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 Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)

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Neil Flaherty
Team Mojito
Neil Flaherty
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyMar 02 Avr 2019, 20:06

/!\ PEGI 18 toujours
(voir Pegi 30 ! Carré blanc, les enfants au lit ! On ne regarde pas ce qui suit ! )





Il écoutait.
Il acceptait l’oraison funèbre de leur couple. Méritant chaque mot, chaque questionnement, chaque reproche, chaque petite mort prononcée entre eux. Chaque pas les menait en arrière, repoussant à jamais l’idée d’un rapprochement entre eux.
Responsable de tout, il le savait. Coupable de tout il en était conscient. La seule chose qu’il ne remettrait jamais en question était l’amour pour cette femme qui se perdait dans ses pensées tourbillonnantes, refrain joué et élimé depuis cinq longues années.  Il n’avait pas réponse à tout, et si il avait fait ceci, et si ils avaient fait cela, et si .. le monde refait à l’image du manque de réponses. Pourtant il était prêt à tout pour lui dire la vérité, aussi terrible soit-elle. Quel que soit ce qui suivrait, quel que soit l’avis définitif de la rousse, il assumerait, et pour une fois ce ne serait pas des ombres qui lui répondraient, mais bel et bien Siobhan, la seule qui aurait le pouvoir de le juger, la seule à qui il le permettrait.


Les questionnements etaient légitimes, lourds de sens, empreint de douleurs, lionne en cage tournant sur la terrasse cherchant des explications sur eux, sur lui, sur son enquete. Egoïste il l’avait été, en vivant cette relation de cette façon. Il l’aimait au-delà de tout, mais il avait vecu une double vie, bien que la seconde ait été largement supplantée par celle qu’il se créait avec Siobhan, comment lui faire comprendre. Un soupir. Autre instant de vérité qu’il aurait voulu contenir. Prête ou pas il se lança dans la dernière explication qu’il pourrait avec son etat d’épuisement, meme si il redorait un peu sous le soleil californien, l’introspection était violente.

- Notre rencontre n’était pas due au hasard, on m’avait briffé sur toi, on t’avait fait suivre pendant des semaines à Dublin, j’avais des photos, le nom de ton parfum préféré, les bouquins que tu aimais lire, tout et quand je dis tout je parle vraiment de tout, toute ta vie a été passée au crible, pour que  je devienne le parfait type pour toi, pour me faire entrer dans la gueule du loup en me maquant avec toi. Oui le but était bien de me servir de toi contre Catham, tu es sa faiblesse la plus flagrante, malgré son rôle dans l’organisation, tu comptes pour lui plus que tout au monde. Ce mariage était l’occasion unique de jouer au joli cœur avec toi. J’ai mis ma plus belle tenue, sorti mon air le plus ténébreux, et je suis arrivé.

Et puis je t’ai rencontré toi, et là c’est étrange, tout a changé, tout. De chasseur je suis devenu proie volontaire, je suis tombé amoureux au premier regard et plus rien n'avait d'importance que toi, tu m'as fais oublié tout, ma mission, mon role, j'etais simplement Neil entre tes bras, je vivais au jour le jour avec toi et pour toi ...

J’allais non seulement sortir ton frère de là mais aussi quitter la police, j’en avais tellement plus rien à foutre d’eux Quand je t’ai demandé en mariage, c’était moi, c’était pour moi une telle évidence, tu étais mon avenir, Cat et Niamh étiez ma famille, j’étais ...heureux. Mais je ne pouvais pas sortir aussi facilement sans que l’on soit poursuivi par toutes les polices d’Europe et d’ailleurs, et encore moins pour l’IRA ;  Il fallait effacer vos noms de mes rapports, minimiser vos rôles, vous éloigner le plus possible de la tempête qui allait arriver sur ce réseau, c’était un travail long, vraiment, mais nécessaire. J’avais tout prévu, l’argent un peu partout dans le monde, notre « disparition », les passeports, un pied à terre pour nous 4, on aurait dû partir le jour même de mon rendez-vous avec Baile. Je sais que tu aurais eu du mal à accepter tout ça, mais je pense maintenant  que tu aurais pu, j’aurai du avoir confiance en notre amour, mais je crois surtout que j’aurai du avoir confiance en moi, et arrêter d’avoir peur de te perdre.  Cat devait venir vous chercher toutes les deux, et je vous aurais tout expliqué à mon arrivée avant que les flics ne se mettent à taper de l’irlandais. Ça aurait été ... compliqué, mais on y serait arrivé tous ensembles


Les explications sont remises à plus tard, souffle salvateur dans leur journée. Ils se retrouvent, s’attirent à nouveau, ne se dérobent pas à l‘autre. Ils ont besoin de se retrouver, quelques minutes, quelques heures, oubliant la tristesse qui les étreint, oubliant le monde et sa dureté, oubliant que leurs vies ne tient qu’à un fil. Ils ont toujours été lié physiquement, attirance innée d’un corps à l’autre, et malgré toutes les douleurs, ils retrouvent cette sensation d’appartenir à l’autre. Émotion vive en goutant ses levres , jouant avec sa langue qui se presse contre la sienne. Démons enfouis de la luxure, banni du leur royaume et qui s’échappe à nouveau pour en faire ses esclaves. Ils sont adultes, ils ont grandis, expérimenté, choisi, parfois de façon peu judicieuses. Ils ne sont plus comme auparavant, la seule chose innée  et qu’il leur reste est cette compréhension de l’autre dans une pression du bout des doigts, dans un baiser qui les lie, dans un soupir qui s’échappe. Ils s’exécutent au plaisir charnel, condamnation choisie à leur pénitence éternelle.

La paroi du mur est le premier témoin de leurs envies. La main de Neil trahissant son envie d’elle, et devenant osée et avide en redécouvrant son intimité de caresse du bout des doigts aux lèvres enflées de désirs, à une pénétration douce va et vient languissant, intrusif, délicat. Elle n’a pas à parler, son corps le fait pour elle, cette chaleur et cette humidité entourant le doigté aventureux sont autant de cris de plaisir silencieux à son encontre. Il y a bien longtemps, tellement longtemps qu’il n’a aimé de cette façon, lointain souvenir si lointain, l’espace d’un instant il doute même de savoir la contenter, sensations oubliées de l’amour véritable qu’ils faisaient à chaque heure de la journée, jamais rassasié de l’autre, mais redevenant innée à son contact.
Il sait, ils savent faire naitre entre eux les vagues enflammées de leur désir. Elle retire sa main de son entrejambe, le faisant grogner de déconvenue, mais loin de le repousser elle retrouve l’envie de jouer. Combien de fois jeu et colère, amour et frustration avaient été leur lot, le regard de Neil petille de désir et d’une vague colère d’insatisfaction, la laissant se retourner lui faisant redécouvrir sa nudité, ici blessée et encore contusionnée, mais de cela il ne voit rien que son corps. Elle n’est plus celle qu’il avait connu, son corps a changé, elle est une femme accomplie, aux formes généreusement troubles, mais pourtant il reconnaitrait entre mille cette enveloppe charnelle. Un grain de beauté juste au dessus de son nombril, une courbe prononcée qui dessine ses hanches , une poitrine appelant aux caresses, appel auquel il ne résiste pas venant englober ses seins de ses paumes.

Quand elle glisse sa main sur sa virilité, il ne retient pas un gémissement venu du plus profond de son être. Elle sait comment le prendre, comment le caresser pour tirer de lui soupirs alanguis, il trésaille, manque de tomber sous le coup de ce plaisir inattendu, il n’est pas novice, et pourtant, pourtant là il se retrouve complètement épris de plaisir, sa main gauche venant prendre appui contre le mur laissant la droite au confort de l’intimité féminine retrouvée, les minutes passent, doucement, leurs corps entament des frôlements en une danse sensuelle, porté par le mur. Le corps de Siobhan vient à sa rencontre autant que le sien la cherche désespérément. Elle s’offre, présent éphémère, à lui. Aucun doute dans ses gestes, encore moins à la pose qu’elle prend l’invitant à la rejoindre. Les légères griffures qu’elle lui appose se font chaton quand elle était tigresse pendant si longtemps. Ils sont encore loin de retrouvailles éternelles, mais également si loin de la violence des jours précédents, un pont se dessine entre eux, qui sait où il mènera.

En finir et la prendre maintenant ? ô douce plaisanterie, il n’en a pas fini avec elle, cinq ans sans qu’ils ne se voient, cinq ans où il n’a jamais pu faire l’amour à une femme sans la voir elle, alors il ne faisait pas l’amour véritablement, se contentant de plaisirs malsains. Ses mains libérées de caresses se posent sur ses joues, descendent traçant de ses doigts des lignes rouges sur sa peau multicolore, il se met à genoux devant elle, si elle a toujours su lui offrir du plaisir, l’inverse était vrai et ce jour il avait envie de prendre son temps dans les préliminaires, savourant ces secondes d’éternités à la retrouver. Ses lèvres se portent sur son ventre, sur ce petit grain de beauté, ancrage délicat qu’il traite avec la plus grande douceur,  glissant irrémédiablement vers sa paroi intime à la rousseur qui n’avait d’égale que celle de ses cheveux. Ses mains se plaquant derrière ses cuisses, toute fuite devient impossible. Il contrôle leurs préliminaires, il aime retrouver cette part de lui meme qui lui a tant manqué, son orgueil, son arrogance déplacée, son contrôle. Il se retrouve alors qu’il se pensait petit Poucet dans sa foret, perdu à jamais, sans chemin de cailloux . Peu à peu ses lèvres se font aventureuses sur son intimité, laissant une jambe reposer sur son épaule ouvrant un champ de caresses buccales au possible. Sa langue glisse entre ses lèvres intimes, s’attardant sur cette boule décuplant le plaisir de sa partenaire, il l'aspire, joue avec elle du bout de sa langue, la caresse, la croque avec légereté il n’y a jamais eu d'impudeur entre eux, et encore moins ce jour, ils ont vecu trop de choses avec d’autres personnes qui les ont dépravés, pour ne pas retrouver ici la gomme salvatrice qui effacerait les marques des autres. Il s’attarde, encore, doucement, lentement, la laissant gémir à sa guise, l’ecoutant pour son plaisir, peu à peu son propre bas ventre devient centre de douleurs de n’avoir été le centre d’interet. Il le lui rappelle trop bien en des vagues de chaleurs insurmontables le couvrant d’une sueur tiède. Il ne peut retenir un gémissement à entendre le plaisir de sa belle rousse dont le corps frémit de toute part.

Il ne peut plus, ne tient plus, relevé ayant abandonné la rousse au plaisir encore sous-jacents, les derniers espaces entre eux deux sont comblés, la jambe de Siobhan amené contre ses hanches ouvrant un espace à son intimité sans que son regard ne quitte le sien, fierté d’un homme face à celle qu’il aime. Il laisse son membre érigé glisser le long de la paroi féminine souffle coupé, frustré sans prendre possession d’elle, jouant avec son désir, attendant dans son regard aux reflets de noisettes l’éclat d’abandon total à lui, il bouge doucement contre elle, son corps se fait prison avec le mur pour complice, vole un baiser qui n’apporte rien d’autres que plus de frustration, et enfin enfin il aperçoit cette petite note oubliée et qui rejaillit, la confiance, le manque, l’envie. Sans plus attendre son membre la pénètre impérieux dans le geste laissant sa longueur retrouver l’antre accueillant et humide de sa rousse gémissant de plaisir autant que de l’attente enfin comblée. Putain il revivait enfin. ! Ancré l’un à l’autre de regards en intimités, il laisse ses reins retrouver le rythme de leurs ébats  contre le mur, d’abord lenteur et profondeur, se réhabituant à elle, laissant la rousse savourer la douceur qu’elle ne se permettait plus, autant que lui dans leurs rapports sexuels, blessures assassines cicatrisant au contact rapproché , au corps à corps brûlant qui les envahit ; Leurs souffles finissent par mourir au meme rythme sur les levres miroirs elle lui appartient de nouveaux, minutes, heures ou jours, plus rien n’avait d’importance, elle était à lui.
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Siobhan O'Sullivan
Team Grenadine
Siobhan O'Sullivan
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyMer 03 Avr 2019, 19:44

/!\ PEGI 18 encore un peu!





Ils sont épuisés.  Il n'est même pas midi et elle a l'impression qu'elle au bord de l'évanouissement. Lui comme elle. Il faut que cela cesse, que ce torrent de vérité tourmentée se tarisse, au moins pour un temps. Siobhan ne peut plus en supporter d'avantage. Pourtant, Neil n' a encore révélé qu'une partie de l'Icerberg. Si elle le pouvait, elle plaquerait ses paumes contre ses oreilles. Pour ne plus rien entendre. Juste le silence. C'est trop pour ces heures encore matinales. L'Irlandaise veux Catham. Despérement. Elle veux Cassie. Intensement. Ou à défaut, leurs voix, envoyer un sms. N'importe. Mais sortir de ce vase clos qui la plonge dans un passé qui ne cesse d'être assassiné. Pourtant, abandonner et quitter la terrasse, tourner le dos à Neil maintenant, elle en est incapable. La rousse n'a pas cette cruauté là. Et ils ont passé un marché. Ou du moins, elle l'a scellé dans son esprit. Il cesse de boire, il cesse de s'intoxiquer, de s'empoisonner et de se détruire et elle l'écoute. Tout. Tout ce qu'il a lui dire et qui macère depuis sept ans.

C'est facile, d'écouter, non? Après tout "The Truth shall set you free". Elle pourrait en hurler tant elle ne se sent libérée de rien. Tant au contraire,  la jeune femme se sent enchainée à des souvenirs qui n'avaient pas la simplicité qu'elle pensait. Pourtant, elle reste.  Et pour la première fois depuis qu'il a abordé son passé récent, c'est une vague de soulagement perceptible qui l'envahit. Bien que ses mots soient d'une duretée absolues, qu'elle les ressent comme des attaques physiques, au point que ses bras se croisent sur son bras, comme si elle essayait de s'en protéger, ils dénouent un doute rongeant.  Trop souvent, elle s'est demandé  à quel point tout était prévu pour qu'elle rencontre Neil. Maintenant, au moins, ce n'est plus le cas.  Elle hoche la tête. La gorge nouée. Impossible de répondre.  

Sur la table, sa tasse de café est totalement refroidie, sans que cela ne la dérange alors qu'elle boie une gorgée. Siobhan a besoin de se reprendre. Elle inspire profondement, alors qu'il enchaine déjà. Ses prunelles s'adoucissent un peu. Le premier choc est passé. Elle n'était pas naive au point de penser que le hasard était dans leur rencontre, se le voir enfin confirmer est précieux.

-Je n'avais jamais cru au coup de foudre avant cette soirée, ajoute t'elle comme pour elle même. Remettre en doute l'amour qu'ils ont éprouvés l'un pour l'autre, aussi soudain et profond, elle ne le peut plus. Elle refuse d'assombrir la magie de ces premiers instants, elle l'a bien assez fait pendant cinq ans.  Ce sont les paroles de son ancien fiancé qui leur redonnent leurs éclats originels.

Il voulait quitter la police. Et rien ne s'est passé comme il l'aurait souhaité. Siobhan n'ignore pas la validité de sa logique. -Le flic en infiltration qui rend sa plaque et qui disparait avec les principales cibles de son enquète, je ne vois pas du tout ce qui aurait mis la puce à l'oreille des autorités, parvient elle à ironiser un peu. La suite lui fait secouer la tête. Seul. Il s'est isolé à un point qu'il a oublié qu'ils auraient pu l'épauler, au moins un peu. -En ce qui concernait l'Ira, lorsque t'en ai parlé, il n'a jamais été question de te laisser régler cette question en solitaire, tu sais. Je me souviens très bien que tu detestais que je me mèle de près ou de loin des opérations de Baile depuis ce qui s'était déroulé à Galway, mais c'était différent, Neil. Baile aurait été obligé de nous écouter, avec Niamh. Parce que Cat et toi, vous etiez nos absolus. Tu étais notre famille tout autant.

Sauf qu'il précise un détail. Un détail qui n'en est pas un. Son rendez-vous avec O'Donaigh. Qu'est ce qu'il avait prévu? De lui coller une balle entre les deux yeux ou de faire en sorte que les agents du NCA l'arretent? Prenant dans leur filet un poisson bien frétillant au point d'en oublier le rôle de Catham, surtout si Neil avait diminué son importance. Baile. Sa réelle raison pour son infiltration. Sa motivation première pour tout. Venger la mort indicible de sa mère, trop douce pour cette irlande sanglante. Sa souffrance première, source de tous ses demons d'adulte. Sa croisade maudite qu'elle ne peut que comprendre, impossible à lui reprocher. -Je ne sais pas comment j'aurais réagis, admet 'elle en secouant légèrement la tête. Peut être auraient ils réussi à surmonter cette épreuve, il lui semble qu'à cette époque, ensemble, rien ne pouvait les atteindre, mais ils n'ont jamais été testé aussi sévèrement. Est ce qu'il court encore après cette vengeance? Raison de sa présence aux Us? Ou est il vraiment là pour protéger Sean et trouver des moyens de traverses de rompre l'étau de l'Ira autour de sa vie. Pour elle aussi.  La confiance est loin d'être restaurée entre eux. Elle devra l'interroger clairement sur ce point.

Ni l'un ni l'autre ne peuvent poursuivre dans cette voie là. Ils sont à bout de souffle, à bout d'âme. Ils sont en train de s'écrouler de trop de coups sordides. Quand ils ont besoin de refléchir à la suite, à la manière dont ils vont se depetrer de ce nid de guepe et contrer le tueur de l'Ira qui doit être en train de se regrouper après sa première gifle. Il ne se montrera plus aussi arrogant, il a sous estimé ses cibles une première fois. O'Maley ne recommencera pas une deuxieme. Ils doivent l'eliminer avant qu'il ne parvienne à les piéger. Si l'Ira sait que Neil est membre du LAPD, combien de temps avant que l'Organisation déniche son adresse?  Siobhan sait que ces questions sont essentielles.  Pourtant leur survie est étroitement liée à Eux.  Si ils sont incapables de s'unir, ils sont morts.  Tués par leur incapacité agir de concert.  Ils parviennent à franchir le grouffre escarpé qui les désunit par la reconnaissance de leurs corps. Par la symphonie de leurs mains sur l'autre. Par la mélodie de leurs souffles qui se mèlent et se troublent.

Peu à peu, leurs mouvements s'accordent à l'archet de leurs désirs. Rien ne peut entamer la sensualité qui résonne entre eux. Ils s'embrassent et se retrouvent. Leurs nudités se dévoilent, muries, abimées. Jumelles pourtant. Entre eux, il n'y a jamais eu de gène ou d'hésitation. Aucun interdit ni retenue. Ils s'appartiennent, totalement. Siobhan le sait, elle n'est plus la même jeune femme à la naiveté brisée qui est arrivée sur le territoire américain. Et Neil? Neil  est à la fois celui qu'elle connaissait par coeur et un homme dont elle ignore encore tout. L'attirance qu'ils ressentent l'un pour l'autre est une plante vivace.  Ces barrières ne freine pas le flot de leur passion charnelle. L'attirance qu'ils ressentent l'un pour l'autre est une plante vivace. Elle les transporte l'un vers l'autre. Les mains masculines retrouvent les premières les moiteurs de sa compagne perdue. Contre le mur, elle a clos ses yeux. Ils pouraient être n'importe où,  à Belfast, prélude à l'une de leurs après midi d'amour. La rousse aimerait presque y croire à mesure que ses caresses digitales se précisent et que ses soupirs s'alourdissent. Peut être que ces cinq ans n'ont jamais existé, vague cauchemar dans les doigts de Neil l'éveille. Faux. Mirage. Elle refuse de s'aveugler.

Celui avec qui elle va faire l'amour, elle ne le connait pas tout à fait, ne le reconnait pas encore. Néanamoins, le grondement de frustration qui émane de sa gorge quand elle l'empeche de continuer ses douces tortures, lui, elle, il est si familier qu'elle retient à peine un éclat de rire. Pourtant, aujourd'hui nul réel désir d'un jeu de frustration, d'attente. Ils sont encore trop à fleur de peau pour que Sioban en ait le gout. Pas encore tout à la fait la confiance implicite qu'ils partagaient.  Simplement celui de lui faire face. Qu'ils s'acceptent, au moins un peu pour qui ils sont devenus. Elle arche son dos vers lui quand il retrouve le galbe de sa poitrine, perceptiblement ses pointes s'érigent à la tiedeur de ses paumes qui les agacent. Le bout de ses doigts s'effleurent à son épiderme. Aprenant à nouveau le velouté de son épiderme, savourant son grain de peau, sa douceur. Rapidement, elle en veux plus. Sa paume sur son vit érigé dessine les contours de ses soupirs et de ses gemissements. Caresses impudiques dont elle ne déguise pas son envie. Elle aime à la folie ses reactions à ses fantaisies tactiles. Les accentuant du bout des ongles juste pour le plaisir d'un râle plus sombre. Son autre main est plus timide, le retenant contre elle, agacement de son platre. Ses hanches l'aguichent, se joignent à ses doigts pour que naissent une bulle qui les protège au moins quelques heures.  Ses prunelles chocolats sont noyés sous la houle de volupté qu'il crée en elle, alors qu'elle happe à nouveau ses lèvres. Un râle sourd, il vient de choisir ce moment pour revenir en elle. Leurs mains ont des caresses jumelles, l'une se faufillant au creux de son ventre à la liquidité expressive, l'autre attisant sa dureté retrouvé. Ils s'écoutent bien mieux que lorsqu'ils parlaient. Leurs frissons et râles de langueurs ont les mêmes arpèges. Sa bouche dévale à son cou, effleure de sa langue sa pomme d'adam. Elle s'ennivre dans le parfum de sa peau, à peine masqué par celui de son gel douche.

Son désir est plus impérieux et ses doigts plantés en elle, un peu trop légers sont aussi frustrants que plaisants. Siobhan le veux. Entièrement. Il ne l'entend pas de cette façon. Une moue frustrée quand elle ne peut plus attendre sa bouche et sa gorge. Pendant quelques secondes, la sirène se fige. Un infime tremblement dans la pulpe de ses doigts qui gagnent l'apex de ses épaules alors qu'il s'agenouille devant elle, effaçant de ses mains peintre les marques violentes qui la défigurent. Ces degustations buccales ne sont pas de celles qu'elle  permettait aux hommes sans visages avec lequels elle s'est avilie la première année et ces dernières semaines. Même lors de quelques courtes liaisons, c'était très rare qu'elle puisse s'y abandonner.  Un regard bleu. Siobhan s'est raidie malgré elle. N'avait conscience qu'elle conservait certaines reticences avec lui. Il prend son temps. Goute la peau de ses cuisses, celle de son ventre. Instinctivement, il lui laisse ce temps indispensable pour la ramener à lui. Si ses paumes se sont refermées sur ses jambes en un geste purement possessif, elle n'ignore pas qu'au moindre signe de sa part, il rouvrira la porte de sa cage éphèmere. Il ne lui a jamais rien imposé qu'elle ne souhaite pas. Si ils ont pu flirter avec des rapports d'une violence et d'une crudité qui feraient blanchir bien des femmes, à aucun moment il n'a dépassé les lisières de son consentement et il ne commencerait pas aujourd'hui. Pourtant nier qu'elle aime la manière dont il décide de ce qu'il veux et le prend, phoenix de son arrogance éhontée, non. Elle est tombée amoureuse de lui aussi pour son caractère insupportablement orgueuilleux. Et qu'il la clame sienne pour quelques heures est si pleinement Lui qu'elle en gémit. De pression du bout de sa langue en baiser qu'il distille, elle s'ouvre à nouveau à lui. D'elle même,  Siobhan repose une jambe sur lui, lui permettant de la gouter autant que le désir qu'elle ressent à ce qu'il le fasse. Satisfaire l'autre au détriment de son propre assouvissement n'a rien de nouveau. Et sa position interdit à la rousse de le toucher comme elle le souhaiterait, aussi ses mains s'attardent sur ses épaules, sa nuque, ses cheveux. S'équilibrant à lui, s'aggripant  lorsque sa bouche devient trop intense. Ce sont parfois de vrais cris de plaisirs suppliciés qui lui échappent aux caresses trop précises qu'il distille sur la fleur de son sexe. Elle a du mal à se maintenir debout, ses jambes tremblante des sensations ennivrantes qu'il lui offre. Le gout de son plaisir se fait plus perceptible à sa bouche et ses mains le maintiennent contre son bas ventre plus étroitement à mesure que chacun de ses effleurement la rapproche de la jouissance. Feulement de frustration pure quand il choisit ce moment pour se relever.

Il se redresse, se plaquant contre elle, naturellement sa jambe vogue de son épaule à son bassin, l'ouvrant à lui. Il la controle en finesse, avec son désir, avec son plaisir suspendu à son caprice. Glisse contre elle. Non en elle. Siobhan noue ses bras derrière sa nuque, sans se dérober à son regard. Son baiser est trop doux! Elle incline sa nuque vers la sienne et l'embrasse pleinement, se goutant à sa bouche sans que cela ne la rébute. Ne m'oblige pas à te supplier, Neil. Contre son torse, il peut sentir l'emballement de son coeur, la rareté de sa respiration.  Ses hanches s'avancent vers lui, cherchant à se joindre à lui sans qu'il ne lui permette. Qu'elle le deteste à cet instant. Qu'elle  l'aime à cet instant. Elle retrouve l'homme qu'elle aime d'une passion bien trop unique pour succomber à cinq ans séparé. Elle ignore ce que ses prunelles trahissent pour Neil quand il la prend enfin. Le mouvement de ses reins est fluide, profond et elle ne retient pas long gemissement à sa pénétration. Elle n'a aucune envie qu'il accellere le rythme, s'accordant à lui, sans le quitter du regard. A nouveau, elle cherche ses lèvres, leur respiration se faisant et defaisant à leurs mouvements de bassins qui s'harmonisent avec un naturel presque oublié. Elle murmure contre sa bouche, parvenant à peine à s'exprimer.

-Is breá liom tú, mo anam. Chaill mé duit. a fuair bás mé beagnach gan tú, Neil.

Une partie d'elle est morte, c'est certain. Rien n'est résolu entre eux. Ils le savent. Mais à cet  instant, cela n'a aucune valeur. Ils renouent une partie indispensable qui leur avait été arrachée. Peu à peu, leurs corps s'expriment sans entraves. Leurs bassins prennent de l'ampleur, abandonnant tout va et vient raisonné. Ses mains ont abandonnées sa nuque pour se lover, l'une autour de ses épaules, l'autre à sa taille, le ramenant à elle sans concession.  Son dos se creuse de plus en plus vers lui. Se cassant pour mieux le retenir planté au fond de son intimité à chaque houle. Il lira dans son regard, un instant avant qu'elle ne le ressente, le moment où elle bascule. La jouissance qui éclot la submerge dans un cri irrepressible et ses ongles qui se plantent dans son dos n'ont pas volonté de le marquer, mais elle est incapable de les retenir dans la passion brulante qui trouve son apogée. Sans le soutien du mur, sans sa jambe qui a crochété ses reins,  sans ses mains autour d'elle, Siobhan serait tombée tant son orgasme la décime. Il ne tarde pas à la rejoindre, à l'accompagner dans cette déferlante qui les transporte loin de toute conscience pendant quelques longues secondes. Elle ne respire plus. Impossible. Son front s'appose contre le sien, le corps encore tremblant, encore tressaillant du moindre effleurement. Une fine pellicule de sueur sur son épiderme dont elle ne prend conscience que maintenant.

Sa respiration reste  altérée pendant ce qu'il lui semble une eternité, elle ne retrouve pas l'entierté de ses sens. Suspendue dans cet entre deux suivant les plus belles jouissances. Siobhan est captive de ses indécisions. L'idée de se séparer de lui maintenant, de se désolidariser lui est à la limite du supportable.  Mais l'envie de sombrer dans le sommeil est une tentation qui refuse d'etre repoussée. Sa jambe qui retrouve le sol ne la soutient qu'à peine. Finalement, après de longues minutes sans bouger de ses bras, elle rompt le contact aussi étroit qu'intime de leurs corps. Ses mots restent bloqués. Pas maintenant. Juste... Non.  Sans se soucier de sa nudité, des liquides de son corps, elle lie sa main gauche à la sienne. L'entraine dans le silence le plus total jusqu'à sa chambre à lui. Ils ont un besoin terrible de ne pas rompre ce qui vient de prendre place entre eux. Elle en tout cas.  Siobhan repousse la porte, sans vraiment prêter attention aux détails. Les seules choses cruciales sont la main de Neil dans la sienne, la présence de son corps qui rayonne à ses cotés et le lit où elle ne tarde pas à s'écrouler. Coté gauche. Toujours. La jeune femme n'y reflechit même pas, attendant simplement qu'il la rejoigne. Penible Irlandaise qui a besoin d'une couette pour dormir, même lorsqu'il fait 40 dehors. Siobhan se blottit contre lui, nichant sa tête contre son torse, une jambe mélée aux siennes. Ses mains le réclament et l'exigent, ne lui permettant pas de s'éloigner d'elle. Pourtant sa conscience est de plus en plus tenue.  Dès que l'édredon est sur elle, elle sombre dans un profond sommeil. Dénué, enfin, de tout cauchemar, de toute crise de panique. De tout stress, merveilleuses endorphines du plaisir. Ses traits se détendent et elle retrouve, dans ces moments d'abandon, une sérénité qui ne lui appartient plus vraiment.

Le coursier envoyé par Charisma passe dans ces heures là, mais si Neil l'entend et lui ouvre la porte et récupères les différents kits de test, elle n'en aura aucune idée. Pas plus que si il sonne simplement une fois à la porte d'entrée et les abandonne sur le seuil sans que l'un ou l'autre ne le percoive. Il est à l'orée des vingt heures quand elle émmerge avec une langueur persistantes. Elle se tourne dans le lit, les yeux clos, sans savoir si le jeune homme est toujours est à ses cotés ou non. Mais avec une certitude. Le reste du récit de celui-ci devra attendre.  Avec le décallage horaire, elle peut joindre Catham. Elle veux joindre Catham. Elle doit joindre Catham.  Elle n'a meme pas encore ouvert les yeux. S'étirant de toute sa longueur, sans se soucier particulièrement de sa nudité dans le lit.

