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 Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"

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Chip Fletcher
Team Tequila Sunrise
Chip Fletcher
DATE D'INSCRIPTION : 09/03/2019
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Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" Empty
MessageSujet: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" EmptySam 09 Mar 2019, 23:14






"Chip "Flesh" Fletcher"


◑ Nom Fletcher. ◑ Prénom(s) Chip. ◑ Date et lieu de naissance 1er janvier 1976, Los Angeles. ◑ Nationalité Américain. ◑ Orientation sexuelle Hétérosexuel. ◑ Statut civil Célibataire. ◑ Profession et/ou études Membre du gang de motards criminalisés Road Keepers. ◑ Quartier d'habitation Downtown dans un logement à la limite du confortable et du salubre. C'est que lorsqu'on fait des aller-retour en prison, on ne peux pas s'offrir du luxe par manque de stabilité. ◑ Qualités et défauts de ton personnage + Loyal + Fraternel + Protecteur + Téméraire + Sang froid + Manipulateur + Violent + Bagarreur + Hors-la-loi + Discret. ◑ Avatar Damon Runyan. ◑ Groupe Les Tentacules de la Déréliction. ◑ Crédits Gangland Undercover.

L'hémorragie de tes désirs s'est éclipsée sous la joue bleue dérisoire


Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" Chip_a10

Tics et manies et de ton personnage
Mon implication au sein du gang de motards criminalisés fait de moi un hors-la-loi, un criminel notoire par définition, mais comme mes frères et moi n’avons aucune envie d’être condamnés à perpétuité, nous nous arrangeons pour être discrets. Nous sommes constamment dans la ligne de mire des fédéraux, mais jusqu’à maintenant, nous nous en sortons plutôt bien. Ainsi, au quotidien, je suis plus souvent sur la route avec ma Harley-Davidson qu’autre chose. Je consomme quelques drogues à l’occasion, je bois un peu (beaucoup), je fais la fête avec mes frères, je joue aux amants dévoués avec les femmes qui ont un faible pour les mauvais garçons et je profite de la vie.
Le petit cocon de ton personnage
Le logement que j’habite n’est pas confortable, n’est pas joli, n’est pas neuf et n’est pas salubre. Surtout, il n’est pas cher et le voisinage ne pose pas de questions sur ce qu’il se passe entre ses murs. Une chose est certaine : ce n’est pas ici que j’aurai des enfants, car oui, cela vous surprend peut-être, mais je veux des enfants. La raison principale pour laquelle j’y habite est que lorsque je dois m’absenter quelques mois/années pour un petit voyage à l’ombre, je ne perds jamais quelque chose de valeur.
Que pense t-il de la ville de Los Angeles ?
Faut-il vraiment que je réponde à ce genre de question? Los Angeles, c’est la ville où je suis né, où j’ai été si souvent arrêté pour mille et une raisons, où j’ai été emprisonné, où j’ai fait la rencontre des membres des Road Keepers, où je suis devenu encore pire que ce dont ma mère s’inquiétait, où j’ai bafoué plusieurs des commandements de la Bible… Je continue? Los Angeles, c’est la ville des anges déchus…
Pourquoi avoir choisi ce groupe ?
C’est simple, non? Sexe, drogue et rock’n roll! Vous avez besoin de plus d’explications? Disons que mon rythme de vie parle de lui-même. Je vis chaque jour comme s’il était le dernier parce que les probabilités que je me fasse tuer sont plus grandes que chez la majorité des gens qui habitent cette ville. Les jeux de l’esprit ne sont pas pour moi et je suis loin du prince charmant sur son cheval blanc qui va délivrer la princesse. Par contre, je peux buter l’enfoiré qui l’a kidnappée…
Quel est le petit secret de ton personnage ?
Avoir des secrets n’est pas un gage de longévité dans le milieu dans lequel je me trouve. Ceux qui ont des secrets, en général, finissent toujours par les révéler et ce qu’il leur arrive par la suite n’est pas de mon unique ressort. Néanmoins, je peux vous confier une chose : malgré les années, je n’arrive toujours pas à tuer un homme sans en éprouver des remords et je ne me souviens plus de la dernière fois où j’ai dormi sans médicaments, plus ou moins légaux, l’âme et la conscience en paix.

