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 quand le passé veut pas vous lâcher

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Alaric Winchester
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Alaric Winchester
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MessageSujet: quand le passé veut pas vous lâcher   quand le passé veut pas vous lâcher EmptySam 09 Mar 2019, 16:38



quand le passé veut pas vous lâcher
avec @Lou Morland



« Je mise sur lui, » qu’il entendait. « Moi, sur lui. C’est un gagnant, regarde-moi ce regard de tueur, » qu’il entendait encore. « C’est que du vent, de la comédie, il va pas tenir deux minutes, » qu’il écoutait patiemment le monde évoluer autour de lui. Les billets s’échangeaient, les paris se lançaient et l’adrénaline envahissait les lieux. Que l’on soit un combattant ou un simple spectateur, tous venaient pour la même chose : le frisson. Il devait être le seul, lui, Alaric Winchester, à n’être là que pour l’amour du sport, l’amour de la boxe. C’était par amour pour elle qu’il s’était lancé dans cette aventure illégale, par amour pour elle qu’il prenait tous les risques. Et chaque week-end il devait le reconnaître, la déception ne le lâchait plus. Ainsi en était-il réduit à cela ? Il aimait la boxe. Elle lui avait tant appris au fil des années, tant apporté, qu’il aurait donné n’importe quoi pour pouvoir remonter sur un ring un jour - pour de vrai, et non pas en cachette. C’était Dan qui lui avait présenté la boxe, et cela ne faisait qu’ajouter l’importance de ce sport aux yeux du mécanicien. Interdit de monter sur un ring - pour le reste de sa vie - il avait dû trouver une parade et une solution pour pouvoir continuer à porter les gants. Organiser des combats illégaux ne lui était pas venu naturellement, et il ne s’était pas lancé tête baissée, sans réfléchir au préalable. Non, il avait mis du temps avant de tout mettre en place. Il avait dû prendre en compte tous les risques, les bénéfices, les avantages comme les inconvénients. Le fait que ces combats soient devenus un véritable business était inattendu, inespéré et quelque peu désagréable. Il ne crachait pas sur l’argent que cela lui rapportait bien sûr, mais quand il les regardait tous - ces participants, ces assoiffés de sang, ces amoureux du danger, il se demandait pourquoi il continuait. Car tous autant qu’ils étaient, aucun ne combattait pour l’amour du jeu, l’amour du sport. Ils combattaient pour gagner, pour l’argent, l’argent et encore l’argent. Devait-il en être étonné ? N’avait-il pas grandi dans un monde perverti ? Avait-il oublié que l’homme était avide de pouvoir ? Obnubilé par les billets verts ? « Tu mises sur qui, Winchester ? » qu’on finit par lui demander, tandis qu’il se passait une main lasse sur le visage. Il devenait trop vieux pour ces conneries putain. « Je ne mise pas, » qu’il grogne plus qu’il ne répond. Il ne misait jamais - il laissait ses camarades le faire pour lui. Les gens payaient suffisamment grassement pour avoir accès à l’arène - il n’avait donc pas besoin de parier pour remplir son porte-monnaie. Et bien que l’entrée soit très restreinte et limitée, ils étaient suffisamment nombreux pour qu’en un week-end Ric’ gagne cent fois plus qu’un mois de salaire basique. « Hey, tu le connais ? » que lui demande Ricky, l’un de ses amis d’enfance, désignant du menton l’endroit qu’il regardait avec suspicion. Ric’ suivi son regard et aperçu un jeune homme inconnu au bataillon - trop jeune pour être parmi les spectateurs. « Et merde, » qu’il râle en se levant.

Il n’avait pas besoin de faire face à des intrus, certainement pas des gamins sortis de nulle-part. Il n’avait pas besoin d’emmerdes surtout. Or, avoir un mineur dans son garage en pleine nuit, témoin de combats illégaux, ça n’annonçait jamais rien de bon. « Hey, » qu’il attrape le gosse par le bras, le forçant à lui faire face. La poigne était ferme mais pas violente pour autant. Pourtant, le gamin sursauta de manière considérable, son regard se troubla avant d’afficher une panique certaine. « Qu’est-ce que tu fous là ? Qui t’a laissé entrer ? » qu’il demande le plus calmement possible. Mais c’était peine perdue. Il n’eut pas le temps de raffermir sa poigne que le gosse lui échappa, tournant les talons et se dirigeant en courant vers la sortie. Putain de merde. Il le coursa naturellement - il ne pouvait pas se permettre d’avoir un gosse apeuré et effrayé sortant de chez lui - ça éveillerait des soupçons étranges, sans compter qu’il risquait de parler.