-J'aimerais appeller Catham. Maintenant.

Pas de dispute, pitié. Pas de refus, pas de discussion. Neil, pas maintenant. Juste... mon frère. Tu me l'avais promis. Paroles qu'elle scelle. Qu'elle tait. Refusant d'ouvrir les yeux. Esperant presque prolonger encore un tout petit peu ces heures de trèves. Mais pas si cela doit lui couter son ainé. Ils ont trop attendus.
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Neil Flaherty
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MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyMer 10 Avr 2019, 20:17

Encore un peu de Pegi 18.

La langueur de leur corps à corps était un véritable baume pour Neil qui retrouvait une raison de vivre entre ses bras. Si le doute avait pu lui venir au bout de cinq longues années, à croire, à espérer, à rêver ce passé qui tendait à le détruire,  ce doute s’envolait ici en lettres mortes. Siobhan était et restait l’amour de sa vie. L’amour qu’il retrouvait, surement sans illusion de suite, mais sans y penser pour l’instant, s’imprégnant d’elle, de la moiteur de son intimité, de sa chaleur salvatrice de son corps contre le sien. Un froid morbide l’avait etreint  durant toutes ces années loin d’elle. Il ne s’était pas senti si bien depuis si longtemps que ma tête lui tournait du tourbillon de sensations qu’il éprouvait à nouveau. Il ne voulait pas rendre le rythme plus intense, pas encore, se mordillant la lèvre à chaque mouvement de reins contre elle, regard absinthe troublé en perdant l’arrogance irlandaise face aux noisettes irlandaises. Elle avait toujours eu cet effet sur lui, toujours. Meme quand il voulait jouer au « mâle dominant » dans leurs ebats il finissait toujours par se laisser happer à ces beaux yeux  et succomber au charme irlandais sans qu’il ne puisse rien y faire.

- Bhásaigh muid araon mo ghrá, ach ba mhaith liom cónaí arís ar do shon (Nous sommes morts tous les deux mon amour mais je veux vivre à nouveau pour toi)

La douceur laissa peu à peu place aux élans plus passionnés, d’un commun accord silencieux entre eux, il leur fallait plus que la douceur sans pour autant tomber dans la violence d’ebats sans saveur, il fallait se retrouver entièrement dans la passion exacerbée qu’ils avaient vécu durant deux années sans qu’aucun souffle ne mette en pause ce qu’ils avaient ressenti lors de leur première rencontre. Tout était différent ,ils l’étaient tout autant. Les fêlures de leurs âmes, sensation d’abandon et de vide sans que rien ne puisse jamais combler, les coups sur leurs corps, tout les rendait différents et pourtant, ce face à face ardent les ramenait des années en arrière quand ils n’etaient qu’un être unique dans deux corps. Les âmes sœurs ont été éprouvées, à voir si elles pourront un jour surmonter la souffrance. Un coup de reins plus intense le ramène face à elle, noyant la volupté dans son regard. Peu à peu le désordre des corps les poussent dans des retranchements de plus en plus passionnés, encore et encore sombrant chacun leur tour dans la jouissance les gémissements se muant en cris echo du plaisir véritable qui les unissait sans equivoque.

Leurs corps se calmaient, reposant les muscles mis en rude epreuves dans ce fac à face aussi innatendu que passionné. Il restait le visage contre le cou sucré de ‘l’Irlandaise ne voulant briser l’harmonie de cet instant par des paroles sans sens, il n’aurait pas su parler de toute facon souffle haletant contre le sien, corps se soulevant contre elle encore soumis à la jouissance .  Il n’avait pas besoin de savoir si elle avait aimé, si elle avait perdu corps et ame durant leurs ebats, ; il l’avait vu dans son regard autant qu’elle avait dû percevoir sa faille jouissive. Les minutes passaient, Sa respiration se calmait, seulement entrecoupé par des gémissements de plaisir encore diffus quand ils bougeaient encore liés après l’extase. Aucun ne s’eloignait, aucune ne parlait. Ils restaient là, adossés contre ce mur, corps lové contre l’autre. Il ne voulait pas, surtout ne pas revenir dans cet appart, et repartir sur des engueulades plus idiotes qu’eux. Non il ne voulait pas, ses mains glissant avec tendresse autour de sa taille, la maintenant contre lui, etreinte du désespoir à ne pas vouloir la perdre à nouveau. Pas après ça, pas après qu’il est retrouve les battements d’un cœur eteint.

Ce fut elle qui, la première, bougea déliant leurs corps. Il s’attendait en bon pessimiste à tout sauf à ce qu’elle lui prenne la main pour l’emmener avec elle, il ne chercha meme pas à l’arreter, il irait au bout du monde avec elle. Mais le monde stoppa à sa chambre, un leger sourire en la voyant s’ecrouler sur le lit. Il se serait bien targué d’une remarque sur sa faible résistance, mais aucun mot ne sortit, laissant le silence se faire face à cette vue née d’une œuvre magnifique. La voir ici dans ce lieux improbable aussi nue que le jour de sa naissance était une vision quasi idyllique de ce dont il avait revé il resta quelques secondes à la regarder prendre impérative son coté du lit rien n’avait changé, pas vraiment. il s’allongea à ses cotés, la laissant se blottir contre lui, sa main glissant avec douceur sur son dos aux touchés humides avant de la sentir s’enfoncer dans le sommeil réparateur après qu’elle se soit calée sous la couette. En quelques minutes elle avait rejoint des songes qui semblaient apaisant à la vue de son visage qui peu à peu prenait une teinte oubliée d’une Siobhan se sentant bien. Il déposa un baiser sur son front, resserrant son bras autour d’elle , avant de lui aussi tomber de sommeil.

Aux alentours de 15 h, Il s’était relevé quand le coursier de Charisma avait frappé à la porte, priant pour que ca ne soit pas Lya qui revenait à la charge. L’arme toujours à la main, le jean vaguement remis, il avait regardé suspicieux le gamin d’une 20ines d’années avant de prendre le paquet et d’appeler Charisma pour bien s‘assurer de sa provenance. La jeune docteur lui avait soufflé dans les bronches hurlant de savoir QUI lui ferait parvenir un kit de prise de sang. Puis il était revenu auprès de Siobhan lui laissant volontiers l'édredon, entourant sa taille de son bras alors qu’il se serrait contre elle inspirant de longues, de très longues bouffés d’air où son parfum l’envahissait agissant comme un doux somnifère. Peu à peu il retomba tellement détendu se sentant si bien et si vivant, c’était presque violent tant ce sentiment était d’une intensité profondément enfoui en lui.


Pegi 18 fini vous pouvez lire

20 h dans quelques minutes.

Un baiser sur son épaule, gardant encore quelques minutes avant qu’elle ne s’éveille vraiment, ce qui s’est déroulé entre eux, fermant les yeux émettant une légère prière silencieuse avant de se relever , il n’eut pas le temps de sortir que déjà elle se réveillait. Attendrit,  il resta sur la pas de la porte pour observer la feline rousse d‘Irlande, il lui semblait l’entendre ronronner alors qu’elle s’etirait exposant son corps à sa vue, sans aucune marque de gêne.  Catham, il ne s’attendait pas à cette demande aussi vite. Son visage se referma un peu, il fallait bien revenir dans le monde reel, et Lui aussi devait lui parler et en urgence. Il revient à ses cotés, posant ses mains autour d’elle pour prendre appuis sur le lit et laissa ses lèvres sur la peau de son épaule soufflant simplement
D’accord

Lui refuser ? ce serait criminel et elle ne l’accepterait jamais reprenant des risques inutiles alors que lui pouvait le joindre en relative sécurité. Il se releva du lit et partit dans le salon  prendre le téléphone qu’il gardait pour prendre des nouvelles, Une cigarette rapidement aux lèvres tirant dessus pour calmer la nervosité qui le reprenait, un verre versé, amené aux lèvres … et vidé dans l’évier. Il tiendrait encore une heure sans alcool, saleté d’irlandaise, toi et tes résolutions ! Le pire surement était de se rendre vaguement compte qu’elle avait raison, il buvait trop, pour trop de choses.

- -Charisma nous a envoyé des trucs pour qu’on se fasse une prise de sang, aussi bien pour toi que moi, je crois qu’elle s’inquiète trop pour nous, ou qu’elle me connait trop bien. Elle t’a envoyé un truc emballé comme un cadeau de noël et noté confidentiel en si gros que j’ai failli avoir peur en le voyant. Attendant qu’elle le rejoigne et reprenne ses vêtements il composa le numéro et lui lança le paquet emballé en question

-j’ai besoin de 5 minutes avec ton frère. Ensuite je te le passe il avait surtout besoin de parler à Catham de ce qui s’était passé. Retour rapide et violent dans leur situation compliquée, de la menace pernicieuse qui les avait au moins rapprochés. Il fallait comprendre pourquoi les Irlandais avaient agis après tout ce temps. – Sio . Mon anniv c’est bien le 15 mai. 40 piges bientôt, j’suis vieux. Il ne savait pas si cela avait de l’importance pour elle, mais plus de cachotteries.Il partit sur la terrasse fermant la porte fenetre pour allumer une clope.
Deux sonneries. Et une grosse voix aux accents britanniques cachés derrière un wesh wesh caractéristiques des cités londoniennes..

- Passe-moi O'sullivan
- T’es sérieux mec ? il va pas apprécier
- Rien à foutre, passe le

Une minute au plus ou il entendit les portes des cellules s’ouvrir et se refermer. Les gardiens recevaient assez d’argent pour faire ce que voulait ce genre de gars.

-C’est pour toi le terroriste.
- C’est qui ? cette voix, cet accent aux notes irlandaises. Silence de Neil avant de se lancer.
- Cat, c’est Neil
Le silence qui s’en suivi valait tous les mots du monde. Avant qu’il n’explose
-Flaherty je vais te buter connard, t’es un homme mort. Je vais te crever … !
-Ouais ouais Je sais je sais je suis un traitre, je suis mort. bla bla bla tu changes de discours un peu? ca devient lassant. . Vague d’arrogance retrouvant son légitime propriétaire. - Tes petits copains de l’ira ont failli reussir
- Oh non c’est moi qui va te crever, en personne mais qu’ils t’en fassent voir ca rend ma journée meilleure
- Ah ouais et qu’ils s’en prennent à ta sœur ca te fait bander aussi ?
Nouveau silence
-Tu racontes quoi ? Ils ne s’en prendront pas à Sio, elle est de la famille
-Pourtant Ils ont envoyé O’Maley la traquer comme une bete après son appel à la prison, ils l'ont kidnappé avant que j'ai pu la mettre à l'abri, quand j’ai  l'ai retrouvé ta sœur  ils n’avaient pas hésité à la torturer et ils allaient la violer alors je t’emmerde Cat ! toi et tes sales cons de potes
Silence.
-Je sais que tu me hais et tu as raison, mais il faut que tu m’aide à sortir Sio de là.
-Ils n’ont aucune raison de s’en prendre à elle, je n’ai jamais rien balancé.
-Cat. T’es mort pour eux et tu le sais. Baile ne te laissera jamais dire ce que tu as vu. Si t’es en vie c’est pour attirer la rousse. Et si ils vous ont gardé en vie c’était pour m’avoir moi, Pour rien d’autre. T’es pas assez con pour croire que c’était pour ta belle gueule et parce que tonton baile t’aimait bien
Silence.
- Quelque chose a dû changer à Belfast, je ne peux pas savoir ici, renseignes toi.
- J’travaille pas pour toi le flic.
- Non mais si tu veux que Sio vive un mois de plus tu le feras. Tu peux garder le tel, il n’y a qu’un seul numéro enregistré. Et Cat.. elle veut des nouvelles des parents, je me sentais pas légitime de lui parler de l’accident. Comment vas ..
- -T’as raison tu l’es pas.

Bon ca c'était pensé comme il se l'etait imaginé. Mal. Long soupir parler à un mur serait plus raisonnable, il se releva du bain de soleil avant de rouvrir la porte fenêtre et tendre le téléphone à Siobhan


- Il est un peu furax, tu n’as pas de restrictions.


Le tel était clean et les irlandais savaient qu’ils etaient à LA, alors la brider ne servirait à rien, il savait Siobhan assez intelligente pour faire la part des choses, et puis repartir dans une enième bagarre après ce qui venait de ce dérouler entre eux ? jamais de la vie.  La laissant seule retrouver son rouquin de frère. Là il avait besoin de son verre et si la rousse lui hurlait dessus ce serait la bouteille ! Bande d’Irlandais à la con.
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Siobhan O'Sullivan
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MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyVen 12 Avr 2019, 15:42

Son corps pantelant contre le sien qui l'est tout autant.  Ses mains autour de sa taille. Sa tête dans le creux de son épaule. Son soufle qui se mèle au sien. C'est un sentiment aussi serein que tortionnaire. L'idée de bouger, de s'éloigner, de rompre leur fragile équilibre ne lui vient pas en tête. Cependant, la rousse est lasse. Lasse de trop de secrets révélés, lasse de ses nuits sans sommeil, lasse de ses pensées en rondes folles, de ses heures où elle s'éveille en panique, retrouvant l'atmosphère étouffante, angoissante de ces vingt quatre heures de tourments. Pendant de longues minutes, elle se repose sur lui. De son corps et de son coeur. S'engourdie  à sa chaleur, à son amour, à sa présence. Loin de leurs rages et déchirures, assoupies et si proche de la surface. Un long soupire contre son cou qu'elle apaise d'une myriade baiser à son épiderme salé de sueur. Le mur agresse sa peau sensibilisée et Siobhan n'a pas besoin de reflechir quand elle entrelace sa main à la sienne.  Languide, les membres encore lourds du plaisir qu'ils viennent de se donner, elle les conduit dans la chambre de Neil . Sur elle, un regard amusé qu'elle décrypte sans mal. La taquinerie chante à ses lèvres sans qu'il ne la prononce et c'est un sourire entendu qui lui répond. Il a appris un brin de sagesse, pendant ces quelques années. Elle s'endort contre lui, retrouvant des sensations perdues.

Quand elle s'eveille, elle ne sait pas encore si il est à ses cotés ou non.  S'étirant longuement poru chasser les volutes de sommeil qui s'accrochent encore à son esprit. Rapidement pourtant, ses prunelles chataigne le trouvent dans l'embrasure de la porte dans un regard jumeau. Un sourire. Un sourire où la plénitude est encore bien présente. Avant que la pensée de son frère ne la heurte de plein fouet. Sans doute du à la culpabilité d'avoir rejoint, au moins un temps, les bras de Neil. Quand il continue à se heurter aux murs de sa cellule. Et Catham est un oiseau de proie. Il n'est pas fait pour la captivité. Neil semble comprendre, retrouve le chemin du lit pour un long effleurement. Les lèvres rousses s'abiment aux siennes quelques instants après son accord immédiat. Un instant, le songe de le retenir pour quelques heures de plus, de l'attirer une second fois au coeur de ses bras la traverse sans qu'elle ne le retienne quand il gagne le salon. Siobhan se relève sans aucun regard pour sa nudité  et le rejoint. Elle pique une bouffée de sa cigarette sans en allumer une pour elle même. Overdose de nicotine ces derniers temps, l'idée d'en fumer une entière ne l'attire pas.

La mention de Charisma  et la remarque qui l'accompagne la fait sourire alors que la jeune femme commence à se rhabiller. Soulagement aussi. Nécessité de savoir si elle est clean, quand bien même cela prendra quelques jours. Il y a au moins un test dont le resultat sera immédiat. -Tu pourra la faire sur moi quand on aura cinq minutes? Avec ma main gauche, ca risque d'être un massacre!  Je t'avoue être un peu curieuse en ce qui concerne Charisma. Une femme que tu laisses t'appeler Chou en toute tranquillité?

Et quand Siobhan mentionne une pointe de curiosité, c'est souvent l'extrème pointe de l'iceberg qui emerge. Néanmoins, elle fronce les sourcils quand il évoque la possibilité de parler d'abord avec Catham. -Je suis pas certaine que ce soit une bonne idée. Tu ne veux pas que j'adoucisse le choc en premier? Il ne va pas être ravi de t'entendre. -Fou de rage est probablement plus exact. Non que Neil ne soit pas en mesure de répondre aux attaques de son frère  mais...  L'attitude de l'Irlandais est limpide, il a déjà pris sa décision et la rousse ne va pas l'antagoniser sur ce point. Un rire un peu tendu. -Au moins tu sais à quoi t'attendre!



De manière inattendue, il confirme un point futile. Qui l'est. Et qui ne l'est pas. Sa main grifonne légèrment son dos nu alors qu'il s'éloigne vers la porte-fenetre, une oeillade taquine. Loin, si loin de leurs conflits. Leurs huit ans de différence ne l'ont jamais choqué, c'est une autre raison qui l'a poussé vers lui -J'aime tes cheveux gris, ca te donne presque l'air responsable! Et puis.. j'ai l'age que tu avais à notre rencontre. Tu veux une canne? Craddle robber!

Il disparait sur la terrasse pendant qu'elle déballe son cadeau Avant qu'ils ne s'éloignent, Siobhan vient chuchotter à son oreille. - Níl mé ag iarraidh leat chun cónaí ach amháin le haghaidh dom. Ní mór duit geal ar do shon chomh maith,  mo ghrá *
(Je ne veux pas que tu vives seulement pour moi. Tu as besoin de lumière pour toi aussi).. Test de grossesse. Un de ceux qui permettent le despitage le plus récent possible. Merci Charisma. Soulagement. Enfin. Jusqu'à l'attente du resultat. Toutes femmes faisant ce genre de test partagent la même impatience. Celle de savoir. Que ce soit dans  l'espérance d'être enceinte ou le voeu le plus fervent de ne pas l'être.  Il n'y a aucune hésitation pour Siobhan. Elle a beau être d'une famille catholique, si jamais, si jamais, si jamais elle est enceinte, cela ne peut être ni d'Oliver ni de Neil. Le doute ne surgit pas une seconde. Si elle est enceinte, elle avorte. Sans un seul regard en arrière. Soulagement qu'elle exprime en une longue expiration. Une seule ligne. Celle du test. Et si jamais, la prise de sang confirmera le résultat. Okay. Tout va bien. Si elle s'est pas chopée une mst au passage. Quand elle revient vers le salon, Neil vient de  rentrer, lui tendant le téléphone.

-Un peu furax... Thanks Love. -Pas besoin de lui demander pourquoi Catham est furieux, hein....  Le téléphone est bientot à son oreille alors qu'elle sort à son tour sans prendre la peine de refermer derrière elle, non sans avoir pris son paquet de cigarette. Parce que bizarrement, elle devine qu'elle va en avoir besoin.

-Cat, c'est Sio.
-Comment tu va.

C'est moins une question qu'une exigence de savoir. Haussement d'épaule de la jeune femme qui commence à arpenter la terrasse en téléphonant, habitude dont elle ne sait pas se passer.
-Ca va.
-Ne commence pas.
-Son ton est polaire, difficillement maitrisé. - J'ai dit : comment tu va?
Une brève inspiration de la part de Siobhan qui pèse quelle part de sincérité elle peut donner à sa réponse. Expiration. -Mal. Okay? Je vais pas spécialement bien. J'arrive pas à dormir correctement, je fais des cauchemars, j'ai des bouffées de panique, je suis couverte de bleus, j'ai un poignet pété mais je suis en envie et Neil m'a évité le pire. Et encore, j'ai pas croisé O'Maley directement.
-Neil.
-Le ton siffle et crache. Serpent furieux. - NEIL. Tu peux me dire  ce que tu fais encore avec ce putain de batard de flic qui m'a collé en taule et qui a foutu ta vie en l'air. Et tu lui donnes du NEIL? Tu te fous de ma gueule, Siobhan?!
-Cat... On parle de l'Ira et d'O'Maley. Sois raisonnable s'il te plait.
-Elle tente de garder la mesure, de garder son tempérament en laisse. - Aucune de mes connaissances américaines n'est apte à faire face à ce genre de saloperie et tu le sais très bien. -Ou presque. L'idée d'évoquer Gallagher avec son frère serait une erreur.  Si elle distille la vérité, il va très mal le prendre, sachant pertinament qu'il ne peut rient controler. Le seul avantage, c'est qu'il ne la balancera pas à Neil. quoique. Ces deux là sont insupportables dès qu'il s'agit d'elle. Non. Le cartel irlandais est mieux dans les ombres. Un temps de silence, elle reprend. - Neil sait ce qu'il fait, c'est pas chacun de notre coté qu'on va réduire  la menace. Cat', il a explosé le crane de ses poings d'un mec d'O'Maley.
-Tu peux aussi le balancer  à O'Donaigh. Je me ferais un plaisir de lui apprendre à se foutre de ma gueule, à ce bat...
-Ta gueule, Catham. Ta gueule! Je t'aime très fort, frangin, mais tu fermes ta gueule. Je ne veux plus entendre cette insulte, pas venant de toi. Et secondo, arretes tes conneries. Tu n'as aucune envie de le voir entre les mains de Baile. Que tu sois en rage ou pas, je m'en fous. Reflechit.


Le long silence qui s'établit fait craindre à Siobhan que la communication ne soit coupée. Que son frère refuse de lui parler, aveuglé par son sentiment de trahison. Quand le trafficant irlandais reprend la parole, sa voix est sans trace d'émotions violentes.

-J'avais besoin de savoir où tu te situes face à lui. C'est comme  ca, hein? Il t'a fallut quoi? une semaine? Une semaine pour qu'il te retourne le crane?  C'est déjà, si vite, le retour de lui et toi contre le monde?  
-Non. C'est pas si simple, d'accord? Il a mis au clair certaines choses, d'autres doivent être expliquées. C'est plus compliqué que tu ne l'imagines.  
-Une cigarette qu'elle s'allume. Le dos à la porte fenetre, elle s'impose de s'immobiliser, au moins quelques minutes. Tirant une longue taffe. - Comment tu va toi? Comment vont Niamh? Maeve? Les parents? Vous me manquez tous tellement!
-J'ai un fils de dix huit mois, qui à priori rend dingue sa mère et sa grande soeur. Je ne sais pas exactement par quel miracle, mais Niamh a accepté de m'épouser quelques semaines avant la naissance d'Elwen. C'était pas franchement romantique dans la chapelle de la prison, mais franchement, je m'en fous!

Le sourire sur les lèvres de Siobhan est teinté d'amertume de ne pas avoir pu être présente. Elle aurait du être la témoin de Niamh! Et visiblement, les visites conjugales fonctionnent toujours.

-Je suis contente pour vous! C'est génial. J'espère qu'on va pouvoir regler ce bordel rapidement. J'ai hate de faire la connaissance des deux! J'en peux plus d'être loin.
-Sio, -
Le timbre de Catham attire immédiatement son attention. Un je ne sais quoi qu'elle reconnait. La jeune femme sent qu'elle se raidit. Les yeux clos, elle attend que son frère poursuive-  maman a eu un accident de voiture il y a deux ans. Elle commence à aller mieux. Elle recommence à marcher à nouveau, retrouve peu à peu l'usage de son bras gauche qui avait été brisé en plusieurs endroit. Elle va bien. Elle va mieux. Siobhan, si on t'avait contacté, tu serais rentrée. Tu sais très bien ce que je ne pouvais pas te laisser faire ca. Et les parents étaient d'accord avec moi. Elle est vivante. Elle est toujours aussi insupportable avec Papa. Ca va aller. Je te jure.

Apnée. La rousse est en apnée. Elle ignore depuis quand Neil est revenue sur la terrasse mais quand elle recule d'un pas machinal sur la terrasse, ses bras trouvent sa taille, son dos se cogne contre son torse. Il l'enlace, étroitement.  Silencieux, il n'interromp pas la conversation du frère et de la soeur. Atténuant le choc par sa présence, autant qu'il peut.

-J'en ai marre! Ca suffit ces conneries! Pendant cinq putain d'années il se passe rien ,et d'un coup, c'est ce pandemonium? Catham, tout bouge trop vite! -rejoignant inconsciement ce que Neil a dejà dit à son ainé. - Il se passe quelque chose et on a besoin de savoir quoi. Et si il faut qu'on revienne à Belfast pour avoir le coeur net, je vais pas hésiter encore très longtemps! Comment est ce que Niamh prend tout ca?
-A propos de ca!
-Dans le combiné, la voix de Catham a gagné en puissance d'un nouveau déferlement de furie où la peur est étroitement mélée. Les décibels ecorchent presque les oreilles de  la rousse  et rendent ses mots parfaitement audibles pour Neil. D'une pression du doigt, elle met le haut parleur. L'un ou l'autre, c'est pareil - Qu'est ce qui t'a pris? Hum? Tu peux m'expliquer pour quelles raisons d'un coup tu as dégagé toutes idées de prudence en te disant que les risques avaient disparus? C'est quoi cette  inconscience débile? Tu te rends compte de ce qui a falli t'arriver?!  Il a fallu que ce soit Flaherty qui te sorte de là! Et si il avait pas été dans les parages, hein? Tu y a refléchi cinq minutes? Tu as de la chance que ce mec là soit le plus tétu que tu pouvais trouver! Pour Niamh, Je ne sais pas.
-C'est justement parce que tout était calme depuis cinq ans que... et puis merde, c'est pas la question! Comment ca, tu ne sais pas?!
-chérie... Dès que tu m'as appelé, Niamh a quitté l'Irlande avec les enfants. Je ne sais pas où ils sont et je refuse de le savoir. Ils sont plus en sécurité comme ca. Parce que tu sais que je ferais n'importe quoi pour te protéger, mais  s'ils mettent la main sur mes gosses et menacent de leur ouvrir la gorge tant que je t'ai pas fais revenir...


Il n'a pas besoin d'en dire plus .Trois enfants. Trois enfants qui leur appartiennent et dont les vies sont directement en danger. Délicatement, trop doucement, elle se dégage des bras de Neil.Elle tremble de colère.  La rage qu'elle ressent est devenu un noyau nucléaire. Cela ne peut plus et ne doit plus continuer. Silence. Avant que son timbre ne s'eleve, blanc de furie.

-Baile veux que je revienne en Irlande?
-Non. Je ne sais pas ce qu'il veux. Sio, j'ai agis pour parer à une éventualité! Cela ne signifie pas que c'est obligatoirement ce qui allait se produire. Pure précaution pour être certain qu'ils ne seront pas menacés. Ce n'est pas ta faute!
-Shut up! Shut the fuck up! Like hell it isn't! -
La résolution qui se lit sur son visage, Neil la connait très bien.  Si la rousse n'a aucune envie de repartir en conflit ouvert ou larvé avec lui, la décision de la jeune femme est prise. Elle y pense depuis le début et cela s'impose comme étant la course d'action la plus évidente. - Et aucun de vous deux ne s'est dit que le plus SIMPLE c'était demander exactement à O'Donaigh ce qu'il veux?!  Que c'était peut le moyen qui ferait couler le moins de sang?!  Entamer des putains de négociations pour lever son eddict sur nos têtes?!
-Non! Siobhan! La seule chose que tu va gagner à faire ca, c'est lui donner l'assurance, la certitude qu'il peut obtenir exactement tout ce qui lui chante!
-Il sait déjà qu'on est à Los Angeles! Combien de temps avant qu'une armée de mercenaire nous descende sur la gueule!
-Neil. Tu te souviens de ton  humeur et comportement après Galway? Là tu vois, ca me dérangerait pas que tu...
-Bye Catham.

Coupant la conversation sans ménagement. Et sans la moindre intention de rendre le teléphone à Neil. Siobhan finit par se retourner vers lui. Calme de facade, phalanges blanchies sur le burner, sa cigarette à moitié consommée dans sa main platrée. Une longue taffe qu'elle porte à ses lèvres.

-N'y songe même pas, mo ghra.
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Neil Flaherty
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyJeu 18 Avr 2019, 21:29

Parler du superflu pour oublier le plus risqué, voilà comment le couple s’adonnait à ce passe-temps vague, aucun des deux ne voulant revenir à la brusquerie de leur réalité. Ils ont encore besoin de ce sentiment de sécurité, de retrouvailles, d’engourdissement de plaisir entre leurs corps. Le baiser s’echange, la cigarette se partage, leur petit monde à eux renait de ses cendres, même si éphémère.  Un sourire amusé quand elle mentionne , et la piqure et Charisma .

-Tu me fais confiance pour te piquer, tu n’as pas peur que je t’injecte une petite dose. * son sourire reste flagrant derrière sa tasse de café qui a le gout … de café, miracle. Ou est donc son whisky* - Je te ferais ça ne t’inquiète pas. Charisma ... il nous faudra des jours pour en parler, elle a le même caractère que toi, je me demande même si ce n’est pas pire,  elle n’hesite pas à me remettre en place quand je déconne, et le chou c’est son mot, typique d’elle, le jour où elle ne m’appelle pas comme ca c’est qu’elle a un souci. * ce mot était venu du jour au lendemain après leur rencontre et ne l’avait plus quitté. Neil avait beau eu lui grogner dessus, la menacer, rien n’y avait fait. Chou à vie pour la jolie doctoresse . – Il y a quoi dans le paquet, si elle t’envoie des doses de morphines en douce, je t’en vole sans hésiter  * qui a dit qu’un irlandais flic de son etat, n’était pas curieux. Il avait failli ouvrir le paquet, ses doigts avaient buté sur le scotch, mais il n'avait pas "osé", le plus simple était de poser la question, obtenir une réponse serait sans doute plus compliqué vu le caractère « confidentiel » du dit paquet.