Du temps qui se passe contre duquel on ne peut rien...


Ton prénom/pseudo / Ton petit âge Quasi-trentenaire. Ce que tu fais dans la vie à part tuer des gens Je ne répondrai qu'en la présence de mon avocat. Personnage inventé ou scénario Inventé. Où as-tu connu le forum? Je suis Colin Finningham. Un dernier petit mot ? "Here I am, On the road again".

Être ou ne pas être, telle est la question sinusoïdale de l'anachorète hypochondriaque

Code:
[url=http://vice-et-versa.forumactif.org/t4503-chip-flesh-fletcher-here-i-am-on-the-road-again#130526][color=red]◑[/color][/url] <span class="titlecat1">Damon Runyan</span> - Chip Fletcher
[b]Chip Fletcher : [/b][i]Downtown[/i]
[b]Chip Fletcher : [/b] [i]Membre du gang de motards criminalisés Road Keepers[/i]

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Chip Fletcher
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Chip Fletcher
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Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" Empty
MessageSujet: Re: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" EmptySam 09 Mar 2019, 23:15



Dessine-moi un mouton


Mon nom est Chip Fletcher. Chip « Flesh » Fletcher. « Flesh » c’est le surnom que me donne mes frères. Je vous laisse imaginer à quoi ce jeu de mots simpliste avec mon nom de famille fait référence en sachant que sa traduction française est « chair » ou « peau ». Rassurez-vous, je ne suis pas un cannibale, ni un nécrophile et le couteau de boucher n’est pas mon arme de prédilection. Vous ne saisissez toujours pas? Disons tout simplement que j’avais hérité de ce surnom suite à une bagarre avec un gang rival pendant laquelle l’un de ses membres s’était retrouvé défiguré. Je vous jure que je n’avais utilisé que mes poings! J’en ai déjà trop dit…

J’avais rejoint les Road Keepers, un gang de motards criminalisé sévissant un peu partout au pays, il y avait près de vingt ans. À l’époque, je sortais de prison pour possession et trafic de stupéfiants. Ce n’était pas ma première fois en milieu carcéral, mais cette fois-ci, j’en avais bavé. Ce qu’il se passe en prison doit rester en prison, mais sachez tout simplement que j’avais réussi à attirer l’attention des mauvaises personnes. Oubliez immédiatement l’idée que vous vous faites de la prison; ce n’est pas un lieu de pénitence. Enfin, peut-être pour le papi qui, après avoir trop bu, prend sa voiture et tue une petite famille, pour la mère monoparentale qui n’arrive pas à nourrir ses enfants et vol un magasin ou pour le jeune homme qui tente d’oublier des traumatismes d’enfants en consommant de la dope, mais pas pour ceux que je pourrais appeler « les véritables criminels ». Pour eux, la prison est un royaume, le lieu où se brassent les « vraies affaires » et où les décisions importantes (pour leurs « amis » à l’extérieur de la prison) sont prises. Les gardiens? Ils sont de mèche avec tout ce beau monde-là. Le défi est de savoir qui appartient à quel camp et de choisir le plus fort ou celui avec le plus de ressources.

Quoi qu’il en soit, je n’avais visiblement pas choisi le bon camp et puisque je n’étais personne pour tout le monde, je ne méritais pas qu’on vienne à mon aide. Il y a un moment où même le plus brave des hommes craque et après avoir passé plusieurs jours au « trou », cette pièce de pierre froide et humide d’où la seule lumière provient de la petite ouverture par laquelle les gardiens nous passent la bouette nauséabonde qui nous sert de nourriture, je craquai. Je n’étais pas bien vieux, aux premiers jours de la vingtaine, mais dès que j’en eus l’occasion, j’attaquai l’un des colosses qui servait de garde du corps à cette espèce de leader nazi qui me menait la vie dure. Je ne vous dis pas que c’était une bonne idée ou un acte héroïque, au contraire, j’ai bien pensé mourir ce jour-là et je me suis difficilement remis de mes blessures, mais j’avais prouvé aux autres détenus que j’étais téméraire, ou suicidaire, c’est selon.

