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 Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett]

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Pénélope Solète
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Pénélope Solète
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MessageSujet: Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett]   Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett] EmptyLun 13 Mai 2019, 19:13

« Oh. Mon. Dieu. » Je m’exclame d’une voix choquée pendant que je suis en train de lire un courrier que je viens de recevoir à l’instant. C’est samedi, c’est jour où je suis seule puisque le mari est au boulot – autrement dit très loin – et Charlie est chez un ami, voisin dans notre quartier, avec qui ils ont prévu, avec bon nombre de copains, de jouer à un jeu vidéo qui vient juste de sortir. Je suis une maman assez raccord avec son temps mais il est vrai que quand il s’agit de connaître en détail le but d’un jeu, je deviens assez bébête, incapable d’y comprendre quoi que ce soit.
Qu’a cela n’en tienne, je me suis dit qu’étant seule à la maison, j’en profiterais pour me faire une petite beauté, à base de masques pour les cheveux, la peau du visage, le corps.
J’en ai profité pour me gommer la peau qui était recouverte d’écailles après avoir subi l’hiver entier. Et encore, je ne parle même pas de l’épilation dont le nettoyage de printemps a été plus que nécessaire. La pelouse méritait d’être tondue si vous voyez ce que je veux dire. #foufounepoilue.
Bref, c’est journée femme pour moi, et j’ai hâte d’en finir pour me vautrer dans le canapé et me lire le dernier numéro de Vogue.
Sauf que voilà, j’ai reçu du courrier et de ce fait, tout mon programme est revue à la baisse.
En vérité, j’ai du mal à émerger de ma lecture. Après tout, je suis du genre à croire que ce type de courrier n’arrive que dans des films. Et dans ces films, en général, tout se passe bien. Or là, je suis juste léthargique, incapable de réaliser que ma mère m’a écrit une lettre il y a trente ans(-cinq) ans en arrière, qu’elle l’a écrite peu après ma naissance, dans lequel elle me dévoile l’identité d’un être sur lequel je me suis longtemps questionnée.
Mon putain de père.
« Non mais sérieux !! » Je m’exclame d’une voix forte, en relisant la ligne, où l’écriture penchée de ma mère dit « Ton père n’a jamais assumé le fait de m’avoir aimée. Il n’aura jamais assumé d’être père, non plus. Il a cru que j’avais avorté, ignore qu’en réalité, tu es née. »
Et quand je vois ce nom qui s’affiche « Edward McGregor », je ne peux qu’être agacée. « Rhaaa Maman ! C’est quoi cette farce !? Tu ne pouvais pas me dire que j’héritais d’une villa du côté des Higlands ?! » Je fronce les sourcils, ne sachant pas trop si je dois rire ou pleurer. Là, je suis plus agacée qu’autre chose.
Je viens d’apprendre qui est mon père, je me rends compte que ma mère m’a menti depuis toujours, qu’elle savait qui il était et que non, il n’a jamais été la folle aventure bourrée d’un soir dont ma mère s’est toujours vantée.
Non là, ma mère m’explique qu’ils sont rencontrés en Angleterre et qu’ils ont eu le coup de foudre absolu. Ils étaient fous l’un de l’autre. Cependant, il était promis à une autre, et destiné à un destin bien grandiose, et ma mère ne pouvait en faire partie. La pression était trop forte pour lui.
« Pauvre chou … » Ma voix est vibrante de colère et j’hésite entre pleurer et hurler un peu plus. Mais pleurer, je me l’interdis depuis la fois où j’ai craqué chez mon voisin. Je ne peux me résoudre à craquer, j’aurais peur de ne jamais pouvoir m’arrêter.
Ça me ferait du bien cela dit.
Il y a trop de choses qui ne vont pas dans ma vie.
« J’ai besoin de me défouler ! » Je fînis par dire en me levant d’un bond, tenant la lettre de ma mère.
Sauf qu’au lieu d’aller à la salle de bain, de me nettoyer mon masque noir, je me préfère sortir de la maison, en peignoir de bain et en pantoufles licorne et me dirige vers la maison de Garrett Davis.
Et là, je toque avec beaucoup trop d’insistance, remarquant qu’il met du temps à ouvrir. Pourtant j’ai besoin de voir sa face de cul pour me convaincre que la vie peut être géniale.
Quand sa face de gland apparaît dans mon champ de vision, j’ouvre aussitôt la bouche pour déverser ce trop plein de paroles « LA VIE EST NULLLEEEE !!! » Ouais direct je gueule. « Des fois, je me dis que c’est injuste, que le destin est une enflure, qu’on ne peut rien y changer. Pourquoi les pingouins n’ont pas de genoux, pourquoi ils sont noirs et blancs ? Pourquoi tout est compliqué ? Pourquoi mon mari n’est pas là ? Pourquoi me poils repoussent plus vite que mon salaire ne rentre ? Et surtout pourquoi ma mère attend de claquer pour me dire que mon père a UN NOM !!!! »
Voilà c’est dit.
Bisous.
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Garrett Davis
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MessageSujet: Re: Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett]   Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett] EmptyDim 26 Mai 2019, 21:28