Catham et l’envie de Neil de le contacter, la proposition de temporisation de Sio lui plairait presque, l’espace d’un instant il hésite, la tempête vaut-elle mieux avant le calme ou l’inverse ? Non le roux serait capable de péter les barreaux de sa prison si Neil prend la communication après, et puis il doit surtout prévenir Catham de l’envie de Sio de voir leur parent, l’accident de Luaine avait été horrible. Elle avait vraiment failli y passer, mais on savait maintenant de qui les terribles roux tenaient leur force de caractère. Neil se tenait au courant, par ci par là sans jamais interférer. Il avait toujours adoré cette mère protectrice, qui le lui rendait bien. Longtemps il avait pensé que cela avait été provoqué pour ramener Sio en Irlande, maintenant il se posait moins la question, les accidents ça arrive si vite … La mise en garde de la jeune femme le fait sourire
oh que oui je sais à quoi m’attendre, heureusement que les téléphones ne peuvent tuer à distance. Il n’avait pas d’illusion sur ce que le rouquin ferait s’il avait Neil en face de lui. Il lui avait fait une promesse quand les SAS l’avaient arrêté et qu’il s'etait retrouvé menotté. Une simple promesse qu’il tiendrait un jour avant de lui cracher dessus. A cette violence légitime Neil n’en avait jamais voulu au roux. Ils avaient été frères, il avait trahi celui qu’il considérait comme un membre de sa famille. Il devrait en payer les conséquences.

Heureusement Sio désamorça l’attente en lui parlant de cheveux gris, saleté. Il ne put retenir un sourire – Moi responsable ? Le sexe te fait dire n’importe quoi mon cœur * il effleura tendrement sa taille déposant un baiser au creux de sa nuque avant de partir sur la terrasse pour passer son appel.Is tusa, mo sholas, Bhí tú i gcónaí (C’est toi ma Lumière Sio, tu l’as toujours été) . Ce qui suivit fut un peu plus compliqué et nettement moins lumineux. Catham réagit exactement comme Neil le pensait. Avec violence, mais aussi une écoute particulière sur les ennuis de sa sœur. Il avait beau etre ce qu’il était, Sio était tout pour lui. Il avait toujours été hyper protecteur envers elle, même quand Neil vivait avec elle. Il sentait le roux sensible à ses inquiétudes sur le changement de comportement de l’IRA face aux amants fuyards. Il n’avait pas balancé le téléphone contre un mur, ce qui signifiait beaucoup de son comportement.

Le téléphone passa à la rousse pendant que lui partit prendre un verre de whisky dont il avait là réellement besoin. La situation était compliquée pour lui. Entendre ces mots, entendre cette haine de son « frère » avait été plus compliqué qu’il ne l’aurait cru.  Il avait aimé Catham, véritablement, après plusieurs mois et surtout par le regard de sa sœur, il l’avait aimé, trouvant en lui le frère qu’il n’avait jamais eu. Il était à la terrasse faisant bien attention à ce qui se disait, car il entendait, oh pas tout distinctement, mais assez pour savoir que tout serait plus compliqué, et puis vient un ton plus doux en parlant de leur mère. Soupire avant que Sio n’arrive entre ses bras tremblant comme une feuille. Il l’entoura de bras protecteurs, les laissant vivre ce moment difficile à deux, simplement un soutien qu’il voulait lui apporter. La pauvre voyait son monde, ses certitudes s’écrouler autour d’elle,


- Cat, fais gaffe à tes fesses, si ils ont attaqué ici, ils ne tarderont pas à venir te voir.

- je ne t’ai rien demandé à toi.
- Niamh et ta fille si tu as besoin j’ai des planques
- Je n'ai PAS besoin de toi le flic.

Mais ta gueule abruti tu ne vois pas que j'essaie de t'aider ! Un soupir de Neil prouvait son agacement, ce n'etait plus seulement entre eux, Neil était père et il aimait la rousse, il savait ce que Catham ressentait et craignait. Un jour peut-etre pourrait-il lui parler de ca. Observant Sio pendant la conversation et lisant dans son regard cette putain de determination qu'il aimait sur certains points, autant qu'il haissait à cet instant précis.  il SAIT ce qu’elle va faire, heureusement que cat et lui se mettent à deux pour lui faire prendre conscience que non l’idée était surement la pire

-ton frère a raison, tu ne connais pas Baile comme nous, je te l’ai déjà dit. Elle voulait l’appeler ou retourner en Irlande le voir pour nous jouer la Suisse et le traité de Genève
-putain mais Sio !
-Baile la seule conversation qu’il connaisse c’est dans un bain de sang, il ne veut pas nous avoir vivant.
- Neil. Tu te souviens de ton  humeur et comportement après Galway? Là tu vois, ca me dérangerait pas que tu...

>Un sourire. Galway. Le pire moment sans doute de son séjour en Irlande. Sio avait été blessée par un vague trafiquant, Catham et kennan étaient censés veiller sur elle, et c’est rouge d’une colère sans nom qu’il avait retrouvé Siobhan après que le doc lui avait retiré la balle de son épaule. S’en était suivi une dispute dantesque entre les deux amants, qui les avait séparés avant qu’ils ne se retrouvent une semaine plus tard. Mais cet épisode leur avait couté beaucoup en émotion et faillit les perdre à jamais loin de l’autre.

-Ne pas penser à quoi, buter Baile et O'Maley, ça fait un bail que j'y pense ? ? * il finit sa cigarette écrasant le mégot jeté  sur le sol de la terrasse venant devant elle, corps s’imposant au sien en la regardant de haut, * - Le téléphone rend le moi. Je sais que tu veux appeler Baile et quoiqu’on en dise tu veux encore le faire, mais ça sera sans mon aide. Catham va se renseigner on aura bientôt des nouvelles fraiche d’Irlande qui nous aiguillerons sur ce qu’on aura à faire. En attendant, tu prends un bouquin et tu lis, tu fais de la dentelle, ou ce que tu veux, mais on ne bouge pas d’ici. Tuigtear? (* compris? ). Ai confiance en moi Siobhan je ne veux que nous sortir de là. Et si tu ne veux pas m'écouter moi, écoute ton frère, il n'était pas plus rassuré que moi  l'idée. *s'il fallait en sauver une, ca serait elle  en particulier aurait-il pu ajouter, mais il préféra se taire retournant dans le salon pour aller prendre les seringues et les flacons, après avoir reprit son téléphone *

- Allez L'irlandaise, vient par ici je vais faire le vampire. Il s’assit dans le canapé ouvrant le paquet d’aiguilles aseptisées préparant ce qu’il fallait. Quelques jours plus tôt cette image avait déclenché une série d’évènement qui les avait amené à se retrouver. Le refus de Siobhan à sa dose d’héroïne,  leurs baisers violent, tous les avait conduit ici et maintenant. Il n’avait jamais prélevé de sang, son truc s’était plutôt les injections. Mais une veine restait une veine. Il releva sa manche le premier, prêt à tester sur lui sa nouveauté laissant entrevoir quelques traces anciennes et plus récentes de piqûres, sans y faire attention, serra l’élastique et enfonça l’aiguille pour enfin mettre le premier tube. Le sang coulait régulier. – j’aurai dû faire infirmier ça paie mieux * soupire en alignant les flacons, marmonnant heureusement que j’ai perdu beaucoup de sang sinon je me demande combien elle en aurait réclamé

L’élastique est retiré  l’aiguille également, - je veux que tu m’embrasses avant. Sinon tu peux courir pour que je te pique. * léger mini défi, il avait encore besoin d’un baiser,  de son amour, de son corps, de leur légèreté ou encore plus que cela *
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyVen 19 Avr 2019, 10:28

Quelques taquineries légères qui retrouvent leurs places  loin des propos acerbes et des éclats de voix colériques. Ils construisent une fragile barrière de  corail pour protéger, encore un peu, le calme entre eux. Le contact physique est un autre de leur amarre. De leur ligne de vie. Naturellement, les questions de la rousse se portent sur la médecin qui  a sauvé la vie de l'impossible Irlandais en debut de semaine.  Il ne livre strictement rien sur Charisma, sinon un caractère qui sait s'imposer face au sien. Hum. Très loin d'être suffisant. -Vous vous  êtes rencontrés comment? Elle est anglaise? - L'inquiétude Charissa à sa blessure était sincère. Bien plus profonde que ce qu'une relation de cinq mois engendre. Et n'est pas de nature sexuelle.  Ce qui est assez rare avec Neil pour que ce soit soulevé! Ce n'est pas tout à fait le moment d'insister. Mais le sujet reviendra. L'homme tente d'avoir une information concernant le petit paquet soigneusement emballé et Siobhan lui répond d'un sourire. - Un truc de femme totalement radioactif! Je te le déconseille!

Il n'aura pas d'autres réponses. En soit, la rousse pourrait en parler avec lui. Elle n'en a juste... Pas envie. Ils sont loin d'avoir retrouvé un degré de confiance et d'intimité suffisant à ses yeux pour qu'elle partage le genre de questionnement qu'un test de grossesse soulève. Si il est négatif, pas besoin d'avoir fait une montagne d'un grain de riz. Si il est positif, la jeune femme agira comme elle l'entend. En silence et discrètement. Cassie et Niamh seraient les seules avec qui elle pourrait avoir envie de se confier sur ce point. Elle aura le temps de le faire pendant qu'il joint son frère. La tension est subtile mais bien visible dans la posture de Neil alors qu'il évoque son appel à Catham. Néanmoins, il semble savoir ce qu'il fait. Son main sur son bras, elle se rapproche de lui - Tu commences à connaitre les colères O'Sullivan. Tu devrais survivre! -Piquer un peu l'arrogance infinie qui commence à lui revenir. Son inquiétude est légitime. Les deux hommes etaient devenues proches, aussi proche soit il possible de l'être sans qu'ils ne partagent un lit et elle sait que son frère n'aurait pas hésité à se mettre en danger pour Neil, sans compter les interminables soirées qu'ils ont pu partager en marge de leurs journées.  Catham a été aussi trahit qu'elle. Et encore. Siobhan a bénéficié d'une liberté certaine quand il a du voir sa fille grandir à distance. Une autre plaisanterie qu'elle lui offre, la bouche en coeur avant de s'éloigner. Il la retient d'une main à sa taille, d'un baiser lissé à sa peau. Un frisson qui perle d’inquiétude alors qu'elle rejoint la salle de bain. Son dos contre la porte close.

Elle ignore totalement  ce qu'ils vont devenir, comment ils vont ressortir de cet affrontement avec  l'Ira. La sylphide ouvre le robinet et fait couler l'eau. S'en passant un peu sur le visage. Essayant de trier ses pensées. Elle le sait, elle le sent. Ses murailles sont en train de remonter, de se dresser à nouveau. Moins hérissées d'éperons acérés, moins faites pour blesser que pour protéger. Mais bien réelles. Un long soupire qui s'échappe de ses lèvres. Elle ne veux pas remplacer l'alcool et les drogues dans les addictions de son amant. Si jamais leurs chemins devaient se séparer à nouveau, qu'il ait retrouvé assez de lui même pour lui même sans s'effondrer dans une nouvelle spirale. Qu'elle ne soit pas la seule raison de se tenir debout. Siobhan n'arrive pas à projeter un Après Baile. Et encore moins concernant sa vie privée. Rien ne peut donc etre simple?  Bordel, elle veux parler à Oliver! Comment est ce qu'elle en vient à ressentir de la culpabilité vis à vis de lui pour avoir fait l'amour avec Neil  alors qu'elle s'est envoyée en l'air avec un nombre incalculable d'hommes ces dernières mois sans que cela ne gène en rien. Ils ne sont même plus ensemble, bordel! Avec aucun des deux. Elle fait ce qu'elle veux! Réaction d'une ado en manque de maturité.  Où quand la réponse se trouve dans question.  Fuck up. She is such fucking mess. Les retrouvailles charnelles avec Neil... étaient réelles. Chaque caresse, chaque baiser, chaque soupir était donné, reçu avec passion, sincérité et un amour sous jacent. Il n'y avait pas ce détachement émotionnel.  Ce qu'elle a vécu ave  Oliver était tout aussi réel. Elle finit par faire le test avant de rejoindre Neil dans le salon.

Son regard  croise le sien et elle n'aime pas ce qu'elle lit en lui. Pas plus que son  avertissement. Catham a du se comporter comme un vrai connard. Elle ne peut pas l'en blamer pour autant, ses raisons ne sont pas superficielles.  Juste avant de  partir sur la terrasse, sa paume trouve sa taille. Caresse éphémère, légère. Soutien silencieux. Et  à vrai dire, son propre échange avec son frère n'est pas plus doux. La violence de son attitude et la douceur trop  soudaine quand il évoque leurs parents. Et sa mère. Surtout sa mère. Elle n'était pas là! Elle aurait du être là! Les bras de l'homme noués autour de son ventre, étroitement. Pendant quelques secondes, elle absorbe le choc, laissant Neil et  Catham poursuivre seuls. Jusqu'à ce qu'en ce qui la concerne, la coupe soit pleine.

La rousse se dégage de l'étreinte de Neil. Reprenant autant de distance physique que mentale. Non. Elle se force au silence. A prendre une longue inspiration. A cesser de marcher. A reprendre le contrôle de ce qu'elle ressent. Non. Ca ne fonctionne pas. Pas du tout.

-Justement! Je ne le connais pas comme vous! Comment est ce que vous ne pouvez pas voir que c'est un véritable avantage?
- Sa voix frémit de sa colère à peine contenue. Elle n'est pas dirigée contre eux, ils le savent. Simplement, cela fait cinq ans qu'elle laisse la peur de l'Ira gouverner sa vie. C'est terminé. Simplement terminé! Et ces deux têtes de bois retrouvent un terrain d'entente en faisant front commun contre elle. Comme elle s'en doutait, d'ailleurs.

-Ach an bhfuil tú dall, iad araon?* Mais vous êtes aveugles, tous les deux? C'est quoi, c'est l'abus de whisky qui vous a grillé les neurones, les mecs?! O'Donnaigh ne veux pas nous avoir vivants?! Vous êtes sérieux?!  Catham, te buter lui aurait  demander environ... hummm 5 secondes dès le premier jour en prison! Neil, cinq mois sur le territoire américain, avec tes spécificités? Je leur donne pas plus d'un mois pour t'exploser la tete avec un sniper! Même pas besoin de contact! Une fois qu'ils m'avaient mis la main dessus? Me coller une balle dans la bagnole alors que j'étais droguée, 3 secondes! Ils nous ont gardés en vie! TOUS LES TROIS! Pas un de vous deux amaideach, ne se demande POURQUOI!  Vous m'épuisez! Franchement, vous m'épuisez!

Ils prennent tous les deux, sans distinction.  Retrouvant certains comportements de Siobhan quand elle les prenait à parti ensemble, estimant que l'un et l'autre avaient torts dans les mêmes proportions.  Catham tente de ressusciter certains souvenirs d'un épisode bien précis et cette fois, la jeune femme  n'a aucune hésitation à le couper en pleine phrase. Galway. Elle s'était imposée pour servir de chaperon à son frère et Kennan, les choses avaient plutot... mal tournées. Inconsciemment, Siobhan fait bouger son épaule. Ce n'est pas un souvenir qu'elle adore. La douleur avait été atroce.  Et c'est loin d'être le pire de ce qui s'était passé. Par contre  ce qui s'en était suivi avec Neil? Ca avait été... laid. Très laid. Une semaine de séparation tant les deux avaient été loin dans leurs propos.  Quelques jours où leurs tempéraments et leur orgueil avaient faillis détruire l'harmonie de leur couple. Elle s'adosse à la rambarde, tremblante de rage, alors qu'elle inspire une longue bouffée de cigarette.

-Tu sais que la seule qui peut approcher Baile sans se faire descendre, c'est moi? Tu en as conscience? Jamais il ne te laissera être dans la même pièce que lui sans être certain que tu sois en incapacité total d'agir. Neil... j'ai pas envie de voir ca. -Il s'approche d'elle. Envahissant son espace sans la moindre question.  Grincement de dents à ses paroles.  Siobhan se force à laisser passer quelques courtes secondes. A ne pas colorer sa voix de son énervement. Il n'en est la cause. Le deverser sur lui serait d'une stupidité sans nom. -Je ne t'ai pas demandé ton aide sur ce point, je t'ai simplement informé, depuis le début, de ce que je comptais faire. Soit tu veux être présent, soit non. Je ne te demande pas ta permission. Je n'ai pas BESOIN de ta permission -A nouveau, elle se tait. Parce qu'elle sent que la manière dont il s'adresse à elle, les mots et le ton employés sont  en train de rajouter de l'huile sur le feu. De façon exponentielle. Des dizaines de reponses toutes les plus cinglantes les une que les autres se bousculent dans son esprit "Catham vient de soulever Galway, tu veux vraiment recommencer à me dire ce que je peux faire ou non?" "Si tu m'aimes, tu me laisses faire"  "Je ne suis pas sous ta tutelle!" "T'écouter mon frère ou toi, c'est bonnet blanc et blanc bonnet. " "Je te laisse la dentelle et l'attente, si c'est ca qui te branche" Siobhan finit par plaquer le téléphone dans la paume de Neil. Soit elle le lui rend, soit elle envenime la situation et pour le moment, ce n'est pas ce qu'elle souhaite. Ils ont retrouvé un armistice fragile, le mettre en peril serait une connerie.   Elle se contente de lui répondre. - Vous allez nous faire tuer pour de bon, Catham et toi, en refusant d'anticiper la situation.  Ou en tout cas, Cat' en posant les questions qu'il ne faut pas aux mauvaises personnes. Qu'est ce que tu dirais de ME faire confiance, pour une fois? Plus on attend, plus O'Maley a le temps de rassembler une mine d'information sur toi. Ton appartement n'est pas plus sur que le  mien.  

Elle lui a déjà dit tout cela. Sans qu'il ne l'entende. Putain de caractère borné d'Irlandais. Plus de 72h en vase clos. A tourner en rond entre quatre murs. Siobhan sait qu'elle ne va plus supporter longtemps. Elle a besoin de reflechir, loin de la présence impossible à ignorer de Neil. Qu'il soit dans la même pièce ou non.  Elle a besoin de bouger. De marcher. De s'épuiser dans le mouvement.  Elle commence à se cogner dans les parois de son bocal. Au pire, elle sort armée. Cependant, la rousse le suit quand il rentre. Néanmoins elle prend quelques secondes de plus avant d'aller dans le salon. Ostensiblement , elle a récupéré son paquet de cigarette qui était sur la console. L'un des burners qui dormait non loin dans l'entrée s'est envolé. Elle vient s'assoir sur l'accoudoir du canapé, n'aimant pas  vraiment ses gestes quand bien meme la finalité est toute différente. Siobhan se crispe serieusement quand elle prend conscience du nombre d'anciennes traces sur ses veines. Pas si anciennes.  Et ce n'est qu'un bras...
-Neil... -Et pour lui dire quoi? Ca ne sert à rien de revenir sur ce qu'il a pu s'injecter pendant cinq ou la manière dont il s'est empoisonné.  Ce n'est pas comme si elle était sans faille. Il lui offre une porte de sortie sans même qu'elle ne la cherche. -Mieux qu'un trafiquant d'arme affilié à l'Ira ou un flic sous couverture avec les primes de risques qui vont avec? Parce qu'il me semble que dans les deux cas,  l'argent ne soit pas trop un problème - Il peut entendre le retour d'un sourire. Sa colère qui s'éloigne, au moins pour l'instant. Qu'il ne rève pas. Sa dermination n'a pas bougé pour autant. - Et si vraiment un policier expatrié à LA ne gagne pas assez à ton gout, je suis sure qu'il y a moyen que tu retrouves tes habitudes de vendeur d'armes! Mais j'éviterais de demander une lettre de recommandation à l'IRA, je crois pas qu'ils soient super contents de tes services!  -Les tubes se remplissent, les un après les autres. Ho, fun fun fun tout ça.

Un léger rire alors qu'elle secoue la tête- Parce que maintenant tu ferais du chantage aux baisers?  N'as tu donc  aucune moralité de t'imposer à une jeune femme fragile et inocente comme moi? Tu veux que j’appelle Charis pour savoir ce qu'elle pense de ton indécente proposition? -Siobhan se penche vers lui, et relève son menton vers elle de son index. Elle appose ses lèvres sur les siennes, dans un baiser leger d'où la tendresse n'est pas absente. Mais il ne sera pas approfondit et elle rompt le contact avec quelques secondes. -A toi de remplir ta part du contrat, monsieur le maitre-chanteur!

Elle lui tend son bras droit, le laissant reproduire sur les gestes qu'il venait d'effectuer sur sa personne. -Je sais pas si ca paie mieux, mais tu te débrouilles pas trop mal dans le domaine. -Siobhan préfère parler et le regarder lui plutot que la seringue plantée dans ses veines et les petites fioles qui se remplissent les une après les autres. Elle en regretterait presque d'avoir demandé à Charisma de lui avoir envoyer ces kits. Ca fait beaucoup de prélèvement différents, mine de rien. De quoi les cloner à l'aise! -Après quelques courtes minutes, il enlève l'aiguille et le garot, glissant les différents tubes étiquetés dans l'enveloppe que le medecin avait fourni avec.

Siobhan reprend un peu de distance et va dans la cuisine pour préparer un café. A la reflection, elle n'en a pas vraiment envie. Se contentant d'en faire un seul pour lui. Ils ont la soirée devant eux et avec la sieste qu'ils viennent de faire ensemble, autant dire que la perspective du sommeil est très éloignée.  Elle lui apporte son expresso, avant de s'installer dans un fauteuil en face  de lui, repliant ses jambes en dessous d'elle, sans que ses pieds ne touchent plus le sol. Tout est pareil. Tout est encore différent. Une partie de son sentiment de trahison s'est un peu atténuée, mais il y a encore tant de questions. Tant de zone d'ombres. Un long soupire. Elle laisse une partie de ses cheveux retomber sur son visage. Avant qu'elle ne redresse la tête , un oeil à moitié dissimulé par un voile roux.

-Neil... Je ne vais plus tenir très longtemps avant d'agir. Que ce soit pour rentrer en Irlande sans passer par la case négociation, joindre Baile, ou simplement aller marcher quatre heures dans la ville. Ma mère a eu un accident de voiture qui a faillit la tuer il y a deux ans. Je ne le savais pas.Par contre, je pense que toi, oui. Il y a pas un problème dans cette équation? -Elle ne lui en veux pas pour cela. Non, les blâmes reposent sur ses épaules. Elle a cru qu'en ne prenant aucune nouvelle, en coupant tous les ponts, en restant soigneusement à distance, elle les protégeait autant qu'elle même. Connerie. Ca n'aurait rien changé. -  Pas d'avantage pour la naissance d'un frère à Maeve.  Ca fait près de 72h qu'O'Maley a du retrouver les cadavres de ses hommes. Je doute qu'il se soit tourné les pouces depuis. On a pas la moindre idée de ce qu'il voulait vraiment en me récupérant, ni quels étaient ses ordres exacts.  Il n'était pas là!  Attendre est un luxe que nous n’avons pas.  Je n'arrive pas à reflechir. Je deteste rester enfermée. Ca me rend dingue! Toi tu cours, moi je marche. Dès qu'il fera nuit, je vais sortir. Juste une heure ou deux. Seule. Soit on part du principe qu'ils savent où tu habites et que je sorte ou non n'a aucune importance vu qu'on est deja grillé, soit ils en aucune idée et je serais juste une anonyme dans l'une des plus grande mégalopole des US.

Elle allume une cigarette. Prenant le temps de savourer la première taffe malgré une gorge qui commence à protester salement de l'abus de nicotine de ces derniers jours. Deal with it! Un demi sourire qu'elle lui adresse, repoussant ses mèches derrière les oreilles avant de planter ses prunelles dans les siennes.

-Et bordel... Avant de m'intimer ce que je dois faire et me menacer de je ne sais quels maux si je refuse,  je te demande de tourner dix fois ta langue dans la bouche. Refrennes tes envies de me lancer des ultimatums, je deteste toujours autant cela, voir encore plus : cela fait cinq ans que je ne rends de compte à personne.
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Neil Flaherty
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyVen 26 Avr 2019, 19:57

La discussion s'envole, s’établie sur une personne précise, ici la jolie, très jolie Charisma évitant ainsi de penser et de parler d’eux et de ce qui s’était déroulé quelques heures plus tôt. C'était un mauvais signe pour lui, ô que oui il la connaissait tellement bien. Elle allait vite retrouver la hargne irlandaise. Alors on parle d'u superflus, meme si il sait la curiosité légitime de Siobhan. Charisma. Mystère ambulant, lui-même ne savait pas tout d’elle et pourtant il pouvait se targuer d’en connaitre assez pour lui faire une confiance absolue.  

– Non américaine, enfin semi son père était des US je ne sais pas d’où exactement, sa mère des iles il me semble Haïti, mais je ne pourrais plus te certifier. Notre rencontre a été un peu ...chaotique, tu me connais j’adore la difficulté. * vague sourire aux accents amusés feignant de ne pas voir la bouteille et le verre vide dans l'evier. Il avait soif. Mais rien ne saurait éponger le véritable besoin de sa vie. Alors il reprend ce qu'il sait d'elle, sans rien cacher, plus jamais. * - Elle était de la CIA à cette époque, une jeune stagiaire tout ce qu’il y avait de plus banale. J’étais dans les Forces spéciales anglaise on devait aller fourrer notre nez là où on n’aurait pas dû.  Les ricains nous accompagnaient, plutôt ordonnaient la mission, va comprendre pourquoi. Elle était notre agent de liaison quand son chef ne voulait pas s’emmerder avec nous. Et ça a mal tourné, il a fait une connerie monumentale en ne vérifiant pas des infos, il  y a eu pas mal de morts, des potes. * Tirant plus longuement sur sa clope à l’évocation de ces souvenirs sanglants. Tout avait été si vite pour Lui, pour ses amis morts*- On s’est fait canarder de tous les côtés et bien sur ce connard de la CIA nous a lâchés, aucune implication, aucune aide. J’étais en train de crever sur l’une des plus belles plages du coin, et puis j’ai entendu des rotors, le sable chaud était propulsé vers moi tellement violement que j’en ai encore le gout dans la bouche. Et puis je l’ai vu qui se penchait vers moi, un bel ange black, elle a comprimé ma blessure, on m’a relevé en urgence et on est partis chercher les autres. Elle avait convaincu 2 soldats, deux putains de soldats de venir nous sortir de là, elle a  fait ça de son propre chef. Bien sûr elle a été viré, les soldats aussi, mais aucun des 7 survivants n’oubliera jamais ce qu’ils ont fait pour nous. Après je ne sais pas trop, elle est retourné aux US, a repris ses études de médecine, on était du genre à s’envoyer un message par an tu sais le style bonne année j’espère que t’a pas été flingué. C’était notre façon à nous de toujours garder contact. Et puis il y a eu l’ira.. Toi,  et notre séparation. Elle te connait juste parce qu’elle m’a ramassé dans un sale état après que tu sois partie. Je te passe les détails, mais j’ai eu besoin de me mettre au vert après tout ça, elle m’a trouvé une planque sympa dans les rocheuses, j’y suis resté plusieurs mois. Le reste de sa vie, je n’en sais pas plus, mais une seule chose de certaine, on peut compter sur elle et elle sait que je lâcherais tout pour venir l’aider quand elle en aura besoin.

Il se tût n’en sachant pas beaucoup plus sur elle et de leur relation il n’y avait que cela à dire. Pas de sexe entre eux, l’idée ne lui était jamais venu, pourtant elle était magnifique, et un corps à s’en cogner la tête à terre, mais elle était pour lui une amie, une sœur. Rien de plus. Lui-même n’en saura pas plus sur le mystérieux paquet reçu. Un truc de fille, tu parles. Connaissant l’une comme l’autre en fait il préférait éviter de savoir. Prenant son téléphone, il plaisanta quelques instants avec sa rousse avant d’appuyer sur la touche avec le numéro préenregistré. L’appel, cet appel qu’il avait retardé le plus longtemps possible était passé, les insultes avaient volé, les égos malmenés. Il savait que ça ne pouvait pas se passer autrement, surtout pas avec Catham, surtout pas après les derniers mots échangés dans cette petite maison de Belfast où il allait enfin buter Baile. La colère des O’sullivan .. Oh cela oui il ne connaissait que trop bien. Avalant son verre de whisky amplement mérité, il s’étonna de savourer cet alcool dont pourtant il se gavait depuis des années. Une journée ou quasi, sans alcool et le monde changeait. Pourtant déjà un autre verre était servi en écoutant Siobhan s’énerver contre son frère. Il n’aurait pas dû parler avant elle, cela lui aurait permis d’avoir une discussion calme avec son rouquin de frère, mais si il n’avait pas prévenu Catham pour sa mère ou pour l’enlèvement de Sio.. Long soupir reposant le verre encore plein pour aller au bord de la terrasse. Une étreinte pour l’aider à passer cet aveu terrible de l’accident de sa mère. Il ne voulait pas savourer sa présence tremblante entre ses bras, mais seulement être là pour elle. Pourtant …

L’instant tel qu’il l’avait vécu et espéré était bel et bien fini. Pas besoin qu’elle lui parle, se dégager de ses bras suffit amplement comme discours criant. Il ne tenta pas une autre approche, connaissant trop bien son état de nerfs et ses conséquences si il insistait à vouloir préserver leur bulle. Elle avait besoin d’autres choses que de lui. Il n’est pas énervé contre elle, juste déçu et attristé que l’instant de vague bonheur ressenti se soit déjà éteint pour voir remonter les barricades autour d’elle, et pour avouer, il n’avait pas la force ce soir de repartir à sa conquête, ça serait inutile de toute façon. Elle refermait chaque porte à double tour et s’éloignait, irrémédiablement. Alors il revient à l’encadrement de la porte, y prit appui, la laissa hurler, les défier, mettre en avant ses idées. Les deux hommes ont le même comportement, et laissent Siobhan exprimer cette putain de frustration à sa façon. L’appel se termine. Les distances se conservent.  

- Tu crois que je nous enferme ici pourquoi ? Pour avoir le plaisir de coucher avec toi, Sio je t’aime tu le sais mais il n’y a pas un seul instant où je ne pense pas à notre fuite, à ce que l’on pourrait faire pour la suite, à comment le faire, avec qui le faire. Je ne m’amuse pas à t’enfermer contre ton gré, je ne m’amuse pas à tenter de te faire entendre raison. Que tu le veuilles ou pas, nous ferons ce que je dis tant que personne n’y verra clair.

