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 « Sister's bound » + Sam

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Hanna Standford
Team Mojito
Hanna Standford
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« Sister's bound » + Sam  Empty
MessageSujet: « Sister's bound » + Sam    « Sister's bound » + Sam  EmptyMer 10 Avr 2019, 22:08

Morphée ne veut indéniablement pas de moi. Cela fait plusieurs heures que je suis assise au beau milieu de mes draps, incapable de trouver le sommeil. Pourtant, je devrais être épuisée. Épuisée des représentations qui s’enchaînent au moins trois fois par semaine depuis deux mois suite au succès immense qu’a connu la comédie musicale de Gabriel Goldstein dont je tiens le rôle principal. Épuisée de courir de tous les côtés entre les répétitions, les promotions, les séances de photo, les rendez-vous avec des journalistes, les entrevues avec mon manager. Épuisée de cette nouvelle vie qui me propulse au cœur d’une célébrité naissante. Épuisée de pleurer dès que l’obscurité me cache parce que j’ai perdu Caleb et qu’il ne reviendra jamais. Épuisée que ça cherche à rejaillir dans ma mémoire et qu’il ne me laisse aucun répit. Mais non, mes paupières ne parviennent à se clore. Les pensées envahissent mon esprit vulnérable et fatiguée. Elles pullulent autour de ma tête telle une nuée de parasites. Je songe au fait que je devrais être heureuse. Mon rêve de toujours était en train de se réaliser. Chanter n’était plus uniquement un loisir, cela allait devenir ma véritable profession. Et je serai reconnue pour cela. Corps et âme, je pourrai me dévouer entièrement à ce qui me faisait vibrer depuis toujours. Il y a ce brasier immense qui m’anime depuis tant d’années, comme s’il avait toujours été au creux de moi. L’étincelle, c’était Gabriel Goldstein qui me l’avait donnée en me sortant de l’ombre, en décelant mon potentiel lors des auditions et en m’aidant à repousser mes limites chaque jour un peu plus. Je me souviens de cette époque où je le haïssais pour le calvaire qu’il me faisait vivre du matin au soir, n’étant jamais satisfait de rien, à devoir travailler encore et encore pour avoir un semblant de compliment, ou simplement pour qu’il m’épargne de sa critique. Il avait été un directeur artistique exécrable. Je n’en dormais plus, je n’en mangeais plus, je n’en vivais plus, tournée uniquement vers son désir d’excellence. Et finalement, aujourd’hui, je comprends les raisons de son intransigeance grâce au succès immédiat que la comédie musicale rencontrait. Reprendre le grand classique du Moulin Rouge était un pari audacieux que Goldstein avait remporté avec brio. Et avec ce triomphe, c’était aussi le mien qui naissait. Moi, la Satine de cette pièce insolente, je n’étais plus cette figure anonyme d’il y a quelques mois. Certes, ce n’était qu’un début, mais c’était déjà bien plus que je n’aurai jamais pu en rêver. Désormais, même un manager avait décidé de me prendre sous son aile pour gérer tout le tapage qui se créait autour de moi. Docile et ignorante, je le laissais faire. Il m’avait même décroché déjà un nouveau rôle pour une prochaine pièce. Tout ceci était surréaliste ! Mais toute cette joie demeurait ternie par l’absence. Entre mes doigts, je tiens fermement une photographie de Caleb et moi lors d’une sortie à la fête foraine. Cela aussi, c’était nouveau pour moi. D’avoir un petit-ami, de faire des efforts pour faire confiance, pour ne plus avoir peur, pour briller dans le regard d’un autre… mais j’avais tout réduit à néant parce que je ne sais pas aimer correctement. Amoureuse de Caleb, je l’étais sûrement. Sinon, mes entrailles ne se tordraient pas si violement au creux de moi, je n’aurai pas ce vide immense dans ma poitrine, ce froid mauvais dans mes veines. Mais aimer, en serai-je seulement capable un jour ? Et toutes ces questions, elles me font mal. Elles me grignotent lentement, elles se repaissent de mes doutes et de mes angoisses. Ce sont elles qui m’empêchent de trouver le sommeil. Et déjà, je vois poindre le jour à la fenêtre.

Mon réveil sonne soudain. Les brumes autour de ma caboche se dissipent et je me ressaisis. Comme le soleil chasse l’ombre, toutes mes idées douloureuses se dissipent et je m’extirpe de mes draps avec une énergie nouvelle. Aujourd’hui est un jour de repos où je n’ai pas à penser à la comédie musicale, à apparaître en public nulle part, à m’inquiéter de Goldstein, ou que sais-je. Ce jour m’est pleinement dévoué et j’ai décidé de le dédier à ma famille. Plus spécifiquement à ma sœur Sam et ma petite nièce d’amour. Je ne tarde donc pas à être prête après m’être rapidement plongée sous la douche. Evidemment, j’ai pris garde au rythme de ma colocataire. C’est marrant, mais avec Héloïse, nous avons instauré une chorégraphie naturelle dans notre cohabitation. Quand l’une est dans la salle de bain, l’autre est occupée à préparer son petit déjeuner ou boire son café dans la cuisine, et inversement par la suite. Si bien que nous ne nous marchons pas dessus et que tout s’enchaîne sans accroc. Elle quitte d’ailleurs l’appartement un peu avant moi pour partir au travail, non sans m’avoir gratifié d’un câlin et d’un bisou claquant sur la joue avant de s’envoler tandis que j’engloutis mon café. Finalement, une fois que je suis enfin prête, me voilà en route pour la maison de ma sœur. Je n’ai pas oublié de prendre le cadeau pour Mia. Une peluche Winnie l’Ourson terriblement imposante qui fait presque ma taille, mais je ne compte pas avec mes petits amours. Si bien que je galère pour la mettre dans ma voiture, à devoir tasser de tous les côtés pour faire rentrer l’animal. Heureusement, je parviens à arriver. Et je me retrouve à vivre le même enfer pour la sortir une fois que j’arrive à destination. Les bras chargés de Winnie, je sonne à la porte jusqu’à ce que Sam vienne m’ouvrir. « Coucouuuu Saaaaaaam ! » Je dégage ma tête de derrière la peluche pour voir ma sœur et tenter de lui faire tant bien que mal un câlin. « J’ai pris un petit quelque chose pour ma petite princesse ! » Petit. Certes, le mot n’est pas très adapté. Je parviens à rentrer avec l’aide de mon aînée. Nous larguons la peluche dans le salon et je souffle un peu. Je peux en profiter pour embrasser pleinement ma sœur. « Que tu es beeeelle ! Tes cheveux ont sacrément poussé, non ? Et tu vas bien ? La vie est belle ? Et où est ma petite merveille ? » je mitraille de questions sans m’arrêter, me stoppant uniquement pas nécessité de reprendre mon souffle tandis que mes yeux cherchent de partout une petite tête brune à l’horizon.
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« Sister's bound » + Sam
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