J’avais gagné une forme de respect, dès que l’histoire eut fait le tour du bâtiment fédéral, et dès lors, mon séjour en prison en fut plus agréable; j’avais de nouveaux alliés. Bien entendu, pour garder ces fragiles alliances, je devais exécuter quelques petits « travaux », mais j’étais prêt à tout pour ne pas revivre l’enfer de mes premiers temps d’incarcération. On ne s’attaquait plus à moi à la légère, sachez-le.

Cinq ans. C’est le temps que j’ai passé en prison.

J’anticipais ma sortie autant que je la désirais. Puisque je n’avais plus de logement, mais parents avaient acceptés de m’héberger (à certaines conditions : 1) interdiction de consommer ou posséder des drogues, 2) interdiction de boire de l’alcool, 3) interdiction d’inviter qui que ce soit à la maison, 4) obligation de leur donner l’itinéraire complet de mes sorties, 5) couvre-feu à 21 h, 6) obligation de les accompagner à la messe tous les dimanches… etc.) et je n’avais plus de petite-amie. La sans-cœur m’avait bien faire comprendre que si je tentais d’entrer en contact avec elle, elle informerait les flics et son nouvel amoureux me casserait tous les os du corps. Après ce que je viens de vous raconter, pensez-vous vraiment que j’avais peur de son gorille? J’avais toujours préféré utiliser mes poings pour régler mes conflits, mais depuis la prison, j’avais appris à me battre avec les meilleurs. Quoi qu’il en soit, j’ai oublié depuis longtemps le nom de cette fille… Demandez-moi pour voir si j’ai perdu mon temps à tenter de la recontacter…

Une semaine. Ça, c’est le temps que j’ai enduré mes parents.

Je vais encore briser l’image parfaite que vous vous faites de la prison, mais sachez que ce n’est pas pendant votre sentence que vous allez devenir sobre si vous êtes un consommateur. Ainsi, dès le jour un, je ne respectai pas la première condition de mes parents pour séjourner chez eux. Le jour deux, ce sont les deux conditions suivantes, en même temps, que je ne respectai pas. Jour trois, quatre et cinq, je les passai chez d’anciennes connaissances et ne revint que le jour six. Le jour sept, j’envoyai chier mes parents et partie de la maison.

Mes parents, en apparence, semblaient être un couple parfait ayant élevé des enfants dans l’amour. Amour que leur dernier-né n’avait su apprécier avant de foutre en l’air toute sa bonne éducation pour devenir un petit bandit peu fréquentable. Ça, c’est moi. En vérité, mon père avait toujours préféré la bouteille à sa femme ou ses enfants et n’avait pas hésité à nous battre, tous et chacun, ma mère y compris, lorsque nous étions trop présents dans sa vie, c’est-à-dire, tous les jours. Le jour où je m’étais rebellé, il avait utilisé cette excuse pour justifier son manque de patience et ma famille, achetant probablement une sorte de paix, approuva et je devins le bouc émissaire de tous les problèmes familiaux. Je ne vous raconte pas cela pour que vous preniez pitié de moi. Je veux juste vous faire comprendre que, contrairement à ce que tout le monde pense, ma famille n’était pas parfaite. Voilà. Je ne vous reparlerai plus jamais d’elle.

Vous vous demandez probablement à quel moment de l’histoire le groupe de motards criminalisé que j’ai mentionné plus tôt entre dans ma vie? J’y arrive.

Demandez à tous ceux que vous connaissez qui sortent de prison après plusieurs années d’incarcération comment se passe leur sortie. Vous n’en connaissez pas? Oh. Je vais vous résumer ça alors : c’est le bordel. Pour les plus jeunes qui ont encore la vie devant eux, c’est plus facile de réintégrer la société, à leur manière, mais pour les plus âgées et ceux qui ont passé toute leur vie entre les murs froids de la prison, c’est insupportable. Nombreux sont ceux qui mettent fin à leurs jours. Ne vous demandez plus pourquoi certains petits bandits « ne comprennent pas » et retourne en prison rapidement après en être sorti. Avec les bons contacts, on devient quelqu’un en prison et ça, pas même le ciel étoilé au-dessus de votre tête ne peut vous le donner.

J’avais goûté à ce sentiment d’être quelqu’un et de faire partie de quelque chose. Fin de ces belles pensées philosophiques.