Le ton remonte doucement, fermement. Chacun campant sur sa position, il n’y a plus d’unicité dans les paroles ou dans les gestes. Oubliée la symbiose des corps et de l’ame. Tout redevient comme avant ou presque, sans violence gratuite, mais sans écoute non plus.  En quelques minutes ils redeviennent des vagues étrangers un peu plus amicaux. Le gâchis le ferait vomir s’il n’avait pas faim à ce point. Un baiser à peine posé à son chantage, elle balbutie quelques formules tracées sans y mettre vraiment de coeur. La seringue est piquée dans le bras, les flacons sont remplis, et mis au frigo en attendant que le coursier ne revienne. Aussi rapidement qu'elle était venue à ses cotés, elle repart, s'eloigne aussi bien en distance qu'en comportement corporel.
Une fois de plus, elle le pique au vif, lui rappelant bien qu’il n’a rien à dire sur ce qu’elle veut faire. Putain il le sait qu’il a perdu le droit de lui dire tout ça, il sait qu'il l'a perdu et meme avant, elle ne l’écoutait que d’une oreille distraite. Soupire. Et il se relève devant l’intime ordre de lui foutre la paix. Elle veut sa liberté, elle l’aura. Il attend, une seconde, assez pour se concentrer sans entrer dans un face à face qui ferait retourner leur relation à l'age de pierre.


- Tu sais ou est réellement ton problème ? Ce n’est pas moi, meme pas les « ordres » que je te donne, c’est que tu penses toujours avoir raison. Tu nous accuse ton frère et moi de ne pas réfléchir à long terme, que l’on doit t’écouter, que l’on doit aller * faisant un apostrophe avec ses doigts* "négocier" avec Baile, mais toi tu n’écoutes pas les deux bras armés de l’ira qui ont vu et vécu des trucs dont on ne te parlera jamais, des trucs dont tu n’as pas idées, des morts tellement bêtes et inutiles. Tu ne sais rien, absolument rien de ce dont sont capables les irlandais et  tonton Baile en particulier.

Il essaie tant bien que peu de garder un calme relatif levant la main pour interrompre son envie de lui répondre, il n'avait pas fini et il comptait bien aler jusqu'au bout, il était temps qu'elle se reveille et qu'elle comprenne qu'ils etaient dans la merde jusqu'au cou et que son comportement les mettait en danger tous les deux. .


- Si Cat a laissé partir Niamh et ses gosses ce n’est pas pour le plaisir de les voir s’éloigner, mais parce qu’il sait que Baile peut les utiliser, comme il aurait utilisé mon fils contre nous, ça peut arriver on est pas assez con pour ne pas prendre cette option en compte.  Et toi tu te prends pour mère Theresa en personne en voulant te sacrifier pour nous, aller voir Baile est la pire idée que tu puisses avoir . * le ton est appuyé sur ces mots, décortiqué pour bien lui faire entrer cela en tete, ou est son marteau piqueur qu'il le fasse definitivement entrer *

- Maintenant tu as raison, j’ai perdu le droit – pardon l’autorisation - de te dire ce que tu dois faire. Tu es une grande fille


Tu veux sortir *lui balançant le flingue sur les genoux * - Tiens vas-y amuse toi, tu ne veux pas que je te protège et tu veux partir seule ? OK ce soir je vais dormir arrêtant de me réveiller au moindre bruit, puisque d’après toi Baile te veut en vie, qu’il ne te fera jamais de mal * petit air faussement apitoyé*(cliquez ! ) - et demain je me casse au poste de police, là-bas je pourrais faire quelque chose d’utile sans qu’on me prenne la tête,
- Tu ne veux pas croire qu’attendre des infos de catham soit la meilleure chose à faire. * balançant le tel à côté de l’arme * appelle ton frère et dis-lui de ne pas se mouiller, ensuite vas-y cherie, appelle Baile, il sera ravi de t’entendre. J’en ai assez que tu ne m’écoutes pas, que tu ne prennes pas conscience que je SAIS de quoi je parle. Que si nous sommes encore ici ce n’est pas par plaisir mais par nécessité. Ils nous savent à L.A., l’avion, tu oublies, bus et train tu oublies, le taxi encore moins, la route si on arrive à passer entre leurs filets ça sera un miracle. Ils nous ont enclavés, je n’ai pas besoin de le voir pour le savoir. J’AI fait ca pour eux, je SAIS qu’ils vont nous retrouver, et je veux nous y préparer, ca n’est pas ton cas et bien tant pis.. Tu veux appeler tes amis du café, vas y, la rousse qui te sert d’amie, vas y. Fait toi bien voir en public, tu vivras peut-etre jusqu’à la fin de semaine. Passe une bonne soirée, fait une bonne promenade. A demain si tu es encore en vie.

Durant toute cette conversation il n'avait pas haussé le ton une seule fois, juste appuyé sur certains mots. Venant poser un baiser aussi léger que celui qu'elle lui avait donné ne voulant pas aggraver leur eloignement en voulant un baiser empli d'amour. Et puis merde, elle l'emmerdait tient, amoureuse, pas amoureuse, tetue, irlandaise c'etait chiant ! Il partit dans sa chambre avec son café, claquant la porte, la laissant pour une fois fasse à ses propres choix. Si elle n'avait pas besoin de lui, il ne la supplierait pas de le croire ou d'accepter son aide. Pas cette fois.
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Siobhan O'Sullivan
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyDim 28 Avr 2019, 23:19

Rien ne va. Rien ne se déroule comme elle l'aurait voulu. Plus que jamais, Siobhan a l'impression de perdre le contrôle. Ou plus exactement, que depuis qu'elle a appelé Catham du café, elle ne l'a plus. Tout est allé si vite. Bien trop vite. Entre la réapparition de Neil, la violence aveugle, absurde son enlèvement par les hommes de l'Ira et les jours qui se sont écoulés depuis, plus rien ne lui appartient plus vraiment. Pas sa vie. Surtout pas sa vie. Les chateaux de sable qu'elle avait construit depuis près de cinq à Los Angeles s'effondrent les uns après les autres pour que seules subsistent des fondations bien fragiles. Seule l'après midi sucrée avec Cassiopée, juste avant le déluge est un phare. Et aller la retrouver serait une folie qu'elle se refuse de commettre. Le danger n'a plus rien d'abstrait. Son corps et son esprit en sont les marques vicaces.

Les quelques trop courtes heures de répit que l'Irlandaise a trouvé au creux des bras du flic insoumis sont une folie à laquelle elle ignore comment faire face. La Rousse ignore totalement quelle suite y donner, tout comme elle ne peut nier le sentiment de sérénité, de justesse, d'appartenance qu'elle a ressenti à leurs baisers et au brasier sensuel qui les a unit. Pièce de puzzle qui a joint sa moitié avant de se perdre à nouveau dans la tapisserie déchiquettée qui compose sa réalité présente. Charisma s'impose en sujet tampon, sur un domaine non glissant. Surtout pas la suite du recit de Neil. Elle serait totalement incapable de l'écouter poursuivre maintenant et son soulagement est brutal quand il ne fait pas mine de vouloir reprendre le fil de celui qu'il était, qu'il est. Car ils sont loin d'en avoir terminé. Siobhan l'a rejoint. Et pour quelques courtes minutes, son corps se joint à nouveau au sien, l'enlaçant à nouveau étroitement quand il évoque les évenements qui l'ont menés à la belle metisse. Comme si elle pouvait le protéger de blessures qu'il a subit avant même de la connaitre. Trop de sang dans sa vie. Depuis toujours. Tant de violence et de déchirures. Si il avait parfaitement dissimulé  son passé, elle n'ignorait pas totalement que de nombreuses ombres le hantaient. En découvrir la nature exacte est plus douloureux qu'elle ne l'imaginait. Evidence que sa loyauté pour Charisma se transmet à l'Irlandaise. Ne serait ce que parce qu'elle vient de lui sauver la vie une deuxieme fois.

Ils s'écartent à nouveau. Et ce qui suit... est laid. Trop de rage. Trop de frustration. Un sentiment d'impuissance qui finit par la ronger. Une colère aveugle sans cible précise pour la diriger. Siobhan voudrait pouvoir pousser les murs de sa volonté, exploser ces limites que l'Ira impose une nouvelle fois à sa vie. Elle n'avait pas conscience à quel point elle a mené une vie d'exil, certes, mais d'où la brutalité aveugle de l'Organisation etait absente. Seule, coupée des siens, de ses racines et de ceux qui l'ont consruite, mais sans cette omerta sanglante. Cela ne fait que depuis que quelques semaines qu'elle est à nouveau sans cesse armée. Sans cesse sur le qui-vive. Les bras de Neil dans lesquels l'impetueuse avait trouvé un soutien inconditionnel lorsque la nouvelle concernant sa mère est une plaie de trop ne peuvent plus contenir le flot cinglant qui la submerge. Ni lui ni son frère ne sont responsables, pas directement.  Pas de la situation présente, quand bien même elle trouve sa source à une avalanche sept ans, cinq ans en arrière. Il essaie de temporiser. De lui expliquer les raisons qui le pousse à imposer ce huis clos. Et Siobhan n'est pas complètement hors d'atteinte, sans parvenir à se centrer elle même.

-Je sais! -un ton plus bas. Reprenant le controle, aussi tenu soit t'il de son timbre, se forcant à ne pas crier. Siobhan ne supporterait pas qu'ils retrouvent leurs comportements antérieurs. Pas si vite. - Je suis désolée. Je sais que ce n'est pas par amusement.

Une inspiration alors qu'elle rejoint le salon, un baiser, fantome de ceux qui ont calcinés leurs lèvres, alors qu'elle lui tend son bras, qu'il effectue les diverses prises de sang nécessaires aux futurs tests. -Remarque, ca faisait un moment que je n'avais plus fait de test VIH- vague plaisanterie qu'elle regrette presque aussitot. Tant le moment est stupide, mal choisi et que son comportement a été d'un bordeline qui la dégoute presque. La rousse croyait sincèrement avoir laissé quatre ans derrière elle ce genre d'excès. Découvrir que rien n'est vraiment cicatrisé est un nouveau coup qui ne cesse de l'affaiblir.

Le confort et la protection relative d'un fauteuil dans lequel Siobhan se refugie. Si elle pouvait se rouler en boule, sans doute,  elle se ferait. Elle se contente se se blottir entre les accoudoirs. Pour essayer, une dernière fois, de faire entendre son point de vue à Neil avant de prendre les choses en main. D'agir comme elle l'entend et comme elle est absolument certaine que c'est la seule voie possible. Sa voix ne hurle pas, elle ne s'enerve pas. A retrouvé un mince vernis de calme. Neil se relève pour lui faire face et son regard ne cille pas instant. Il a retrouvé son impossible caractère et rien, ni dans son ton ni dans son attitude ne permet de déceler les courants de fragilités qui peuvent se dissimuler en lui. Au contraire, il est d'une assurance implaccable. Siobhan se mordille la lèvre inférieure à ses paroles. Enfouissant une de ses mains sous ses cuisses, l'autre tirant une autre bouffée de cigarette. Alors qu'elle  allait lui répondre, ou essayer, il lui intime le silence d'un geste. Le dos de Siobhan se renfonce dans le fauteuil. Ne le coupant pas. Et franchement, elle ne tarde pas à le regretter.  Ses prunelles s'ombrent d'orage. Elle sait, putain! Elle sait bien que si Catham a éloigner Niamh et ses enfants, c'est pour les protéger! Et se protéger lui d'un levier de pression impitoyable.  Ses doigts se crispent. Elle n'a pas l'intention de se sacrifier! Sa décision de rentrer en Irlande était loin d'avoir été prise dans un contexte sain et reflechi, mais...  Elle ouvre la bouche pour repliquer, mais il ne lui en laisse pas le temps.  Machinalement, la jeune femme attrape le pistolet au vol avant qu'il n'atterisse sur ses genoux.  Un muscle de sa machoire se crispe à sa grimace d'un foutage de gueule total. Si elle pensait vraiment que Baile était bienveillant envers elle, elle serait rentrée sans autre. Ce n'est pas totalement le cas, non?! Et qui donne les ordres à O'Maley sinon O'Donaigh. Elle sait très bien que sa position n'est pas assurée, et si elle avait un doute, son court passage entre les hommes de l'albinos ont suffit pour le lever.

-Je n'ai jamais dit que...

Il n'en a pas finit et continue sur la même veine. Le téléphone suit le même chemin que le flingue. Ses paroles n'ocillent pas une seconde. Trahissent une certitude absolue. Avant que les mentions de Cassiopée et Matthias ne la glace. Il l'a fait surveiller depuis le début, okay. Combien de temps pour que l'Ira remonte la piste et ne tombent sur les quelques rares personnes qui comptent pour elle? Elle deteste ce mot. Enclavé. Bien trop précis à son gout. Il se détourne sans ajouter un mot ni attendre une reponse après avoir déposé un baiser à la légerté d'amertume. Claquement sec de la porte de sa chambre.  Bordel. BORDEL! Elle se lève. Prete à sortir. Pas besoin d'une veste ou quoique ce soit d'autres. S'approche de la porte et la main sur le verrou. Un geste. Il lui faudrait un geste pour le déverouiller. Quelques secondes. Pas plus. Un grondement sourd de frustration. L'envie de se cogner la tete contre les murs. Bordel. Elle ne peut pas quitter l'appartement. Pas comme ca!

Pendant de longues minutes, elle tourne dans l'appartement, lionne en cage. Siobhan finit par poser le pistolet sur la console. Pas le téléphone. Non. Une fois, deux fois, elle compose le numéro de la ligne privé de Baile. Ne pouvant se resoudre à finaliser l'appel. Il faut croire que Neil a finit par percer sa carapace tétue. Elle finit par attraper la première bouteille de whisky qu'elle trouve. Ce qui n'est pas difficile, le ménage n'a pas encore été fait. Direction la terrasse. Avec toujours le portable au creux de la main. Siobhan s'adosse contre le mur, la tête relevé vers le ciel qui s'étoile lentement. Le murmure doux de la ville.  Compose le numéro enregistré.
-Votre prisonnier personnel, j'écoute.
maigre sourire de la part de Sio à la voix de son frère. Un souffle fatigué -Catham..
-Si mauvais que ca?
-Oui. Tu me manques salement. Je perds les pedales sans  tes conneries à longueur de journée. Tu m'en veux?

Il abandonne ses plaisanteries pour retrouver un peu de serieux, accent irlandais prononcé matinée de tendresse-Miss you too, little sis'. T'en vouloir de quoi?
Une gorgée de whisky, longue. Très longue. Brulure de l'alcool. Qui ne la rechauffe pas. Pas vraiment.  
-D'être partie, de ne pas être restée,  il y a cinq ans. J'aurais pu affronter Baile avec toi.
Un long soupire de la part de Catham. De t'avoir abandonné -
-Je pensais que ces 24h t'avait permis de comprendre. Sio... Ne soit pas Naive, petite. D'une part Neil ne t'aurait jamais laissé le choix et...
-On a toujours le choix! J'aurais pu revenir, ne pas monter dans ce putain d'avion!
-Tu n'as toujours pas saisis. Ecoute moi parce que je ne vais pas le redire plusieurs fois. La seule chose de bien, la seule chose essentielle dans tout ce merdier, c'est que Flaherty ait usé de ses contacts pour te faire quitter l'Irlande immédiatement. C'est peut être le seul élément qui me retiendra de lui coller une balle entre les deux yeux à la première occasion.
-Catham, c'est plus compliqué que ...
-C'est très simple au contraire. Et c'est pas le sujet. Qu'est ce qui se serait passé si tu avais décidé de rester?
-On aurait été ensemble. On aurait géré ensemble. J'aurais été voir O'Donaigh et peut être aussi...
-Non.
- Il la coupe sans le moindre état d'ame. Un silence alors qu'il secoue la tete quand bien même elle ne puisse pas le voir. Moi ca n'aurait rien changé, je serais en taule pareil. -Le ton de Catham est devenu implacable. Il serait peut être temps qu'elle perde certaines illusions. - Toi par contre? Toi, tu aurais passé des semaines entières aux mains d'O'Donaigh et des autres jusqu'à ce que tu livres les moindres détails de ta vie avec lui. Tout. Ils t'auraient tout arraché de manière à avoir le plus d'information possible pour le coincer. Tu as vraiment besoin que je te fasse un dessin? Je vais te le faire.
-Cat...  Je ne savais pas. Je te jure que je ne savais rien de son identité réelle.
-Une nouvelle gorgée d'alcool, puis une seconde, puis une troisième.
-Que tu savais ou non, ca n'en entre pas en ligne de compte. Et dis moi, juste une chose. Si tu avais su, dès le début qui il était, combien de temps ca t'aurait retenu loin de lui?
-Je... je ne serais... Ce n'aurait...
-Le goulot si froid contre ses lèvres. doré inhumain. Un long soupire avant que Siobhan ne finisse par admettre-Sans infiltration, clair dès le début? Quelques semaines en essayant de le garder loin de toi. Probablement moins. Je ne sais pas!
-Et tu crois qu'O'Donaigh aurait pris ca avec le sourire? J'ai un doute. Quoiqu'il en soit, que tu n'ai pas su montre juste qu'il t'avait manipulé à sa guise. Pas vraiment une preuve de de loyauté.

un nouveau silence. Dont elle profite pour plaquer le verre de la bouteille contre son front brulant. Loyauté. L'a t'elle jamais été vraiment? Siobhan n'est pas aussi aveugle que son frère l'imagine et elle sait très bien sur quoi il va enchainer. Un frisson désagréable alors que Catham reprend tout aussi calmement. -Le viol, ma grande, est la première arme utilisée contre les femmes, parce que c'est la plus efficace. Et ils ne s'en seraient pas privés. Vous êtiez trop évidents, trop arrogants, trop unis, trop Vous pour que cela ne se retourne pas contre toi si tu étais restée en Irlande. Pour qu'ils ne prennent pas un malin plaisir à te briser de cette manières. Pas tous, Sio, on est d'accord. Pas Curtis, pas Wes, aucun gars de mes équipes ou des leurs. Mais assez pour que cela te détruise. Et combien de temps pour que ton flic l’apprenne et essaie de te sortir de là? Crois moi, Baile n'aurait pas fait ca en secret. Bien au contraire. Tu serais restée en Irlande, vous etiez morts tous les deux. Et tu aurais finit par souhaiter mourir bien avant que cela n'arrive.
-J'ai compris, putain!
-Non. Je ne t'en veux pas d'être partie et d'etre restée dans l'ombre pendant cinq ans. C'est l'inverse qui aurait été insoutenable.

un filet de voix alors qu'elle a finit par fermer les yeux ,  laissant l'alcool bourdonner au fond de son ventre. -Soit prudent dans tes questions, okay? Je veux pas qu'il t'arrive quoique ce soit à cause de cela.
-Promis. Je te le promet.


ils finissent par raccrocher quelques minutes plus tard, après avoir discuté de sujets plus apaisés. Elle tape rapidement un sms à Mathias, juste pour l'informer qu'elle ne peut plus venir bosser. Qu'elle lui expliquera plus tard. Avant d'en saisir un autre.
Cassie des étoiles
Message
aujourd'hui 00:00

Ma Cassie, je suis désolée pour le silence des derniers jours. Je suis vivante, je vais bien. A peu près. Je t'appelle dès que je peux, là c'est trop le bordel. I Miss you like crazy. Est ce que les choses se sont arrangés avec ton rosebeef? Paris est de plus en plus tentant. C'est un rendez vous, ma galaxie. Bisous sucré, Siobhan.


Elle referme le clapet du téléphone. Un paquet entamé à portée de main. Une nouvelle gorgée. Une cigarette. Siobhan lutte encore contre le besoin de sortir, de se perdre dans les rues de la ville. Ne peut pas se le permettre. Essaie d'anesthésier cette pulsion avec l'ambre liquide. Sachant qu'elle n'y parviendra pas. Tant c'est ancré en elle. Au moins elle a pu rassurer vaguement Matthias et donner signe de vie à Cassie. Quoiqu'en pense Neil sur ce plan. Ce n'est pas comme si elle était allée  les voir! C'est le froid qui finit par la convaincre de rentrer. Sa jupe courte et son haut asymétrique ne suffisent plus contre la nuit qui est maintenant bien installée. Plus de vingt trois heures. Presque trois heure à cogiter.  Elle finit par réaliser qu'elle a faim et Neil doit être dans le même état.

Quand Siobhan se relève, la tete lui tourne légèrement. Trop d'alcool trop vite. Une grimace. Elle peut toujours reprocher à l'Irlandais de boire trop, elle est loin d'etre sans reproche sur ce plan. Elle réalise qu'elle a quasiment bu trois quart de bouteille. Trop. Beaucoup trop malgré son métabolisme habitué aux spiritueux. Dans les courses qu'ils ont fait, elle finit par dénicher plusieurs petits pots de tarama, tzatziki et autres dips divers. Elle les empile, avec un ou deux  paquet de nachos, ca ira très bien pour ce soir! C'est sans frapper qu'elle entre dans la chambre de Neil, appuyant sur la poignée avec son coude et repoussant le battant avec un pied. Son platre commence à etre sérieusement insupportable! Elle dépose sur la première surface plane qu'elle trouve ce qui lui encombre les mains. La rousse a moins l'apparence d'une parfaite sobriété, c'est déjà ca!

Un sourire qui se dessine presque malgré elle alors qu'elle appercoit Neil en tailleur sur son lit, l'équivalent d'une rame complete de papier étalée autour de lui et par terre, son ordi portable posé sur en  un équilibre précaire sur la table de nuit. Elle finit par venir s'assoir à coté de lui, essayant de déranger le moins possible ce sur quoi il est en train de travailler. Ou pas en fait. Elle bascule rapidement de manière à poser sa tête sur sa cuisse, ses méches rousse en soleil sur lui et le lit. Le regard levé vers lui.

-Tu m'expliques ce que tu fais? Et tu as raison. -Un doigt qui se dresse. -Ce soir. Tu as raison ce soir. Je ne sais pas comment réflechisses les traqueurs. Par contre, oui, je préfererais qu'on se prépare à ce qu'ils finissent par nous retrouver plutot qu'attendre. Et oui, je vais suivre tes conseils, directives, comme tu veux les nommer. Je n'ai pas joint Baile, au cas ou tu te poses la question. Je vais laisser ca de coté... tu me caresses les cheveux? Et je suis désolée d'avoir été aussi bornée. Mais par contre, à un moment donné il faudra quand meme que je respire, sinon je vais faire des trous dans tes murs. Et ce serait con que je me pete le deuxieme poignet en tapant dedans. Tu as faim? J'ai faim

Merde. Merde. Merde. Elle parle trop. Et Siobhan sait exactement pourquoi. Effet direct de l'alcool en ce qui la concerne. Incapacité de se taire et absence total de filtre. Ressemblance miroir avec la Morphine...
-J'aime toujours encore autant faire l'amour avec toi. Plus qu'avant peut être. Mais ca veux pas dire qu'on est à nouveau ensemble. Je sais pas ce qu'on est, okay. tu peux vivre avec ca quelques temps? -Tait toi. Putain,  mais tait toi! Elle se mord sèchement la lèvre inferieure- J'ai envie d'un nouveau tatouage. Je ne sais pas encore quoi. Plus tard. Et je veux aller à Paris avec Cassiopée! Mais d'abord, c'est quoi toutes ces feuilles?



@cassiopée desnuits
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyLun 06 Mai 2019, 15:41

La porte s’était refermée sur cette évidence balancée en pleine tête par Neil qui esperait bien faire entrer un peu de plomb dans ce joli crane roux. Adossé à la porte, il réfléchissait. Il avait été dur, trop surement, mais la naïveté de l’Irlandaise était un danger plus grand que tous les irlandais de l’IRA réunis.  Non seulement elle était dans le faux mais elle y persistait. Il s’en voulait, bordel ! Il avait été trop loin, trop direct. Elle allait se barrer. La main posée sur la porte elle-même il essayait de sentir si elle tremblait un peu comme elle le faisait souvent aux courants d’air d’une autre porte ouverte, signe qu’elle serait sortie. 10 minutes à attendre et puis Rien. Peut-être finissait-elle par réfléchir ! Ce n’est qu’au bout d’un moment qu’il l’entendit parler avec son frère. Rassuré il l’était véritablement. Si elle n’écoutait pas son ancien amant, elle écoutera son frère, sûr et certain. Un vague sourire aux lèvres, il les laissa seuls s’occupant de leurs soucis, en ressortant un carton qu’il n’avait pas ouvert depuis des années. Toutes ses recherches sur l’IRA, toutes ses notes, tous ses rapports. La clé était là, il en était persuadé.

La moitié du café est bu, la tasse reposée sur sa table de nuit, alors qu’il allume une énième cigarette de la journée. Il devrait stopper ça aussi, mais c’était trop ancré en lui, trop machinal et même avec de la volonté il ne saurait pas arreter. Comme il n’avait d’ailleurs aucune de cette volonté, c’était vite plié. Accrochant la cigarette à ses lèvres, il ouvre la boite d’archive. Bordel il ne se souvenait pas d’autant de dossiers, de feuilles volantes, d’annotations rapides, quel foutoir. –Mouais.  Seul petit mot qu’il laissa échapper en commençant à disperser sur le lit les documents , certaines photos des 6 premiers de l’IRA, nid de vipère, sac de nœud qui était surement la clé. Tout tournait autour de Baile, c’était lui qui avait fait enlever Siobhan alors qu’elle avait été relativement tranquille pendant cinq années, Catham aurait surement des emmerdes aussi. Pourquoi maintenant ? Pourquoi eux. Ils étaient l’épine dans le pied de l’irlandais mais attaquer aussi vite, aussi fort sans être certain que Neil soit là, c’était cela le plus incongru. Il voulait se débarrasser des vieux dossiers qui étaient sa plaie.

Prenant place sur le lit, il se massa la nuque quelques minutes avant de se jeter à corps perdus dans ses anciens dossiers. La fraîcheur de la soirée lui aurait bien fait remettre un tee shirt, mais il n’y pensait même pas, se concentrant sur les premiers dossiers. Il commença la dispersion des documents, en corolle autour de lui, puis sur le sol. L’imbroglio de l’IRA était encore pire quand on lâchait quelques semaines ou mois. Il avait besoin d’un verre mais ce fut un reste de café presque froid qu’il prit en grimaçant. Pitié qu’on lui donne un verre ou quelque chose. Neil avait tenté de garder un œil l’organisation, mais en externe il n’y avait que des fragments de réponses, encore plus quand il essayait de rester discret.

Il ne savait pas depuis combien de temps il s’était concentré sur ce travail de fourmi, mais ne releva la tête qu’en entendant la porte de sa chambre s’ouvrir et de voir Sio apparaître avec des petites douceurs gustatives qu’elle posa un peu maladroitement sur le petit meuble non loin de lui. Il était soulagé quel soit restée ici, et encore plus qu’elle vienne le voir, après pourtant un renvoi de son espace vital des plus brutal. Il ne savait pas vers quoi tournerait la discussion alors il la laissa parler en premier. Pas un mot pourtant de sa part, elle vient juste s’asseoir à ses côtés avant de carrément poser sa tete contre sa cuisse, écrasant quelques feuilles au passage. Après flic et infirmier, le voici oreiller. Mais il aimait bien ce dernier rôle surtout quand c’était elle qui reposait contre lui. Il aimait le frisson que cette proximité lui procurait, sa présence, son odeur quoique là elle empestait le whisky à plein nez. Bravo pour lui avoir interdit à lui de ne pas boire, si elle s’enfilait ses réserves derrière ça n’allait pas être super.  
S’il avait des doutes sur son état d’ébriété, le flot de paroles qui sortait de ses jolies lèvres aurait eu tôt fait de le rendre soupçonneux. Il ne la connaissait que trop bien, plusieurs fois elle avait voulu lui cacher une soirée arrosée, c’était tellement amusant de l’ecouter deverser mots et idées en une seule phrase, limite sans respirer. Il l’écoutait là sans pouvoir lui répondre. Trop de choses, trop d’idées d’un coup, se contentant de répondre à sa demande de caresse en glissant ses doigts dans sa chevelure de feu. Elle s’interrompit quelques instants mordant sa lèvre, gouffre ouvert pour qu’il réponde juste :


- Je sais que j'ai raison, c'est bien pour ca que tu m'as écouté, pour une fois; Je nous y prépare ne t’inquiète pas, ils n’auront pas si facilement les inséparables, surnom qu’ils s’étaient affectueusement donnés. Longtemps, si longtemps auparavant. – Demain nous parlerons sérieusement de tout ça mais pas ce soir nous ne sommes pas en état. Et je n’ai pas encore tout ce que je veux.

Il avait passé commande le jour même où il avait acheté son fusil de précision. Une commande particulière à son ami rappeur trafiquant d’armes. Il y aurait un vrai champs de bataille à Los Angeles, Neil était aussi pugnace que beaucoup d'irlandais réunis, il avait la haine pour amie, une haine profonde et insidieuse, distillée au fil des années, sa mère, lui, Sio, tous poursuivis par les démons irlandais de son enfance qui avaient aujourd'hui un visage, celui de Baile. Neil l'avait oublié, il avait perdu de vue son objectif premier, sa vengeance, il avait meme perdu son passé, sa hargne, sa volonté se cachant derrière la perte de Sio pour vivoter, s'abimer dans le confort du larmoiement et surement se faire flinguer à la première occasion. Pourtant il vivait encore et d'avoir pu lui parler, meme si il avait encore tellement de choses à dire à celle qu'il avait tant aimé, à celle qu'il aimait toujours et surement qu'il aimerait à sa mort. Rien ne saurait changer cela.

Ses doigts dans sa chevelure caressant doucement les ondes de feu il retrouvait là le simple plaisir de parler sans prise de tete, sans aveux, juste à discuter, cela lui avait aussi manqué, au delà de la femme avec laquelle il partageait des moments charnels, elle était aussi son amie, son amour, sa soeur, sa fiancé . Un tout. Les paroles de Sio volaient dans tous les sens, idées perdues, retrouvées, lancées sans filtre. Une Sio sans point d'ancrage autre que ses mots qui se lançaient dans le calme de la chambre.


