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 La Mort vous va si bien ~Neil~

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AuteurMessage
Siobhan O'Sullivan
Team Grenadine
Siobhan O'Sullivan
DATE D'INSCRIPTION : 07/03/2018
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La Mort vous va si bien ~Neil~ Empty
MessageSujet: La Mort vous va si bien ~Neil~   La Mort vous va si bien ~Neil~ EmptyLun 11 Nov 2019, 21:50

Le retour après le coup de téléphone de Kennan est pesant. Les ongles de Siobhan ont laissés des traces en croissant sur les cuisses de Neil malgré la protection de son jean tant elle n’a pas supporté la brutalité du fils de Baile sur son grand-frère. Elle n’est pas intervenue. A gardé le silence. Sachant que toutes paroles de sa part servirait de coin pour torturer Catham. Faisant Confiance à son compagnon pour choisir ses paroles avec soin malgré les provocations outrancières qu’il distille. Elle ne peut pas sourire. Pas après les menaces directs que Kennan a prononcé à son encontre, pas en ayant perçu dans son regard la certitude qu’il n’hésiterait pas une seconde à se servir d’elle de la pire des manières si il mettait la main sur elle.

Ils rentrent en Irlande.

Elle devrait en éprouver de la joie, elle en est glacée. Pas besoin de demander à Neil pour savoir que l’allusion  à Mcdowel est un code préétabli entre les deux hommes, la rousse le sait pertinemment. Ce n’est que parce que Kennan a perdu de vue leur complicité qu’un tel indice a pu lui échapper. Le retour à l’appartement est pesant, loin de la liberté des heures précédentes. Siobhan a mis une éternité à s’endormir malgré présence rassurante des bras de Neil autour de sa taille. Elle n’a pas pleuré. Ne s’est pas comporté comme une hystérique. Ne l’a pas saoulé de parole. Et c’est presque pire. Elle est malade de peur pour Catham malgré sa certitude que Neil a raison. Ils ne le tueront pas. Malade de rage pour n’avoir rien pu faire pour lui éviter de se faire rouer de coups comme cela. Autant d’émotions qui s’affrontent et la laissent muette. Raidie contre le corps de son amant. Elle ne le repousse pas. Loin de là. Elle est glacée loin de lui et ne parvient à se réchauffer que sous sa main dansant contre son dos.

Les jours suivants sont à la limite du supportable pour la rousse.  Ils sortent peu et à nouveau, elle a l’impression de se retrouver dans un aquarium à tourner en rond. Elle étouffe. Heureusement, la Sorcière trouve un peu d’apaisement au près de son grand brun. Il a conscience de sa nervosité et de ses nerfs à vif tout comme elle sait qu’il n’a rien d’inactif et tente de lui laisser un minimum d’espace pour réfléchir et respirer. Si les éclats entre eux sont inévitables, ils n’ont pas cette nature en bris de verre qui pouvait tant les blesser. Au contraire, ils retrouvent peu à peu les harmonies naturelles qui les caractérisaient. Malgré cela, ils ont tous les deux conscience de l’épée de Damoclès au-dessus de leur tête et qu’elle peut maintenant s’abattre à tout moment sur eux. La manière de Siobhan de lui faire l’amour s’est inconsciemment modifié. Elle est moins douce, plus abrute, un désir qui lui permet difficilement le lâcher prise. Le dos et les épaules de Neil s’ornent régulièrement de griffures et de morsures un peu trop profondes.

Pourtant, elle n’a rien oublié de l’idée qui lui a germé en tête alors que les quarante ans du guerrier se rapprochent. La rousse esquive toutes ses questions sur le temps qu’elle passe sur le pc portable, répondant par des pirouettes sans offrir la moindre réponse concrète, réussissant peu à peu à relier le peu d’informations dont elle disposait en un faisceau de plus en plus précis. Elle est infiniment reconnaissante à Neil d’avoir usé de ses contacts au sein de la prison où est détenu Catham pour lui faire passer un autre téléphone que celui qui est maintenant en possession de Kennan. Elle ignore comment il a réussit malgré la surveillance accrue autour de son frère, mais lorsqu’il les a recontacté soixante douze heures plus tard, c’est une chappe d’inquiétude qui s’est retirée de ses épaules. Il semblait lui-même malgré la brièveté de l’appel.