Après plusieurs mois de déboires dont les détails ne vous intéresseront pas, j’étais entré dans ce bar reconnu pour être le repaire des Road Keepers. Les nombreuses motos stationnées à l’avant du bâtiment ne laissaient aucun doute quant à l’identité de ses présents occupants et n’avaient pas réussi à me faire changer d’idée et/ou à me faire rebrousser chemin. Dès que j’avais poussé la porte du bar, des regards s’étaient tournés vers moi et avaient suivi le moindre de mes mouvements alors que j’avançais vers le bar, la tête haute et les épaules bien droites.

- Un shooter de vodka!, avais-je aboyé au barman en posant les paumes de mes mains sur le bois collant du bar. Je sentais des présences derrière mon dos et alors qu’on me servait, une large main se posa sur mon épaule.
- Tu te crois où comme ça?, m’avait demandé le tas de graisse qui portait fièrement sa patch de prospect. Attrapant mon shooter d’une main, je m’étais tourné vers lui et avais constaté que je le dépassais d’une tête. Derrière lui, quelques membres en règle nous observaient avec curiosité et animosité. Ce que vous devez savoir c’est que les prospects sont ceux qui font les tâches les plus ingrates au sein d’un gang. Ce sont également les premiers à mourir. Passons.
- C’est un rassemblement de majorettes, non?, avais-je répondu avant de boire cul sec mon shooter, d’un ton condescendant. Le gros afficha un sourire satisfait, il allait avoir l’occasion de défendre ses couleurs en tabassant le nouveau venu qui se payait de sa tête et de celle de ses frères.

L’erreur du prospect fut de ne pas avoir écouté son médecin lorsqu’il lui avait dit de perdre du poids; il était terriblement lent et j’anticipai son coup bien avant qu’il ne lève le poing. J’évitai donc le coup qui avait pour but de me faire taire, contournai la large masse de tissus adipeux et attrapai les cheveux de sa nuque pour fracasser sa tête sur le comptoir du bar. Personne n’avait bougé et plus personne ne parlait. Le prospect tomba mollement sur le sol, sonné.

- Vous avez besoin d’un meilleur soldat!, dis-je en secouant la tête pour dégagé mes yeux des cheveux qui me tombait sur le visage. Deux dénouements s’offraient à moi : soit les membres des Road Keepers me faisaient regretter mon audace et j’étais mort, soit ils l’admiraient et m’offraient la possibilité de les rejoindre.
- Ton nom, c’est quoi?, avait alors demandé une voix rauque et forte qui s’élevait d’une table toute au fond du bar.
- Chip Fletcher., avais-je répondu avec assurance à l’homme que je devinais être le président du club de motards.
- Un nom de merde, si tu veux mon avis, avait-il poursuivi, ce qui fit rire grassement les membres de son gang, mais t’as raison, il nous faut un nouveau prospect. Je vis quelques sourires étirer les lèvres des hommes qui m’observaient. Le problème, c’est que pour devenir prospect, il y a deux qualités qui sont requises : la première, c’est la loyauté; la seconde, c’est de ne pas avoir peur de mourir. Toi, t’as pas peur de la mort, ça, c’est certain, mais pour ce qui est de ta loyauté, ça reste à voir…

Je pourrais vous raconter que ce soir-là, je devins prospect des Road Keepers, mais ça serait mentir. Intégrer un groupe de motard criminalisé n’a rien d’un jeu d’enfant et est un long processus. Je vous fais un résumé : d’abord, on affiche notre support au gang en portant des articles « promotionnels » tels que des t-shirts ou des casquettes. À ce stade, on attire l’attention des flics sans avoir le soutien du gang. Dans mon cas, avec mon casier judiciaire, je passai quelques nuits en tôle, étant chaque fois relâché par manque de preuves de ma complicité ou mon support à des activités criminelles; je ne faisais rien de mal à porter des vêtements. Vêtements qui me donnaient néanmoins l’obligation de servir d’esclave aux membres du gang si je voulais vraiment les rejoindre. Le gros prospect que j’avais battu, vous vous en souvenez? Oui, même à lui je devais obéir. Quoi qu’il en soit, la durée de cette période d’intégration est indéterminée; certains ne feront jamais rien d’autre que de ramasser des capotes usagées après les fêtes auxquelles ils sont chanceux d’être invités alors que d’autres reçoivent rapidement leur veste. Pour ma part, elle ne fut pas très longue. J’étais dans le bar du repère des Road Keepers lorsque des membres d’un gang rival y pénétrèrent. Vous me croiriez si je vous disais que tout ce beau monde parla de la pluie et du beau temps autour d’une table remplie de pichets de bière? Non? Vous faites bien de ne pas me croire. En fait, cette rencontre fut plutôt quasi-mortelle. Vous vous souvenez cette histoire de surnom : « Flesh »? Disons tout simplement qu’aux yeux des Road Keepers, j’avais fait mes preuves.

