chaque fois, il laissait le désir s’engouffrer en elle et se heurter à cette barrière de traumatisée.
La musique cessa et au loin, elle entendit des bruits de pas. Des bruits flous signifiant que son époux était arrivé. Et cette fois-ci, elle n’attendit pas de le voir remonter. Au contraire, ses pieds nus effleurèrent le sol astiqué et blanc, allant là où il pouvait se trouver. A cet endroit que Monsieur et Madame affectionnaient : cette immense terrasse qui laissait croire que le monde leur appartenait.
Il faisait sombre mais les lumières de la terrasse suffisaient à voir le visage de Dante, assis avec son verre de vin... Et des tâches sur sa chemise qui ne laissait rien présager de bon. A moins d’avoir tué sa pute, il n’avait pas batifolé mais fait autre chose qui n’avait rien à voir avec sa mission auprès du Cartel. Au contraire, il évoqua l’argent de son frère comme revenu et l’italienne fronça les sourcils. « Qu’est-ce que tu as fait ? » Sa voix restait douce, comme toujours. Il était rare d’entendre Bianca hurler. Sa colère froide restait la plus terrible à subir. « Et pourquoi, es-tu tâché de sang ? » Question réthorique dont elle avait déjà les réponses. Mais elle voulait l’entendre de sa bouche. « Si c’est régler le compte d’un stupido, nous avons des tueurs à gages pour ça. »
Pourtant, lui était le meilleur, il avait brillé par son talent, son génie mais depuis, les choses avaient changé. En l’épousant, Bianca avait réalisé ô combien il était nécessaire, pour elle, de le maintenir en vie. Et lui enlevant son arme et son talent pour le meurtre en faisait partie.
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Dante Oscuro
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MessageSujet: Re: J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca   J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca EmptyMar 21 Mai 2019, 21:39

Il souffle, il est presque béat d’avoir agit de la sorte ce soir. Il se sent bien, presque entier à nouveau d’avoir pu commettre ce meurtre de parfait sang froid. Il n’en éprouve aucun remord, il savoure uniquement ce sentiment de plaisance infinie. Ah, s’il avait pu être partagé, ce sentiment presque euphorique. Tuer, tuer, tuer ceux qui insultent, tuer ceux qui vont à leur encontre, tuer ceux qui le mérite, tuer ceux qui ont la langue bien trop pendue ou ceux qui se sentent pousser des ailes. Adieu toutes ces personnes en un simple claquement de doigt, le sang coulant sur le sol aussi rapidement que le couteau tranche la gorge. Un sourire vient barrer ses lèvres alors que sa main vient se poser sur le siège qu’il affectionne sur sa terrasse. Cette terrasse … Ses yeux balayent encore une fois cette maison dont il n’a rien choisi. Œuvre de sa femme, œuvre de sa douce … Pas un mot de sa part. Pas un mot concernant le choix de fenêtre plus grande qu’elle, pas un mot pour tout. Il admire cette force en elle, il admire cette beauté qui danse devant ses yeux chaque jour sans pour autant pouvoir poser une main sur elle. Et elle continue de graviter autour de lui, petite fille qui demande encore à se faire tuer hier. Il ne pouvait l’aimé d’un amour véritable, il ne pouvait l’aimer d’un amour sincère comme certainement ce type de femme devait être aimé. Mais il était présent, il l’aimait à sa manière, il dressait des murs contre ses ennemis, brandissait son arme devant ceux qui bafouaient son nom. Car seul Bianca Visconti méritait qu’il se batte. Pas Francesco, non, Bianca. Elle seule aurait mériter de renverser son père pour reprendre les rênes d’un empire sans pitié. Parce qu’elle l’est. Parce qu’elle était invincible. Parce qu’elle marque les esprits, devenant de cette manière cette fille vêtue de manière soignée, classe et distinguée qui devient alors immortelle. Elle marque d’un fer rouge les mémoires, aussi impitoyable soit-elle devant les traitres.

Il soupire, laissant glisser sa main le long du dossier, s’écroulant alors sur ce mobilier de jardin choisi pour sa classe et un minimum de confort. Il fait tournoyer le liquide dans le verre, l’observant un instant. Rouge. Rouge comme le sang. Le sourire se fige alors qu’il repense à ce qu’il vient de faire. Rouge comme le sang coulant de cet homme, rouge comme les tâches marquant alors le béton froid de l’entrepôt ce soir, rouge comme le mal qu’il vient de faire en se salissant une fois de plus les mains. Rouge comme les tâches ornant ses manches de chemise, mais pourquoi s’en préoccuper alors qu’il se sent si bien ? Si complet ? Il y avait une éternité qu’il n’avait pas trouvé satisfaction en quelque chose. Qui pouvait bien le lui enlever ?