Il venait de le voir franchir la porte principale, menant à l’extérieur du bâtiment, quand il courut plus vite pour le rattraper. Ouvrant la porte à la volée, il ne sentit pas les présences potentielles derrière cette dernière. Et percuta de plein fouet un corps. Un corps trop petit pour ne pas le faire tomber au sol. Un corps trop fin pour être celui d’un homme. « Lou ? » qu’il s’exclame légèrement abasourdi. La jeune femme était étalée de tout son long sur le trottoir, grimaçant du choc qu’ils venaient d’avoir l’un contre l’autre. Elle était entourée - accompagnée - d’une petite fille qu’il avait déjà aperçue au garage, plusieurs fois, sans se rappeler quand ni comment, et du jeune homme apeuré en question. Qui se dandinait et triturait ses doigts. « Qu’est-ce que vous foutez là, bordel ? » qu’il demande plus brusquement que voulu. C’est que la soirée prenait un tournant qu’il n’était pas prêt à prendre.








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Lou Morland
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MessageSujet: Re: quand le passé veut pas vous lâcher   quand le passé veut pas vous lâcher EmptyLun 11 Mar 2019, 07:11

Dennis s’était échappé. Ça faisait un moment qu’on le suspectait d’un truc louche. Faut dire qu’à seize ans, on a juste envie de faire des tas de conneries pour se prouver à soi-même qu’on est un caïd. Alors qu’en réalité, nous ne sommes rien. Rien qu’un petit bout de chair qui manque d’affection. C’est que je m’efforce de lui donner mais cet enfant est un traumatisé de la vie, de l’amour, des parents. Il a commencé la vie en étant battu par son père. Alors forcément… Pour lui, l’existence est noire, il n’y a rien de bien. Et aujourd’hui, ce gosse s’est échappé aux alentours de la fin d’après-midi, au moment où les plus petits sont rentrés de l’école, profitant des portes ouvertes. Nous en avons alerté la police même s’il faut attendre 24h de disparition complète pour lancer une alerte à grande échelle. Ça me rend folle mais c’est comme ça : Dennis, encore une fois, se retrouve à être rejeté. Alors avec mon équipe, on s’efforce de faire des recherches, allant vers les endroits où Dennis aurait pu se rendre. Mais à chaque fois, on revient bredouille. Et ça m’inquiète, je trouverai insupportable qu’il puisse lui arriver quoi que ce soit. Alors je m’active, ignore les autres enfants et en particulier, Lyra qui ne cesse de venir dans mes jambes, tirant sur le bas de mon pull pour que je lui accorde mon attention. Je l’envoie chier souvent mais elle rapplique toujours, tirant en silence, pour me dire quelque chose, uniquement quand je lui aurais enfin donné l’attention qu’elle désire. Pas chiante du tout la gamine. A la fin, et entre le fait que je suis irrémédiablement stressée, je pète un plomb, plante mes mains sur ses fines épaules et hurle « QUOI PUTAIN ?! » UN enfant normal se serait mis à parler, Lyra elle, se contente de froncer les sourcils sans perdre son calme, ni rien. « Je sais où il est !! » Ne comprenant pas son ton victorieux, je commence déjà à me relever et en grommelant. « Si tu me parles de Pedobear, je te jure que… » - « Non, je parle de Dennis ! Je sais où il est ! » Et là, Lyra éclate de rire pendant qu’elle acquiert toute mon attention. Elle est tarée, c’est clair. Mais si elle sait quelque chose, alors je dois tout faire. S’il arrivait quelque chose à Dennis, je m’en voudrais à vie de n’avoir rien tenté.