Je devins donc prospect. Le gros prospect? Devenu membre en règle depuis peu. Je vous ai un peu parlé des prospects déjà (tâches ingrates, premiers à mourir, vous vous souvenez?). Bref. Je crois qu’il n’y a pas de mots pour décrire toute l’émotion qui nous envahit lorsque l’on reçoit notre veste et notre première patch. Premièrement, on ne devient pas prospect au terme d’une cérémonie de graduation. Pour ma part, j’avais été convoqué par nul autre que le président du club de motards criminalisés. Nous semblions seuls, dans une pièce qui devait servir de salle d’interrogation ou de torture, encore une fois, c’est selon. Tout pour être calme et détendu. Tout à coup, tout était devenu noir et la dernière chose que j’avais pu voir était le sourire carnassier du président du club. Ensuite, j’ai eu mal. Très mal. Ne voyant pas mes essayant, je ne pouvais éviter leurs coups, mais ce traitement fut bref et lorsque la lumière revint, j’ouvris les yeux, gonflés et noircis par les coups au visage que j’avais reçu, pour apercevoir mes frères souriants. Des cris de joie, des acclamations, des tapes dans le dos et finalement la veste aux couleurs des Road Keepers et la patch tant espérée. Je pense que j’ai pleuré de soulagement et de joie.

Vous devez comprendre quelque chose : être supporter d’un gang de motards, c’est comme admirer un chanteur comme Colin Finningham en écoutant sa musique, seul. Devenir prospect, c’est comme l’accompagner en tournée, sans toutefois ne jamais être sous les projecteurs. Il y a beaucoup de travail à faire, c’est éreintant, on a parfois envie de tout foutre en l’air, mais le voyage en vaut le coup. Par voyage, je parle bien entendu de moto. Juste pour les virées en moto avec mes nouveaux frères, j’étais prêt à faire tous les contrats qu’ils me refilaient et répondre à leurs excentricités, quelles qu’elles soient. D’accord, être en fin de peloton se résume à avaler beaucoup de poussière, à moucher noir pendant des jours et à tousser ses poumons, mais il n’y a rien de mieux sur cette Terre pour vous faire sentir libre qu’une virée en moto. Parce que oui, il y a un ordre hiérarchique à respecter lorsque les membres d’un club de motards voyagent ensemble et en tant que prospect, ma place était derrière tout le monde. Derrière le gros tas de graisse aussi. D’ailleurs, lui ne ratait jamais l’occasion d’effectuer une manœuvre avec sa Harley qui rendait mon voyage un peu moins agréable.

Encore une fois, la période pendant laquelle on est prospect dépend d’une personne à l’autre. Ceux qui survivent peuvent ne jamais réussir à faire leurs preuves alors que d’autres passent cette étape assez facilement. Tout dépend de vos capacités et des services rendus. J’ai été prospect deux ans. Peut-être le serais-je resté plus longtemps si je n’avais pas surpris une conversation entre le gros membre pour lequel j’avais tant d’affection et un homme qui portait les couleurs d’un gang rival, au tournant d’une ruelle. Le gros porc était en fait un gros rat! Prospect, tâches ingrates, vous suivez toujours? J’eus pour mission de m’occuper du rat et plus personne ne le revit ou n’entendit parler de lui... C’est tout ce que vous devez savoir.