- Un tatouage ? Tu voudrais quoi ?Donnes moi une idée.
- Fuck da ira.
Riant à cette bêtise plus grosse qu’elle – tu sais que j’ai fait de hautes études de tatouages durant ces 5 ans, je te montre ?
Sans attendre sa réponse, il lui relève le bas de son pull dévoilant une petite partie de son ventre, juste au-dessus du nombril, prenant un feutre noir pour commencer son œuvre, visiblement ca devait chatouiller vu comment elle se tortillait lui faisant rater une lettre, mais il se reprend vite plaquant l’une de ses mains sur son ventre, et l’autre tatouant l’œuvre de sa vie. Un beau « Fueck da Ira » avec un petit trèfle juste à côté ; - Et voilà, demain tu vas être ra-vie en te réveillant.

Si Neil n’était pas le genre d’homme à plaisanter dans sa vie de tous les jours, avec Sio il était totalement diffèrent, il pouvait redevenir un vrai gosse amusé de ses bêtises  il n'avait jamais su vraiment pourquoi, mais il savait etre un mec normal pour elle, elle était son etre complémentaire et puis elle n’avait qu’à pas boire son whisky ! Attrapant le paquet de nacho, il le mouilla dans un peu de tatziki lui offrant le premier, vive l'equilibre alimentaire et les mélanges douteux, mais merde ce n'etait pas un 5 étoiles ici ! Il s'enfila à son tour la nachos suivant, savourant malgré tout d'avaler un truc.

Un leger sourire venant accompagner sa jolie déclaration faisant oublier ses fautes et le poids de celles-ci.[/i]

- J’aime aussi tout autant te faire l’amour, tu es la seule qui arrive à me faire vibrer à ce point, Je ne sais pas non plus ce que nous sommes, j’aurai juste aimé que cela dure un peu plus et que la réalité ne nous rattrape pas avant au moins demain. 


Oui .. il regrettait cette fin de soirée sans pouvoir l’aimer, cette nuit qui commencait ou chacun retournerait dans sa chambre pour une nuit fraîche sans l'autre cela se sentait dans l’intonation de sa voix encore plus que dans ce qu'il disait. Pourquoi avait-il fallut qu'il se sépare, pourquoi avait-il fallu qu'il soit flic, pourquoi avait-il fallut qu'ils se réveille tout à l'heure, il etait si bien entre ses bras. C’était une amère blessure qu’il essayait de cacher derrière un travail pour les sortir de là. L'évocation de Paris, il n'avait jamais pu visiter la ville française, la ville des amoureux, mais si un jour il devrait en voir une ca serait celle si.

- Paris. Il parait que c’est beau, je n’ai jamais vu. Je te promets que tu iras Siobhan et avec ton amie [i]Un petit baiser tendre sur le nez piqueté de rousseur. Quand toutes ces conneries seront finies, oui elle pourra revivre à nouveau, avec ou sans lui, mais elle revivrait, et pourrait se consacrer à ses projets, aux envies qu'elle avait du taire pendant ces cinq années passées. Son visage s’assombrit l’espace d’une seconde. Sa faute était entière dans ce qui arrivait à la rousse, si il n’avait pas été là Siobhan aurait eu tout le loisir de vivre une vie normale, sans Damoclès et sa putain d’épée eu dessus de la tête. Son corps sse tendit légèrement avant qu'il ne calme la colère sous jacente de leur situation se concentrant sur les feuilles devant lui.

- Tout ca.. tout ca ce sont mes infos sur l’IRA, tout ce que j’ai pu glaner autant avec toi qu’avant et après. La solution est là je le sais.

Ici on a Baile, 2ème sur la liste. Là c’est O’Garety  le premier. Ceux là : Aidan Macay et Will Scish. 3 et 4 . Le vieux * nom donné au numero 1* est sur la fin, mais il a encore une putain influence, et là tu as plusieurs choix. Baile qui veut prendre sa place et veut faire le ménage. Les 3 et 4 qui veulent sa place à lui, et là il nettoie ses dossiers noirs pour ne plus être touchable, le vieux qui veut faire éliminer Baile parce que electron libre et pas forcement de réussite de ce coté là, il attire trop l'attention des flics ou c'est tout autre chose, quelque chose que l'on ignore, mais je suis sur et certain que ca tourne autour de ces 4 là. * soupire  enroulant son doigt autour dune mèche rousse en repoussant les feuilles * - Ou on se trompe et l'IRA n'a rien à voir la dedans. Tu as tellement de possibilité. J'en sais rien, c'est pour ca que je suis un homme de terrain et pas un putain de bureaucrate, quand tu as un mec avec un flingue devant toi tu sais comment agir, mais là c'est des ramifications tellement imbriquées les unes dans les autres que toutes les solutions sont bonnes, et pourtant il n'y a qu'une seule vérité que nous n'avons pas. Balançant les feuilles trop proches d'un geste énervé avant de reprendre un nachos * - J'en ai ma claque de l'IRA pour ce soir. Tu m'fais un massage ? à moins que tu aies oublié avec tout ce whisky bu
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Siobhan O'Sullivan
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyMar 07 Mai 2019, 19:56

Siobhan le rejoint et si sa démarche est assurée, si son attitude générale ne trahit pas la présence de l'alcool bue au cours de ces trois dernières heures, la manière dont elle s'installe sur sa cuisse sans se poser de question, dont sa position est d'une intimité perdue devrait mettre la puce à l'oreille de Neil. Mais plus que tout, c'est le torent de parole sans contrôle qui lève tout doute. Le whisky élimine tout filtre, toute retenue. Tout ce qui lui passe par la tête, elle le dit. Pas assez saoule pour ne pas s'en rendre compte, trop pour pouvoir l'endiguer. Un soupire de bien-être qui ressemble presque à un ronronnement lui échappe. Oublié les mots durs qu'il a eu à son encontre, l'attiude givrée qu'elle a eu pour lui. Rien ne compte que les caresses qui filent de son cuir chevelu aux pointes de ses mèches enflamées. Pour mieux en profiter quelques instants, elle ferme les yeux, avant de les rouvrir. Ils sont à Belfast, un soir d'été à n'avoir rien d'autre à faire que passer de longues heures ensembles. A se perdre dans cet homme sans qui la vie n'a pas de gout, n'a pas de saveur. Loin de lui, les couleurs sont si fades. Ses paroles la ramene à un présent plus torturé.  Un éclat de rire aux lèvres. - Bien sur que tu le sais. J'adore ton arrogance. Elle est à la fois si insupportable et si justifiée qu'elle en est évidente. Tu es la modestie incarnée! Tes collègues n'en font pas trop les frais?Je crois... que je vais pouvoir m'habituer au fait que tu sois quoi.. C'est quoi ton rang officiel? tu appartiens à quelle division de la police de LA? Tu es toujours rataché à une branche anglaise?

En parler demain. Mais c'est loinnnnnn demain! Elle veux en parler maintenant!!! Sauf que déjà d'autres idées lui viennent en tête. Mais Neil connait bien son rythme et en profite de son instant de silence pour poursuivre. Un tatouage? Pourquoi il parle d'un tatouage, maintenant? N'empeche! C'est vrai qu'elle en a envie d'un second. Qui tiendrait compagnie à sa harpe. Peut être quelque chose qui... et le motif est évident : -Fuck da ira, et même qu'elle le dit sans rire. Sans trop rire. Parce que c'est vrai quoi! Ca fait des années que l'armée independantiste lui pourrie la vie - Fuck da ira! confirme t'elle. Avant d'avoir un fou rire quand il prétend savoir tatouer. Et la jeune femme n'a pas le temps de s'échapper de sa position en voyant le marqueur noir qu'il attrape. -Neiiiiiiil, noooooooooon!  Tu me chatouilles! Tu me... -Siobhan ondule et vrille sous la pointe du feutre qui vient marquer sa peau de l'oeuvre de son ex compagnon. Elle se redresse à peine et profite de sa position penchée sur elle pour embrasser son cou offert. Ces moments de lacher prise, si ils sont rare, voir exceptionnels ces dernières années, ils ont toujours émaillés leur relation. Cette capacité à suivre l'autre dans ses fantaisies, à ne pas s'obliger à un masque serieux et respectable. Son sourire s'adoucie alors que Siobhan retombe contre lui, effleurant son bras nu de ses doigts, suivant la course de ses veines, appuyant juste un peu plus à la saignée de son coude, pour lui tirer un léger frisson. Le retrouver aussi... Lui est un baume. Ce qu'elle s'est interdite de ressentir pendant trop longtemps éclos  à nouveau en elle. Librement. Les yeux absinthe, rieurs, taquins, lumineux d'un éclat qui n'appartient qu'à lui, pour elle, l'emeuve sans qu'elle ne trouve les mots.  Mots qui reculent devant la chips à ses lèvres. Le nacho offert ne peut être refusé et elle s'appuie sur son bras valide pour revenir vaguement  assise. Les différentes positions lui font tourner la tête, grande roue grisante, agréable. Elle le croque avant d'en quemander un second.

Son discours sans logique reprend son fil, glissant sur un terrain plus mouvant, plus dangereux. Sur ses genoux, elle tangue, alors qu'elle se déplace un peu pour lui faire face. La note de tristesse des mots de Neil, il  ne peut la lui dissimuler. Impossible. Ses mains s'accrochent à ses épaules, son regard un peu trop trouble qui cherche le sien-Je peux pas. Je peux pas faire semblant avec toi. Ou plutot, je veux pas. J'en ai marre de ca. Tu es le seul avec qui je peux être sincère. je peux parler de tout avec toi. En cinq ans, j'ai jamais pronnoncé le nom de Catham. A personne. Pas de passé, pas de famille. Je suis désolée, mo angeal. Je sais... je sais que je pars dans tous les sens. Que j'arrête pas de te donner plein de signaux mixés. Que je viens vers toi, que je te repousse, que je disparais en moi même. Je fais pas exprès. Je calcule pas. C'est le bordel dans ma tête. Je suis encore en colère contre toi. C'est compliqué.  Y a plein de truc que je veux savoir. ca fait des années que j'essaie de plus t'aimer pour ne pas sombrer. Et je t'aime toujours. Mal. Mais je suis pas sure de vouloir, de pouvoir construire à nouveau. C'est douloureux. J'ai tellement peur que tu me brises le coeur à nouveau. Je m'en releverai pas, Neil.  Et je veux rencontrer Sean. Si je revois Lya, je te jure qu'elle va regretter sevère de m'avoir cherché. Je sais meme pas comment je me suis retenue de lui faire manger le mur, rien que pour avoir posé les mains sur toi.

MAIS QU ELLE SE TAISE! Sauf que non. La liqueur regne en maitre dans ses veines et a serieusement courcuité ses synapses. Avec un grognement agacé à sa propre encontre, elle se laisse reglisser contre la cuisse de Neil. Attrapant derechef sa main pour qu'il recommence à lui caresser la tête. Un bisou léger et une promesse. Elle croit plus dans les promesses. De personne. D'abord quitter Los Angeles en vie. Ce sera un miracle. Baile. Il parle de Baile. Et Siobhan n'entend plus rien d'autre. Il parle, mais ses mots ne percutent pas. Ils n'ont pas de sens. Pas vraiment. Se dispersent devant une, plusieurs, questions qu'elle se pose depuis un moment et qu'elle avait retenue. Jusque là. Sa main valide vient chercher l'arrondie de sa joue, son pouce caressant doucement sa lèvre inférieure, un geste doux, repetitif.  Un massage? Il veux un massage? Et se sert de l'alcool comme pretexte? Hoo le sournois. Mais ca marche.

-Tu veux toujours sa tete? C'est toujours  le même  but que tu poursuis? Baile, je veux dire. Pour ta mère, pour celui que tu étais? Tu veux toujours le buter? Et ensuite.... ensuite si tu as ta vengeance... qu'est ce que tu veux? pour toi? Tes supérieurs n'ont rien vu? Je veux dire... Ils se sont pas dit que tu allais trop loin avec moi? Qu'il fallait te sortir de ton infiltration avant que tu sois compromis moralement? Personne n'a vu que tu étais en train de lacher prise? Que tu avais besoin d'aide?  Quand est ce que tu va Vivre.. Pas pour réparer un acte  cruel, injuste, mais qui ne peut être défait. mais Vivre. Enfin. Pour toi? C'est faux, tu sais. Je peux pas t'imaginer sortir de ma vie une seconde fois. Je refuse qu on se quitte une seconde fois. Même si tout le reste flou. Et pourtant... Je suis pas prete à un Nous. Vivre à nouveau avec toi, cette espèce de cohabitation. C'est trop tôt. Bordel.


Sa main retombe et s'éloigne et c'est sans la moindre pitié pour les papiers qu'elle les repousse tous au sol. Promis, demain, elle essaie de les reclasser avec lui. Elle le pousse sur le lit pour qu'il s'allonge à plat ventre. -Franchement, avec une seule main je promet pas des miracles! Il te reste encore de l'huile de massage ou quelque chose, ou tu as tout utilisé avec ta dulcinée asiatique? -Siobhan se penche maladroitement vers la table de nuit la plus proche -manquant de tomber du lit, vive la corordination sous houblon - , finissant par dénicher un petit flacon qui ressemble à peu pret à ce qu'elle cherche. Du bout d'un ongle, elle en ouvre le petit capuchon, inspirant l'odeur qui lui parvient. Des notes d'agrumes. -Je préfère les bougies de massage. Mais là avec le platre, c'est encore le plus simple. -Siobhan change légèremet de position, s'agenouillant sur le lit contre le creux de sa taille. Elle rechauffe un filet d'huile dans sa paume avant de la faire glisser dans le creux de son cou, traçant ensuite des arabesques infinies le long de sa colone vertebrale avec son index et majeur joint. -Je deteste tes nouvelles cicatrices. Je deteste que tu ais été blessé et que je n'ai pas été là pour t'aider. J'adore ton dos. La courbe de tes épaules, la chute de tes reins. -Les pointes de ses cheveux qui voilent sa peau, suivant les mouvements de sa main. -Ils auraient pu te tuer, il y a quelques jours. J'ai failli te perdre avant même de t'avoir retrouvé. -Un baiser, déposé juste à la base de son cou- Pas l'Ira. Si c'est pas l'Ira, ca ne peut être que Samuel Gallagher. Après tout, O'Maley est un mercenaire, et les hommes étaient tous americains, pas Irlandais de souche.  Et Gallagher a tout à fait les moyens de l'embaucher. Je sais pourquoi il veux me buter, sauf que je pensais qu'il me croyait déjà morte.  Débile de crétin d'Aaron blond!  Mais je vois pas pourquoi il t'en voudrait à toi. Gallagher. Pas Aaron. Et clairement, tu étais un sujet d'intéret. Tu as déja été cramé avec une cigarette? Tu as mis en rogne Samuel directement? Putain de sociopathe mégalomane lui. Tu m'expliques comment tu te colles dans ce genre d'embrouilles? -Tout en parlant, sa main a approfondi ses mouvements. De la paume, elle appuie le long de ses cotes, prenant soin de son flanc blessé sans lui infliger de pression trop forte. Remonte vers l'arbre de vie, le dessinant, encore et encore et encore. Folie douce qu'ils ont realisés ensemble. Une plaisanterie à la base, une évidence dès qu'ils en avaient parlés plus tard en approfondissant la notion. - Je veux un nouveau tatouage, Neil. Si on s'en sort, je veux un deuxieme tatouage à nous. Si on arrive à se retrouver vraiment. Je sais même pas si c'est possible.
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Neil Flaherty
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyMar 21 Mai 2019, 19:15

Le flot de ses paroles ne s’interrompt qu’entre deux grignotages de Nachos au tzatzikis. Entre la douceur de son corps qui pèse contre sa jambe, mains dans ses cheveux au ronronnement presque entendu et la volubilité de ses mots qui partent dans tous les sens, Sio redevient un peu elle-même dans sa folie alcoolisée. Elle a - et ils ont – besoin de parler, de ne plus taire cinq années d’abstraction d’eux meme formatant les secrets de deux vies qui ne tiennent qu’à un fil. Amis, amants, amoureux, ils étaient à l’époque le pilier de l’autre. Cela lui manque, cela leur manque et qu’importe demain et le retour à la sobriété, ce soir ils sont eux et se libèrent du silence, L’Irlande, Catham, les flics, la fuite.

Il écoute attentif à ses besoins, à la vie qu’elle a mené, comprenant la tristesse qui émaille chaque parole, meme si elle en sourit. La solitude est la pire des ennemies, elle ne se combat qu’à deux. Il sourit à l’évocation de son arrogance, bien que qu’il l’est et le sera toujours, il aime se sentir supérieur à ces abrutis autour de lui, il aime balancer la phrase assassine qui ne peut trouver de réponses pour contrecarrer, il aime rester calme alors que les gens autour de lui s’agitent, marionnettes sans saveur et sans charisme, ça les horripile tellement  et lui ca lui fait plaisir à un tel point qu’il ne peut expliquer, mais le sourire narquois à ses lèvres en dit tellement plus long qu’un long discours. Un baiser profondément tendre est déposé sur son front – Inspecteur Neil Flaherty pour vous servir. J’aurai du passer au grade supérieur depuis longtemps mais certains n’aiment pas mon …  humour. Je suis toujours au sein du NCA je suis ici à cause de l’IRA toujours. J’aide les ricains à coincer quelques hommes d’affaires qui financent Baile et ses potes et après je rentre, je n’ai rien à voir avec les flics d’ici. Enfin ça c’était le plan prévu à la base, et puis j’ai revu une rousse et tout a changé dans ma tête.

La seule chose qui comptait maintenant c’était de les sortir de ce merdier pas possible il n’y aurait que deux choix possible, soient ils butaient Baile et ceux qui leur en voulaient remettant les compteurs à zero, soit ils crèveraient. Et pour tout dire il préférait la première option et de loin. Ce qui l’inquietait également est que Sio devrait surement se défendre et tuer ... ça, c’était quelque chose qu’il ne voulait pas lui faire vivre. Tuer un homme n’était pas un acte anodin et encore moins pour une personne comme Sio, elle était forte, mais pas à ce point, surement plus qu’il ne croyait, mais non, elle n’aurait pas à faire cela. Heureusement cette idée ne lui reste pas longtemps lorsqu’il se prend d’envie de se transformer en Van Gogh du tatouage chatouilleux. Adieu sérieux, bonjour facéties. Non Neil n’est pas toujours sérieux, non il n’est pas toujours acerbe, la seule-avec son fils- qui connaisse ce côté un peu enfantin est sous ses mains en train de se tortiller. Plein et entier avec elle, les années passant n’ont pas changé cela au moins. – ne bouges pas mais ne bouges pas ! Mon œuvre d’art ! Le sourire marquant ses lèvres accentué par les sillons des fines rides « du sourire » qu’il avait toujours eu.  

La facétie laisse place à une nouvelle vague de tendresse, un baiser sur son cou qui le fait vibrer et se taire laissant le parcours du frisson le long de son corps, une caresse sur son bras dénudé douce, très douce griffure qui s’attarde sur lui , il succombe à nouveau par ces simples gestes à elle, entièrement. Il n’avait pas à se voiler la face, ou se poser des questions sur les cinq années à penser à elle. Il l’aime, aussi surement qu’il la toujours aimé, elle est un tout pour lui, faite pour son corps, faite pour son cœur, si un dieu veillait sur lui, si il y avait le moindre espoir que ses prières aient été exaucées un jour, c’était Siobhan qu’il lui avait envoyé pour vivre. Aucune autre femme ne pouvait agir avec lui de cette façon, ni même le faire réagir d’un simple effleurement. L’évidence d’elle avait toujours été. Le calme était revenu dans leurs paroles et leurs gestes alors que les nachos se dévoraient un à un, leur faim physique serait au moins comblée.

Le silence est de courte durée lorsque sa jolie rousse retrouve l’usage de ses lèvres, ayant surement saisie sa propre tristesse face à la fin de sa phrase. Elle parle, plutôt deverse en une phrase ce qui aurait dû en prendre dix minimum et sans respiration. Ses idées ne sont pas nettes, elles volent et voltigent d’un point A au point Z, pour revenir au point F. Bon dieu que les femmes alcoolisées sont difficiles à suivre, mais il saisit l’essentiel. Elle l’aime encore. Il n’en avait pas douté quelques heures plus tot quand ils avaient fait l’amour, cela avait été plus compliqué quand elle s’était éloignée de ses bras. Là elle lui avouait simplement, sans filtre ce qu’elle ressentait.  La main posée sur la joue pour la fixer à lui le temps de simplement lui dire – chérie, je ne te laisserais plus, et jamais plus je ne te mentirais ou omettrais quelque chose , ce n’est pas une promesse, mais simplement une évidence, je ne sais pas si « nous » est toujours possible, je veux juste que tu saches que je t’aime, sans limites ou restrictions, quelques soient les épreuves que tu me donneras, je les surmonterais parce que je t’aime au-delà de tout. Et … Sean te connait un peu, il a une photo de toi. Il doit y avoir un an, il voulait que je sorte avec sa professeure de Math, il trouve que je suis trop seul, et je lui ai parlé de toi, que tu etais la seule dans mon cœur. Lui aussi veut te rencontrer Sio. Un jour, oui ça se fera. Peut-être à Paris si tu veux bien que je t’accompagne ?

Sourire à l’idée d’un voyage dans la ville romantique de France, Il n’ira pas, il le sait, mais le rêve est nécessaire au moins un peu. Il laissa Lya en dehors de sa réponse, meme si le comportement de Siobhan à l’encontre de sa maîtresse le faisait vraiment sourire. Un peu de jalousie était toujours bon à prendre pour le moral. Elle revient contre sa jambe, se fait autoritaire pour retrouver le message de ses cheveux, un baiser se pose dans la paume d’une main aux taches de rousseurs avant qu’elle n’accepte de le masser. Si je veux encore la peau de Baile ? Oh que oui Et maintenant plus que jamais , je crois que ca n’est meme pas pour mon passé, enfin pas vraiment, peut-être que si encore, mais ce qu’il t’a fait à toi, ce que ses hommes t’ont fait, il n’y aura jamais de pardon. Il ne nous laissera pas en paix Sio, jamais. Et je ne veux pas continuer à vivre avec cette crainte derrière moi. Long soupire. – les supérieurs s’en moquent de nous. Vraiment, tout ce qui compte c’est le résultat peu importe ce qui doit se dérouler. Ils ont vite saisi que j’étais accroché à toi, mais ils n’avaient pas compris à quel point. Je crois que pour eux l’amour c’est retrouver « bobonne » le soir, un bisou sur la joue, un repas et dodo. Je ne nous ai jamais vus comme ça. Et toi ? Vivre loin de toi ? Non jamais je ne le pourrais Siobhan. Je compte bien te faire du charme et encore du charme jusqu’au moment où tu n’auras plus aucun doute. Et cette cohabitation est aussi difficile pour moi, tu n’imagines pas à quel point. Ne crois pas que c’est facile parce que je n’ai pas peur d’avouer que je t’aime, c’est encore plus dur parce que je sais qu’on peut vriller à tout moment.

Il la laisse foutre le bordel dans ses papiers, il s’en fout, de toute façon il en a fini pour ce soir, trop mal au crane pour poursuivre et s’installe, bon massage, ou massage difficile d’une main il s‘en moque, ce qu’il veut c’est simplement prolonger ce moment entre eux avant qu’elle ne le repousse encore. Roulant des yeux quand elle parle –encore – de Lya, décidément ca lui pose vraiment un souci.  Il lui indique simplement un petit flacon sur sa table de nuit, à côté du pc et de la boite qui contient leurs souvenirs, si elle savait que le massage n’était pas leur priorité du moment avec la jolie asiat. Mais non, pas de commentaire pouvant attiser le feu de la rousse. Il laisse sa main parcourir son dos, fermant les yeux imprégné de cette détente dont il a besoin, cette petite pause salvatrice dans sa vie si ce n’était Siobhan qui parlait encore. Elle avait bu combien de verre bordel.
– Je ne regrette aucune de ces cicatrices mon cœur. Absolument aucune. Je serais venu te chercher peu importe où, peu importe comment, mais je ne t’aurai jamais laissé tomber. Et tu crois vraiment que cette bande de ricains à la con aurait eu un irlandais même bâtard ? Tu me vexes là. Tournant la tete vers elle avec son petit air suffisant et amusé, et pourtant caché derrière cette façade, il avait eu vraiment peur de crever sans avoir pu la sauver. Le reste ? Il s’en souvenait à peine en dehors de son réveil le lendemain. Tête baissée il avait foncé dans le tas comme toujours, locomotive motivée par Elle, sans état d’âme ou pitié pour qui se mettrait sur son chemin.

Le baiser déposé à la base de son cou le fait frissonner mais pas autant que les paroles qui suivent. Gallagher. Il l’avait oublié celui-là.  Aaron, Sam, lui . Non… Non ça ne pouvait être aussi simple. – Oui je connais son côté sociopathe. Mais ... Siobhan, attends deux minutes. Il ne t’a pas fait mal ? Si ? Ce bâtard a osé te toucher ?? Il t’a cramé avec une clope ? Il n’a plus envie de massage,encore moins envie de rire, la regardant en se redressant le plus sérieusement du monde cherchant ce qu’elle lui avait caché, ce qu’il n’avait pas vu. Sa main posée sur sa joue droite son pouce effleurant la marque cachée par son maquillage qui perdait de son éclat après une longue journée comme ils l’avaient vecu. Il avait raté ca, comment etais ce possible. – Il est mort, je te jure qu’il est mort, je vais le crever

Il fallut toute l’autorité alcoolisée de la jolie rousse pour qu’il se remette sur le dos en grognant contre Gallagher, Baile, ces connards d’irlandais, tous ! Nouveau grognement sous les mains de Sio, adoucit par son massage, et ainsi de suite jusqu’au moment où il retrouva son calme, à peine perturbé par leur échange.

- Un nouveau tatouage à nous ? Oui j’aimerais bien aussi, j’avais voulu m’en faire un autre, mais sans toi ca n’avait pas la meme signification. Il se releva à nouveau faisant disparaitre la distance entre eux en la regardant droit dans les yeux. – on se retrouvera Siobhan, un jour ou l’autre, je n’ai jamais eu de doute sur ca et je n’en ai toujours pas. Je crois au destin depuis que je t’ai rencontré, toi et moi ce n’est pas que de l’amour, on est une seule âme qui est perdue et esseulée quand elle n’est pas complète. Un jour nous nous compléterons à nouveau. Ca va être dur, ca va etre long mais c’est inévitable   * oubliant l’alcool qu’elle avait trop consommé il vient chercher ses lèvres, longuement, baiser ardent, approfondi avant de se reculer à regret, jamais il ne profiterait d'elle dans cet état*- Il est temps d'aller se coucher demain nous aurons une rude journée
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Siobhan O'Sullivan
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MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyMer 22 Mai 2019, 22:55

Peu à peu, tout sentiment de gene, d'agir comme une idiote, de retenu disparait. Parce qu'elle le retrouve lui. Et que la chaleur qui se diffuse en elle à mesure que la Flamme en prend conscience est bien plus douce que tout ce qu'elle avait pu imaginer. Elle se débarasse de ses inquiètudes, de ses doutes, de ses colères pour revenir vers celui qui la connait dans toutes ses imperfections. Qui l'accepte pleinement et qui ne l'en aime que d'avantage pour tous ses défauts irritants. L'alcool lui a ouvert des portes que sa conscience, que sa raison voulaient maintenir closes.  Pendant deux ans, elle a tout partagé avec Neil. Ses doutes, ses envies, ses caprices, ses gamineries. Il n'a jamais été que son amant. Avec lui, le monde se teintait de tous leurs possibles. Siobhan regrette de n'avoir pas su le Voir mieux. De ne pas avoir senti que les ombres et les démons qui ourlaient les frondaisons de ses prunelles le creusaient bien plus profondement qu'elle ne l'imaginait. Il lui offre un baiser qui l'ancre à nouveau à lui. Un simple baiser sur son front et qui lui dévoile que rien n'a fondamentalement changé, si ils l'acceptent tous les deux. Et quand il évoque son grade officiel, la manière dont encore il poursuit les ramifications de l'Ira, ses doigts enlacent les siens, pour les porter à ses lèvres. Et si ses iris sont encore colorés des embruns alcoolisés, ils ne sont pas dénués pour autant de cette lucidité que les liqueurs apportent parfois.

-Je suis désolée Neil, tellement désolée, de ne pas avoir percu combien tu avais été brutalisé par l'Ira. De ne pas t'avoir protégé mieux de ce qui te rongeait. Je savais que des elements de ton passé te marquaient encore. Je le sentais.


Elle aurait du lui proposer bien plus tôt dans leur relation de quitter l'Organisation terroriste. L'Irlandaise avait compris dès le début qu'il ne partageait rien de l'Idéologie de celle-ci. Que la Cause n'avait aucune importance pour lui. Qu'il y avait d'autres raisons à sa présence. Choissisant de ne pas le presser de questions, de ne pas piétiner les fleurs carnivores de ses silences.  Est ce que si elle avait pu l'arracher à ses désirs de vengeance, il aurait enfin connu l'apaisement, avec elle, avec son Fils? Sans être obligé aujourd'hui d'en vivre loin? Je suis désolée mon chéri de ne pas avoir fait plus.  Des larmes de regrets cisaillent un instant son regard. Avant qu'un marqueur noir ne chasse ces humeurs sombres. N'esquisse aux lèvres de son âme meurtrie un de ces sourires gamins qui la transforme en sucre filé et nuage vaporeux.  Elle vient ceuillir un bref baiser à ce sourire. Juste pour se fondre quelques instants à cette facette si peu dévoilée en dehors de leur couple. Avec Catham, peut être. Oui.

-Tu lui manques aussi. Il te pardonnera.
 -Siobhan n'a même pas pensé à préciser qui, suivant le fil de ses pensées vagabondes. Mais elle a entendu dans les silences de son frère ce qu'il n'a pas prononcé. La soeur n'a pas le monopole de la forte tête et de l'orgueil, chez les O'Sullivan.-Je lui expliquerais aussi longtemps qu'il faudra, mon doux. Jusqu'à ce que ca rentre dans sa tête de pioche.