C’est pourquoi, nous nous retrouvons dans ma voiture de sport, écumant les rues de Los Angeles à grand renfort de vitesse. Pendant que Lyra pousse des cris de joie, moi j’essaye de remettre de l’ordre dans ma tête. Des combats ? Un garage ? Une adresse cachée dans Los Angeles ? Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Je n’ai jamais prêté attention aux combats illégaux bien que j’ai ouï dire que c’était un bon moyen de se faire un paquet de frics. De mon temps où j’étais avec Alaric, beaucoup de ses collègues de boxe, notamment ceux qui n’étaient pas sélectionnés aux championnats, se rabattaient sur ça. Moi, ça ne m’a jamais intéressé. Je préfère me la péter en prenant des cours de combat mais ça… Non. Enfin bon, j’espère que ce que Lyra a entendu est faux. Pas Dennis. Ok, durant cet été, il a grandi et fait 1m80 mais là… entrer dans ce domaine, ce n’est pas possible. Il va se faire engloutir par l’obscurité.
Bref, Lyra me conduit vers un endroit où soi-disant, « Papa y bosse » et là, ça commence à puer. Si Pedobear aka Raphaël Grimes se sert de Lyra pour rameuter des gosses et les tuer, il est clair que je vais lui briser la nuque et tout faire pour qu’il soit coffré, divorce, dépression, alcool ou je ne sais quoi. Aucune pitié, pas de cadeau. De ce fait, quand Lyra me fait m’arrêter devant un garage de mécanique, mon sang bouillonne et je suis super énervée. Je vais tuer quelqu’un, c’est clair. « Papa a dû finir sa journée, c’est fermé. » Me dit Lyra tout en me suivant. « J’ai pas besoin de ce trou du cul pour entrer dans cet endroit. » Je bougonne tout en sortant une barre de fer que je possède dans mon coffre. Entrer par effraction sera le mot d’ordre pour vérifier si Dennis y est ou non. Alors, je m’approche de la porte quand soudain, elle s’ouvre sur un Dennis apeuré que j’attrape par le bras, lui causant une belle frayeur mais ne m’empêchant de continuer à avancer afin de trouver Raph et de lui casser la bouche. « Toi, je vais m’occuper de ton cas plus tard. » Je suis hors de moi, je n’écoute pas les supplications de l’enfant, ni même de la voix joyeuse de Lyra, qui tient ma main libre, quand, arrivée devant la porte, cette dernière s’ouvre d’un coup et vient percuter mon visage, me faisant voltiger avec les gosses dans chacune de mes mains, me faisant les lâcher. Lyra bondit aussitôt pour immobiliser Dennis en lui mordant le cou, pendant que moi… Et bien je tente de reprendre contenance en me redressant difficilement. Je sens du liquide chaud s’écouler dans ma bouche. Putain, on m’a cassé le nez, j’en suis sûre !!
Mais alors, j’entends soudain une voix familière, me faisant revenir sur la terre ferme, définitivement. Je me relève avec difficulté lui faisant face, le fixant avec stupeur. « Alaric ? » Je m’essuie le nez d’un revers de manche, incapable de réagir pendant quelques secondes, avant de reprendre contenance, de me rappeler pourquoi je suis là. Fronçant les sourcils, ma voix se fait plus menaçante. « Qu’est-ce qu’il y a dedans ? » Ma voix est calme, pendant que les orages grondent entre nous, avec en prime une Lyra qui déloge ses crocs du cou de Dennis et s’exclame d’une voix joyeuse. « Il y a Papa !!! »
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MessageSujet: Re: quand le passé veut pas vous lâcher   quand le passé veut pas vous lâcher EmptyDim 26 Mai 2019, 21:20