Je dois vous dire quelque chose : sous la veste que je porte se trouve un cœur qui bat. Je suis humain et je ne crois pas être psychopathe, enfin, pas totalement. Le rat n’avait eu que ce qu’il méritait, mais à ce moment-là, je n’arrivais pas à supporter l’implication que j’avais eue dans son châtiment. J’allais apprendre plus tard que tout le monde se sentait comme ça, la première fois, mais j’étais persuadé d’être faible. J’avais donc décidé d’en finir. Si l’un de mes frères n’avait pas décidé de venir chez moi, dans le petit appartement que je louais à cette époque, à l’improviste et sans frapper à la porte, j’aurais réussi à mettre fin à cette souffrance. Le gang était ce qui m’avait tué et je renaissais par le gang. Je me souviens avoir pleuré dans les bras de ce frère, que ce dernier m’ait bercé comme un enfant et puis nous n’en avons jamais plus reparlé. De ce jour naquit une relation solide entre lui et moi et encore aujourd’hui, je donnerais ma vie pour lui et je crois que c’est réciproque.

Je vous ai dit que si je n’avais pas découvert le rat je serais resté prospect plus longtemps? Alors voilà, quelques jours après que le problème de vermine soit réglé et que j’ai éprouvé quelques problèmes de conscience, mon frère, celui avec qui je partageais dorénavant bien plus qu’un simple mode de vie, me proposa une virée en moto, juste lui et moi. Le vent sur mon visage, le paysage qui défilait devant mes yeux, j’étais heureux et serein. La route nous mena bien loin et lorsque le soleil se coucha, je le suivis sur un chemin de terre battue sans m’inquiéter de notre destination. Vous commencez à imaginer la suite des évènements? Il y avait, au bout du chemin, une cabane de bois à l’allure misérable.

- Tu vas entrer là-dedans, Flesh., m’avait-il ordonné sans me regarder, d’une voix aux intonations menaçantes et que je ne lui connaissais pas. Pas envers moi, du moins.
- Y’a quoi là-dedans?, lui avais-je demandé, soudainement inquiet.
- Ne m’oblige pas à t’y faire entrer par la force. Je t’aime bien le jeune., avait-il poursuivi. J’avais l’impression d’entendre une pointe de regret dans sa voix et je n’aimais pas ça. Vraiment pas. Plus vite tu y entres, plus vite ce sera terminé…
- Mais…, avais-je rétorqué, mais le canon de son arme à feu pointé sur moi me fit taire immédiatement.

Alors que j’arrêtais le moteur de ma moto, la main légèrement tremblante, j’en descendis et marchai vers la cabane, suivi de près par celui qui était maintenant mon ami. Je sentais toujours son arme pointé dans ma direction et je savais, sans vouloir me l’avouer, ce qui m’attendait à l’intérieur de cette cabane abandonnée; la mort.

- Tu sais ce qui est pire qu’un rat, Flesh?, avait demandé mon frère alors que je posais la main sur la poignée de la porte de la cabane de bois.
- Un agent d’infiltration… Je connaissais la réponse.

Vous devez comprendre qu’à cette époque, il était de plus en plus fréquent que les groupes de motards criminalisés soient infiltrés par les fédéraux. Leurs agents se faisaient passer pour des partisans, ils devenaient prospects et parfois, même, membres en règle. À la différence qu’aucun agent ne devait se rendre coupable d’actes criminels. Ainsi, leur moto était enregistrée, l’arme qu’ils affirmaient utiliser aussi et ils étaient constamment sur écoute. Ils ne pouvaient attaquer une personne sans motif de légitime défense, ne pouvaient vendre de la drogue, ni la consommer et surtout ne pas utiliser leur arme à feu pour tuer un homme. Lorsqu’une cible devait être éliminée et que l’agent-prospect devait s’en charger, avec de l’aide, il fabriquait de toute pièce la preuve nécessaire pour convaincre les membres du gang du succès de sa mission et la cible se retrouvait en protection des témoins, changeait d’identité et était envoyée dans une prison à l’autre bout du pays où tous croiraient réellement à sa mort. Il était néanmoins assez simple de démasquer un agent d’infiltration par les restrictions énumérées plus tôt. Généralement, dans une bagarre, ils recevaient plus de coups qu’ils en donnaient et ne réussissaient jamais à tirer avec leur fusil au moment où on avait le plus de besoins. Bref.