C’est la présence qu’il perçoit rapidement qui lui donne la réponse. Elle était là, debout, présente alors qu’elle ne le fait presque jamais. Eveillée alors que, les soirs où il rentre si tard, elle est endormie. Peut-être en pleurant son absence, pleurant son amour propre bafoué. Mais qu’importe. Ce soir elle avait décidé de faire face. Sa voix lui parvient alors, le réveillant de son sentiment de bien être, l’éveillant de son rêve embrumé par l’adrénaline d’un meurtre. Il ne bougea pas mais ses yeux suivirent le contour des formes de sa femme se déplacer jusqu’à lui. Elle avait beau être en colère, il s’en foutait. Il avait enfin pu reprendre une activité si énergisante ce soir qu’il recommencerait encore avec les prochains traitres. Il se contente de la regarder, il vient de lui dire, pourtant. L’argent était là, la situation était réglée, l’ordre était revenu. Que pouvait-elle demander de plus ? Des explications, toujours des explications. Pourquoi se justifier ? Il est tueur, restera tueur. « Tu as déjà ta réponse. » Qu’il lui glisse calmement, ses yeux se portant aussitôt sur l’immensité devant lui. Ce monde qui n’attend que lui, ce monde qu’il rêve de garder dans une seule main, d’avoir le pouvoir, d’être au-dessus de tout, d’être à cette place qui aurait pu être à lui s’il avait agi différemment. Mais l’euphorie bouscule tout, il oublie, il oublie qu’il n’est qu’un membre de clan. Il l’oublie car ce soir il a pu donner la mort sur son simple ordre. Mais au lieu de regarder comme il le fait si souvent, il l’a fait. Mais la dernière phrase de Bianca résonne de trop dans sa tête. Engager quelqu’un, oui, il l’a fait aussi pour ce soir. Mais le provocateur, le voleur, il avait été bien trop loin dans ses propos. Insultant la seule personne pour qui il a de l’estime. La seule personne qui est digne d’accès à un pouvoir sans limite. La seule personne qui se bat encore contre elle-même et des démons invisibles aux yeux de ceux qui ne connaissent pas. Il était agacé, agacé et profondément énervé. La colère était montée en même temps que ce sentiment d’amertume dans la bouche qui le pousse à devenir fou. Il ne la regarde plus, il fixe l’horizon, il fixe le ciel, les nuages qui s’effacent lentement pour laisser places aux étoiles, à la lune. « J’ai fait ce que j’avais à faire, dolce metà. » Rien ni personne ne pourra l’empêcher de croire le contraire. Il a défendu sa femme, son honneur et malgré tout défendu le cartel Visconti. Donnant une leçon devant un public très attentif, ses hommes le tenteront jamais de lui planter un couteau dans le dos. Doucement, il porta le verre à ses lèvres, puis porta son regard sur la créature présente sur la terrasse avec lui. Il posa le verre sur une table basse, lui faisant signe de prendre place à ses côtés. Jamais il ne la forcera à quoi que ce soit, ni même prendre place à côté de lui ou sur ses genoux comme le font les couples normaux lorsqu’ils retrouvent l’intimité de leur foyer. Jamais. C’est elle qui décide du geste, de l’endroit et du moment. Même si cela s’arrête à de simple effleurements. « J’ai agi. C’est tout. Pour le bien de tous. » Qu’il se justifie, parce qu’elle est sa femme, parce qu’elle partage sa vie et parce qu’elle mérite de savoir ce qu’il faisait ce soir. Pour qu’elle ne se tourmente pas encore une fois, pour qu’elle ne s’imagine pas qu’il ait été une fois de plus dans les bras d’une autre, pour tenter de calmer un démon en elle qui ne se lasse jamais de la torturer.
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MessageSujet: Re: J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca   J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca EmptyLun 27 Mai 2019, 21:35

Les gens la craignaient, pas Dante. Les gens courbaient l’échine quand elle passait par là, pas Dante. Les gens avaient peur quand elle devait prononcer la sentence irrévocable, un aller vers l’antre du Diable, pas lui. Jamais. Il était son enfer personnel, la petite tâche d’huile sur une nappe blanche. Si elle gérait les finances pour le compte du Diavolo, avec Dante, elle se sentait redevenir petite, elle ne ressentait nullement la faiblesse. Mais elle ne cherchait pas à l’affronter. Parce qu’elle avait besoin de lui, parce qu’elle laissait couler trop de choses. La situation était ainsi et parler n’était pas la solution, encore fallait-il qu’elle y arrive. Bianca n’était pas une âme à se confier, à révéler combien elle pouvait souffrir de ne pouvoir se donner plus, de porter en elle les stigmates d’une enfance meurtrie.
Si seulement…  
Les mots restaient coincés en travers de sa gorge, elle jugeait plus utile de s’inquiéter du superficiel. Les comptes, la famille et un mari revenant les manches tâchés de sang. Elle n’était pas encore prête à aborder les questions qui concernaient son propre bonheur. Elle était mariée à un fantôme, il avait dit oui à une ombre, leur mariage était un écrin de fumée.
Qu’il en soit ainsi.
Lorsqu’il lui répondit en suggérant qu’elle avait déjà sa réponse, ses sourcils se froncèrent instinctivement. « Dante. » C’était un signal d’alarme, un avertissement.
Si elle lui posait les questions, c’est qu’elle avait besoin de savoir, de comprendre ce qui était passé par la tête de son mari pour revenir ainsi, pour ne pas être là comme chaque samedi. Leur vie était une étrange routine, rassurante pour l’italienne.
Et puis, ils étaient grands et puissants, il n’avait plus besoin de s’abaisser à régler le compte d’un imbécile, ce à quoi elle fit allusion.

Et elle attendit.
Car avec lui, elle l’ouvrait moins, elle ne marchait pas à l’impulsivité. Avec Dante, il valait mieux tourner sa langue deux fois dans sa bouche avant de dire quoi que ce soit. Avec le temps, elle l’avait appris. Avec le temps, elle avait aimé ce con. Avec le temps, elle avait fini par lui dire oui.
Mais ce soir, ses paroles ne lui convenaient pas. Même s’il disait avoir fait ce qui était en son droit. La touche d’italien alliée au regard qui invitait à le rejoindre, rendit la jeune femme silencieuse et obéissante. Doucement, elle vint s’asseoir non loin de lui, se trouvant presque face à lui, observant chaque détail de son être, remarquant les teintes carmin qui éclaboussaient sa chemise. Ça et cette beauté sauvage qui caractérisait son visage.
Une impression de douceur brute et de force terrible. Il imposait le respect même quand il lui disait qu’il avait agi pour le bien de tous.
« Basta cosi, Dante » Elle soupira, droite et digne, le fixant sans en détourner le regard. « Je sais que tu agis toujours pour le bien de notre famille. Mais savoir que tu castagnes des gars… ça non. Nous avons ce qu’il faut pour leur mettre le compte. » Elle gardait le visage fermé, les sourcils toujours froncés. « Tu n’as pas à t’abaisser à leur niveau. Ton beau-frère est le Padre. Rien que pour ça… Tu n’as pas à te comporter comme celui que tu étais… Autrefois. »
Autrefois, dans un temps infiniment loin où ce tueur réconfortait une gamine qui venait de se faire violer par son père. Autrefois, dans un temps figé dans la douleur et la détresse, à sa manière, Dante lui avait tendu la main. Autrefois, où les obligations morales n’avaient pas entaché un vœu, une volonté de se dire oui pour toujours, où la lassitude et la frustration n’avait pas emporté toute envie de bien faire.
« Ceci dit… » Sa voix chantant l’Italie, perturba le silence qui était aussitôt revenu. « Te voir revenir couvert de sang est bien plus agréable que lorsque tu reviens, puant le parfum de tes putes, le col couvert de leur rouge indécent, tesoro » Elle ne put empêcher ce sourire narquois d’apparaître sur son visage. C’était rare qu’elle évoque les tromperies. De toute façon, il ne le lui avait jamais dit ouvertement. Elle l’avait deviné, seule preuve que l’intuition féminine pouvait, parfois, marcher.
Même si dans le fond, elle comprenait.
C’était en grande partie de sa faute s’ils en était là.
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MessageSujet: Re: J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca   J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca EmptyDim 02 Juin 2019, 20:09