quand le passé veut pas vous lâcher
avec @Lou Morland



Par tous les saints, il n’aurait jamais pensé LA revoir. Encore moins ici. Encore moins maintenant. Encore moins dans ces circonstances. Mais il semblait que même Dieu prenait plaisir à la placer sur son chemin dans ces mêmes circonstances inattendues, et pour le moins non ordinaires. La dernière fois qu’il avait croisé son regard, c’était sur une tombe fraîchement creusée. La dernière fois qu’il avait entendu sa voix, c’était dans un cimetière, à lui exprimer des choses qu’il n’était pas prêt à entendre et accepter. La dernière fois qu’il avait vu Lou Morland, ils partageaient un même chagrin. Ils n’avaient rien échangé de plus que ces paroles, certaines blessantes, d’autres apaisantes. Oui, il avait fini par faire la paix avec ce passé-là. Et quand leurs chemins s’étaient séparés, ils avaient accepté leurs adieux définitifs. Ils pouvaient avancer dans la vie chacun de leur côté, sans regretter ce qui fut. Sans plus de colère. Sans plus d’amertume. Sans plus de regret. Et que le Diable lui en soit témoin, il n’avait pas pensé une seconde la revoir un jour. Bordel, ce n’était pas comme s’ils pouvaient devenir potes comme si de rien n’était après toutes ces années. S’il avait tourné la page, ENFIN, il n’était pas pour autant prêt à cogner sa bière contre la sienne, à rire à gorge déployée devant un quelconque spectacle hilarant, ou encore à parier sur des combats illégaux. Il y avait des limites à ne pas dépasser. Même pour lui. Sauf que maintenant il se retrouvait face à elle. Encore une fois. Et encore une fois, il en avait le souffle coupé et ne parvenait pas à trouver les bons mots. « Alaric ? » qu’elle demande en retour, abasourdie elle-même. « T’as le chic pour me tomber dessus au moment où je m’y attends le moins... » qu’il rétorque plutôt que de répondre à ses questions silencieuses et sa surprise évidente. « Qu’est-ce qu’il y a dedans ? » Sauf que c’est mal connaître l’animal, pense-t-il. Lou n’était pas le genre de personne à laisser couler. Lou n’était pas le genre de personne à prétendre n’avoir rien vu, rien entendu, rien repéré, rien cerné. Non, quand elle flairait le coup foireux, elle fonçait dans le tas. Et quand il s’agissait de trouver des réponses, elle ne lâchait rien - pire qu’un molosse sur son os. « Rien qui ne puisse t’intéresser, » qu’il lui répond néanmoins sur son habituel ton grincheux, de celui qu’il employait toujours avec elle lorsqu’elle le poussait déjà à bout à l’époque. « Il y a papa ! » qu’il entend et fronce les sourcils en se tournant vers la petite voix fluette. Il les fronce encore plus quand il «reconnaît» la gosse. Putain, c’était quoi ce bordel ? La gamine qui collait Raph’ comme son ombre et ne cessait de l’appeler «papa» - alors qu’il savait de source sûre que ce n’était pas le cas, et qui avait amené tout le garage - ABSOLUMENT TOUT LE GARAGE - à sourire et s’attendrir pour elle. Sauf peut-être Raph’, mais c’était uniquement parce qu’il refusait de le montrer. Que faisait-elle avec Morland ce soir ? Et que faisaient-elles là, toutes les deux d’ailleurs ? Et putain, que faisaient-elles avec cet incrusteur ? « Si c’est ton gosse, je suis roi D’Écosse, » qu’il finit par briser le silence soudain en pointant du doigt le jeune homme qu’il venait de poursuivre jusque-là. Il regardait ses pompes et semblait n’avoir qu’une envie : disparaître. Mais Ric’ ne le lâchait pas du regard. Il n’avait pas mis des années à mettre en place son business pour le voir réduit à néant à cause d’une connerie, une connerie bête comme ses pieds. On ne laissait pas entrer n’importe qui entre ces portes la nuit. Jamais. Il ne commencerait pas ce soir, putain. « Et elle... comment vous vous connaissez ? Tu fous quoi avec ces gosses ? Et vous foutez quoi chez moi ? » Même s’il savait ne pas être ENTIÈREMENT en droit et en mesure de poser les questions et de s’offusquer - après tout, si, merde, il était chez lui et on avait manqué de respect à sa vie privée. « Virez de là, » qu’il leur ordonnance durement. Rien qui ne puisse véritablement effrayer Lou, ni même l’impressionner, il en avait conscience. Ils avaient vécu trop de choses ensemble, trop de passion violente et destructrice pour qu’elle s’en offusque ni même ne tremble devant lui.

FUCK YOU LOU MORLAND.



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MessageSujet: Re: quand le passé veut pas vous lâcher   quand le passé veut pas vous lâcher EmptySam 20 Juil 2019, 16:00