Lorsque elle se réveille avant Neil ce matin là, c’est au son de la pluie qui martèle les vitres en un staccato irrésistible qui la conduit sur la terrasse, indifférente à l’eau qui ne tarde pas à détremper son tee-shirt, offrant son visage à l’ondée violente. Contrairement à son homme des cavernes, elle adore la pluie et c’est une tentation délicieuse. Elle n’en peut plus d’être enfermée et surtout, à tord ou à raison, Siobhan a finit par se convaincre que le danger réel les attends en Irlande et non à Los Angeles. O’Maley les auraient déjà dénichés si il le souhaitait vraiment. En rentrant dans l’appartement, elle constate que son loir ne s’est toujours pas levé. A pas de loup, les cheveux encore dégoulinant d’eaux, elle rentre dans la chambre et dépose un baiser aussi léger que frais sur ses lèvres qui s’animent à peine sous la pression des siennes. Suivant une impulsion qu’elle refuse de raisonner, elle referme la porte derrière elle et rejoint la chambre d’ami qui sert surtout pour le peu d’affaire qu’elle a ramené de Venice Beach. Peut être qu’elle peut y faire un tour discrètement et voir si elle n’a rien oublié lors de sa précédente visite. Elle n’était pas vraiment elle-même la dernière fois qu’elle y a mis les pieds. Machinalement, elle se frotte le poignet valide, souvenir éphémère des bracelets d’acier que Neil avait osé lui passer.  Un jean, un pull, une paire de converse et une veste dans lequel elle glisse la première arme de poing qu’elle trouve ainsi que deux chargeurs pleins. L’uzi est un peu trop encombrant ! Rapidement, Siobhan griffonne un mot qu’elle pose sur la machine à café. Aucun risque que Neil ne le loupe. Okay. Il sera un peu en colère, mais ce n’est pas grave. Un sourire plus malicieux à cette pensée. Elle se fera pardonner ! Son sourire s’agrandit lorsqu’elle se relit. Et elle entend presque la litanie de juron qui va lui échapper.

Siobhan a écrit:
-Mon soleil, il est 8h30. Je sors prendre l’air un petit peu. J’ai le Burner rouge, une arme et du liquide. Je reviens vers 12h/13h. Ps. Je t’aime. PSS Arrête de râler. PSSS Oui je serais prudente !

Elle sort de l’appartement avant de changer d’avis et de rebrousser chemin, mais cette impression d’école buissonnière est trop enivrante pour qu’elle s’en passe aussi facilement. Malgré son apparente insouciance, Siobhan est attentive à son environnement et elle ne cesse de scanner les visages autour d’elle. Personne ne l’inquiète, même si il lui arrive parfois de se sentir surveiller. Aucune importance. Connaissant la nature de Neil qui prévoit toutes les éventualités, elle est quasiment certaine qu’il a trouvé le moyen de la faire surveiller dès son premier pas hors de l’immeuble. C’est bien parce qu’elle l’aime et qu’elle le sait en état d’hyper vigilance qu’elle ne lui en tient pas rigueur. Et puis pour le coup, la Sorcière n’a rien à dissimuler.  Quand elle arrive dans son ancien quartier, son pas se ralentit et elle se montre beaucoup plus prudente avant de s’avancer. La pluie ne s’est pas arrêtée, redoublant au contraire et cela dégage les rues d’un nombre de passants trop important. Pendant près de vingt minutes, elle se tient dans une porte cochère, observant le ballais   des voitures. Lorsqu’elle est certaine qu’il n’y a rien d’inquiétant, elle rejoint sa rue. Sur l’instant, elle évite les deux hommes qui se battent sans lui prêter attention. Avant que son cœur ne s’arrête net pour lui fracasser la poitrine en reconnaissait les traits ciselés du Golden Prince. Figée sur place, son visage devient exsangue. Un cri qui lui échappe. L’autre homme détale alors qu’elle se rapproche d’Oliver. Elle s’était interdite de penser à lui ces derniers temps. Certaine que leur chemin ne se croiseraient plus. Le revoir maintenant est d’une violence douloureuse. Enfermant dans un méandre de son esprit le souvenir d’Eux dans une bulle en sécurité et loin de son Présent. Sans prononcer un mot, sa paume valide effleure l’angle de sa mâchoire, relevant son visage vers le ciel, regardant à quel point il a été amoché dans  l’altercation. Ses doigts s’éloignent de lui et d’un simple regard l’invite à rejoindre l’abri de son appartement, franchissant ensemble la porte d’entrée de son immeuble. Ils ont à parler, ils se doivent au moins cela avant qu’elle ne quitte définitivement les Usa pour un futur incertain, sanglant. Premisse déjà inscrit  en un arc en ciel malsain sur les traits de son visage.
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La Mort vous va si bien ~Neil~
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