La garce. La garce. La garce. Dieu savait à quel point il ne l’avait jamais réellement aimé, mais Dieu ignorait encore à quel point aujourd’hui il la haïssait. Mais pas autant qu’il se maudissait à cet instant, planté là dans son salon, la lettre qui pendait dans ses mains tremblantes. Ses parents l’avaient prévenu des années durant, et il avait choisi de ne pas écouter. « Elle ne réclamera jamais la garde, » avait-il assuré. « Elle ne voudra jamais faire partie de sa vie, » avait-il clamé. « Elle ne sera jamais sa mère, » avait-il cru. Elle n’avait jamais été faite pour devenir mère, même sa famille le savait, même sa famille le reconnaissait. Même sa famille lui avait tourné le dos, il y avait maintenant plusieurs années. Et c’est d’ailleurs l’une des raisons qui l’avait poussée, elle, à se tourner vers lui, cet homme qu’elle avait jadis prétendu aimer. L’avait-elle réellement aimé ? L’avait-il réellement aimée ? S’étaient-ils véritablement aimés ? Tout était confus dans sa tête, et les souvenirs s’estompaient aussi assurément que sa vue à l’heure actuelle. La rage et la colère l’envahissaient progressivement, suivies bientôt par la panique et la peur. Car il n’avait rien fait, absolument rien fait, pour empêcher que ce cauchemar n’arrive. Il était un bon père. Il l’avait toujours été, et le serait toujours. De cela, tout le monde pouvait en témoigner et tout le monde pouvait le voir. Liam le vénérait, et le percevait plus comme un héros que comme un simple géniteur. Il ignorait tout de sa mère - de sa perfidie à sa vénalité, de son incapacité à être mère au manque d’amour maternel qu’elle aurait dû lui offrir. Il ignorait tout, de son prénom à son visage. Et il ignorait qu’elle l’avait juste abandonné à sa naissance. Il ignorait qu’elle n’avait jamais voulu de lui. Il ignorait qu’elle avait eu l’intention de le laisser, de le faire adopter s’il l’avait fallut. Il ignorait que sa mère avait passé neuf mois à faire la fête et à se comporter comme une irresponsable - elle était jeune et méritait de vivre comme les jeunes adolescentes de son âge, non ? Il ignorait que sa mère avait passé neuf mois à tenter de convaincre son père, Garrett, de ne pas s’attacher à cet être qu’ils n’avaient pas prévu, encore moins désiré. Il ignorait qu’elle avait passé neuf mois à transformer leur amour en haine. Car il l’avait haïe. Pendant des mois, il l’avait maudite, comme jamais il n’avait maudit qui que ce soit ou quoi que ce soit en ce bas monde. Oui, Liam ignorait tout de cet être abominable qu’était sa mère. Garrett n’avait jamais désiré qu’une seule chose en lui cachant ces vérités, le protéger. Une décision que ses beaux-parents n’avaient jamais comprise, car à leurs yeux le mensonge était pire que la vérité. Une décision qui les avait éloignés tous, les uns des autres, les amenant à ne plus se supporter. Mais à qui la faute ?

A qui la faute, Garrett ?

A présent, ils en étaient là. Elle réclamait la garde. Elle réclamait son droit d’être mère. Et si l’idée était incongrue, impensable et insupportable, la vérité était qu’elle avait absolument TOUTES les chances de gagner le combat. Car il n’avait rien fait pour empêcher que cela n’arrive un jour. Pire. Il avait accepté de la payer au fil des ans, chaque centime et chaque dollar qu’elle réclamait pour rester loin d’eux, et surtout loin de Liam. Sans cela, elle n’aurait jamais hésité à faire de leur vie un véritable enfer.

La garce. La garce. La garce.

TOC. TOC. TOC.

Pas maintenant. Pas maintenant. Pas maintenant. Plusieurs secondes s’écoulent avant qu’il n’esquisse le moindre geste, trop pétrifié et trop figé pour réagir. Ou même pour être véritablement présent. C’est machinalement qu’il ouvre. Et l’esprit complètement vide qu’il accueille son pire ennemi - du moins, sa pire alliée. L’ennemi avait changé de visage à présent. Il remarque à peine sa tenue, encore moins l’allure qu’elle a. Il est ailleurs. « LA VIE EST NULLLEEEE !!! » qu’elle clame haut et fort et de façon théâtrale, comme seule elle sait si bien le faire - cela a le don de le sortir de sa torpeur et de le ramener dans le présent. Si seulement elle avait la moindre idée d’à quel point la vie était nulle. « Des fois, je me dis que c’est injuste, que le destin est une enflure, qu’on ne peut rien y changer », et il se disait exactement la même chose, donc il acquiesce de la tête, machinalement. « Pourquoi les pingouins n’ont pas de genoux, pourquoi ils sont noirs et blancs ? » Il acquiesce, puis il fronce les sourcils en disant un pauvre et inaudible « Hein, quoi ? » Mais de quoi parle-t-elle bordel ? « Pourquoi tout est compliqué ? Pourquoi mon mari n’est pas là ? Pourquoi mes poils repoussent plus vite que mon salaire ne rentre ? » Questions existentielles, questions inutiles, questions dont il se moque. Il soupire, ferme les yeux et se pince l’arête du nez, ne cachant absolument pas sa frustration et son exaspération. « Et surtout pourquoi ma mère attend de claquer pour me dire que mon père a UN NOM !!!! » « Et pourquoi ci, et pourquoi ça, t’en as encore beaucoup des comme ça ? » qu’il râle finalement, préférant laisser sa merveilleuse humeur exploser. Après tout, elle venait de traverser sa pelouse avec ses pantoufles en forme de licorne - sérieux ? - en simple peignoir et le visage maculé d’une crème venue d’un autre monde. Elle n’avait décidément rien d’autre à foutre que venir l’emmerder ? « Malheur, tu viens de découvrir qui était ton père, quelle monstrueuse histoire, » qu’il ironise et qu’il ironie même bien. Elle en reste un instant bouche bée, et ça le force à enchaîner. « Tu sais ce qui fait que la vie est nulle, Penny ? Hum, tu veux savoir ce que NULLE veut dire ? C’est quand elle t’explose en pleine gueule sans que tu ne t’y attendes, c’est quand tout ton monde s’écroule sans que tu ne puisses rien n’y faire. C’est quand la putain de mère de ton fils te plante un couteau dans le coeur, et le tourne, et le tourne, » qu’il insiste sur ces derniers mots. « Jusqu’à ce qu’il ne te reste plus rien, » qu’il froisse la demande de la garde Liam, qu’il tenait toujours dans ses mains. Puis, las, il s’affale dans le canapé, ce même canapé où Penny s’était laissée aller aux larmes quelques semaines plus tôt. Décidément, ce canapé était présage de malheur. Il lui faudrait s’en débarrasser.

