Rose • Les morts ne meurent jamais pour ceux qu'ils ont aimés... ou qui les ont aimés.

Tics et manies et de ton personnage
◊ Elle ne consomme aucun produit transformé, industriel. Elle préfère tout acheter frais, si possible bio, afin de contrôler tout ce qu’elle consomme. Elle ingurgite d’ailleurs très peu de glucides, se limitant à cinquante gramme par jour. ◊ Elle fume depuis l’âge de dix-sept ans, sans que cela soit une addiction pour autant. Elle sait qu’elle pourrait s’arrêter à tout instant si elle le voulait, ou si elle ne tenait plus tant à mourir d’un cancer foudroyant. ◊ Mythomane par passion, elle adore s’inventer de nouvelles vies au grès des rencontres. Et bien qu’il lui arrive de distiller quelques anecdotes véridiques par-ci par-là, personne ne peut se vanter de la connaître véritablement. ◊ Si elle est devenue Millie jusqu’au bout des ongles, elle continue toutefois de la penser comme une autre personnalité n’étant pas la sienne. Elle ne parlera jamais oralement d’elle à la troisième personne du singulier ; mais elle ne pensera pas non plus que la vie qu’elle lui a inventée soit réellement la sienne. ◊ Elle possède toujours son fort accent Italien, comme à ces premières années de vie en Amérique. Elle pense que c’est la marque indélébile de ces véritables racines, ainsi que celle de la véritable Rose. Elle prend aussi également beaucoup de plaisir à employer cette langue au détour d’une insulte, ou d’un mot quelconque en ponctuation de phrase. ◊ Malgré sa grande histoire d’amour pour les motos, elle n’est plus jamais remontée sur l’une d’entre elle depuis la nuit de sa « mort ». Elle ne parvient pas à oublier le crissement des pneus sur les graillons, la sensation de son corps lâche qui perd prise sur son amant. Cela lui donne encore souvent des cauchemars. C’est d’ailleurs l’une des seules peurs qu’on lui connaisse. ◊ Passionnée par les musiques du monde, il n’est pas rare qu’elle écoute des chansons étrangères pendant qu’elle s’attèle à réparer une voiture au garage. Elle considère certaine d’entre elles comme des chapitres de sa vie, actuelle ou passée. ◊ Si elle est loin d’être vaniteuse, elle n’oublie pas pour autant qu’elle est une très belle femme. Un atout qu’elle utilise souvent pour mieux se perdre dans les bras des hommes, à défaut de pouvoir se perdre dans ceux de celui qui possède toujours son cœur. ◊ Elle possède dans une boite à chaussures, planqué dans le coffre de son clic-clac, des coupures de journaux racontant son accident, ainsi que des souvenirs de son ancienne vie. Parmi eux, se trouve également des dizaines de lettres destinées à Dante. Peut-être lui donnera-t-elle un jour. ◊ Très fière d’avoir simulée sa mort pour des dizaines de personnes, à la perfection pure, elle rêve de pouvoir partager cet exploit dans le récit d’un livre. Or, sa conscience sur la gravité d’une telle divulgation l’empêche toujours irrémédiablement de tenter de le réaliser. ◊ Bien que masculine dans sa tenue de travail, elle ne boude jamais quelques ensembles affriolants, ni même quelques tenues sexy pour les jours de repos. Elle a une collection impressionnante de chaussures, de sac-à-main, et d’accessoires, en plus de tout le reste.
Le petit cocon de ton personnage
Sans prétention, comme sa locataire, le cocon de Millie se situe au dernier étage d’un immeuble en plein cœur de Dowtown. Et là-haut, tout au dessus des bruits du quartier des affaires, elle jouit de la beauté d’un paysage depuis un minuscule balcon sur lequel s’accumulent ses cigarettes écrasées dans son cendrier en plastique. Entièrement meublé au moment de son emménagement, on peut constater que le propriétaire y a fait non seulement des économies sur l’aménagement, le plus bas de gamme du catalogue ; mais également sur la décoration, que l’on peut qualifier de quelconque. D’ailleurs, les seules indices d’une vie dans ce studio sont : les piles de vêtements qui s’amoncèlent, la vaisselles en retard dans l’évier, et le clic-clac aux draps toujours défaits. Si Millie ne le porte pas infailliblement dans son cœur, elle s’y sent tout de même relativement à son aise. Et pour cause : il est le reflet de celle qu’elle a toujours était, petite et simple.
Que pense t-il de la ville de Los Angeles ?
Millie n’a pas véritablement d’avis tranché sur la ville de Los Angeles. Elle a choisit de venir s’y établir à cause du surnom que l’on lui donne, la ville des anges, et elle a trouvé cela poétique que son grand amour vienne l’y retrouver ultérieurement. Comme une sorte de « paradis », d’une certaine manière. Or, le paradis est devenu son isoloir, et les années l’ont mêlés à la masse de gens qui y habitent. Aujourd’hui, elle est une américaine lambda, ne prêtant plus attention à celle-ci.
Pourquoi avoir choisi ce groupe ?
On ne choisit pas le groupe auquel on appartient ; c’est le groupe lui-même qui vous choisit. Et au même titre que l’on ne choisit pas ces parents, que l’on ne choisit pas sa famille ; on ne choisit pas véritablement la catégorie dans laquelle la société nous rangera. Vous pouvez la croire : Millie a essayé. Elle a essayé de ne vivre que d’amour, de romance ; mais le monde est une machine monstrueuse qui broie vos rêves, vos ambitions. Pour y vivre, il faut posséder la capacité mentale d’y survivre. Et pour y vivre, il faut avoir la capacité physique de faire tout exploser. Et sous ses beaux atouts, Millie est le concentré de tout ça. Prenez garde au détonateur : il n’est pas loin d’entamer son compte à rebours.
Quel est le petit secret de ton personnage ?
Millie-Rose Perkins, tout simplement. Le simple fait de porter cette identité, lui rappelle chaque jour que dieu fait le secret qu’elle porte aux yeux du reste du monde : une femme inventée de toute pièce, se mouvant dans le cadavre d’une autre. Avoir simuler son décès auprès des siens est sa plus grande fierté ; mais malheureusement, ce genre d’exploit, on ne peut pas s’en vanter. Cela impliquerait bien trop de conséquences, de répercussions. Alors elle brouille les cartes en mettant en avant l’histoire de Millie ; ou encore celles qu’elle s’invente pour s’amuser au détriment des autres.

Le meurtre d’Andrea est bien évidemment le secret de Rose, cela va s’en dire.