Signal d’alarme qu’il ferait pourtant bien d’écouter lorsque son prénom effleure les lèvres de sa femme. Il soupire, contraint à répondre malgré lui, malgré tout. Il n’en a pas envie mais il le fera tout de même, uniquement parce qu’il s’agit d’elle et rien qu’elle. Mais il ne lui offrit pas de réponse immédiate, posant tout d’abord ses yeux sur cette femme au passé si sombre. Elle n’était pas un soleil, elle n’avait pratiquement rien de lumineux mis à part cette maison étincelante dans laquelle ils vivent ensemble. Non, la lumière, le bonheur et la gaieté ne s’échappaient pas d’elle. Il suffisait de regarder son visage de poupée et cette chevelure noire tombant dans son dos, le tout dans un ensemble parfait, pour comprendre qu’elle était noirceur. Son âme ne respirait pas la bonté mais sa beauté est sans pareil. Et Dante s’était déjà surprit à plusieurs reprises à la regarder, non pas comme le mari qui joue un rôle dans cette mascarade mais bien comme l’homme. L’homme qui désire. L’homme qui souhaite l’aimer. Fugace pensée s’échappant aussitôt lorsqu’un autre sourire vient lui rafraichir la mémoire. Il a déjà eu sa chance, il a déjà eu droit au bonheur, maintenant lui aussi n’est que noirceur.

Il s’attendait à ce qu’elle parle la première en marquant son impatience, son envie d’obtenir des réponses comme elle l’exige de tous. Il s’amuse de ce point, lui seul peut tempérer le caractère de feu de cette âme. Il se plait à croire qu’elle ne possède pas cette patience avec son frère, au moins serait-ce une chose que Dante possède et non lui. Mais comment se justifier de ce qu’il a fait ? Il n’y a rien à dire. Il a agi, point. Ceci n’étant pas au goût de sa femme, mais ce n’est qu’un détail à ses yeux. Il hoche simplement de la tête à ses paroles, ne promettant absolument rien tout simplement parce qu’il ne peut tenir cette promesse. Mais il tique à ses propos. Autrefois, il roulait comme personne à travers à les rues de Naples, il roulait pour gagner. Autrefois, il était l’homme le plus craint de sa ville, autrefois il travaillait pour le père Visconti, mais autrefois il était surtout embauché pour tuer. Et ça lui manquait terriblement de ne pas agir comme bon lui semble. Une liberté qu’il peine à trouver. « Je me moque de qui il est. » Son regard, dur, s’embrase en trouvant le contact de ceux de sa femme. « J’ai réglé un problème. Comme avant. » Qu’il maintient malgré tout. Il regarde alors cette femme avec cette lueur qui brille au fond de son regard. Celle qui étincèle alors que le sang à couler par ses propres mains. Il ne regrette rien, il ne le regrettera jamais. Même si pour cela il défié, trahi. Il tue, il est cela et le restera. Cependant, Bianca réussi à détendre une atmosphère trop lourde en électricité, là où il aurait pu s‘énerver et partir en vrille, elle reprend l’un de ses défauts pour le tourner contre lui, en plein cœur. Un rictus étire ses lèvres, cent fois il y a bien pensé pourtant, cent fois il a cru poser ses mains sur elle, cent fois il a imaginé le tracé de ses lèvres sur ses courbes, le scénario se déroule dans ses fantasmes, la réalité étant bien trop cruelle. Jamais il ne se laisserait allé envers elle, jamais.

« C’est donc vrai, les femmes ont un sixième sens. » Que la lueur du meurtrier s’estompa dans ses yeux et que ses lèvres offrirent un sourire sincère. Il ne l’a jamais réellement caché non plus. Il ne se faisait pas plus petit que possible lorsqu’il rentrait chez eux. Il n’avait jamais pris la peine de masqué le « rouge indécent » de ses chemises. En avait-elle souffert ? Bien que la question, il ne lui a jamais demandé. Bien que le bien être de Bianca lui importe, il se moquait bien d’en connaître ses états d’âme lorsqu’il s’agissait d’aller voir ailleurs. « Je me ferais plus discret. » Dit-il simplement. Non, il n’arrêtera pas. Il ne peut promettre une chose de plus qu’il ne sera pas capable de tenir. Levant la main vers elle, il ne souhaite qu’effleurer la joue de sa femme dans un geste qui se veut tendre. Contact léger et bref, il la repose rapidement, sachant qu’ils ne faisaient que rarement dans le romantisme. « Je ne peux te promettre une chose encore, pas alors que je sais très bien que je n’arrêterais pas. » Qu’il se défend. « Mais même si je disparais quelques fois et revient tard la nuit, c’est toujours en m’assurant, en premier lieu, de ta sécurité. » Puis il pense à nouveau à l’homme qu’il a tué ce soir. Il porte le verre à ses lèvres en quittant le regard de son épouse. Boit une longue gorgée avant de reprendre la parole. « L’homme de ce soir, dolce metà, il t’a insultée. Le faire revenait à me provoquer de la pire des manières. Je n’ai eu aucun doute sur la marche à suivre. Je l’ai égorgé. Et voir la peur qu’avait cet homme face à la mort était l’événement le plus jouissif de cette année. » Un rictus haineux transforme son visage, il pense une nouvelle fois à ces insultes, à ce mépris dont faisait preuve ce voleur de bas étage. Il a mérité d’être tué des propres mains de Dante. « Quiconque t’insultant ou tentant de te faire du mal subira le même sort, désormais. » Lâche-t-il froidement.
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MessageSujet: Re: J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca   J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca EmptyVen 21 Juin 2019, 08:12