« Elle va me prendre mon fils, » qu’il murmure dans une voix brisée. Il ne sait pas s’il le dit pour elle, s’il le dit pour lui, ou s’il a besoin de prononcer ces mots pour réaliser la situation. Ce qu’il sait, c’est que son monde est en train de s’écrouler. Et que la seule personne à qui il puisse en parler, c’est cette folle dingue de Penny Obsolète.



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Pénélope Solète
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MessageSujet: Re: Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett]   Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett] EmptyVen 05 Juil 2019, 17:32

Devant Garrett, je renie toute dignité en sachant que je ne suis pas au meilleur de ma forme, dans mon peignoir, avec mon masque, mes pantoufles. Je ne suis pas au top du glamour mais je suis chamboulée et j’ai trop besoin de parler à quelqu’un. Lui seul me paraît être le bon élément pour m’aider. Après tout, je me suis effondrée dans ses bras, c’est presque comme si un pacte s’était édifié entre nous.
Ça ne fait pas de lui mon ami, pour autant.
C’est autre chose.
Alors je parle, je râle, j’explose en me questionnant sur trop de choses mais surtout, pourquoi ma mère me révèle une telle chose, maintenant ?! Je n’ai aucune possibilité de lui poser la question, juste de devoir assumer la charge d’une telle révélation. Jaimie n’est même pas là.
Alors, je ne me vois pas en parler à Charlie. Il vit sa vie en sachant que sa mère n’a pas eu de père. Ça ne peut changer.
Aussi, j’exprime ce que je ressens sans remarquer combien Garrett semble… ailleurs, pas comme d’habitude. Même quand il prend la parole à son tour, je ne l’écoute même pas, occupée à marcher de long en large de son salon. Je pourrais m’asseoir dans son canapé et l’écouter, comprendre ce qu’il est en train de me dire. Mais sur le coup, je ne réalise pas l’ampleur de ce qu’il vient de dire.
Son fils… Son bébé que son ex compagne ou je ne sais quoi, veut récupérer.
Mais je ne l’entends pas.
Non, je n’y arrive pas, tellement perdue dans mes problèmes.

« Non mais attends … C’est catastrophique ! » Je finis par m’exclamer en le fixant la mine alarmée. « C’est juste terrible de vivre ça. À chaque fois, je me dis « mais pourquoi » ? La vie est si injuste… Vraiment. Tu vois Garrett, personne ne devrait vivre une telle chose, la vie est juste nulle. »
Je lâche un soupir plaintif, venant m’asseoir à ses côtés, même que je m’avachis, posant mes pieds sur la table basse et admirant mes jolies pantoufles avec cette de licorne duveteuse. Je les adore. Je trouvais ça trop drôle et aujourd’hui, elle ne m’amuse plus. Aujourd’hui, je me dis qu’avec ces pantoufles, j’aurais pu frapper ma mère, le notaire ayant accepté de remplir pareil testament, mon père aussi.
« Qu’est-ce qu’il peut y avoir comme solution hein ? Je n’en vois aucune. » Je relève un regard malheureux auprès de Garrett, ne me doutant combien mes mots peuvent croire que je le soutiens alors qu’en faite, je fais que m’apitoyer sur moi-même depuis tout à l’heure.
« Merci de m’avoir écouté, ce n’est jamais évident de connaître son père alors que j’ai tout juste fêté mes vingt cinq ans il y a peu.. » Ok, je mens sur mon âge mais on s’en tamponne, j’assume pas de vieillir. J’assume rien. Je me contente de fixer le visage de mon voisin me paraissant abattu, triste ou je ne sais pas quoi.
Je le comprends. A sa place, je ferais pareil : savoir que mon père a enfin un nom. Diantre, quel cauchemar ! « Et toi ? Tu n’avais pas l’air d’être dans ton assiette. Que se passe-t-il ? » Je me mets à rire avec élégance, bien que le masque commence un peu à tirer, signe que j’ai de la croûte et qu’il faudrait que j’aille me laver le visage. Mais je suis bien ici. Et il faut dire que depuis l’enterrement, je n’ai pas trop eu le cœur à faire quoi que ce soit. « Je te manque peut-être ? C’est normal avec ce qui m’arrive. Mais ne t’inquiète pas, bientôt la guerre reprendra. » Je me tais, détournant le regard pour fixer l’écran éteint de la télé. « Ceci dit, je n’ai plus envie de te haïr Garrett. »
Il y a tellement d’autres choses à détester.
Par exemple, MON PÈRE.