- Tu penses que c’est ce que je suis?  Tu as vu son cadavre, tu sais que c’est moi qui l’ai fait!, me défendis-je de plus en plus nerveux alors que je me savais pourtant innocent des accusations de mon ami.
- Ta gueule, Flesh et ouvre la porte!, cria-t-il et je m’exécutai.

J’aurais dû le deviner. Ce n’était pas la première fois qu’on me faisait le coup. Dès que j’entrai dans la cabane, je vis mes frères, tous rassemblés autour d’un grand gâteau duquel en sortirait une femme, quelques instants plus tard. Alors que mon frère, après avoir rangé son arme, m’attrapait par les épaules pour me secouer et venir embrasser ma joue, je vis le président des Road Keepers s’approcher de moi avec une nouvelle patch sur laquelle était inscrit : « Membre ». Il me fallut un moment avant de réaliser que ces visages joyeux n’étaient pas une mascarade et que je n’allais pas injustement mourir comme un traitre que je n’étais pas.

C’était il y a plus de dix ans.

Mon nom est Chip Fletcher. Chip « Flesh » Fletcher et je suis membre du gang de motards criminalisé Road Keepers au chapitre de Los Angeles depuis plus de dix ans. Voici mon histoire…






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Anne Oswald
Team Margarita
Anne Oswald
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Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" Empty
MessageSujet: Re: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" EmptySam 09 Mar 2019, 23:23

Rebienvenue le moche Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" 1554632545
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Sora Kang
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Sora Kang
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Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" Empty
MessageSujet: Re: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" EmptySam 09 Mar 2019, 23:24

YEAAAAAAAAAAAAAAH RE A TOI !!!
J'aime beaucoup la première image que tu as mise Ouaaaaaah

Fighting pour remplir tout ça, avec tes 7 pages word XD Elephant
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Alaric Winchester
Team Tequila Sunrise
Alaric Winchester
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MessageSujet: Re: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" EmptySam 09 Mar 2019, 23:37

Re-bienvenue hola
Les bad boys débarquent, les bad boys débarquent yolo
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Chip Fletcher
Team Tequila Sunrise
Chip Fletcher
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Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" Empty
MessageSujet: Re: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" EmptyDim 10 Mar 2019, 01:53

Anne : Je ne suis pas moche mouais Tu ne sais juste pas apprécier ma beauté intérieure hhmmmm

Sora : Merci! ta soeur en string

Al' : Merci! On ira faire de la moto avec Cal' le diaaaaaable
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Sora Kang
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Sora Kang
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MessageSujet: Re: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" EmptyDim 10 Mar 2019, 02:14

Ton histoire est tellement bien construite, c'était très agréable à lire ! amen Suivre ses aventures aussi, j'ai senti le suspense et j'ai partagé son stress en rentrant dans la cabane xD les prochaines aventures vont promettre ! hello
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Chip Fletcher
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MessageSujet: Re: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" EmptyDim 10 Mar 2019, 04:38

Merci, c'est vraiment gentil cute heart2
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Ellie Fields
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Ellie Fields
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MessageSujet: Re: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" EmptyDim 10 Mar 2019, 06:58

Yeaaaah, rebienvenue avec ce nouveau perso ! Exciting coeur
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Ivy Sawyer
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Ivy Sawyer
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MESSAGES : 4375

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MessageSujet: Re: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" EmptyDim 10 Mar 2019, 11:50

Je te valiiiiide cute
Et mon dieu je sui amoureuse de ce personnage !!!! Exciting D'ailleurs je vais arriver dans tes mp car j'ai une idée de lien cute

Tu connais la maison à présent hug
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Chip Fletcher
Team Tequila Sunrise
Chip Fletcher
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MessageSujet: Re: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" EmptyDim 10 Mar 2019, 16:41

parce que le forum c Wouhou! Merci! cochon soldat
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Francesco Visconti
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Francesco Visconti
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MessageSujet: Re: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" EmptyDim 10 Mar 2019, 17:23

Rebienvenue à la maison en retard, amico I love you

Je kiff ce nouveau perso!! cute
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Chip Fletcher
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MessageSujet: Re: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" EmptyDim 10 Mar 2019, 17:29

Merci! Very Happy
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MessageSujet: Re: Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again"   Chip "Flesh" Fletcher | "Here I am, On the road again" Empty

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