Leur couple était bâti sur d’étranges piliers. Il n’était pas sain, il n’était pas simple, il n’était pas le stéréotype que l’on pouvait trouver autrefois. Elle avait rêvé du grand amour, celui qui transperce et chamboule tout, celui qui pousse à donner le meilleur de soi, elle avait eu ces espoirs de petit fille, des idéologies où elle s’imaginait au bras d’un homme fort, qui pouvait être capable de la protéger.
Et puis son père s’était chargé de lui voler tout ça. Ses rêves. Ses espoirs. Sa vertu. Son innocence. Tout ceci lui avait été dérobé et de cet amour dont elle avait peint les esquisses, Bianca avait cessé d’y croire.
Et puis, il y avait eu Dante et tout ce qu’il lui apportait en cet instant. Mais il n’était pas le prince charmant, il n’était pas un homme bon. Il était un amas de violence et de protection pure. Elle aurait pu l’aimer avec force, lui montrer ce que pouvait être d’aimer. Mais Bianca n’en était pas capable…
C’était bien trop dur pour elle. À chaque fois, les échos du passé lui revenaient et la dévastaient.
Ce soir, en exécutant un homme, il redevenait ce mercenaire. Il redevenait un temps ancien que Bianca essayait d’oublier désespérément. Alors, elle luttait, s’accrochait désespérément, mais le combat était vain. Dante était sa faiblesse. Il était trop fort pour elle, Bianca essayait de tenir tête. Mais il en avait bien plus dans le pantalon qu’aucun autre homme. A la rigueur, Cesco lui faisait pied d’égalité mais il était Cesco et sa sœur, il était capable de l’entendre.
Dante, c’était plus compliqué. Trop de choses ne lui plaisaient guère, l’italienne montra aussitôt les dents, se réfugiant dans ses derniers retranchements.
Elle se permit de lui balancer les tromperies dont il faisait preuve à son égard, moqueuse à souhait mais si fragile en cet instant. Forcément, son ironie la percuta de plein fouet. La seule chose dont elle pouvait faire preuve, c’était de sang froid et de dissimuler ô combien c’était dur de l’entendre dire qu’il sera plus discret la prochaine fois. « Quelle … Délicatesse… » Dit-elle, essayant de masquer la colère qui pouvait faire vibrer sa voix.
Si elle s’écoutait, elle se lèverait et le giflerait aussitôt. Mais elle se retenait. La violence n’était pas son manteau même si elle avait baigné dedans depuis toujours. Bianca déléguait toujours, utilisait rarement son flingue, préférant agir avec la tête.
Cependant, Dante arrivait toujours à l’ébranler. Toujours
Et bien qu’il admettait clairement la tromper, il restait son mari en lui confirmant qu’il agissait dans son intérêt à elle, veillant à ce qu’il ne lui arrive rien. Il n’était pas là, il était avec une autre, mais il pensait à elle.
Ça en fut trop.

Elle se leva d’un bond, commençant à marcher de long en large de la terrasse tandis qu’il expliquait, tranquillement, que cet homme abattu, l’avait insultée, elle. Et qu’il s’était occupé de punir l’inconscient. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?! » Explosa-t-elle soudainement.
Bianca était un équilibre fragile. Elle pouvait effectivement être moqueuse, mielleuse à souhait. Mais en l’occurrence, il suffisait d’une petite faille, un léger accroc pour se sentir défaillir. Un peu comme avec cette conne de catin qui s’était permise de lui relater ses exploits sexuels de son frère, au même titre que Dante assurait qu’il partait baiser ailleurs mais fermait le verrou ! Un comble !
« Tu veux que je te dise merci ?! Grazie Tesoro ! Molto grazie ! » L’italienne le fixa d’un regard noir, le dévisageant sans jamais cesser son va et vient, se mettant à se gratter le dos de sa main, trop vivement. Mais tout à coup, elle se sentait prise par ses vieux démons, tout à coup, elle entrevoyait le fantôme du Padre. « Putain ! Tu comprends pas le problème !? Tu désobéis aux règles ! Pourquoi tu peux pas les assimiler hein ?! POURQUOI ?! Francesco utilise des mercenaires, ce n’est pas pour que son beau frère contrecarre ses ordres ! Tu comprends ça !? Tu n’es plus un tueur ! » Elle ne pouvait nier que sa voix était plus aiguë, ses mains tremblantes qui ne cessaient de se gratter, alors qu’elle essayait de rester digne. « Alors merci de verrouiller la porte quand tu pars te la fourrer ailleurs ! Mais je suis assez grande pour me protéger seule ! » Mensonge honteux qui dissimulait que, seule les soirs où il n’était pas, elle avait si peur… « J’aurais préféré que mon mari puisse être là… Mais hélas, je ne l’aime comme il aimerait que je fasse. Dis moi ce qui ne va pas, Dante ! Dis-le ! »
Et au milieu de tout ça, l’italienne avait si mal.
Tellement mal au creux de son cœur…
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MessageSujet: Re: J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca   J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca EmptyVen 21 Juin 2019, 12:51