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Garrett Davis
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MessageSujet: Re: Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett]   Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett] EmptyMer 16 Déc 2020, 15:29


La scène aurait pu paraître comique à qui aurait bien pu y assister. S'ils avaient été capables, l'un et l'autre, d'être spectateurs de leurs échanges, ils auraient sans doute ri eux aussi. Elle, habituellement toujours bien apprêtée et pimpante, en pantoufles licornes, masque sur le visage et en peignoir - comme quoi, il ne fallait jamais se fier aux apparences n'est-ce pas ? - et lui, vêtu de son survêtement favori, enfilé dans l'espoir d'aller courir. Ouais, il aurait adoré aller courir, histoire de se débarrasser ce ces émotions néfastes qui l'envahissaient depuis plusieurs minutes. Diable qu'il avait la haine. Diable qu'il avait envie de hurler, comme elle le faisait. « Non mais attends … C’est catastrophique ! » « Je ne te le fais pas dire, » qu'il surajoute, pensant plus à son souci d'ex-femme manipulatrice, sadique et diabolique qu'au problème relaté par sa voisine. « C’est juste terrible de vivre ça. À chaque fois, je me dis « mais pourquoi » ? La vie est si injuste… Vraiment. Tu vois Garrett, personne ne devrait vivre une telle chose, la vie est juste nulle. » « C'est le destin qui a la fâcheuse tendance à te baffer au moment où tu t'y attends le moins, crois-moi, » qu'il surenchérit. « Qu’est-ce qu’il peut y avoir comme solution hein ? Je n’en vois aucune. » « C'est bien la question que je me pose, figure-toi, » qu'il fronce les sourcils, cherchant lui aussi des solutions à SES problèmes. Le nom du père de je-ne-sais-qui, à l'instant T, il s'en tamponne le coquillard. « Merci de m’avoir écouté, ce n’est jamais évident de connaître son père alors que j’ai tout juste fêté mes vingt cinq ans il y a peu.. » « Ouais, ouais, » qu'il lève la main comme pour dire "ce n'est rien", mais en vérité il n'entend même pas ce qu'elle dit. C'est que son monde vient de s'écrouler, VRAIMENT. Alors ses petits soucis existentiels, elle pouvait se les mettre où il pensait. Ce n'était pas tant qu'il s'en moquait "vraiment", mais là il avait bien plus important en tête. Et il défiait quiconque de lui en vouloir parce qu'il était préoccupé par cette maudite lettre entre ses mains.

« Et toi ? Tu n’avais pas l’air d’être dans ton assiette. Que se passe-t-il ? » qu'elle finit par demander, pour faire bonne figure, parce qu'elle non plus n'est pas "prête" à penser à autre chose qu'à ses soucis. Ouais, ils étaient vraiment drôles à s'échanger leurs malheurs sans prendre en considération le malheur de l'un et de l'autre. À se confier, eux qui ne pouvaient pas se blairer depuis le jour UN, mais qui trouvaient l'oreille attendue à chaque fois qu'ils avaient un truc à dire. « Non, tu crois ? » qu'il rétorque, ironique. « Qu'est-ce que t'entends pas dans "elle va me prendre mon fils", exactement ?! » qu'il s'excite un peu parce que le dire à voix haute, ça rend la chose RÉELLE. « La guerre reprendra, » qu'il répète comme si tout cela était futile et ridicule, car au fond ça l'était - et ce même s'il prenait un malin plaisir en temps normal à l'emmerder. Avec elle, il était futile et immature. Joueur et blagueur. Elle réveillait en lui cet enfant trop tôt disparu, qui avait dû grandir plus vite que la norme - quand on devenait père à l'adolescence, fallait pas s'attendre à autre chose, non ? Mais quand il pensait à son ex', à la mère de sa chair et de son sang, il devait bien reconnaître que ce n'était pas donné à tout le monde de devenir mature parce qu'on n'avait pas le choix. « Là, tout de suite, je n'ai pas la force de te haïr non plus, ni la force de faire la guerre, ni la force de blaguer, » qu'il lui dit d'une voix plus lasse et plus calme, se passant une main dans la tignasse, la rendant plus sauvage que d'habitude. « Elle ne peut pas me prendre Liam, je ne peux pas la laisser faire... Pas vrai ? Elle ne peut pas... » et il se lève, et il fait les cent pas à son tour. « J'ai complètement merdé putain ! » qu'il a la haine cette fois, mais contre lui. « Toi, t'as appris que t'avais un père - bien vivant et réel - et moi j'ai une ex' complètement tordue qui décide de tout chambouler dans nos vies. Dis-moi, hein, dis-moi qui gagne le pompom là ? Non, dis rien, je sais que tu vas dire que TOI. »

TOCTOCTOC.

« Quoi ?! » qu'il hurle presque en ouvrant, se retrouvant nez à nez avec un Jaimie tout vêtu de son uniforme de l'armée, semblant légèrement irrité. « Tu n'aurais pas vu ma femme, par hasard ? » avant de se taire en l'apercevant telle quelle. Oh putain, dis-moi pas que c'est pas vrai.


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Pénélope Solète
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Pénélope Solète
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MessageSujet: Re: Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett]   Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett] EmptyLun 21 Déc 2020, 17:22