Si ils s'en sortent vivants. Si Baile ne met pas la main sur Niamh. Car Siobhan sait pertinnament que si quoique ce soit arrive à sa femme ou ses enfants, Catham deviendra un monstre aveugle. Quelques triangles de chips courcuircuitent ses pensées et elle en dévore plusieurs autres avant qu'un tumulte de ses paroles se déversent sans frein ni logique. Sinon une seule. Siobhan a besoin de cesser de se dissimuler derrière des semi vérités, des peut être. Des fuites en avant. Elle a besoin de reapprendre à le connaitre, de concilier ce qu'il a commencé à lui dire sur l'homme dissimulé dans ses ténèbres et lui. Mais la nature du coeur dont les battements résonnent contre elle, elle n'a aucun doute sur elle. Son souffle, son odeur, ses bras, la tendresse de sa main sur sa joue, les octaves de son timbre dansent une mélodie unique, dont les notes se mèlent aux siennes en parfaite harmonie. La sincérité rayonnante de ses mots, l'assurance tranquille qui émane de Neil la bouleverse. Il n'y ni doute ni hésitation. Ni théatralité ni effet de manche. Une solidité qu'elle croyait avoir perdu et dont le manque, aussi intangible était il, s'est révélé assassin.  Elle puisait dans la présence du jeune homme  une joie de vivre, une exubérance dont une grosse partie l'a desertée loin de lui.  Entendre non seulement qu'il l'aime, mais ressentir la réalité  immuable, loin d'une formule jetée au quatre vents, Siobhan l'avait enfouit le plus loin possible. Pouvoir le lui dire sans avoir l'impression qu'elle va se déchirer en deux, retrouver cette simplicité si particulière, complémentaire, des sentiments partagés en toute évidence est une renaissance en elle même-Je ne veux pas d'épreuves, mo ghra, je ne cherche pas à te tester, à... je ne sais pas... Je veux Nous, Neil. Je veux retrouver cette évidence qui était la notre. Mais je ne sais pas comment faire. Pas encore. -Avant que ce qu'il lui dit juste après ne la fige entre deux phrases. Sa gorge s'est serrée sous la boule d'émotion totalement inattendue qui menace de la submerger.- C'est vrai? Tu as vraiment donné une photo de moi à Sean? Alors qu'on était déjà plus ensemble? -Ce détail, qui n'a rien d'un détail, achève de graver dans ses veines la certitude qu'il l'a aimé tout aussi passionnenement qu'elle  et qu'il n'a jamais cessé. Sa proposition, si folle dans leurs circonstances, elle ne la clouera pas au pilori de leurs difficultés. Et ils iront.-Une semaine. Une semaine à Paris avec toi et Sean, et je prendrais juste une journée pour voir Cass', d'accord?

Impossible de ne pas s'allonger à nouveau contre lui, de ne pas l'inciter à plonger encore  ses doigts dans l'onde cuivre de ses cheveux. De frémir doucement de ce plaisir qu'il diffuse de son crâne jusqu'à ses orteils. Son corps s'alanguit totalement contre lui, dans un soupir de bien-etre total. Elle adore cette caresse particulière. Un petit grondement alors qu'il lui demande de le masser. Elle est bien juste là maintenant! Mais il l'achete avec un baiser au creux de sa paume. Et son ton, entre provocation et sensualité. Celui qu'il prend quand il veux être sur qu'il n'aura aucun refus de sa part. Et qui visiblement fonctionne toujours aussi bien. Ses mains, sa main plutot s'apose sur son dos, deséquilibre certain pour un massage en bonne et du forme. Mais il ne s'agit pas vraiment de cela, ils le savent bien. Etendre les ramures de cette complicité aussi fragile aujourd'hui qu'elle était puissante hier. Et à nouveau, les questions se bousculent, sans vraiment de fil directeur, sinon qu'elles se présentent à la rousse. A sa réponse, sa voix résonne à son oreille, douce comme du satin, ferme comme de l'acier.

-Pas pour moi, Neil.  S'il te plait, pas pour moi. Ils sont morts, bébé. Tu les a déjà tué. Exterminé avant qu'ils ne puissent vraiment...  Crois moi, si on trouve demain une solution pour récupérer Catham, Niamh, les enfants, Sean compris, ton ex femme aussi histoire qu'il ne soit pas coupé de sa mère, et qu'on se barre en Inde sans plus jamais se préoccuper de l'Irlande et de ses merdes politiques, ca me va. Je n'ai pas besoin d'être vengée ni que tu tues d'avantage pour moi.

Il a vécu tellement mal etayé. Entre sa famille paternelle dédaigneuse, la maternelle ancrée dans une pudibonderie dépassée, un cadre professionnel dénué de l'humanité la plus décente, colère. Colère non pas dirigée contre lui mais contre ces imbéciles qui n'ont cessés de vouloir le faire entrer dans des moules bien trop petits pour Lui. Comment n'ont ils pas pu voir qu'il était capable de bien plus que ces esprits étriqués ne pouvaient concevoir? Une nouvelle promesse qui ourle les lèvres de l'Irlandais. Et un aveu dont elle n'avait pas deviné l'abime, ou dont elle s'était aveuglée, refusant sa part de responsabilité dans ce pont branlant à la stabilité incertaine. A nouveau, ses lèvres joignent sa peau. Retrouvant sa saveur et  son velouté. Morsure infime. Pour son plaisir pur. Reprimant l'envie de le mordre vraiment. D'inscrire à nouveau sa marque éphémère sur lui. -Je vais faire des efforts, nos colères m'épuisent, notre éloignement plus encore. Je ne te dis pas que demain, ce sera parfait... mais... -Un sourire de chatte qui s'étire au soleil, dont il percevra parfaitement les nuances plus amusées, plus badines, plus séductrices, sa langue qui effleure à peine son lobe d'oreille- Me charmer, tu crois encore savoir faire? Après tout, tu approches les quarante ans, la mémoire est facilement défaillante. -Un de ces défis qu'ils adoraient se lancer, autant pour le gagner que pour le perdre, nulle importance. -Je n'ai rien contre certaines de nos vrilles. -Il n'évoquait pas Celles-ci. Pas grave.

Un flacon d'huile aux parfums d'agrumes qui s'envolent dans la chambre. Glissant sa main sur la longueur de son dos. Et le regardant. Le regardant vraiment. Effleurant de la pulpe de ses doigts les nouvelles signatures de violence qui sont ancrés en lui. S'en ouvrant à lui. -Neil, arrête de plaisanter. Tu ne comprends pas. Tu as failli te faire buter. A cause de moi. -Ses mouvements se font plus accentués, un peu plus dur, sans volonté de lui faire mal pour autant. - Tu te souviens de la nuit où je t'ai laissé dégrisé en cellule et où  mon père qui a payé ta caution? Ce n'est rien, RIEN a coté de la peur que j'ai éprouvé il y a quelques jours! Si Charis n'était pas arrivée? Et tout ca pourquoi?! Parce que j'ai été incapable de t'écouter et que j'ai agis comme une conne? Tu m'avais prévenu pour O'Maley, love!!

Elle continue sa logobhorée, veritable délivrance de ce silence imposé depuis cinq ans. Et elle parle trop. Bien sur qu'elle parle trop. Siobhan lui livre sur un plateau des éléments qu'elle lui avait volontairment dissimulé, devinant que trop bien sa reaction. Il manque de la faire tomber du lit par son mouvement brusque quand il se redresse pour lui faire face. -Mais! Neil! Allonge toi! -Coupée net dans sa tirade par celle qui fuse des lèvres avide de barbaries dès qu'elle est concernée. La rousse n'essaie meme pas de reculer la tête pour se soustraire à son examen, c'est bien trop tard. Du pouce, il disperse les restes de fond de teint, devoilant la cicatrice circulaire, à la carnation légèrement plus claire que le reste de son visage. Un baiser qu'elle plante à ses lèvres. C'est le seul moyen de le faire taire. -Laisses Gallagher tranquille. Si le moyen de le faire disparaitre se présente on  avisera, mais on ne va pas attirer l'attention sur nous en se lançant dans une cabale contre la tête de l'un des plus gros cartels de l'Ouest. Ca fait plus mal. Et avec du fond de teint, je finis presque par l'oublier. C'est pas grave, je te jure. Par contre, c'est mort, je témoigne pas. Ce connard du FBI peut toujours rever.

Il finit par se rallonger, non sans avoir été corrompus par plusieurs baisers et caresses, dispensés du bout des lèvres et du bout des doigts. Il est... tétu. Ca, ca ne change pas. Et cela fait presque rire Siobhan. Elle presse ses lèvres sur sa tempe, dans un long baiser appuyé, pour sauter encore sur un autre sujet.  Avant qu'il ne jette définitvement son massage par la fenetre.  Il se lève à nouveau pour s'assoire face à elle, reprenant le fil déconstruit de leur échange. Sa paume balaie son visage pour glisser dans ses mèches courtes. -SI... et Quand... on reflechira à un nouveau motif... -Il balaie toute hésitation. Ses prunelles absinthes lumineuses de ses certitudes. Non plus un coup de foudre. Quelque chose d'autre. De différent. De plus mature peut être. Qui correspondent mieux à ceux qu'ils sont maintenant. Elle murmure contre ses lèvres. -Mo fhíorghra, Mo shíorghra. Is breá liom tú. Inné agus inniu. *Je t'aime. Hier et Aujourd'hui.

Ce sont les lèvres de son insupportable et indispensable Irlandais qui viennent s'emparer des siennes, qui s'ouvrent à leur pression gourmande. S'offrant à ce baiser demandeur, brulant. Lui coupant quelques secondes le souffle. C'est Siobhan qui revient vers lui. Petillement particulier de ses iris à sa reflexion. Il est fatigué? Vraiment? -Dormir? Si c'est  ce que tu veux... -La Sylphide se relève, non sans griffer légèrement les deux bras de Neil au moment oû elle se redresse et reprend son équilibre. -Je m'en voudrais de déranger ton cycle de sommeil... -Elle quitte le lit, mais ses prunelles ont pris des accents de caramel liquide, qui elles s'accrochent à lui. Siobhan se contente d'aller à vers l'interrupteur principal près de la porte et d'eteindre le plafonnier. Plongeant la chambre dans une semi penombre, illuminée en grande partie par la nuit d'une Los Angeles qui ne dort jamais vraiment. L'appartement a beau etre situé à plusieurs étages de distance du sol, les lumières articificielle de la ville s'engouffrent par la fenetre ouverte. Elle prend son temps pour revenir vers lui. Avant d'etre à portée de main, la rousse s'immobilise. Attrapant une bouteille d'eau dont elle boit plusieurs gorgées avant de l'envoyer à Neil. Plaisir pur de tester ses reflexes. Elle adore ce silence qu'elle laisse naitre en eux. Lourds de leurs regards. Avec des gestes d'une lenteur orchestrée, la jeune femme se défait de son haut assymétrique. La langueur de la fermeture eclair de sa jupe devenant le son. Jusqu'à ce que l'ettoffe glisse de ses hanches. Siobhan ne s'était pas inquiétée de remettre des sous vetements, nudité dont la blancheur se découpe dans pénombre. Elle pourrait revenir vers lui..  mais non. En entrant, elle avait avisé un ensemble stéréo et remet en route celui-ci. Sans se soucier d'une sélection quelconque. La dernière piste écoutée par Neil sera celle qui s'élèvera dans la chambre, que ce soit rock, métal ou ballade. S'assurant juste d'un volume sonore controlé.  Alors seulement elle reviendra vers lui. Achevant de balayer à terre les derniers documents qui restaient sur le lit. La rousse hésite a allumer la lampe de chevet, lui en laissant le choix.  -Promis. Je t'aiderais à reclasser. Demain. -Elle remonte sur le lit,  jusqu à venir à genoux devant lui. Pendant quelques breves secondes, ses paumes courent sur son dos et son ventre alors qu'ils se font face.  Le désir de lui chante dans ses prunelles et elle ne le dissimule pas un instant.  Un baiser  à chacun de ses coins lèvres,  evitant délibérement sa bouche. Ses mains viennent appuyer sur ses épaules de ses deux mains, le forcant à tomber à plat dos sur le matelas. Elle se place délibérement à califourchons sur lui, sans retirer encore son jean. Ses doigts entrelacent les siens, plaquant le dos de ses mains étroitement de chaque cotés de sa tête quand elle se penche vers lui pour murmure à son oreille. La rondeur de ses seins s'abimant à peine sur son torse . -Laisse moi m'occuper de toi, mo aingeal. Entièrement et completement.
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyMar 04 Juin 2019, 21:03

Apaisés. A mesure qu’ils parlent de tout et de rien c’est le sentiment le plus sincère qu’il peut ressentir. Oubliée la tristesse, oubliées les douleurs . Rien à voir avec la discussion brisante et violente du début de journée, voir de ces derniers jours où ils ne pouvaient echanger sans se détruire. Au contraire, ils s’écoutent, gestes tendres en prime, de la caresse dans le cuir chevelu au baiser dans le cou.  Il y a juste entre eux la même évidence que quelques années plus tot, lorsqu'ils se confiaient l’un à l’autre sur tout les sujets possibles, couple unis dans tous les domaines. Un voile de tristesse étreint son regard l’espace de quelques secondes, puis il lui sourit, tendrement revenant poser un baiser sur son front. – Mes blessures auraient toujours été invisibles mon cœur, meme encore maintenant j’ai du mal à en parler. Mais .. Mais tu te trompes, tu as été mon roc, mon pilier pendant deux belles années. Ma douleur était moins vive grâce à toi alors surtout ne crois pas que tu n’as pas fait ce qu’il fallait. J’ai vécu et été heureux pendant ces deux années. Tu ne pouvais rien faire de plus Sio. Je crois que le Neil de cette époque ne t’aurait pas laissé aller plus loin, aujourd’hui je ne sais pas, peut-être que mon grand âge m’assagit et que je sais que j'ai besoin de parler à celle qui me connait le mieux.  Vague sourire d’un éternel ado charmeur.

Le sourire se poursuit, le rire du tatouage éphémère adoucit la fin de sa réflexion. Ils s’amusent d’un rien retrouvant l’insouciance de leur vie d’avant. Mais l’esprit de Siobhan ne connait pas de repos autant que son flot de paroles qui s’élèvent d’idées en souvenirs, et de nouveau en idées. Lui pardonner ? qui donc ? .L’entendre parler de Catham lui tire un leger rire, Sio et son incapacité à se concentrer avec quelques verres dans le nez. Non. Il sait que non. Catham et sa promesse de le buter un jour. Ca il y croyait. Le pardon de Catham ? C’était impossible – ou presque-. Quand il sortira - et Neil fera tout pour que cela arrive vite- Catham n’aura qu’une seule idée.  Lui dire maintenant ? Cela briserait juste leur instant de douce douceur hors du temps, alors il acquiesce simplement : - Ne lui parle pas trop de moi Sio, il faut déjà qu’il absorbe beaucoup d’informations dans son petit crane de roux, ce qui n’est pas facile pour lui. Tentative d’humour pour ne pas aborder la suite avec lui. Il espérait qu’un jour Sio pardonne à son rouquin de frère ce qu’il ferait en le revoyant - Et tant que sa famille n’est pas à l’abri, évitons en plus d’en rajouter avec moi. Je vais tenter de les faire trouver par mes propres moyens. Et nous les mettrons à l’abri.

Il adorait Niamh, c’était une fille bien, et amoureuse véritablement du roux, les savoir mariés et parents ca lui faisait plaisir. Beaucoup moins de savoir qu’ils étaient en danger comme son propre fils. Connards d'irlandais. Mais il n'en montre pas l'essence de cette colère naissante reprenant sur un sujet futile Mon doux ? Oui ses mots lui revenaient en tête.-  Tu trouves que je suis doux ? – j’adore quand tu me donnes ce genre de surnom, ça me manque. Tu as toujours eu cette capacité à trouver ce petit surnom qui me ferait craquer. Et oui il craquait encore. C’était tellement loin de son monde, loin de sa vie quotidienne que ça en était plus adorable encore. Ils ne sont plus en colère, pas vraiment.  Et elle se confie à lui, sur son amour, sur ses craintes, sur eux. Un eux qu’il ne pensait plus revivre un jour, eux lointain, effacé derrière les barrières qu’ils avaient formé autour d’eux. Son cœur vibre à chacun de ses mots par l’amour qu’il ressent venant d’elle, de chaque parole d’espoir ou de peur. Tellement mal loin de l’autre, tellement peur de souffrir par un baume qui ne durerait pas plus de quelques heures. Il voudrait tant pouvoir disséquer son propre cœur pour lui prouver que jamais, non jamais plus il ne la laissera. Qu’il est simplement Neil pour Elle. Oubliés mensonges et fausses vérités, oublié passé caché.

Elle les voulait eux, mots sans filtre, idées fixes, les retrouver. Le retrouver.
– Je veux aussi Nous mon cœur. Rien que Nous. Affirmatif dans son ton, autant qu'elle. Sa main se fait plus douce sur sa joue, geste tellement de fois répété avec elle, simplement être là à parler, même si les sujets de discussions changeaient, ils avaient retrouvé une partie d’eux. Peut-être inconsciemment, peut-etre encore avec cette peur latente de perdre le peu retrouvé, mais ils redevenaient leur évidence. Il ne peut que s’amuser de son étonnement à savoir qu’il a donné une photo d’eux à Sean. – Bien sur que c’est vrai, c’était il y a un an à peu près. Cette photo quand nous étions parti en trekking dans la vieille Irlande, tu te souviens tu faisais ta tete de clown. Oui oui j’ai osé lui donner celle-là. Louchant, la bouche en cœur, tete penchée grimaçante. Photo d’elle, photo d’eux dans le plus pure style manque de sérieux. Heureux et insouciants à cette époque.  L’idée d’un nouveau voyage avec elle, meme si irréaliste lui plait. Surtout Paris. – En bon prince, je t’octroie deux jours avec ton amie. Mais juste parce que je suis adorable

Adorable lui ? Pour le commun des mortels c’était l’inverse qui était inscrits dans tous les registres. Neil était un danger, incapable de se retenir dans ses actes de violence. L’exemple – et pas le dernier - de ce type qui avait voulu violer Siobhan et s’était retrouvé avec de la bouillie à la place du cerveau, était le plus criant. Neil était chiant, arrogant, violent, incontrôlable. Tout sauf adorable. Sauf avec elle. Cela le faisait rire, même quand ils étaient en Irlande. Souriant avec le dernier baiser de sa rousse en sortant de chez eux, et dès qu’il montait en voiture, il redevenait visage fermé le bras de L’IRA, tueur au compte des terroristes.

Rêveur autant qu’amusé il laisse son esprit vagabonder, ses doigts se baladant avec nonchalance sur son ventre marqué de feutre,  à ce voyage. Ballade sur la Seine avec Sio et Sean, visite de Paris, le Louvre, peut-être quelques lieux emplis de mythologies que Sio saurait leur faire découvrir. – oui ça serait un beau voyage.  Réflexion rhétorique, doucereuse. Irréaliste.


L’heure du massage est venue, posé sur le ventre, il laisse la main valide de la rousse parcourir son corps encore endolori. Il s’en moque que ce soit un bon massage ou pas, il veut juste la sentir contre lui, retrouvant le geste si délicieusement parfait de cette irlandaise. Meme d’une main, elle lui permet une détente dont elle n’a pas idée. Il aime sentir ses doigts sur lui comme jamais aucune autre ne pourrait le toucher, il aime ces frissons alliant douceur et fermeté  – je vais faire aussi des efforts, je n’ai pas à te commander, je ne sais juste plus comment te parler pour que tu m’écoutes, avant je pouvais etre aussi arrogant et pénible que possible,  mais j’y arriverais bien et puis je n’ai plus à cacher mes menottes maintenant. Il joue et surjoue de son role de flic dont il ne trouve pourtant plus aucun intérêt depuis près de  7 ans. Depuis sa rencontre à Belfast avec cette terrible rousse qui a fait vivre et qui a brisé son cœur. La menace est lancée, véridique ou pas, elle seule saura décrypter dans son regard l’once de sincérité. - Les tempes grisonnantes ça fait tomber les petites midinettes de ton genre. Je n’aurai aucune difficulté à te charmer.  Il sait bien, trop bien que ce n’est pas ce genre de détails qui les fera se retrouver, mais il ne veut pas etre sérieux . Demain le sera assez pour lui. Demain ils parleront sérieusement, ce soir il veut badiner, lui faire du gringue, l’aimer comme toujours cela a été dans son cœur. Les vrilles sont mentionnées, pas de celle qui les font se déchirer, mais de celles qui savaient recoller chaque morceau d’eux. - Cherie, il y a encore une chose que tu ne comprends pas encore. C’est que je ferais tout pour te protéger. Je n’ai aucune limite. Et si Et si ? Et si quoi ? Charisma est arrivée à temps, j’ai été soigné, toi aussi. Alors oui foncer dans le tas et ne pas s’écouter l’un l’autre ca a failli nous couter beaucoup, mais on est là et ça nous servira de leçons. Mais Oui. Mille fois oui je recommencerais, pour toi, à cause de toi, je veux que tu vives peu importe les raisons ou les conséquences.

Inconditionnel dans son amour. La douceur laisse pourtant place à la colère, colère contre ce Sam Gallagher, il aurait dû lui faire sa fête quand il en avait eu l’occasion, le regard de Neil se raffermit dans l’idée d’aller le buter, là, de suite. Il fallut toute la capacité de Siobhan à le distraire pour qu’il en oublie, du moins en apparence,  l’idée. Et elle y parvient presque, il savait maintenant pourquoi elle était l’intermédiaire préférée de l’IRA meme si elle ne distillait baisers ou caresses durant ses voyages avec eux. Témoigner ? Quelle drole d’idée, il n’y aura pas de procès, Il s’en chargera lui-même de ce connard egocentrique. Partageant et savourant un baiser, un de plus qui fait bondir son cœur. Long, savoureux. Il veut plus, tellement plus d’elle. Mais la peur de la voir s’éloigner à  nouveau le fait reculer, peur encore de se faire envoyer dans les cordes, KO au premier round, il l’a vécu et veut l’oublier. Alors il trouve l’excuse la plus banale du monde. Et elle y répond, à sa façon. Quittant l’abri de ses bras le laissant à ses soupirs deprimés, la nuit sera terriblement froide.

Froide ? Idée vite oubliée en la regardant. Elle se fait chasseresse, provocante sous ses airs ingénus, laissant ses hanches rouler quand elle s’éloigne de lui, le laissant pauvre pantin avec son désir qui le vrille totalement. La retenir serait facile, indispensable meme, mais elle a bu, surement trop pour … La lumière s’éteint. Et avec cette disparition,  ses doutes en  voyant revenir l’ombre de plus en plus blanche et flamboyante sous les lumières d’une mégalopole au repos.Il aime ce jeu de Lumière sur ce corps qui s’effeuille.  

Dénudée, attirante, tortionnaire. Elle le sait attentif au moindre geste de sa part, elle le sait désireux d’elle, et elle en joue tellement bien. Garce pense-t-il alors qu’elle s’approche de la radio et l’allume reculant encore l’instant où il pourra la toucher. Garce quand elle se fait féline sur le lit, prenant tout le temps de lui faire regretter ces cinq ans d’absence. Garce enfin le faisant basculer de ses mains l’allongeant sur le dos, mains posées de chaque côté de sa tête, elle ne veut pas jouer, mais le torturer. Lui faire perdre les sens. Il ne pense d’ailleurs plus à repousser cet assaut charnel, c’était même tout l’inverse. Ivresse des sensations, un corps qui revit après un froid hivernal de 5 ans. Demain ? Un autre jour dont il se moque gémissant sous son baiser murmurant d’une voix étranglée d’émotion
. - Is mise mise, mo ghrá– (je suis tout à toi mon amour)

Son jean est déboutonné, ses mains entravées ; leur peau en contact direct, des lèvres qui redécouvrent son corps, centimètre par centimètre et c’est rapidement une danse alanguie de corps qui se retrouvent encore, et qui étreignent la nuit de Los Angeles sous les soupirs et les gémissements de plaisir. Il n’aurait pas dû la laisser faire, peut-etre que non mais repousser la femme qu’il aimait au-delà de sa propre vie, cela lui était impossible. La nuit entière sera le témoin de leurs ébats, alcoolisé ou pas, besoin unique l’un de l’autre. Ca ne sera pas la dernière fois où durant cette nuit ils s’abandonneront à l’autre. Oubliant et franchissant des barrières qu’ils avaient pourtant montées autour d’eux.

Il s’était endormi contre elle vers le début de matinée abandonnant la partie avant le 5ème round, contre son dos, il l’enlaçait de son bras. Ils donnaient simplement l’image d’un couple épuisé par une nuit d’amour. Et il dormait. Profondément non pour l’épuisement de cette nuit en particulier, mais pour celles innombrables qui étaient restées blanches pour lui, emplies de solitude et de colère.
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Siobhan O'Sullivan
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MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptySam 08 Juin 2019, 19:17

Malgré l'alcool qui danse dans ses veines, Siobhan retrouve un sentiment de paix. Une partie de la peur qui ne cessait de la grignotter depuis que Neil l'a sorti de ces heures cauchemardesques s'est évanouie. Elle se sent à nouveau en sécurité avec lui, dans ses bras. A sa place. Librement, elle peut admettre combien il lui a manqué. Et le lui dire. Sans craindre de sentir son coeur s'effriter en morceaux. La sylphide se déplace un peu. Juste pour se lover encore un peu plus étroitement contre lui. Elle a besoin de sa présence physique, autant que la proximité que leurs âmes abimées redécouvrent peu à peu. Elle l'enlace plus étroitement sous le nuage trouble  qui a envahit les prunelles absinthe. Comme si elle avait le pouvoir de le dissiper par l'étreinte de ses bras et la pression de ses lèvres contre les siennes. C'est lui qui lui donne un nouveau baiser. Chassant ses doutes, éclaircissant ses incertitudes. Le regard qu'il pose sur ces deux années qui les ont vu se trouver pour ne plus jamais se quitter est infaillible, invincible. Il redevient taquin, badin. Ses felures moins coupantes. Pourtant, les paumes de Siobhan glissent à plat contre son cou. Ses prunelles noisettes sont incertaines alors qu'elles sondent les jades de son amant. -Est ce que tu n'as jamais regretté? Si.. Si nous n'étions pas tombé amoureux, tu aurais eu Baile sous les barreaux depuis longtemps. Tu n'aurais pas eu besoin de vivre loin de ton fils...

Jamais elle n'aurait exigé de lui un tel sacrifice si elle avait été au courant de l'existence de Sean. Cette  enquête a bouffé sa vie et l'a empeché de la mener comme bon lui semble. Est ce que ces deux ans en valaient vraiment la peine? Siobhan sait qu'elle n'est entière que lorsqu'il est à ses cotés. Mais elle a contribué à le faire sombrer plus en avant dans les marasmes de l'Ira. Au lieu de l'en protéger. Bien mieux que lui, pour avoir vécu toute sa vie à la frange de l'Armée républicaine, elle en connaissait la malsaine séduction. Malgré cela, ses mots meurent contre son cou - Je n'avais jamais vraiment vécu avant de te connaitre. Tout était plus vif, plus réel, plus intense dès que tu étais avec moi. mo ghrian agus mo ghealach.

Ce sentiment de déséquilibre passe sous la pointe d'un feutre et le sourire de Siobhan s'est élargie tant le dessin correspond parfaitement à son esprit du moment. Tellement marre de l'Ira. De la séparation imposée avec sa famille. De la brèche creusée entre Catham et Neil. De l'éloignement avec Niamh. Elle sait que les deux hommes ont eu des mots, que son frère est furieux envers son ancien ami. Il etait bien plus qu'un simple lieutenant. Cela, la rousse le comprend. Mais elle est certaine de pouvoir faire entendre raison à sa cloche de bois de grand frère. Elle aimerait assurer à Neil qu'il n'est pour rien dans l' évanouisssement necessaire de sa femme et de ses enfants mais ni l'un ni l'autre n'ont le gout pour ce genre de fable. Alors la rousse se contente d'acquiescer, acceptant que les deux hommes préfèrent régler leur différent loin de toute ingérence féminine. - Si tu penses que cela n'attirera pas trop l'attention sur eux,  fais le. Mais... J'aimerais bien ne pas avoir à jouer les infirmières pour tous les deux une fois que vous aurez finit de... discuter!

Ils éclosent à nouveau l'un à l'autre. Fleurs de désert privées d'eau et de substances pendant trop longtemps. Osent à nouveau espérer qu'ils puissent être à nouveau les pièces complémentaires d'un même puzzle. Elle renverse la tete en arrière à sa question, un sourire d'elfe sylvain aux lèvres. Alors qu'elle se contente de le regarder quelques secondes. S'impregnant de tout ce qu'il Est et de tout ce qu'il est devenu. Une de ses main attrape l'une de ses siennes, juste pour jouer avec ses doigts, pianoter contre sa paume. Faisant courir quelques chatouilles le long de son poignet. Celui qu'il était avec elle n'avait que peu de ressemblance avec le visage offert au reste du monde. Siobhan n'a jamais eu peur de lui. Peur pour lui, souvent. L'absolu de son amour pour elle, rendu seconde par seconde avait pour égal le dédain présenté à ceux entravant son chemin -Mon doux, mon tendre. Tu l'as toujours été avec moi... enfin... -et cette fois son sourire s'ombre d'une pointe de vengeance. Alors qu'elle maintient sa main immobile de celle qui est platrée, l'autre picore son bras de ses ongles. Mélange de caresse et pression sur sa peau. -Jusqu'à ce que tu décides que c'était une bonne idée de menotter ta rousse au poignet fraichement cassé, j'entend. Brute épaisse. Je te jure que la prochaine que tu t'en sers... ca n'a pas intéret d'être pour les memes raisons!