Mensonge ou non, leur couple était bancal. Reposant sur un équilibre précaire entre les pulsions meurtrières de Dante et l’impulsivité de Bianca. Les deux pouvaient parfaitement se compléter par moment mais aussi se haïr réellement. Bianca parce qu’elle se sentait trahie et que l’ancien mercenaire en avait pleinement conscience.  Elle se sentait comme un oiseau en cage, protégée dans sa tour de verre avec Dante comme une sorte de garde du corps, de rempart face au monde qui les entoure. Mais lui se sent piégé, coincé dans un monde qui n’est pas le sien, souhaitant de tout cœur effacé les sentiments derrière des meurtres bien sanglants. Faire couler le sang était une habitude qu’il avait prise dès que la réalité sous ses yeux tentait de lui révéler un semblant d’humanité. Un monstre, voilà ce qu’il était devenu, un monstre qui avait besoin de sa dose de sang, de souffrance devant ses yeux pour faire comprendre que nulle force supérieure ne peut rien contre ceux dont on souhaite ôter la vie. Et à peine eu-t-il prononcé ces mots qu’il sait qu’elle lui fera payer. Mais ne vaut-il pas mieux être détester de tous pour éviter qu’on s’accroche à un monstre ? Bianca était certes sa femme, mais l’éloigné de sa personnalité profonde pour qu’elle évite de le percer à jour était une nécessité. Alors, cette promesse silencieuse de recommencer à voir d’autres femmes se passe dans un brin d’humour chez lui, mais prise très sérieusement chez elle. Il attendait patiemment que le tic tac de l’horloge résonne jusqu’à ce que la bombe explose. Car il savait, il le savait pertinemment qu’elle allait s’énerver. Il n’y connaît rien en subtilité féminine mais il ne peut lui promettre d’être l’époux parfait s’il ne peut même pas la toucher.

Mais alors qu’il continue de parler, il sent le corps de Bianca se tendre comme si quelque chose dans l’air éveillait l’énervement de sa femme. Elle se releva, et il se contenta de l’observer patiemment. Elle le surprenait encore, par cette force sommeillant en elle. Cette même force qu’il avait perçu le soir où il avait rencontré ce cœur meurtri au détour d’un couloir. Il revoyait encore cette âme perdue entre tous, sachant parfaitement ce qu’il se passait entre l’ancien Padre et sa fille sans jamais avoir agi. Il n’y a que ses envies qui compte et à cette époque il tuait pour le plaisir de tuer. Mais il est loin ce temps désormais mais continue de briller dans les yeux de Bianca. Il la laissa parler, se moquant parfaitement de ce qu’elle pouvait dire au sujet des fameuses règles. D’ailleurs, il se contenta de sourire à ses propos. Oui, il brisait une règle, mais on ne peut pas changer quelqu’un. Il sentait pourtant la souffrance dans sa voix, il sentait la même chose dans ce timbre chantant que lorsqu’elle lui avait parlé dans ce couloir au beau milieu de la nuit.

« Bianca. » Dit-il dans un soupir, se relevant à son tour de son siège pour lui faire face, prenant conscience de sa taille par rapport à elle, de la force qu’il avait dans ses mains alors qu’elle semblait soudainement si fragile, encore plus fragile à cet instant qu’à un autre. « C’est un problème qui n’en est pas un. Je tue car je suis avant tout un mercenaire et c’est aussi pour ça que ma présence te rassure, ne nous le cachons pas. » Qu’il avoue dans un murmure, sa main se posant sur la joue de la furie qui lui fait face. Pour peu il aurait presque peur de se faire mordre la main. « J’ai tué ce soir car cela ne relevait plus du domaine de ton frère mais bien de notre vie privée. » Qu’il se justifie tout de même, il ne manquerait plus qu’il soit trahi par sa propre femme. Sa deuxième main chercha celle de Bianca, remontant ensuite le long de son bras en une caresse jusqu’au creux de son cou. « Tu te souviens, amore mio, in meglio e in peggio, je serais là et je suis là. » Qu’il lui assure tout de même. « Mais, Bianca, es-tu capable de changer la nature profonde des gens ? » Murmure-t-il encore à son oreille, se rapprochant d’elle, la tenant à la taille d’une main tandis que l’autre continuait sa caresse le long du bras de l’Italienne. « J’aimerais que tu en sois capable, pour nous changer, tous les deux. » Qu’il lui souffle en la regardant droit dans les yeux, ses lèvres venant chercher les siennes, ses mains explorant par dessus le tissu le corps de son épouse, insistant sur ses hanches pour qu’elle comprenne le sens de ses mots. « Je souhaite avec force d’être ton mari, ton confident et ton amant. » Qu’il déclare, reprenant possession de ses lèvres avec douceur, comme s’il touchait e la porcelaine prête à se briser à son contact. Car il la sait si fragile, si tremblante lorsqu’il s’agit d’être plus intime. Mais il sait par dessus tout que jamais, jamais il ne pourrait aller au delà de ce qu’il fait. L’embrasser est quelque chose, la toucher encore une autre mais alors qu’il aimerait lui ôter ses vêtements pour la découvrir et parsemé cette peau de baiser en y découvrant l’odeur laissée par les années de jeunesse vécue dans leur pays natal. Sa main glissa sur sa joue et son regard captura le sien. « Mais je n’irais jamais au delà de ce que tu seras capable de faire. Car je respecte celle que tu es, comme tu es. Et ce n’est pas en cédant à mes pulsions envers toi que je vais arranger les choses. » Qu’il s’ouvre à elle pour la première fois, peut-être depuis toujours finalement. Car jamais il n’était revenu sur cette histoire, il l’a passait généralement sous silence en espérant que les choses se tassent. Mais Dante ne pouvait plus faire tête basse. Il restait proche de Bianca, mais au lieu de continuer les caresses et de se laisser glisser dans la tentation que cette femme provoquait en lui, il l’a prit dans ses bras en déposant un baiser dans ses cheveux. « Amore mio, nous sommes brisés. Souhaites-tu te reconstruire avec moi ou est-ce une illusion ? Dit moi ce que tu souhaites que je fasse. Mais ne me demande pas de ne plus être un tueur, car il s’agit de ma nature et j’en ai besoin. » Qu’il déclare en un murmure une nouvelle fois.
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MessageSujet: Re: J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca   J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca EmptyMer 10 Juil 2019, 10:18