Clairement, si j’avais la tête moins parasitée par mes problèmes, j’aurais été plus encline à entendre et ressentir toute la souffrance franchissant les lippes de Garrett dès lors qu’il m’explique qu’on va lui prendre son fils. Pourtant, ça me paraît bien moins terrible que d’apprendre une nouvelle vie de famille jusque-là insoupçonnée. Jamie me l’a souvent reproché : quand je suis bloquée sur quelque chose, j’ai trop de mal à entendre l’autre. Je suis campée sur mes états d’âmes et tout devient tellement secondaire. Comme de ne pas remarquer réellement que mon voisin ne va pas bien ou même, de chercher à lui faire comprendre que ce que je vis est bien plus grave que les mauvaises nouvelles pullulant autour de moi.
Je reste alors fidèle à me façon d’être, ne me laissant pas abattre et essayant de trouver du positif. Bien sûr, je ne suis pas sans cœur, complètement, puisque je finis par questionner Garrett sur ce qui ne va pas, occultant complètement le fait qu’il m’a déjà mise au courant.
Bien entendu, la sécheresse de ses mots me fait comprendre que je n’ai pas écouté. Et pour une fois – je dis bien pour une fois – j’admets que j’ai merdé et que ça ne servira à rien de renchérir ou d’attiser un nouveau conflit.
Il faut dire que Garrett est complètement abattu et ça se voit, il n’a envie de rien et je l’observe sans rien dire, toujours avec mon masque ridicule et en peignoir, silencieuse parce que je pense que se la boucler, c’est quand même bien parfois.
D’ailleurs, il continue sur sa lancée pendant que je l’observe, se lever et faire les cent pas. Réfléchir sur ce qui a fauté dans son comportement et pourquoi, la mère de son fils se réveille maintenant. Parce que oui, je ne l’ai jamais vu celle-là, et il m’a semblé que son fils n’a jamais passé un weekend ailleurs que chez son père. Il a souvent dormi chez nous, étant devenu ami avec mon fils Charlie. Mais je n’ai jamais vraiment vu de femmes chez lui. D’ailleurs, j’ignore ses attaques et préfère soupirer, tout en levant les yeux au ciel. Non mais il va se calmer oui ?! « On est d’accord que sa mère ne s’est jamais occupé de lui, non ? » Je fronce les sourcils et ajoute « Non, parce qu’il a jamais parlé de sa mère, ton fils. Et pourtant, dieu sait qu’il vient souvent squatter chez moi pour jouer avec Charlie. Je ne crois pas avoir vu une femme le chercher ou quoi… Alors si tu montes un dossier en béton, tu devrais conserver sa garde si tu prouves que tu as toujours pris soin de lui, non ? » Je me tais, le dévisage et ajoute « Il faudrait que tu ailles voir un… » Mais ma phrase se termine par des coups toqués à la porte, pendant que je dévisage Garrett se rendre vers la porte et gueuler comme un putois. Probablement des témoins de Jéhovah sauf que… Lorsque j’entends la voix de mon mari, je blêmis tout en prenant conscience que je suis en peignoir, la face toute pleine de produit de masque. Et qu’est-ce que je fous dans cette tenue ? Qui plus est, la maison de Garrett ne me laisse aucune possibilité de me cacher de par son agencement, et forcément, mon mari me trouve vite, assise sur le canapé de notre voisin. Son expression fait froid dans le dos et je me mets à rire de façon très bruyante.
« Le récit de ton voyage était siiii passionnant, merci Garrett et c’est regrettable que tu n’aies plus… De… » PUTAIN DE QUOI ?! « De seeeeeel ! Comment vais-je pouvoir réussir ma recette ! Enfin, merci ! » Et je me lève de mon séant, me dirige vers Jamie dont le visage est sombre, annonciateur d’orages et que je me dirige vers notre maison sans demander mon reste.
Le reste de la journée se passe dans un tonnerre de disputes incessantes durant laquel mon mari ne cesse d’insulter Garrett, m’expliquant qu’il le déteste et qu’il est hors de question qu’il revienne ici, et encore moins que son fils ne dorme chez nous.
J’essuie sa colère, n’arrive même pas à réagir autrement que de me rendre compte que depuis qu’il gueule, je n’ai même pas eu la possibilité de lui annoncer le contenu de la lettre que j’ai reçu, que Jamie reste juste campé sur le fait qu’il m’a trouvée chez notre voisin. Si bien est que lorsqu’il finit par prendre sa valise, sapé de son habituel uniforme qui l’éloignera de nous, je suis presque soulagée de le voir partir.
Nos adieux sont brefs, son baiser est aussi fuyant que le mien, et le cœur est lourd autant pour mon mariage qui n’a plus de sens, comme pour Charlie qui s’est vu accusé être interdit de côtoyer le fils de Garrett. J’essaye de lui remonter le moral mais quand mon fils finit par aller se coucher, je ne peux me résoudre à ce que nous obéissions à mon mari. Ça me semble si exagéré. Et j’en ai gros sur la patate. Le cœur est lourd, et quand je suis certaine que mon fils s’est endormi, je sors de la maison, mais ne passant pas par la porte d’entrée, au contraire, les buissons séparent nos propriétés et je me fraye un chemin entre deux buissons, accroupie par terre, les genoux dans la terre. Les branchages s’engouffrant dans ma chevelure d’ébène. Je ne sais pas comment je me débrouille mais vient un moment où je n’arrive même plus à avance ou reculer. Je suis coincée avec mon derrière dans notre jardin et le devant, dans le jardin de Garrett. Et j’ai beau tirer, je sens que mon pull se déchire. Et c’est un drame.
« Garrett… » J’essaye de crier en murmurant, chose peu aisée. Mais je vois qu’il y a de la lumière sur sa cuisine et qu’elle donne sur son jardin. « Garrett !! » Mais aucune réaction. A coup sûr, il doit ronfler comme un porc ou je ne sais quoi. « Connard ? » Je tente et dieu merci, je vois sa tête apparaître dans l’encadrure de la fenêtre. « Viens !! » Je m’exclame alors, et il vient à moi pendant que je dois expliquer que je me suis coincée en voulant traverser un trou de buisson aussi gros que ma tête quand j’étais gamine pour éviter qu’un voisin ne me voit venir chez lui. « Aide-moi, je suis coincée. Et si tu peux éviter de détruire mon pull en m’aidant, c’est du cachemire et je l’ai payé une fortune. »
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Garrett Davis
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MessageSujet: Re: Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett]   Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett] EmptySam 09 Jan 2021, 21:15