Quand je suis face à Alaric, tout mon corps s'enclenche en mode "défense", je suis sur mes gardes, sur la défensive, prête à grogner s'il le faut. Franchement, de tous les garages du monde, il a fallu que je tombe sur le garage où Pedobear bosse, et qui plus est, pour Alaric. Non mais là, le monde n'est plus petit, c'est juste un petit cube de de 2cm de diamètre et nous nous trouvons tous là, à l'intérieur, serrés comme des sardines.
" Ouais, bah toi, t'as le chic d'ouvrir des portes quand il ne faut pas. " Je grommelle en m'essuyant le nez comme je peux. Franchement, tomber sur lui dans cette posture, je dois admettre que ma fierté en prend un coup. Surtout face à Alaric, il y a ce petit quelque chose que je ne pourrais jamais expliquer, ce qui a fait que je suis tombée amoureuse de lui, qu'il a une place toujours autant importante même si aujourd'hui, les sentiments sont surtout motivés par la rancoeur. Et puis, je suis sur mes gardes parce que je me demande ce que peut foutre un pré ado dans cet endroit, pourquoi aller dans un garage fermé, et pourquoi, Alaric y est encore ? Il y a quelque chose de louche.  Je le sens, je ne sais pas pourquoi, mais cette intuition me travaille, déclenche un regard suspicieux.
Ce dernier se fronce un peu plus quand Alaric, quand après lui avoir demandé ce qu'il y avait, m'envoie paître avec toute l'amabalité dont il est capable, même que Lyra s'y met, espérant que Raphaël se trouvera là, ce qui me fait questionner : que peuvent foutre des mécanos à cette heure avancée dans ce garage. Entre le nez qui pisse le sang, la mauvaise foi d'Alaric, j'avoue que ma bienveillance ne fait pas long feu et c'est d'un ton sec que je rétorque : " Justement, ça m'intéresse, vois-tu. Mon gosse vient d'en sortir, complètement apeuré. Il y a quoi dedans ? La partouze des prêtres ? Des rites sataniques ?! Vous préparez votre numéro pour une Comédie Musicale ?! " Et tout à coup, j'en viens à blêmir et j'ajoute d'une voix dégoutée. " Oh non, me dites pas que toi et Pédobear, vous vous faites mutuellement le cul en fin de journée, c'est dégoutant ! " Bon ok, je n'aurais pas dû dire ça devant les enfants. Lyra n'a pas l'air de comprendre mais Dennis, si. " Bouche-toi les oreilles, toi ou je te les mange. "
Je suis capable de tout pour eux. Enfin, sauf d'entendre Alaric qui me demande, tout à coup, si Dennis est mon enfant.
" Bien sûr, c'est mon gosse. Et c'est le tien aussi, ce fut un lourd secret à cacher. " Je lève les yeux au ciel, ne remarquant pas, tout comme Alaric et Dennis, que Lyra a pris la poudre d'escampette. " Ce n'est pas mon gosse, et elle non plus. Ils sont sous ma responsabilité. " Mais ça, il n'en sait rien. Quand nous nous sommes quittés, j'étais étudiante en fac de médecine, pleine de rêves, il m'avait redonné envie de bosser, jusqu'à ce que notre histoire cesse et quelques années plus tard, presque au niveau de l'internat, un terrible accident de voiture a eu raison de mes études. Entre la réeducation, s'en remettre physiquement et moralement, les espoirs se sont envolés de devenir médecin et puis, mon père m'a filé ce foyer pour enfants dont il était l'investisseur. Et maintenant, j'aime ces gosses, je les élève comme je peux.
Mais tout ça, Alaric ne le sait pas. Et forcément, les questions fusent, ce qui m'irrite encore plus. Même quand il me dit de dégager.
" Hey oh ! Au lieu de te prendre pour la police, tu peux pas me filer de quoi m'essuyer la tronche ? Je pisse le sang par ta faute je te signale ! Et ce ne sont pas mes enfants, je dirige un foyer pour enfants. Dennis a seize ans et il fait le con et Lyra est... Elle est où putain ? " Et là, je remarque que Lyra n'est pas là. Mais genre pas du tout. " Elle était à côté de moi ! " Je remarque la porte entrouverte, légèrement. Trop occupé à me casser les pieds, Alaric n'a même pas remarqué qu'une gamine de dix baluches venait d'entrer dans son antre. " Putaaaaain ! " Je passe et sans aucun ménagement, je bouscule Alaric pour entrer dans le lieu, ignorant une prise de sa part et fonçant pour retrouver Lyra. Où est-ce qu'elle est allée ? Facile, il suffit de suivre le tracé des portes entrouvertes. Une par ci, par là, oh une clé dans une serrure (ok, l'enfant est un espion du Kremlin) et finalement, j'accède dans une vaste pièce en sous sol, éclairée par des néons. Et il y a du monde.
Des hommes, des cris et au milieu... Deux hommes sur un ring qui se battent.
Et Lyra qui observe ça. Mon sang ne fait qu'un tour et je me rue sur elle, plaquant ma main sur ses yeux. Elle proteste mais j'ignore l'enfant pour tourner le visage et dévisager Alaric qui arrive, la fureur faisant étinceler mon regard. " C EST QUOI CE BORDEL ????!!! "
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