Entre eux, rien était simple.
A se chercher constamment, ils en étaient réduits à ne jamais réellement se comprendre. Pourtant, elle aurait aimé que tout fonctionne. Bâtir une relation saine, s'aimer comme les amants, seuls, savent le faire, avoir confiance l'un en l'autre, être amoureuse à l'excès, ne plus dormir en pensant à l'autre. Toutes ces choses que l'italienne avait, un jour, songé avant de voir son rêve s'évanouir sous la violence de sa réalité, celle faisant partie de sa vie.
Celle qui était son cauchemar de tous les jours : vivre avec son traumatisme à vie, ne plus être capable du moindre contact sans péter un câble.
Elle en était réduite à ça : un être brisé, capable de froideur, incapable d'aimer Dante comme il le fallait. La réalité est qu'elle aurait pu le sauver, lui. Elle aurait pu si elle avait le courage, la force et la volonté de le faire. Elle aurait pu oeuvrer à ce qu'il puisse être heureux d'avoir une épouse aimante à ses côtés. Mais elle n'y arrivait pas.
Quelque chose la bloquait.
Elle aimait Dante, elle lui avait dit "oui" en le voulant, en le pensant de toutes ses forces, pensant que ça allait régler tant de problèmes avec elle-même. Mais non... Leur mariage était platonique, Bianca ne savait pas lâcher prise, penser à autre chose que son frère, le cartel, son frère, les rentrées d'argent, son frère. Elle en perdait de vue l'essentiel, celui qui était invisible mais se trouvant, pourtant, sous ses yeux.
Dante et sa façon à lui de l'aimer.
Dante qui savait comment calmer l'angoisse qui la tenaillait alors. En une caresse subtile, douce, imperceptible, la panthère cessa de trembler, de s'énerver, elle le fixa alors qu'il rompait la distance entre eux, laissant les atomes crochus faire leur oeuvre.
" Dante. " Son prénom ne fut qu'évocation d'une alarme, l'annonce d'un danger imminent. Il était trop près d'elle. Et tout son être entier s'en retrouvait tétanisée.
Pourtant, chacun geste du mercenaire n'était que douceur, tout comme chaque mot qu'il prononçait. Même si ça ne relevait pas du commun des mortels, elle ressentait la force de chacun de ses mots.
Et de la même manière que Bianca l'aimait, Dante l'aimait aussi à sa façon. En la protégeant, en faisant en sorte qu'elle ne soit pas bafouée. Elle n'était pas dupe, elle se doutait bien de ce qui se laissait entendre. Les bruits de couloir qui laissaient entendre qu'elle aimait, un peu trop, son frère. Mais ces bruits de couloir, quand son père la violait, n'avaient pas su la sauver. Ils avaient entendu, mais personne n’était venu la sauver. Hormis Dante.
Cet être qui admettait avoir ses failles, cet être qui ne se cachait pas de ce qu'il faisait. Après tout, elle était consciente de ne pas se laisser approchée, de péter un plomb quand ça partait trop loin.
" Pour le meilleur et pour le pire... " Se contenta-t-elle de répéter avant de laisser les lèvres de l'homme se poser sur les siennes. Ce fut comme une tornade d'émotions contraires en elle, un embrasement qu'il laissait place à une bataille entre ses troubles et sa raison. Pour une fois, elle avait envie d'être à la hauteur, pour une fois, elle acceptait de croire en chacun de ses mots, lui qui souhaitait que les choses changent entre eux.
" Dante, tu me demandes quelque chose d'insensé... Comment veux-tu ... Comment veux-tu que je te change ... " Son regard s'entourait doucement d'éclats étoilés, un ciel nocturne dans ses yeux bruns. " Alors que je suis incapable de me changer, moi… comment veux-tu que j’y arrive … Quand j’ai l’impression qu’a tout moment, il reviendra pour me faire du mal… " Pourtant elle aurait voulu en être capable.
Mais par ses mots, par sa force de persuasion, Dante arrivait toujours à canaliser Bianca. Il avait une telle emprise sur elle, comme si en un mot, il était capable de la réduire au silence, à laisser la main vers ce fauve grondant.
Elle aurait pu lui arracher le bras, au contraire, elle se laissait être caressée. " Je sais que je ne suis pas une épouse parfaite. Je sais que je te dis souvent non et j’aimerai pouvoir te contenter… Mais la vérité… " L’insoutenable vérité. " La vérité, c’est que je ne sais même pas par où commencer. Il y a tellement de choses auxquelles je dois réfléchir. "
Le business comptait tant pour elle, Bianca avait tant à se prouver. Elle voulait faire mieux, elle voulait que Cesco puisse conserver cette couronne qu’il avait arraché au père. Et si elle sentit les bras s’enrouler autour d’elle, Bianca se savait déjà ailleurs. Elle réfléchissait déjà à ses frères et sœurs, à leurs affaires familiales. Pourtant, la voix de Dante la ramena là où ils étaient. Sur cette terrasse immense, avec la nuit pour les observer. Il lui fallut un effort immense pour revenir dans cette réalité, là où elle sentait ses mains la démanger, là où son regard remarquait combien la terrasse avait de la poussière entre les joints du carrelage italien qu’elle avait fait poser, faisant livrer les carreaux de son pays natal.
Il avait tellement raison, ils étaient des êtres brisés, et la seule évocation de ce mot lui fit mal. Elle était brisée, elle avait trop souffert bien qu’elle ne pleurait plus autant qu’avant.
« Bien sûr que je veux me reconstruire avec toi… » Dit-elle dans un murmure. « Mais tu dois arrêter de tuer. Même si c’est dans ta nature, tu dois faire ce que l’on exige de toi. » Elle resta un temps dans ses bras avant de s’en détacher légèrement pour lui faire face, l’observer avec gravité. « Tu ne peux pas désobéir à Cesco. Il est le Padre. En me disant oui, tu es devenu son beau-frère. Il faut penser à lui, il faut penser aux intérêts de mon frère, seul lui est important. » Et ses intérêts comptaient plus que n’importe quelle autre chose. « En revanche, je te promets d’être ton épouse, de t’apporter ce que tu as besoin pour changer… Je vais essayer de faire mieux. » Son regard se reporta vers le visage de Dante, ses yeux océans, cet air indéchiffrable. « Montre-moi comment faire… » Même s’il lui en coûtait de dire ça. Même si ça allait être difficile. Elle se sentait prête pour que Cesco, jamais, ne soit bafoué. Il était préférable que personne ne sache que le Oscuro faisait un peu n’importe quoi.
Pour son frère, Bianca était prête à tout.
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MessageSujet: Re: J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca   J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca EmptyMer 10 Juil 2019, 20:00