Lui-même n'avait pas un tempérament jaloux. Il n'avait jamais éprouvé cette étrange émotion dont il entendait si souvent parler - pas même lorsqu'il avait dû arrêter le basket et renoncer à son grand rêve de devenir professionnel, quand d'autres avaient pu l'atteindre. Il n'avait jamais été suffisamment amoureux non plus pour faire l'expérience des affres de la jalousie. Aussi, lorsqu'il se retrouva face à un Jaimie méconnaissable - jusque-là ils s'étaient toujours très bien entendus, sans être les meilleurs amis du monde, ils étaient cordiaux et partageaient une passion pour le sport - prêt à lui arracher la tête. Et Garrett n'était pas suffisamment idiot pour le provoquer et tenter le diable. Jaimie avait LITTÉRALEMENT le pouvoir de lui arracher la tête, les yeux et même les cou***es. Il aurait pu lui relater les quinze minutes dernières - comment Penelope, sa femme, avait débarqué dans son simple accoutrement et la face tartinée, prête à vomir sur le monde qui devenait fou, tandis qu'il ne pouvait que lui donner raison. Sauf qu'il était lui-même si perdu qu'il n'était même plus sûr de ce qui s'était passé cinq minutes avant. Elle avait tenté de le rassurer, se rappelait-il. Elle avait tenté de lui donner des conseils, et peut-être même serait-elle allée jusqu'à lui donner les coordonnées du meilleur avocat de la ville, voire du pays, voire du monde.

« Le récit de ton voyage était siiii passionnant, merci Garrett et c’est regrettable que tu n’aies plus… De… De seeeeeel ! Comment vais-je pouvoir réussir ma recette ! Enfin, merci ! » que la jeune femme, rouge de honte il en était certain, brisa le silence ambiant. La tension était palpable, et à cet instant Garrett n'était même pas certain de comprendre le pourquoi du comment. Sérieusement, le militaire devait bien être au courant que sa femme était une hystérique sur pattes, non ? Il devait savoir qu'ils ne pouvaient pas se piffrer, non ? Il devait savoir que leurs gosses étaient tellement potes, qu'ils ne pouvaient pas s'éviter ad vitam aeternam. « Quoi ? » qu'il demande l'air idiot, ne comprenant rien à son manège, avant de lui voir les gros yeux furibonds - et elle en devenait presque effrayante ainsi. « Oh, ouais, bien sûr... pas de souci, le sel, » qu'il se rattrape très mal, lamentable menteur qu'il était. Fort heureusement pour lui, ils tournent les talons sans attendre la guerre, malheureusement pour elle, la suite risquait d'être volcanique. En éprouvait-il de la compassion ? Sans doute un peu... et peut-être même une légère crainte. Il ne connaissait pas Jaimie. Il ne pouvait pas prétendre connaître Penelope non plus, mais ils se rendaient la vie infernale depuis tellement longtemps qu'il espérait pouvoir dire la connaître suffisamment aujourd’hui. Et elle était tout sauf une femme soumise et violentée. Aussi finit-il par fermer la porte.

La dernière chose à laquelle il se serait attendu, c'est qu'elle revienne à la charge. Il était en train de zieuter son frigo à moitié vide, ne sachant pas quoi s'engouffrer dans le gosier, quand il entendit un son des plus dérangeants. Effrayants même. Diable, elle avait encore laissé une bestiole quelconque dans son jardin, ou pire chez lui. Elle n'en avait pas marre de... « Connard ?! » qu'il finit par comprendre. Les sourcils froncés et l'air agacé, il se penche pour observer dans son jardin adjacent à celui de ses chers voisins - définitivement givrés - sa cinglée de voisine à moitié ensevelie dans les buissons qui les séparent. il sort néanmoins, prenant tout son temps. Il sortait de la douche, avait encore les cheveux mouillés et ne portait que son bas de pyjama - mais tout cela, il n'y pensait plus depuis plusieurs minutes, toujours préoccupé par l'avenir. « Charmant... » qu'il lui dit après plusieurs secondes de réflexion, à l'observer. Malgré la situation précaire dans laquelle il se trouvait, elle parvenait à lui changer les idées. Il "s'amusait" un peu. « T'aider ? Après la petite scène de tout à l'heure, t'es gonflée de venir me relancer. Si ton mari te voyait là, c'est pas toi qui te ferait décapiter - mais moi, » qu'il lui rappelle en pointant du doigt sa tête. Cela dit, le voilà qui la rejoint et qui tend les bras, réalisant au passage qu'il a les bras nus. Il souffle et râle, lève les yeux au ciel. « Quelle idée de venir me voir en pull cachemire ? Ton peignoir était amplement suffisant, » qu'il plaisante, sourire quelque peu aguicheur. Il tire, elle se débat. Il soulève, elle remue comme une poule - du moins a-t-il le temps de le penser - quand elle atterrit dans ses bras brusquement, les faisant basculer sur sa pelouse fraîchement tondue. « Bordel... » qu'il lance en se massant la tête, cognée contre le sol dans la chute. Les femmes de sa vie allaient le rendre dingue - et quand il dit "de sa vie", il entend les femmes qu'il connaît et qu'il côtoie. Que l'on soit clair. « Tu sais que t'es la pire de toutes ? Je n'ai jamais rencontré de femme plus agaçante, irritante, énervante, » qu'il finit par lui dire, tout en rencontrant son regard. A califourchon sur lui, lui à moitié vêtue et elle les cheveux en bataille et l'air essoufflé. Oh quel spectacle ils offraient là alors !

Là, là il imaginait fort bien la jalousie de son mari. Et sa mort future.