Est ce que c'est un coup bas? Bien sur que c'en est un. Est ce qu'elle a honte? Pas une seule seconde! Sa main qui se libère de son emprise pour s'adoucir contre sa joue montre qu'il ne lui tient pas rigueur de ce petit coup de griffe. Evoquant à nouveau Sean et une photo qu'il lui a donné.  Avant qu'elle ne se redresse net. Il est pas sérieux- Neil?! Tu n'as pas fait ca.... t'as pas osé faire ca?! -Parce que oui. Elle se souvient parfaitement du portrait. qu'il décrit. Et c'est une parmi les dizaines du genre. -Il va vraiment te choisir sa prof' de math, après ca! -En même temps... Ce genre de clichés loufoques, sans chercher l'angle et le fond parfait, pris sur le vif et simplement pour faire rire l'autre, ils en avaient des dizaines. Où... Où sont passées toutes leurs affaires, leurs photos, l'ordinateur contenant sa thèse notamment? Sa bague. Est ce que sont ses parents qui les ont récupérés ou est ce que l'Ira a tout détruit? Elle posera la question plus tard, alors que l'évocation de Paris se dessine, intangible. Inatteignable. Mais peut être que Cassie pourra passer quelques jours ici, une fois qu'ils y verront plus clairs? Ce flou sur les prochaines semaines pèsent plus sur Siobhan qu'elle ne le dira. En tout cas pas ce soir.

-Adorable? Ou ca? -Faisant mine de chercher dans la chambre de qui il peut bien parler. Sourire en coin et regard amusé de sa gestuelle outrancière. -Tu l'as caché dans ton armoire? Je t'ai dit que je voulais pas de chat! - Quand c'est plutot elle qui a tendance à ronronner sous ses mains qui la caressent et s'égarent sur sa peau. Avant qu'il ne redevienne gourmand, sensuel. Soupirant  un massage de la part de sa belle. Le lui refuser ne l'effleure pas. Alors qu'ils esquissent compromis et nouvelles comprehension l'un de l'autre, miroir jumeaux de ses paumes sur sa nuque. -Je n'étais pas en colère, sourde à tout et toi en particulier, mo aingeal. Je ne t'avais pas encore perdu. -Et perdu le socle de toute son existence d'un seul mouvement. Un rire lourd de promesses à réaliser, à une remarque qui n'a rien d'anodin -Je ne crois pas que j'aurais eu beaucoup de suspicion en voyant une paire de menottes apparaître dans un de nos tiroirs. Ta plaque par contre... Je t'aime comme ca, Neil. Arrogant et pénible. Tu crois que voudrais  que tu changes? Autant me taper Kennan, ce serait aussi fade.

Elle se penche par dessus son épaule, et offre un baiser à ces tempes grisonnantes. Lui accordant silencieusement le point dans ce match qui n'en est pas un. Pas vraiment. -Qu'est ce que tu veux, j'ai toujours un faible pour les hommes murs! Je ne peux pas renier ma nature! -Mais Siobhan n'aime pas la nature de ses paroles suivantes. Car elles sont baignées d'une force et d'une volonté absolue. Il en pense chacune des intonations. Ses mains se sont immobilisées sur ses épaules. La rousse se penche, ses mèches rousses encadrant leurs visages joints alors que sa joue s'appose contre la sienne. Son timbre est lacée d'acier. -On va avoir un probleme, mon adorable. Parce que si tu crois que je vais te laisser prendre des risques seul, tu te plantes, mais sévèrement. Où tu va, je vais. Je n'ai pas l'intention de vivre sans toi. Je l'ai fait pendant cinq ans, et ca me suffit. Je te le redis... Ce sera ensemble ou pas du tout.

Il n'aura pas le choix. Promesse silencieuse. Et déjà il est prêt à aller affronter un de hommes les plus dangereux pour laver un affront à son encontre. Jaloux. Protecteur. Amoureux. Dieu qu'elle adore son homme des cavernes. De baisers en caresses, Siobhan chasse son envie d'en découdre avec Gallagher. Lui fait tout oublier ce qui n'est pas elle.  Au moins cette nuit.  Il y a un refus un peu naif du lendemain. De simplement profiter de son corps blotti contre le sien. Avant qu'il n'exprime un besoin de sommeil, après un baiser qui aiguise une faim qui n'a plus rien de physique. La rousse aurait presque envie de le prendre au mot. Presque.

C'est en ballerine assassine qu'elle quitte ses bras, qu'elle l'abandonne sur le lit. Dans une chorégraphie inscrite dans chaque femme amoureuse. Siobhan n'aura aucune pitié, aucune clémence pour lui à cet instant. Il peut le lire dans le balancement de ses hanches et le miel de son regard posé sur lui. La rousse quitte ses vetements comme elle quitterait un masque de carnaval. Révélant la nature sensuelle dont elle ne se dépare jamais vraiment. Elle fait durer l'instant. Refuse de revenir trop vite vers lui, malgré les prunelles jade qui la dévorent. Malgré la flambée de désir qu'elle fait naitre et qu'elle n'a pas l'intention de laisser s'éteindre.

Chatte voluptueuse, elle revient vers lui dans la pénombre de sa chambre. Et il devrait bruler plus ardemment encore à l'éclat possessif qui se murmure  dans ses gestes quand elle l'allonge sur le lit. Ses prunelles sillonnent son corps alangui au sien. Aux pulsations de son coeur, si intenses qu'elle entend presque ses battements. Sa voix, son timbre enroué de désir manque de la faire chavirer sur le champ. Il n'en sera rien. Les lèvres de Siobhan murmurent à  son oreille. -Níl a fhios agat cad a chiallaíonn sé sin níos mó. Cuideoidh mé leat cuimhneamh, mo Absalóideach  *Tu ne sais plus ce que cela signifie. Je vais t'aider à te souvenir, mon Absolu

Et pendant de longues minutes, de baisers en caresses, elle réclame tout ce qu'il a pu gaspiller avec d'autres, tous les parfums et les baisers qui ont pu s'imprimer en lui. Toutes les morsures et les coups de griffes qu'il a pu recevoir d'autres femmes. C'est avec une lenteur suave que la rousse retire son jean. Ecarte ses mains de son corps. Loin d'elle. Du bout des doigts, du bout des lèvres, du voile diaphane de ses cheveux, elle l'eveille. Siobhan prend un temps infini à suivre chaque frisson et chaque tressaillement, de leur point d'origine à leur douce mort, suivant leur vague sur sa peau satinée. Plusieurs fois,  autant qu'il le faudra, elle écartera ses mains  qui voudraient l'attirer à lui. Qui voudrait entraver son corps sinuant. Siobhan ne le tolérera pas. Lui interdisant d'un regard dévoyé. Pas maintenant.  Viendra s'emparer de ses lèvres pour les relacher aussitot en baiser mutin. Effleure son membre, à  peine, pour venir s'arrondir  contre sa cheville. Jusqu'à ce que la peau de Neil soit un canevas vierge de toutes sensations sinon celles qu'elle lui insuffle. Jusqu'à ce qu'un seul baiser déposé sur son épaule lui donne l'impression d'etre traversé par une langue de feu. Jusqu'à ce que son souffle  de lutine sur son cou lui arrache un gémissement torturé, que le contact de ses cheveux sorcière contre sa cuisse soit  un éventail tactile. Alors seulement elle viendra à lui. Le prendra en elle. Profondément. Sans concession.  Une délivrance? Siobhan est une déesse impitoyable. Une pretresse paienne qui n'acceptera que la reddition la plus complète. Une fois, deux fois  alors qu'elle sent sa jouissance atteindre son apogée, la jeune femme modifiera le rythme de ses reins sur lui, la pression de ses seins sur son torse, la tendresse de ses baisers, retardant encore et encore son orgasme. Jusqu'à ce qu'un regard échangé les fasse basculer. Les arquant dans une jouissance qui l'entendra crier son nom.

Elle s'endort sur lui, épuisée, en sueur, rassasiée. Pour un temps. Avant qu'ils ne se reveillent ensemble, impossible assouvissement d'une absence meurtrière. Ils se mêleront l'un à l'autre, sans début ni fin, perdant conscience d' où commence son corps et ou termine celui de Neil. Siobhan perd le compte de leurs éveils, du plaisir qui les unis. Ils sombrent ensemble et pas un cauchemar ne la troublera, son bras en travers de sa taille, attrape-rêve.

Quand Siobhan se reveille, c'est un baiser à la douceur printanière qu'elle dépose à ses lèvres, sans troubler son sommeil. Le mal de crâne qui martèle ses tempes lui parait presque un doux châtiment pour les excès de la veille. Elle se souvient de tout. Et ne regrette rien. Pas un mot, pas un souffle. Un sourire quand la jeune femme voit pleinement le dessin au feutre qui orne sa peau. S'arracher de la chaleur de son corps est difficile, mais elle refuse de le rendre au monde. Son insupportable Irlandais à besoin de ces quelques heures d'oublis. La petite boite sur la table de nuit attire son regard. Irrésistiblement. Il n'y avait dans leur appartement de Belfast qui lui soit inaccessible. L'envie de fouiller dedans, de savoir ce qui peut être important pour ce Neil là est une tentation sauvage. Il lui faut une bonne dose de volonté pour s'en détourner. Pour choisir de ne pas entraver la vie privée de son Irlandais.

Avec précaution, Siobhan referme la porte de la chambre derrière elle. Son premier arret est pour la salle de bain. Elle déniche rapidement un comprimé d'aspirine qu'elle avale avec un peu d'eau. C'est en voyant sa collection de bandages et pansements qu'il lui vient une idée aussi saugrenue qu'infantile. Un pansement hydrophobe ne tarde pas à recouvrir le petit trefle maladroit. Lui, elle a envie de le garder sur sa peau. Le Fuek da Ira, lui... il disparaîtra sous la longue douche fraiche qu'elle s'accorde. Prenant à peine le temps de se sécher, elle passe sur son corps humide l'une des chemises d'un vert à peine esquissé de Neil, l'accrochant d'un bouton ou deux sur sa peau. Un café salvateur et un morceau de pain qu'elle vient grignoter sur la terrasse, profitant de cette matinée mordorée aux accents de renaissance. Rien ne saurait troubler le sentiment de bien-être qui s'est chevillée jusque dans ses veines. Pour la première fois depuis années, elle ressent avec un pincement brutal l'absence de l'anneau d'argent qui a orné son annulaire pendant quelques semaines.

Bien sur qu'il y a encore beaucoup à résoudre. Mais effleurant du bout d'un ongle le trèfle débarrassé de sa protection, la rousse se prend à croire qu'ils seront assez forts, assez unis pour surmonter les prochaines tempêtes à venir. Du moins avant qu'un coup de sonnette strident ne rompt la paix sereine qui regne dans l'appartement.  Puis un second. Hors de question qu'il y en ait un troisieme. Si elle espère Charis, la rousse découvre qu'elle a envie de la connaitre d'avantage, l'Ange-gardien, elle n'est pas naive au point d'ouvrir sans précaution. La crosse d'un pistolet posé sur une console retrouve sa paume. Un coup d'oeil dans le judas et elle déverrouille avant que le doigt impatient ne s’apprête à sonner encore une fois. Je te jure que si tu le fais, tu te prend une balle. Siobhan ouvrira la porte, s'encadrant dans la chambranle. Si elle la laisse entrer dans l'appartement, c'est uniquement pour éviter un ramdam malvenu dans le couloir extérieur. La machoire serrée, elle ne pose pas l'arme. Pas envie. Néanmoins sans ôter la sécurité de la gâchette.

-Dégage. - Parce que franchement, elle a autant envie de voir cette femme que d'attraper le ténia. -Qu'est ce que tu veux, Lya?
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyLun 15 Juil 2019, 19:46

La belle histoire en résonnance de conte irlandais venait de trouver un rebondissement inattendu. Leur séparation cinq années plus tôt aurait pu être une bad end, déroulement normal pour deux etres opposés que tout devrait véritablement séparer. Pourtant. Leur amour caché derrière des caractères exécrables reprenait le devant de la scène pour que irlandais et Irlandaise reprennent le cour de l’histoire mis en pause.  Elle lui avait manqué, terriblement. Au-delà du sexe, au-delà de leur couple fusionnel, l’amie qu’elle avait aussi été pendant deux ans avait été autant perdue que la femme aimée. Parler de lui, parler d’elle, badiner, s’amuser, rire. Banalités essentielles dont il s’était privé pendant leur séparation. Déjà peu bavard à cette époque, il s’était totalement isolé des autres, de son ex, de ses collègues, seul son fils avait de lui le meilleur de sa personnalité. Sean lui manquait terriblement. Encore plus quand il savait qu’il loupait un pan de vie de ce petit gars.

Il voulait lui parler de Sio, lui dire combien il l’aimait, qu’elle ferait une super belle-maman. Longtemps pendant leur relation, et meme si il n’avait soufflé mot sur l’existence de son fils, il espérait des scènes en famille, avec cette rousse aujourd’hui alcoolisée entre ses bras et son fils. Soirée télé, soirée sortie, soirée mythologie, soirée devoirs. Espoirs vains jusqu’à présent, il n’avait pas été à la hauteur des deux, ni de ses propres rêves. Mais il retrouvait l’idée. Ici à cet instant. Saugrenue mais adorablement agréable. Son esprit était cotonneux de ce bien être. Son sourire rêveur loin des grimaces acerbes. Il n’y avait qu’elle pour réussir à faire disparaitre ombres et tristesses


Les baisers se font douceurs, les gestes se muent en tendresse, Lumière intense qui les réchauffe, vibrant et vrillant comme toujours entre eux. Venant poser ses deux mains entourant le visage quelque peu attristé de la jeune femme. Son regard vers prenant toute l’assurance des paroles qu’il allait prononcer, sans doute aucun dans le ton ou dans la forme : - Tu as une étonnante capacité à dire n’importe quoi Siobhan. Tendre sourire - Mon cœur, je n’ai aucun regret, sauf celui de t’avoir perdu. Baile est secondaire, il l’a été dès mon premier regard sur toi. Si tu n’as toujours pas compris ce que je veux te dire, c’est que tu es mon âme sœur. Je n’aimerais jamais que toi. Rien que toi.  Et Sean … Sean je l’avais déjà perdu en quittant Amy, ca a été très brutal entre nous, tu connais ma grande capacité à savoir toucher là où ça fait mal. Et je ne l’ai pas épargné elle non plus. J’essaie d’arranger tout ca aussi bien pour nous que pour les miens. Mais les blessures sont profondes d’un coté comme de l’autre. Peut-être que lorsque nous saurons où nous allons il sera plus facile de parler d’avenir ou de trouver les mots qui apaiseront que ce soit pour nous ou pour l’IRA.  

* constatation attristée de voir qu’il était encore dans le flou le plus total concernant Baile et ses potes. Il lui faudrait prendre des risques pour y voir plus clair. Risques qu’il ne se sentait pas encore de faire. Il n’était pas assez en forme, physiquement et moralement pour faire face à L’IRA. – Je n’aurai jamais lâché ma volonté de casser de l’IRA. Amy le savait, elle passait après. Toi tu as toujours été ma priorité. Et je sais que Sean va t’adorer.

Le murmure meurt contre son cou, souffle aux accents de chaleurs à la sensualité dejà exacerbée. Il aime ce qu’il entend. Il frissonne de cette déclaration, de ce souvenir d’eux qu’il n’avait jamais retrouvé dans aucun bras. Il est heureux, il est triste. Bonheur passé et vécu, bonheur qu’il a perdu. Le manque d’elle le saisit, agrippant son cœur de la peur irrationnelle que cet état ne dure ou ne s’aggrave, non il ne peut pas encore la perdre, ce serait trop dur , visage enfouis contre son cou :
- Je n’ai plus existé après toi. Il n’y avait qu’avec toi que je respirais, que je vivais sans me perdre. Tu me manque tellement Siobhan. Cri du cœur. Cri d’amour. Lèvres qui saisissent leurs jumelles. Les sentiments en montagnes russes ne les épargnent pas. Bonheur et tristesse en un mélange fluide allant venant mourant comme une vague sur la plage.

Le petit trèfle irlandais trouve sa place sur la peau douce de son ancienne fiancée. Il aime son rire chatouillé, il aime la voir détendue, loin des problèmes qui vont leur tomber dessus sous peu. Son rire est toujours resté gravée en lui, douce musique au léger hoquet, adorable. Cet interlude est salvateur. Indispensable. Touche d’humour qui s’imprime en eux et surtout sur elle. Il espère bêtement le feutre indélébile afin qu’elle garde la marque de lui sur elle. L’instant les garde dans sa bulle alors meme qu’ils évoquent un sujet plus complexe.

Sauver Niamh et les enfants. Ça a le don de bouleverser ses idées, de le mettre en une colère folle à savoir la jolie brune et ses petits en danger. IRA de merde ! Il sait le danger de s’impliquer là-dedans. Mais plus grand serait de les laisser seuls. Il a encore des contacts irlandais, des débiteurs qui  seront ravis de l’aider afin d ‘être débarrassés de leur dette
. – Ils sont déjà dans le collimateur de Baile, mais je te promets de faire ça discrètement, personne ne saura que je suis impliqué sauf si je me rends en Irlande. Il sait qu’elle le suivra alors il s’empresse d’ajouter : - si nous nous rendons en Irlande. * ce pouvait être une solution comme une autre, ensemble si proche du danger alors qu’on les cherche plus loin. Idée 4800 pour essayer de s’en sortir en un seul morceau*

L'attitude face à la photo qu’il a donnée à son fils le fait rire aux éclats. Il s’en doutait alors même de l’envoi quelques mois plus tôt. Il s’était interrogé à cette époque sur la réaction de Sio  si elle l’avait vu faire . Nul doute qu’elle se serait jeter sur l’ordinateur, débrancher la connexion ou l’assommer de baisers afin de lui faire oublier l’idée saugrenue d’envoyer cette photo-là. Mais c’était eux. Fous, lunatiques, amoureux. Si Sean voulait découvrir celle que son Père avait toujours dans son cœur, c’était le meilleur moyen. Paris et son évocation sont emmenés vers leurs frontières. Celles qu’ils ne pourront jamais approcher ou franchir, sauf miracle. Cependant le rêve est beau, intense, ce qui s’en suit l’est tout autant. Le massage les rapproche un peu plus encore. Les sensations renaissent en lui. Il se rend compte combien son corps est endolori par les coups reçus, les bleus jaunissent mais le corps a été marqué pour encore quelques temps. Des regrets ? Peut-être celui de ne pas être arrivé plus tôt avant que ce type ne se mette à la toucher. Ecœurement qu’elle ait subit cela. Sentiment qui s’éloigne à chaque passage de sa main sur sa peau. Le massage est inégal mais il s’en moque tant que durent les sensations. Quelques mots le font sourire, menottes et plaques. Peut-être sortira-t-il les premières pour autre chose qu’un rapport de force. L’œillade se font sur elle quand elle l’accuse ô combien méchamment de l’avoir menotté. – Il ne fallait pas faire ta sale gamine, mais si tu veux que j’use mes menottes à autre chose …. Hum non je ne vois pas, éclaires donc ma lanterne irlandaise sur ce que tu veux que je fasse avec des elles. L’évocation même de Kennan n’efface pas le sourire de Neil, cependant en bon et fier arrogant, il hausse le sourcil gauche et observa la taquine rousse – Si il te manque tant que cela je peux te le laisser en un seul morceau, tu n’es pas prête pour ma perfection masculine. Outré il le semblait alors qu’il reprenait sa place sur le lit, laissant paroles et massages se dérouler en douceur. A la toute vérité, il était juste amusé. Kennan n’avait jamais été un danger pour lui, juste un petit con qui avait cru avoir Siobhan à nouveau pour lui. Il n’avait jamais pu juger de la force de l’amour entre l’arrogant et la sorcière. Erreur fatale pour son égo. Encore plus quand l’Irlandais se jouait de lui en apparaissant chaque jour plus amoureux.

Une autre erreur cette fois ci commise par Neil était de ne pas inclure la jeune femme dans ses plans de vengeance, tuerie, mise en sécurité d’autrui. Il ne voulait pas que la crasse de l’IRA se mue sur elle, qu’elle ait –encore- à tuer ou se faire tuer. Il avait toujours été prompt à la tenir éloigner de ses affaires et surtout vouloir l’éloigner des affaires de l’organisation. Et comme de bien entendu, Siobhan n’en avait fait qu’à sa tête. Si l’un et l’autre commettaient la même erreur, ils iraient droit à leur perte. Ce qu’elle pouvait l’emmerder quand elle prenait une décision qu’il saurait inflexible à moins de la menotter dans une pièce insonorisée. L’idée tentante lui tira un sourire avant que le sérieux de sa décision ne reprenne le dessus. Et puis moment so cute quand elle parle de l’avoir perdu durant 5 ans. Elle a donc pensé à lui comme lui à elle ? Il l’aime Putain Oui. Au-delà de tout, obsession unique.- D'accord *mots simples à comprendre* - mais il va falloir nous faire une totale confiance, on redevient l’ombre l’un de l’autre. Ce n’est qu’à ce prix qu’on y arrivera. * il l’espérait*.

Tout semblait avoir été dit pour cette soirée. Le besoin d’autre chose se faisait ressentir. Les gestes un peu maladroits se transformaient en appel sensuel.  Mots et regards échangés criaient un amour qui renaissait. Fausses sorties, vrai désir. Et un corps féminin qui lui revenait encore aujourd’hui. Si l’après-midi avait été faite d’amour passion sans espoir de demain, folie de l’instant, le ton changeait. Pas de promesses, juste leur nature véritable qui se révélait au grand jour. Ils s’aimaient.

Les frontières étaient brisées, peut-être par un trop plein d’alcool, peut-être par un trop-plein d’un besoin vital qu’ils avaient caché derrière des barrières insurmontables et insupportables pendant ces cinq dernières années. C’était une erreur de lui faire l’amour alors qu’elle avait trop bu, mais il n’arrivait à repousser celle qui s’avançait vers lui, féline tentatrice qui semblait si sure d’elle. Demain serait un autre jour et il viendrait bien assez tôt. Ses baisers, ses caresses faisaient naitre en lui l’indicible envie de passer l’éternité à se faire torturer par sa rousse, à mourir de frissons, à la supplier de l’achever pour reprendre ensuite ses tortures. Siobhan avait toujours su comment le prendre et lui faire perdre la raison. Tout fier et arrogant qu’il avait toujours été, Elle avait été la seule à le connaitre si parfaitement pour lui faire ravaler ses défis. Pas de défi ce soir-là, juste l’envie brutale de la retrouver encore et encore. Elle avait dans le regard une volonté farouche de l’anéantir. Reddition sans condition sauf celle d’abdiquer par sa seule volonté. Une seule journée avait suffi à faire basculer ce couple qui se haïssait à s’être trop aimé. Abimés. Mutilés. Ils se reconstruisaient dans les bras l’un de l’autre. Rien n’était arrangé pour autant, mais il y avait l’espoir qui avait pris la place de la colère. L’amour. Le plaisir. L’épuisement. Et retour à la case départ. Aucune fin ne semblait assouvir une autre faim.


Enfin le repos les prit en tenaille entre ses mailles, laissant corps et esprits se reposer véritablement, sans doute, sans parole, sans autre envie que de se pelotonner contre la personne aimée.  Neil s’était abandonné à elle surement un peu trop. Il dormait véritablement, comme si il avait cinq années de sommeil apaisé à rattraper.


Une sonnerie. Quand? ou? pourquoi? Grognement. Ronflement.

********

Lya de son coté était bien décidée à retrouver l'irlandais et ses manières brutales. Il lui manquait. Amoureuse ? non. Mais elle aimait son comportement égocentrique, ses manières abruptes et son gout prononcé pour la violence; Il était né pour etre violent.Un coup sur la sonnette. Avec un peu de chance il aura viré son ex et ils pourront reprendre là où ils en étaient. L'idée la faire sourire. Lui plait. l'attire. Second coup de sonnette. Il doit dormir. Neil dormir ? Plutot rever, elle ne l'avait jamais vu fermer les yeux véritablement. Toujours sur le qui vive comme un animal traqué. Où il se fait désirer? Respiration avant d'avancer le doigt vers la sonnette mais son son geste est interrompu par l'ouverture de la porte. Et là ou elle s'attendait à voir un Irlandais grognon elle tombe sur sa ... , sa quoi au juste elle s'en moque;

- T’es encore là toi ? Je pensais qu’il t’aurait mis dehors rapidement. Les ex collantes c’est pas trop son truc. Rentrant dans l’appart en retirant son manteau, conquérante dans le salon, elle dévoile une robe rouge passion, pret au corps fin de la jeune asiatique. -  Ce que je veux ? Voir Neil et surtout pas toi. Maintenant tu te barres de mon chemin. Chez Neil l'envie de prouver à cette pimbêche qu'elle était en terrain conquis se faisait plus forte que l'envie d'etre sage. - Tu lui a s fais quoi pour qu'il te garde ici ? une histoire larmoyante et tu crois le récuperer ? Idiote. Prenant ses aises, elle regarde dans la cuisine, puis va vers la chambre de Neil, oui elle sait où elle est. La porte de la chambre est ouverte à la volée dévoilant un Flaherty qui n’a pas bougé d’une once depuis le départ de Siobhan du lit, pas même après les coups de sonnette. Nu comme le jour de sa naissance, au-dessus des couvertures, toujours tourné sur le côté où il tenait la rousse contre lui. Leurs vêtements sont toujours en vrac sur le sol, aussi bien ceux de Neil que d’autres plus féminins ; La porte est refermée le laissant encore dormir. mais le regard sombre et assassin qu'elle lance à Siobhan à l'effet de mille lances - sale garce tu as réussi à le mettre dans ton lit. Quand il va ouvrir les yeux sur toi, qu'il va voir que tu n'es qu'un vieux papier recyclé c’est moi qu’il appellera, je lui offre tout ce qu’il a besoin, du sexe, du hard, de la violence. Crois-moi il ne va pas se contenter d’un vague souvenir de toi.  Je l’attendrais parce que je SAIS qu’il va revenir.

***********

Neil entendait vaguement au loin des voix. Vraiment très loin. Non. Ne pas se lever. Grass’mat’, doonut, café, clope. Trop tot. Siobhan faisait trop de boucan elle .. Merde ! il se passait quelque chose, sautant du lit il enfila son jean presque en retombant sur le lit,  prenant son arme dans sa table de nuit et ouvrit la porte prêt à buter le premier qu’il verrait. Mais de « il » il n’y avait pas juste « elles ». Furies aux yeux de feu chacune se faisant la guerre dans un jeu d’intimidation. Merde la journée commencait mal.

- Lya ? Qu’est-ce tu fous ici ?
- Je suis venue te voir
- je t'ai dis de te casser hier.
- Ah. Attends à cause d'elle ?Je vois qu'elle te fait tourner la tete tu t'habille meme à l'envers. Mais je sais que tu vas vite passer à autre chose que cette .. je ne sais quoi. Je t'attendrais.
- Ly', t'es une conne. Déjà tu m'emmerdes le matin avant que j'ai bu mon café et ensuite quoi? on a baisé et alors ? Cette "je ne sais pas quoi" est la seule qui compte dans ma vie, alors toi et ta grande gueule vous vous cassez.

Effectivement son jean etait mis à l'envers et retombait sur sa chute de reins pret à glisser; Un regard à Sio qui avait gardé le silence, mais prete à bondir au prochain mot. Grognement intérieur, ce qu'il adorait ca. Sa jalousie etait brutale, encore pire que celle de Neil. Si lui n'arrivait pas à remettre les idées de lya en place, elle le ferait et il ne s'en porterait pas plus mal et murmure en passant devant elle
: - vas y doucement. Il savait. Il la laissait gérer. Il  remonta son jean tentant vaguement d'accrocher deux boutons à l'envers en allant dans la cuisine se faire un café et allumer la première clope du matin.
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Siobhan O'Sullivan
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyMar 16 Juil 2019, 18:37

Accoudée à la rambarde de la terrasse, une première tasse de café entre les mains, Siobhan connait un rare moment de sérénité. Neil dort encore, le corps alangui de trop de plaisir. Et elle se souvient parfaitement de son sommeil qui n'en était jamais vraiment un. Verrolé par le stress, les insomnies et un instinct à fleur de peau qui lui permettaient rarement un vrai repos. Qu'il sombre si profondément  malgré les menaces de l'Ira prouve à quel point, malgré tout ce qui les sépare, il lui fait à nouveau confiance. Combien il en avait besoin aussi, de pouvoir relacher, au moins quelques heures, son hyper vigilance. La rousse sait que rien ne viendra le pertuber, elle y veillera.

Malgré le mal de tête lancinant du à l'alcool avalé hier, la jeune femme n'a rien effacé de sa mémoire des échanges qu'ils ont eu. Certains détails ont beaux être flous, l'important s'est gravé dans sa mémoire comme si elle avait été sobre. Une gorge de café qu'elle boit lentement avec une promesse muette à l'égard de Neil. Quelques soient les moyens employés, elle fera tout en sorte pour qu'il raccomoder ses rapports avec Amy. Elle est surprise du peu de jalousie qu'elle ressent quand elle pense à son ex-femme. Ce n'est pas dans sa nature d'avoir la moindre sympathie pour celles qui ont partagées la vie de son amant. Il est bien plus que son Amant. Mais Amy? Peut être ce pour le regret sous jacent qui percait dans ses explications. Et c'est sans prendre en compte le manque vibrant de son Fils. Malgré elle, l'Irlandaise se crispe à la pensée de ce gamin éloigné de son père. Douloureux. Douloureux de savoir qu'il a un enfant d'une femme qu'il n'a pas su aimer. Qu'il n'ait pas  pu se reposer assez sur celle qu'il aimait pour partager le plus doux et le plus crucial de ses secrets. Qu'il soit flic est presque secondaire. Presque. Ils n'ont rien abordés de sa vie sous cet angle. Fuck Neil. Tu ne me rends pas la tache facile, mo ghra. Okay, love. J'ai pas tout à fait digéré ca, mais on reglera ca une fois que tu sera à nouveau réunis avec ton gosse et que tu fera partie intégrante de sa vie. Et si pour cela, il doit se racheter aux yeux de son ex, elle sera là pour s'assurer qu'il s'exécute autant de fois qu'il faudra pour que la mère de Sean perde son ressentiment et sache que son fils est en sécurité totale avec son père. Un petit rire étranglé. Ho, ce sera une période fun. Mais si ils vivent jusque là, c'est que les problèmes posés par O'Donaigh ont été neutralisés. Et le prix a payer en sera bien faible. Après tout, à quel point Madame Ex-Flaherty peut le detester? Un grognement désabusé. Si Neil a vraiment joué au con avec elle.... la réponse est sans limite.