Il se savait trop proche, trop tactile, tout simplement de trop dans la vie privée de sa femme. Il n'était là que parce qu'elle s'était résolue à lui dire « oui » et l'embrasser pour sceller une union qui n'est que mascarade. Même les autres le ressentait alors qu'ils ne pouvaient rien voir de leur intimité. Et bien que Dante s'en moque par moment, on ne pouvait proférer d'insulte ou de menaces envers cette femme au lourd passé. L'Italienne prononça son prénom mais il ne s'en préoccupa nullement, caressant ce visage, l'embrassant avec toute la délicatesse dont il pouvait faire preuve, par crainte de la briser encore un peu plus. Il ne savait si elle éprouvait de la satisfaction ou de la frustration ou tout simplement une envie mortelle de l'étrangler sur le champs pour qu'il s'écarte enfin. Seul au courant de ce qu'elle cachait, jamais il n'aurait pu penser révéler ce secret à qui que ce soit, même s'il s'agissait de Francesco, même s'il était sous la torture. Protéger sa femme était une évidence, protéger comme il n'avait pas pu le faire dans ses jeunes années pour une autre brune avec de grands yeux gris. Mais alors qu'il se dévoilait peu à peu, elle venait à se demander comment elle pouvait bien agir comme il le souhaitait. Car il avait déjà la réponse, elle ne pouvait changer tant qu'elle n'osait pas aller de l'avant. Mais le pouvait-elle réellement avec lui ? Parfois, oui parfois il aimait le croire. Et s'il avait pu ressentir quoi que ce soit d'autre que de la haine et cette envie de vengeance envers le monde entier, il aurait pu prendre pitié d'elle. Par cette faiblesse qu'elle montrait devant lui en évoquant ce monstre de père. Peut-être aurait-il pu agir autrement qu'en la poussant vers des endroits dont elle ne souhaitait rien connaître. Peut-être aurait-il dû s'abstenir de lui répondre « oui » lors de leur mariage. Mais ça, il n'en avait que faire, seul le présent compte maintenant.

Bianca aurait parfaitement été capable de lui coller sa main au visage pour qu'il s'écarte. Elle n'en fit rien, ce qui le pousse à continuer à agir comme il le fait. Caressant cette peau dont il rêvait de découvrir les moindres détails, réussir à lui faire oublier un démon qui méritait la mort en châtiment. « Il ne reviendra jamais. » Dit-il avec force de persuation, croyant fermement en cela plus que n'importe quoi d'autre. Il aurait pu ajouter ce fameux : sinon je le tuerais. Mais n'avait-elle pas encore émit le souhait qu'il arrête de commettre des meurtres ? Il se retient de le dire, ne souhaitant pas s'attirer de nouvelles foudres. Chacun à bien conscience de ses problèmes, même si Dante ne voyait pas ses folies comme des problèmes, et une mince part de lui savourait que Bianca admette devant lui qu'elle n'était pas parfaite. Cela signifiait tant de choses, mais parmi tout cela une seule était mise en évidence : en ayant conscience de ce qui ne va pas, on peut aller de l'avant. « Alors arrête de réfléchir. » Qu'il lui souffle à l'oreille alors qu'il la tenait dans ses bras. Un geste si rare. Une démonstration d'affection presque étrange. Et quand il évoque cette envie de se reconstruire ensemble, tous les deux, elle lui confie qu'elle le souhaite aussi. Gâcant le charme qui se mettait en place en lui rabattant aux oreilles qu'i devait cesser les meurtres, le faisant grimacer mais il ne pipa mot. Le moment était mal choisi, mal venu, ce n'était pas l'instant pour parler de leurs problèmes personnels mais bien de parler de ce qu'ils souhaitent faire, eux. Elle s'écarta de lui, lui tirant une nouvelle grimace. Elle n'aurait pas pu faire pire en parlant à nouveau de son frère, lui, lui et toujours lui ! Francesco n'attisait que les braises de sa haine alors que les flammes s'attenuaient au contact de Bianca. Il fronça les soucrils en écoutant la suite, en écoutant cette femme qu'il pensait connaître par coeur, cette femme qui avait tant de fois repoussé avec un sourire ses avances, lui qui avait fini par la comprendre sans jamais chercher plus loin en lui laissant l'espace dont elle avait besoin. Maintenant, maintenant elle se disait prête à commencer ? A être différente ?! « Je ne veux pas de ta soumission Bianca ! » Un éclair de colère passa dans son regard, ses bras pendant le long de son corps, ses poings se refermant légèrement pour contenir cette rage soudaine. Il détourna les yeux pour fixer les étoiles, soupirant, avant de reporter ses yeux sur elle, dénuer de toute colère. « Es-tu capable de mettre Francesco de côté ? Es-tu capable de ne penser que pour toi le temps d'une seule soirée ?! » Dit-il, franc. « Tu ne vis pas à travers lui, tu as ta propre vie. » Qu'il déclare, reprenant alors les mains de sa femme dans les siennes, se souhaitant rassurant pour qu'elle se sente en sécurité.

« N'as-tu donc pas encore compris que tu es la seule personne capable de me faire faire n'importe quoi ? » Car là se trouvait une part de vérité, elle était la deuxième personne sur cette terre à en faire ce qu'elle souhaitait uniquement parce qu'elle avait pu lui montrer de quoi elle était capable. Si elle n'avait pas été aussi forte, jamais Dante ne l'aurait regardé. Il poussa un nouveau soupir, n'étant pas réellement certain de ce qu'il s'aprêtait à dire ou faire, mais n'était-ce pas ce qu'un mari devait faire pour sa femme ? « Si tu as vraiment envie que je te montre comment faire, alors passe une semaine entière avec moi. Uniquement moi. » Qu'il commence, étant sur un terrain glissant qu'il n'avait jamais exploré avant. « Loin d'ici, coupé de tout le monde. Un endroit où tu ne seras plus Bianca Visconti, Trésorière pour le compte de Francesco Visconti, mais où tu ne seras que Bianca Oscuro. Ma femme, la seule qui ait une réelle importance à mes yeux. » Dit-il le plus simplement du monde, comme s'il avait répété ces mots durant une nuit entière. « Et pendant ce temps, je te promets de ne plus être Dante Oscuro, l'ancien mercenaire servant d'homme de main au Padre sur son réseau de drogue. Mais seulement ton mari, le seul qui sera capable d'accomplir le moindre de tes caprices. » Qu'il termine, osant une dernière fois tocuher la joue de Bianca en une caresse aussi légère qu'une plume. « Accepte. Accepte et je suis certain que tout sera différent entre nous. » Car, finalement, s'ils étaient mariés depuis des années, ils ne se connaissaient pas par coeur.
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MessageSujet: Re: J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca   J’adore quand un plan se déroule sans accroc. ♥︎ Bianca EmptyDim 18 Aoû 2019, 10:42