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Pénélope Solète
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MessageSujet: Re: Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett]   Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett] EmptyJeu 18 Fév 2021, 06:50

Ah ! Bah « connard », visiblement, fonctionne parce que je vois arriver Garrett. Et olala, dans ma tête, j’ai une musique sexy qui se fait entendre au ralenti et c’est comme si… Comme si mon voisin était en train de marcher en bombant le torse et tout en faisant secouer ses cheveux, son torse nu laissant entrevoir des pectoraux bien fermés et bombés comme n’importe quelle nana accepterait pour le quatre heures. Et moi, je suis accroupie, mon pull cachemire entortillée dans les branches du buisson, le cul chez moi, le torse chez lui, et franchement je suis ridicule.
D’autant plus, que la température grimpe chez moi, et à ne plus avoir de rapports réguliers avec le mari militaire, bah comment dire que l’appétit s’éveille. Ou peut-être parce que j’ai faim parce que je n’ai pas assez mangé ? Je n’en sais rien. Et putain, que c’est chiant ! Et putain comme Garrett est beau bien qu’il trouve le moyen de se foutre de ma gueule et de rappeler que mon mari nous a fait une scène. « Il est parti rejoindre sa base. On le verra dans trois mois alors calme-toi Top Gun, ok ? » Et j’entreprends de remuer pour illustrer mes propos « Puis, aide-moi, je suis coincée !!! » Et si au départ, je crois qu’il va encore se moquer de moi en rappelant l’épisode du peignoir, je le vois finalement s’accroupir et venir vers moi.
Et nous essayons de me libérer. Et ce n’est pas une mince affaire ! Parce qu’à chaque fois, je bouge en pensant que mon pull est en train de se déchirer. Je somme Garrett de faire attention. Et en même temps, bah je vais pas rester coincée ici toute ma vie. Et entre protestation, plaintes, râlement de dépit, et des bras en compote, il finira par me sortir du buisson d’un coup sec en m’entraînant dans son mouvement accompagné d’un bruit de déchirure dont je ne tiens pas à connaître l’origine. Il part en arrière, je débarque en avant et nous voilà allongés l’un contre l’autre, moi contre lui, nos torses soudés et nos cœurs battant à l’unisson comme des fous. Moi accroupie sur lui dans une position équivoque. Heureusement, il fait nuit sinon les voisins se demanderaient ce qu’on fiche ainsi sur sa pelouse.
Mon regard reste stupéfait, un peu choquée c’est vrai, mais il y a autre chose. Un petit truc qui fait que rester ainsi ne me dérangerait pas… Cependant, le visage de Jaime me revient en tête et je finis par me redresser les cheveux en bataille et rouge comme une tomate.
« Olala, j’ai cru y passer ! » Et mon trouble ne l’empêche pas de rentrer dans la maison de mon voisin, doucement parce qu’il y a son fils et surtout parce que bon, ce qu’on fait, ça a été interdit par mon benêt d’époux.
« C’est d’accord pour le café ! » Je lui annonce alors qu’il n’a rien dit et que nous venons à peine de rentrer dans la cuisine. Je m’installe sur le plan de travail et mes yeux s’agrandissent quand je remarque le trou qui trône sur mon pull. Ceci dit, j’ai d’autres priorités et finement, à ma grande surprise, je l’ignore pour me recentrer sur mon voisin.. « Je suis désolée pour tout à l’heure. Pour la scène que mon mari t’a joué. » Voilà c’est dit. Mon visage reste grave et ma voix sérieuse. Pour une fois. « Il est parfois très con et égoïste. C’est tendu entre nous depuis un bon moment déjà….Et puis, je suis désolée parce que c’est arrivé à un moment où tu n’allais pas bien. » C’est là que je remarque qu’en vivant avec Jaime, j’ai passé mon temps à me plaindre et à faire passer mes soucis en priorité parce que tout ce que je voulais, c’est qu’il me donne un peu d’importance et de l’intérêt. Au lieu de ça, nous vivons au milieu de ses permissions et le reste du temps, je l’attends. Mais je m’égare dans mes pensées et finit par recentrer sur mon voisin. « Garrett… Est-ce qu’il y a quelque chose que je puisse faire pour la mère de Liam… Je sais pas... te conseiller un avocat que je connaîtrais ou que sais-je… Te faire un peu plus la guerre pour te faire rire ? » C’est alors que je trouve bon d’ajouter « Non pas que je deviens sentimental mais après tout ce temps a se faire la guerre, bah … Tu comptes pour moi. »

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Garrett Davis
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MessageSujet: Re: Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett]   Que dit-on au Dieu de la mort ? Pas aujourd’hui [Garrett] EmptyDim 30 Mai 2021, 12:57


Savoir que son mari était reparti et ne reviendra pas de sitôt - en théorie - le rassurait quelque peu. Non pas qu'il eut peur de Jaime Solète, mais il détestait les conflits en général - et encore plus avec ses voisins les plus proches. La guerre qui existait entre Penny et lui n'était rien, en comparaison à celle qui existerait entre son mari et lui. La guerre entre Penny et lui était... amusante. Celle avec Jaime serait... dérangeante. Sans compter qu'il avait d'autres choses plus urgentes à gérer, d'autres choses plus préoccupantes que la jalousie d'un militaire jamais présent. Oups. Heureusement, il ne l'avait pas dit à voix haute - c'était une chose que d'emmerder sa voisine et lui rendre la vie infernale, c'en était une autre de faire mal pour faire mal. Or... il ne souhaitait pas lui faire mal. Bon, il ne souhaitait pas non plus lui faire du bien, qu'il eut le temps de se dire lorsqu'ils réalisèrent tous deux la position dans laquelle ils se trouvaient. Il se racle donc la gorge tandis qu'elle remet ses affaires en état, et toux deux préfèrent ignorer le rouge qui leur monte aux joues - ce qui lui convient fort bien. Parce que c'était une chose de lui rendre la vie infernale et la détester gentiment, c'en était une autre d'éprouver du désir pour la pire... Mais était-elle la pire femme au monde, vraiment ? Non. La pire, il l'avait rencontrée il y avait des années.