Elle ne mesurait pas l’ampleur de ses sentiments, que ce soit pour son frère ou son mari. Elle ne réalisait pas combien cet amour pouvait se révéler tronqué. Elle ne comprenait pas parce qu’elle n’avait jamais eu d’exemple « normal » pour assimiler qu’il y avait eu une manière d’aimer son frère et une autre d’aimer son mari. C’était aussi simple que ça, mais Bianca ne cherchait pas plus loin que le bout de son nez, se berçait d’une douce illusion à la saveur de mensonges.
Son enfance et son adolescence lui avaient été dérobées et avec ça, sa capacité à aimer le monde se trouvant autour d’elle. Alors, elle conciliait comme elle pouvait, faisant en sorte de répondre à tout ce qu’on lui demandait.
Et là… Quand Dante réclamait, quand il fallait apaiser le démon enchaîné – par son propre fait – Bianca était prête à tout pour apaiser la bête, prête à dompter l’enragé, en l’espace d’une soirée. Si ça pouvait suffire. Bianca ne pouvait donner plus, ça paraissait être au-delà de ses forces. Et pourtant, elle aimait Dante, elle aimait tout ce qu’il était, et avait été. Il lui avait sauvé la vie et si elle se tenait droite et fière auprès de Cesco, c’était, avant tout, grâce à lui. Pourtant, il avait ses travers, cette part de violence pouvant la faire sursauter, l’effrayer comme en cet instant, où son cœur se mit à battre bien plus fort quand il haussa la voix.
Les paroles lui firent l’effet d’une bombe, un plomb coulant dans l’estomac. Elle ne put retenir ce petit mouvement de recul témoin de l’effroi qu’elle ressentait, comme si Dante l’avait un peu trop bien mis à jour, qu’il avait compris.
Bianca agissait toujours pour le bien de son frère, il fallait que le business se gère au mieux pour lui, quitte à s’oublier un peu. Et dans les paroles de son mari, elle y entendait cette cloche sonnant comme une sonnette d’alarme. Les limites paraissaient être atteintes et tout le temps que Bianca mettait pour que le business fonctionne, elle ne l’avait jamais utilisé pour son mari.
Pas une seule fois.
Et cette fois-ci, il semblait impatient, il voulait qu’elle décroche, lui offrant la possibilité de changer en étant son époux, et en ayant la possibilité de le faire, chose qui était compliquée en cet instant.
« Bien sûr. » Lui mentit l’italienne en hochant la tête, guère certaine de ce à quoi elle s’avançait. Si elle voulait que les équilibres tiennent, il fallait donc que tout se maintienne en place. Aller dans le sens de Dante en faisait partie. Ainsi, elle se donnait du temps pour voir et envisager si oui ou non, elle le suivrait. Ses pensées divaguaient déjà vers la façon dont le business serait géré en l’absence de Bianca. « Nous ferons tout ce que tu voudras. » La main de l’italienne vint rejoindre celle de son mari, encore en place, nichée sur sa joue, comme si la place avait été là, pour lui. Depuis toujours.
« Et puis, nous n’avons jamais vraiment eu de lune de miel. » À peine mariés, ils avaient vaqué à leurs occupations, à l’époque, Cesco envisageait déjà l’exil vers l’Amérique et il y avait eu tant de choses à faire. Sa main quitta celle de son mari, venant se poser sur l’avant-bras musclé de l’homme. À chaque fois, il y avait ce sentiment qu’elle ne pouvait expliquer, d’abord ce besoin de se protéger avant de se laisser toucher. C’était étrange. Quelque part, Dante lui faisait parfois peur. Sans doute, qu’une semaine pourrait les aider à se trouver. « Je sais que notre vie est assez décalée… Je sais que nous n’avons pas vraiment eu l’occasion d’avoir un rendez-vous, de pouvoir faire comme les autres. Notre vie est … mouvementée, je le conçois bien. Mais amore moi, avec toi, je veux bien être cette personne normale…  » Sa voix n’était qu’un murmure, un souffle hâtif tant c’était compliqué pour elle de s’ouvrir ainsi. Mais elle le faisait.
Pas pour elle, ni pour lui.
Mais bien pour Cesco, parce que maîtriser Dante, qu’elle aimait tant, c’était avant tout pour permettre à l’équilibre de se maintenir. Si Dante n’en faisait à sa tête, il était certain que Cesco ne le tolèrerait pas.
Ni elle-même, ceci dit
« J’aurais aimé ne pas être entourée de tous ces travers… » Sa voix était douce comme un parfum de miel, elle enrobait la moiteur de la nuit, pendant que Bianca laissait son regard vagabonder sur le corps de son mari. Un temple de virilité froide qui, cette fois-ci, lui conférait un intense sentiment de sécurité.
Sa main glissa sensuellement du bras de Dante pour venir effleurer son torse, se rapprochant sensiblement de lui. L’italienne se hissa sur la pointe des pieds et déposa ses lèvres sur celles de son époux. « Ti amo per l’eternità… » Murmura-t-elle dans un souffle tendre, tous ses sens s’éveillant dans un mélange de désir et de peur. Elle le savait, tôt ou tard, ses démons ressurgiraient. Et avec ça, le cauchemar de cette proximité indécente.
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