« Oula, j'ai cru y passer ! » " Si seulement, " qu'il exagère en soupirant et la suivant dans SA cuisine, la regardant se servir de SON café, la voyant faire comme CHEZ ELLE. Mais après tout, était-ce si surprenant ? Elle le faisait depuis un moment déjà, et quelque chose lui disait qu'elle le ferait encore longtemps. Tant qu'il ne déménagerait pas du moins. « Je suis désolée pour tout à l’heure. Pour la scène que mon mari t’a joué, » qu'elle lui lance finalement une fois la tasse chaude entre ses mains. Lui suspend son geste, sa tasse presque aux lèvres. C'est qu'elle n'a pas l'habitude de s'excuser, Mme Solète. « Il est parfois très con et égoïste. C’est tendu entre nous depuis un bon moment déjà… Et puis, je suis désolée parce que c’est arrivé à un moment où tu n’allais pas bien. » Il allait enfin boire une gorgée quand il suspend de nouveau son geste, surpris encore. Il finit par la boire sa gorgée. " Con et égoïste, " qu'il répète plus qu'il ne demande. Puis il la regarde. " Si je me mets à sa place, je peux comprendre sa réaction. Il débarque chez le voisin où il trouve sa femme en petite tenue, comme si elle était chez elle... Ouais, je pèterai sans doute un câble aussi si je te trouvais chez le voisin en petite tenue, " qu'il conclut simplement que Jaime n'était pas si insensé que ça au final. Même si c'était dur de l'admettre, parce que bon... c'était un con. « Garrett… » qu'elle prononce son prénom comme elle ne l'avait encore jamais fait. « Est-ce qu’il y a quelque chose que je puisse faire pour la mère de Liam… Je sais pas... te conseiller un avocat que je connaîtrais ou que sais-je… Te faire un peu plus la guerre pour te faire rire ? » Dans n'importe quelle autre situation, sans doute cela aurait-il pu marcher, qu'il pense en souriant. Elle avait le don de lui changer les idées, ça on ne pouvait pas prétendre le contraire. Mais la situation était bien plus compliquée, et il doutait que quoique ce soit puisse faire disparaitre cette peur qui l'habitait depuis qu'il avait appris qu'Elle comptait revenir, et reprendre son rôle de mère. Ce rôle qu'elle ne méritait pas, et ne mériterait jamais. « Non pas que je deviens sentimentale mais après tout ce temps a se faire la guerre, bah … Tu comptes pour moi. » Il s'étouffe dans son café. " Bordel... tu veux me tuer en vrai, " qu'il se retourne pour déposer la tasse dans l'évier, attraper son t-shirt et l'enfiler - le tout, en vérité, pour éviter son regard. Il avait peur d'y lire de la pitié, ou pire... Que ce ne soit encore qu'une blague. Ils avaient passé tant de temps à s'envoyer des crasses et à se faire des blagues plus dingues les unes que les autres qu'il pouvait être difficile... de se faire confiance ? Pourtant, non. Étrangement, il savait qu'il pouvait lui faire confiance. Surtout lorsque cela concernait Liam.

" Elle... " qu'il tente de commencer, peut-être prêt à lui révéler cette part de son passé, cette vérité que beaucoup aimerait connaître dans le quartier, ou même en ville. " Liam ne connaît pas sa mère, ne l'a jamais connue. Elle n'a jamais voulu être mère... n'a jamais eu la fibre maternelle, comme on dit. Elle est partie le jour où elle a accouché, " qu'il dévoile petit à petit. " Elle a disparu pendant au moins deux ans. Même ses parents n'avaient pas de nouvelle. Puis, un jour, elle est réapparue. Elle s'est excusée, nous a sorti tout un tas de mensonges auxquels on a bêtement crus. Elle a soutiré de l'argent, à ses parents... à moi, même si je n'avais pas grand chose. Puis a disparu de nouveau, " qu'il enchaîne à présent sans vraiment s'en rendre compte, parce que c'est la première fois qu'il dévoile cette histoire, qu'il pose les mots à voix haute. Et ça fait du bien... " Elle est revenue, plusieurs fois. Mais j'ai toujours refusé qu'elle voit Liam. Je ne voulais pas qu'il la connaisse, qu'il s'attache, qu'il... l'aime. Parce que je savais, je savais qu'elle le laisserait tomber et qu'elle le ferait souffrir. Elle m'a soutiré de l'argent. Encore et encore, pendant des années. Et maintenant... " Maintenant, il ne voulait plus rien lui donner. Maintenant, il ne pouvait plus rien lui donner. " Maintenant, elle veut obtenir la garde de Liam. Et elle sait qu'elle le peut, car je ne l'ai jamais... J'ai rien fait pour l'en empêcher, légalement parlant. " C'est d'alcool fort maintenant dont il aurait besoin, et le voilà qui ouvre les placards pour chercher un bon bourbon histoire d'oublier un peu le mal qui le prend aux tripes. " Alors, je ne sais pas qu'un avocat pourrait faire pour moi, mais je sais ce qu'il va pouvoir faire pour elle, tu vois... " qu'il continue en cherchant et cherchant encore cette bouteille qu'il est sûr d'avoir eu un jour. Il ne le réalise pas encore, mais il tremble.

De peur. De honte. De culpabilité. Un cocktail parfait. Pour une soirée de débauche, non ?



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