Soupire mélancolique. Il y a trop de familles éclatées dans ses proches pour qu'elle puisse en faire l'impasse si facilement. La pensée de Niamh en cavale avec ses deux enfants est une épine profondément plantée. Elle répugne à l'idée qu'il s'expose à ses anciens contacts pour offrir une protection supplémentaire à l'epouse de Catham. Son amie a deja disparu dans la nature. Est ce vraiment raisonnable d'attirer l'attention indirectement sur elle?  Elle n'a confiance en aucun des Soldats. Tous vendront Neil immédiatement si ils pensent pouvoir gagner de l'influence auprès de Baile. Tous, sauf une poignée. Et le seul dont elle est absolument certaine, c'est Curtis Shaw. Catham lui a sauvé la vie lors d'une opération foireuse et son code de l'honneur est tel que le métis ne l'a jamais oublié. Ce qui n'a fait que renforcer les liens qui existaient deja entre son frère et lui. Entre Neil et Curtis, par contre, c'est plus... compliqué. Siobhan lève les yeux au ciel, visualisant parfaitement la tête de son Irlandais si elle ose suggérer ce nom là!  Qu'on la préserve de l'arrogance et des égos des mâles. Ils ont besoin d'alliés, pas de réveiller d'anciennes rivalités. Reposant son mug vide sur la petite table, Siobhan sait qu'il lui faudra convaincre le flic de ne pas sonder les eaux concernant Niamh. Catham y a déjà pourvu et ce serait trop dangereux pour les deux hommes.

Gosh, elle veux rentrer en Irlande. Elle passe une main dans ses cheveux humide, chassant les mèches qui sont rabatues sur son visage par le vent. Regler le problème directement avec  son oncle plutot que sous les balles d'un nombre bien trop important d'intermédiaire. Mais pourtant, elle ne peut effacer si rapidement la tentative d’enlèvement dont elle a été victime et ses conséquences. Si O'Donaigh etait au courant et avait approuvé l'attitude des américains, rien ne sera possible. Il leur faut des informations! Et son Insupportable a mis le doigt sur un élément crucial. Un retour en Irlande dans ces conditions implique qu'ils soient parfaitement unis. Indivisible et dépourvu du moindre doute sur le comportement de l'autre. Lucidité un peu acide. Ils s'en sont pas encore là. Ils sont loin d'avoir retrouvé un équilibre suffisant pour ce genre de folie. Sa terre natale devra attendre encore un peu. La Sorcière ne les conduira pas dans la gueule du loup alors qu'ils sont aussi dangereusement instable l'un envers l'autre.  Parce que si elle est tout à fait honnête envers elle même, Siobhan est franchement agacée de la facilité avec laquelle elle revient vers lui. En même pas une semaine, elle balaie des années de non dit et de silence. Faiblesse coupable dès qu'il concerné. Parce que.... si elle n'avait pas la moindre idée qu'il était à Los Angeles, il a admis facilement que l'inverse n'était pas vrai! A quel point est ce totalement dévoyé comme relation?! Pourtant, renier les sentiments éprouvés la nuit dernière serait se renier elle meme. Elle n'est capable d'autant d'hypocrisie.

C'est très simple au final. Elle l'aime, mais la colère qu'elle éprouve n'est pas totalement évanouie. Il y a encore beaucoup de ressentiment sur la manière dont elle a subit les conséquences du silence  et des omissions de Neil. Sans oublier un certain rouquin de trente-cinq ans toujours en prison qui attend que Baile décide de le faire buter. Elle ferme les yeux en refusant d'imaginer la rage que son frère va ventiler quand il va réaliser à quel point sa soeur est  toujours liée à son ancien meilleur ami et que rien ne pourra l'en détourner. Tout comme sa colère et son irritation envers l'endormi n'ont pas disparues, sont réelles sa détermination de rester à ses cotés et de vivre ce qui les attends avec lui. Elle  ne supporterait pas de le savoir prendre des risques sans qu'elle puisse tenter de le protéger, au moins un peu. Les heures qu'ils viennent de vivre n'avaient rien d'éphémères. Ils s'appartiennent. Ils sont encore meurtris et les cicatrices sont profondes. Ames soeurs qui peinent à retrouver leur chemin l'une vers l'autre.

Toutes ses réflexions et la plénitude de sa matinée sont fracassées par un coup de sonnette impérial. Puis plusieurs. Sans prendre le temps de s'habiller correctement, laissant ses longues jambes apparaître sous la chemise qui la couvre à peine, elle prend simplement le temps de récupérer un flingue.-Jamais de la vie ils ne pourront laisser autant d'armes trainer si Sean vient les voir. C'est pas du tout un environnement sécurisé pour un enfant!- que sa paume enlace sans même y penser, c'est avec un grognement agacé qu'elle ouvre la porte avant que Lya ne se permette un autre scandale. Machinalement, son doigt déverrouille le cran de sureté et se porte sur la gâchette. Il lui faut un effort de volonté conscient et réel pour ne pas la descendre juste à l'endroit où elle se tient.

-A quel point tu crois que Neil m'en voudra si je te met une balle dans la tête et que je fais disparaitre ton corps?
-La question est nonchalente. Trop nonchalente et Lya fait mine de ne pas avoir entendu. Difficile pourtant de faire abstraction de l'envie qui teinte le ton de la rousse. Sans compter qu'elle a effectivement une arme dans la main. Avec un soupire d'enfant gaté contrarié, Siobhan remet la sureté en place. Pose le pistolet. Parce qu'elle est d'humeur  à peu près magnanime, elle referme le battant blindé sans lui avoir explosé le crane entre les montants.  C'est un sourire absolument carnassier qui remonte les coins de ses lèvres à sa première phrase. -Tu n'as pas idée à quel point tu as raison, chérie.

Lya ne saura jamais à quel point elle vient d'éviter une gifle. Juste parce qu'elle a eu l'audace de mettre une robe d'un rouge un peu trop profond. Siobhan compose son visage. Mais si Neil a été dire à ses différentes maitresses qu'il aimait les voir vétue de rouge, elle va lui arracher les yeux. Pourtant, elle ne se place pas en travers de son chemin. Car elle se doute de l'endroit où l'asiatique va se diriger, et cela lui convient parfaitement. Pas un mot à ses provocations faciles. Elle attend le bon moment pour la mise à mort. Les deux femmes se dirigent vers le fond de l'appartement, l'une pestant, l'autre silencieuse. Et quand Lya ouvre la chambre de Neil, Siobhan l'écarte de la chambranle d'un coup de rein pour rentrer. Venant ouvrir la fenètre sans lui dissimuler la vision du jeune homme endormi. La pièce est encore lourde des effluves de sperme, cyprine et sueur de la nuit écoulée. De ce parfum unique qui murmure les ébats de luxure à peine passé. La pièce résonne encore des échos de leurs cris et du plaisir partagé. Une vision bien plus explicite que des mots. Elle se penche sur lui et l'effleure du plat de la main, observant la manière instinctive dont il se tourne, Tournesol vers le Soleil, vers elle pour mieux suivre la caresse lascive sur son épiderme encore sensible. Avant qu'elle ne remonte le drap, dissimulant sa nudité à Lya.

Qui est refermée sans être claquée, un miracle. Siobhan alors fait face à la brune. L'index sur la bouche, réflexion moqueuse. -Techniquement, c'est sa chambre. Donc pour être exacte, tu devrais dire qu'il m'a mise dans son lit, tu ne crois pas?  Il n'a pas besoin d'ouvrir les yeux sur moi. Il sait déjà tout de moi. Par coeur. Plein de fois. -elle revient vers la cuisine où elle rallume la machine à café pour une seconde tasse. Avant de se tourner à demi  vers Lya, terriblement sarcastique - Est ce qu'il t'a déjà fait son truc, tu sais... celui avec ses doigts et sa langue, quand il.... -Grimace de fausse compassion - Non, bien sur que non. Je vois pas comment il aurait pu avoir envie de  te toucher avec sa langue. Si il s'est limité au hard avec toi, je te plains. Tu as loupé le meilleur. - La Succube revient vers le salon, son sourire s'agrandissant à mesure que Lya creuse sa disparition sans en avoir conscience. -J'espère que tu as pris un bon livre, parce que tu va l'attendre longtemps. Je te conseille un dictionnaire ou la bible. Tu peux poireauter tant que tu veux, tant que c'est hors de nos yeux.

C'est l'apparition de Neil qui va finir d'envenimer la tension entre les deux femmes. Parce que finalement, la rousse est calme. Trop calme. Ce qui est bien plus dangereux, et il le sait parfaitement. Visiblement Lya attendait autre chose de son amant. Siobhan aurait pu lui dire qu'elle allait droit dans le mur. Il sait. D'un regard plongé dans les prunelles miel et il devine qu'il en faudra peu. Il passe devant elle à la frôler et avant qu'il ne puisse s'éloigner, la Sorcière enroule un bras autour de sa taille. Le ramenant puis le maintenant contre elle. Si le dos de Neil est présenté à Lya, Siobhan la regarde droit dans les yeux alors qu'elle murmure contre les lèvres de son double, suffisamment audible pourtant pour etre certaine que l'asiatique entende sans comprendre. - a chodail tú go maith, mo phrionsa? *tu as bien dormi? -Elle pourrait s'arrêter là bien sur, mais Siobhan n'est pas du genre à avoir de la pitié. Ses prunelles  résolument plantées dans celles de sa rivale, elle l'embrasse, longuement. Dans un baiser qui n'a rien de tendre. Qui est entièrement possessif et un brin dominateur, ses mains ne sont pas plus en reste, caressant sans ambage son dos et glissant sur la chute de rein largement dénudé par son jean débraillé. Elle se fera pardonner plus tard de le traiter comme un boytoy. Là, elle avait un message à faire passer. Enfin, elle le relache, le laissant rejoindre la cuisine et son café pret à être servi. -Chéri, tu nous préparerais des oeufs bénédicts comme tu le faisais de temps en temps à Belfast? Ca fait une éternité que j'en ai pas mangé. Je te rejoins dès que j'ai fini de sortir la poubelle.

Et avant même que Lya ait eu le temps de laisser libre cours à son indignation et à sa colère, l'Irlandaise a agit. D'un mouvement brutal,  elle plaque la jeune femme bien plus frèle qu'elle contre le mur, la maintenant en équilibre sur le bout de ses orteils, son bras au poignet platré en travers de sa gorge, bloquant efficacement son arrivée d'oxygène.  Elle attendra que le visage de l'infidèle tourne à une couleur pas tout à fait naturelle, indifférente aux coups qu'elle peut recevoir, bien trop faible pour être efficace, pour relâcher la pression qu'elle exerce sur sa trachée. Lui permettant une respiration un peu plus libre. -Ne pas avoir peur de moi est une erreur, chérie. Vraiment. Tu prétend aimer la violence? Je pense que tu n'aimes que la violence de salon. La violence? la vraie, celle qui est crade, pue la merde et vient des tripes, tu ne la connais pas. -Pour appuyer ses paroles, elle décoche un violent coup de poing de sa main valide dans le creux du ventre de sa victime, sans lui permettre de se plier. -Celle qui fait Vraiment mal. Oui. Ce genre là. -Elle vient se pencher à l'oreille de Lya pour murmurer. -Il y a peine une huitaine de nuits, j'ai vu Neil exploser le crâne d'un homme à mains nus, à avoir de la cervelle jusqu'au coude. Parce qu'il allait me blesser.  Toujours envie de hard, chérie? Tu ne sais pas ce que c'est vraiment. Arrete de croire qu'il s'agit d'une version moins édulcorée des Fiftyshades. Ce qu'elle veux vraiment c'est lui faire peur. Réellement peur, au point que tout idée d'être touché par Neil lui donne envie de se rouler en boule sur elle meme jusqu'à ce que la pulsion disparaisse.  -Tu ne sais pas ce dont  il est  vraiment capable, moi oui et je ne l'en aime que plus encore.  Tu n'es pas de notre monde. Tu es faible. Rentre chez toi.

Enfin, elle s'écarte d'elle. La relache. La laisse retomber sans plus se soucier d'elle. Sans un regard, elle se détourne. Sans même se donner la peine de s'assurer si elle quitte ou non l'appartement. Lya n'a plus d'importance. Qu'elle reste ou parte, pour Siobhan, elle n'existe plus. Elle rejoint la cuisine où elle s'assoie sur le comptoir, sans se soucier de l'indécence sensuelle de son absence de tenue. La chemise de Neil n'étant qu'un faible paravent à sa nudité. Pendant plusieurs minutes, elle se contente de l'observer en silence. De se laisser gagner à nouveau par ce sentiment de normalité qui se dégage de ce tableau serein, de Neil en train de préparer le petit dejeuner, remontant régulièrement un jean qui refuse obstinément de rester sur ses hanches. . Un froncement de sourcil pourtant en voyant la bouteille  de whisky  ouverte sur le plan de  travail non loin de lui. Sans doute celle qu'elle a mis à mal la veille au soir.  Elle n'a pas envie de remettre le sujet sur le tapis, surtout après la manière dont elle a bu elle même. Mais.. Mais bordel, elle n'a plus envie qu'il ait la moindre goutte d'alcool dans le sang.  Sauf que faire la moindre reflexion  à ce sujet pourrait rallumer les tensions entre eux. La rousse s'y refuse.  En y réfléchissant, Siobhan est plutot fière d'elle pour ne pas avoir encore allumé de cigarettes. Sa consommations devenait hallucinante. Hummm non, c'est pas le moment de saouler Neil sur ce point. Même si lui aussi fume horriblement trop.  Surtout qu'elle ignore si Lya est partie ou non. Merde. Y a aussi un nombre impressionnant d'armes dont elle pourrait avoir envie de servir si elle pête vraiment les plombs. Mais elle ne le croit pas non plus. L'asiatique n'a pas assez de tripes pour essayer de la buter. Et rien que pour le fun, Siobhan aimerait bien la voir essayer, tiens. Elle risque de ne pas trop aimer la réaction de Neil, si elle braque la rousse. Sourire secret qui fleurit sur ses lèvres à cette idée. Chéri, à combien tu estimes nos chances de survie si on rentre en Irlande aujourd'hui? Ho oui, pourquoi pas, c'est léger comme sujet de conversation pour débuter la journée. Elle ne donnera pas voix à sa question. Là encore, ce n'est pas le bon moment. -Je veux me faire tatouer le trefle que tu as dessiné hier, est ce qui jaillit à brûle-pourpoint de sa bouche. La surprenant elle même tant c'était loin de son esprit. -Et manger. J'ai super faim. Je suis juste affamée. J'ai l'impression de ne rien avoir avalé depuis des lustres. -Pas faux. Entre les oeufs brouillés il y un siecle et demi auparavant, les trois nachos de la veille et leur nuit, il y a de quoi avoir un peu d’appétit. Et tant pis si Lya fait un commentaire du haut de son 36 tout mouillé. Connasse.
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Neil Flaherty
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyVen 26 Juil 2019, 15:26

Le réveil avait été vif et en fanfare par la discussion qui semblait monter dans le ton du moins pour l’une des protagonistes. Tiré de son sommeil profond par des voix de femmes. Il n’avait pas reconnu la voix de Lya, mais celle de Sio se détachait, accent irlandais connu par cœur, oblige. La peur l’avait saisi d’un coup de ne pas avoir été réveillé à ce souci qui survenait. Et si un des types d’O’maley avait voulu les surprendre au levé du lit, Et si quelqu’un menaçait Siobhan, et si et si … Il n’avait pas saisi à quel point il était fatigué, à quel point simplement retrouver Siobhan changeait tout dans sa vie. Serein avec elle. Apeuré pour elle. Mais dans le ton de Siobhan aucune peur, juste une étrange froideur quand on connait la chaleur de son cœur. Flingue sorti, pantalon à peine enfilé il n’aurait eu aucune hésitation à faire de son appartement un champ de mort contre celui ou celle qui oserait s’en prendre à sa rouquine. Voir la jeune brune lui faire face à la sortie de sa chambre apaisa ses craintes mais renforça son idée. Ils n’étaient pas à l’abri ici. Et puis ce fut poule caquetante qui l’interpella. Très mauvaise idée. Pour tout avouer si il avait pu entendre Lya quelques instants plus tot, il aurait surement acquiescé sur un point, il a horreur des ex collantes, qu’elles aient été coup d’un soir ou de plusieurs. Clair dès le premier verre offert, ou dès un regard d’attrait, il ne voulait rien de plus que passer une bonne nuit à baiser.

Le reste ? Il laissait ca aux princes charmants dont il est  éloigné par les manières et les paroles. Neil était un rustre solitaire. Une seule personne pouvait le faire changer d’avis sur une vie de couple et elle se tenait devant Lya en chemise masculine qu’elle portait à merveille.  Elle sentait bon, elle était belle, soleil de feu dans sa vie. Si il n’avait pas retrouvé Siobhan, voir la jolie asiatique chez lui, de si bon matin aurait pu lui plaire – ou pas- . Non. Pas du tout. Cela ne s’était jamais produit, et ne se produirait jamais. Elle l’emmerde déjà en gémissant demandes, ordres et attaque sur Siobhan. Elle fait chier. Elle n’a pas encore compris. Déjà on ne lui parle pas avant son café et sa clope. Ensuite, de quel droit elle revient chez lui pour lui prendre la tête. Enfin on ne s’en prend pas à sa rousse. Jamais. Sous aucun prétexte. Les femmes sont chiantes au possible. Quelle idée aussi de coucher avec des folles hystériques qui n’aiment que les rapports limite sado. C’est toi l’idiot dans l’histoire Flaherty.

Il ne veut pas lui parler. Pas la voir. Prêt à lui prendre le bras et la sortir de chez lui manu militari. Du déjà-vu. La veille. Seulement la veille. Pourtant on aurait dit que 1 mois facile était passé depuis sa sortie ... Soupire. Tête des mauvais jours avant de croiser un regard. Son regard de miel enragé. Il devine. Il sait. Il s’en moque. Passant devant Siobhan, il lui laisse Lya en sacrifice. Amuse-toi chérie, ça me fera des vacances. Le message sera surement plus complet et compréhensible de la part de la rousse que de lui-même. Lya prend ses élans  impulsifs comme un jeu, sauf que là il ne veut pas jouer, et il serait véritablement capable de lui faire mal, chose de certaines elle n’apprécierait pas du tout. Ne pas jouer avec elle ... ou peut-être juste un peu. Il se plie au baiser possessif de Siobhan l’observant alors qu’elle a le regard fixé sur la jeune femme derrière lui. Marquant son territoire, achevant les derniers espoirs, brisant les dernières brimades. Coup fatal. Etre à Siobhan ? Il l’est de toute façon autant que cela leur serve. Boytoy ? Elle lui paiera ca plus tard - Ní leor. Tá bean uafásach agam a rinne grá dom gach oíche.(Pas assez. J'ai une terrible femme qui m'a fait l'amour toute la nuit.). C'est lui qui, à son tour, marque l'appartenance de la rousse à son cercle vital. sa main venant se glisser sur la joue éprouvée encore de quelques bleus avant de saisir ses levres longuement.

Il s’éloigne. Laissant le futur champ de bataille du salon aux deux combattantes.  Il pourrait se sentir flatter de voir deux beautés aussi différentes se disputer ses faveurs. Mais là il veut juste se plonger dans les bras de son irlandaise et ne plus en sortir. Elle a déjà gagné avant même d‘avoir à prouver à qui que ce soit sa valeur au combat. Mais il la laisse faire, il sait que ca sera un combat définitif et le choc est brutal pour la jeune asiatique. Plaquée au mur, frappée au ventre. Malmené de tout coté. Heureusement que Neil avait demandé à son ancienne fiancée d’y aller doucement. Il n’intervient pas. Fumant tranquillement alors qu’il prend les œufs et le reste des ingrédients dans le frigo. Œufs benedict ? L’idée n’est pas mauvaise. Les souvenirs reviennent. Eux à Belfast. La cuisine, champ de leur amour quand ils ne Un et indivisible. Putain quel gâchis ! Elle lui manque. Ils lui manquent. Pourtant loin de céder à ce désespoir de base il se laisse porter par cette nuit d’amour dont il a encore quelques frissons de sueurs sur la peau, ce que Siobhan lui a fait cette nuit sera à jamais gravé comme l’une des plus belles nuits passées ensemble. Et maintenant ? a-t-elle oublié ? Non .. Ce baiser possessif était un message limpide pour tous, aussi bien pour Lya que pour lui. Il est à elle. Oubliant l’asiatique qui en prenait plein la gueule, oubliant ses peurs, ses doutes. Sio est avec lui et ne semblait pas vouloir partir. Et pour ajouter au tout, il mourrait de faim. Faim tout court. Faim de la rousse qui expliquait à Lya ce qu’il faut pour la faire fuir définitivement.

Le rappel de leur nuit dans la maison des membres de l’IRA n’est pas l’exemple qu’il aurait dévoilé à une femme de flic.  Enfin presque pas. Elle tapait fort dès le début, brutalisant le corps et l’esprit d’un seul coup porté comme il fallait. Rappel d’un souvenir sanglant comme il n’en avait pas commis depuis des années. Il ne se souvenait pas du type en lui-même, juste de la vague sensation poisseuse et gluante sous ses poings. Cette nuit-là il avait perdu le peu d’humanité qu’il lui restait depuis que Siobhan l’avait quitté. Aucun regret. Aucune hésitation. Il le ferait à nouveau si la situation venait à se représenter. Ce batard avait osé la toucher. Il n’avait eu que ce qu’il méritait, et encore, Neil aurait dû lui couper les couilles et les lui faire bouffer. Pourtant de lui ou de Sio , il est à se demander qui est le plus terrible des deux. Neil est de la force brute, brutale, physique. Sio tape plus bas, elle meurtri l’esprit et le corps. Elle ne se trompe pas sur ce point : ils sont nés violence, innée en eux, brutale. Nécessaire à leur survie.

Siobhan est une garce. Une vraie de vraie. Combien de fois -quand elle le titillait avec le grand black à Belfast- lui avait-il dit. Il adorait même ce côté-là, allié à la possessivité et la jalousie. Elle est juste un monstre mortel, cruel, vénéneux. Si elle aime son absolue violence, si elle a fini par l’accepter, la réciproque est confirmée en la voyant détruire l’ego sexuel de Lya. Un baiser forcé –sous le regard largement étonné de Neil – et elle l’abandonne sur le sol du salon, comme si elle n’avait jamais existé. Terrible irlandaise.  Adorable Irlandaise. Ce qu’il pouvait l’aimer quand elle redevenait elle-meme.

Elle revient vers lui alors qu’il dépose une première assiette fumante devant la rousse qui avait dans le regard quelque chose de changé, vague satisfaction d'avoir mis l'ennemie à terre. Ils vont devoir parler ensemble de cette nuit, de leur journée de la veille qui les a vu se retrouver également. Ils ne savent pas où ils vont ainsi, mais ca sera ensemble ou rien du tout. Roméo et Juliette des temps modernes.
La question se fait latente, est-ce qu’elle se souvient de tout, est-ce qu’elle regrette ? mais la réponse ne tarde pas en la voyant s’asseoir sur le comptoir. Bien sur beaucoup de jeu pour Lya mais le reste est pour lui.

- Mon trefle ? sérieusement ? Oui elle semblait sincère dans sa décision. C'était mignon. Inconvenant, incongru mais mignon. Inconsciente du danger ou contraire sachant trop ce qui les attendait, un dernier morceau de bonheur, petit bulle qui échappe encore à la mocheté de leur monde. L'idée d'un nouveau tatouage à eux lui plait. Plaisirs superflus. Essentiels. -  Il y a un tatoueur pas loin d’ici,. Je veux un tatouage à Nous. Si tu me parles d'un chaton je te le fais tatouer sur le visage. Sourire. Il n'avait aucune obligation de la suivre dans ce délire matinal et ne le ressentait pas non plus comme cela. Mais la symbolique d'un nouveau dessin jumeau de leur appartenance l'un à l'autre lui plaisait malgré tout. Je suis à toi, tu es à moi. Mais avant de s'abandonner à cette folie marquante, il fallait fignoler un petit détail. Posant l'assiette avec le second oeuf sur le plan de travail sur lequel la rousse dominait la vue sur l'appartement, il se rapprocha de Lya qui était toujours au sol à la limite de la prostration. Et s'accroupi en en la regardant essayer d'absorber ce qui venait de se passer.

- Lya, Lya je t’avais dis de ne pas revenir. * l’aidant à se relever en la prenant par le bras* - Maintenant tu vas rentrer chez toi, et retrouver ton mari. Tu vas oublier que tu nous as vu, tu vas oublier ce que tu as entendu. Si je te revois encore, ou si je vois un flic dans le coin ou si la moindre rumeur me parvient, je crois que je ne pourrais plus me contrôler. Tu as bien compris ce que je t'ai dis.
- Neil qui es tu vraiment ? Tu n'es pas flic c’est ça ?
Leger sourire en la raccompagnant à la porte – Ne revient plus et oublies nous * Derniers mots qu’elle entend avant qu’il ne claque la porte à son nez repartant dans la cuisine où attendait une rousse affamée.- C'est une femme de flic, je n'ai pas envie qu'elle nous fasse avoir les bleus sur le dos, on a dejà assez de problèmes comme ca. Et Non tu ne la buttes pas, meme si c'est très tentant pour toi . Tirant une longe bouffée  sur sa cigarette en observant cette femme impitoyable. Il avait réflechis durant les quelques instants qui s’étaient écoulés. - Nous partirons dans quelques jours. Là on va sortir un peu. Pas de magasin mais j'ai besoin de me renseigner et il faut aussi qu'on t’entraîne. Il va nous falloir un max d'armes. Tu veux te battre? On va se battre. Il n'y aura pas de pitié Siobhan. Aucune. Et peu importe si nous connaissons ceux qui vont nous faire face. Ils vont être là pour nous buter, pas pour tailler une bavette. Est-ce que tu es prête à tuer quelqu'un et recommencer encore et encore jusqu'au moment où nous serons libres ? Je n'ai pas envie de d’entraîner la dedans. Encore moins que tu aies à vivre avec un mort sur la conscience, mais je vais avoir besoin de toi, je n'y arriverais pas seul. Et comme je sais que tu en as assez de rester ici, et que de toute façon tu n'en feras qu'à ta tête, je t'embarque Rouquine. Mais avant * Venant devant elle se glissant entre ses jambes posant les mains derrière elle sur le plan de travail* - Il faut que je récupère ma chemise.

Ce n'est qu'une heure plus tard que le couple commença à se préparer à bouger, ils avaient eu ... une autre priorité. Les jours tranquilles toucheraient bientot à leur fin et il fallait avancer. Il était grand temps d'abattre certaines pièces. Traqué ou Traquant là serait toute la nuance pour eux.Il partit dans le couloir chercher la hache d'incendie et revient dans sa chambre pendant que la rousse s’habillait et le trou qu'il avait déjà creusé dans son mur- pour en sortir la boite qui trônait sur sa table de nuit - fut agrandis à grand coups de hache. Un sac de sport de toile noir en fut extrait, posé sur le lit et ouvert. A l'intérieur de l'argent. Des millions surement. Il n'avait jamais compté. Et deux plaques. - On va les appâter avec ça. Quoi? Tu croyais que c'était uniquement pour me casser la gueule qu'ils voulaient tant me retrouver? Tu as encore beaucoup de choses à apprendre chérie.J'ai fais raté leur dernière Opération, et j'ai récupéré le fric. Ce que j'ignorais c’était ça * montrant les plaques* c'est devenu mon assurance vie. Notre assurance vie. Baile veut nous buter, mais pas avant d'avoir récupéré fric et plaques. Ca nous laisse un créneau plus que suffisant.

Clin d'oeil complice en saisissant quelques liasses qu'il fourra dans un sac à dos - Le plan. On déverse un peu ce fric à qui de droit. On appâte. On remonte la ligne et on voit qui en sort et combien. Ces billets sont aussi traçables qu'une fusée éclairante dans la nuit. * Prenant la boite il déversa ce qui s'y trouvait sur le lit. Quelques papiers, des rapports, une autre photo avec le trio Catham-Sio et Neil, des balles, des passeports qu'il prit et une bague. Sa Bague, qu'il avait gardé après qu'elle lui ait balancé lors de ses aveux en Irlande. Ses gestes certains furent stoppés en la voyant. Souvenirs autant douloureux que magnifiques d’une vie qu’il avait eue et perdue. Tant et tant de choses leur étaient arrivées. Prenant l’anneau  il s’avança vers elle - Je sais que .. * posant la bague dans sa main et la refermant * - Que rien n'est arrangé, loin de là, que tu as des questions encore et encore, que tu es loin de pensées maritales, que tu es très en colère et peut-etre meme que tu regrettes notre nuit. Mais cet anneau est à toi, il l’a toujours été. Et Il t'attend depuis 5 ans, il n'a rien à faire dans une boite. Quand tu es partie, je crois que je ne pouvais pas me résoudre à tout abandonner alors je l'ai ramassé et gardé avec moi. Sa voix continua sa descente dans les tréfonds de sa propre tristesse - On aurait fait des mariés d'enfer. Vague sourire. A peine sincère. Trop grave dans ce froncement de sourcil caractéristique. C'était trop de choses à encaisser, même pour lui. Il s'éloigna faisant mine de s'occuper à prendre quelques trucs nécessaires pour leur sortie. Plus que tout il ne voulait voir ce qu'elle ferait de ce symbole d'union qui avait été le leur. - Dépèche toi il faut qu'on y aille.
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MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyMar 06 Aoû 2019, 17:41

La violence aveugle et brutale ne faisait plus partie de sa vie. Elle en avait presque oublié la saveur pimenté et la cinglure sur son esprit. La rousse s'était construit un monde plus doux, plus calme, plus aspetisé. Plus terne aussi. Dont seules quelques rares éclats illuminaient sa grisaille. Le retour de Neil signe aussi l'avenement des couleurs vivaces et impériales. Son caractère retrouve ses aspérités les plus brutales et ses tranchants les plus affutés. Peu à peu, elle se dépare de sa peau d'agnelle pour retrouver sa nature de Louve. Et c'est Lya, en revenant sur son territoire qui en fais les frais. De manière aussi spectaculaire qu'impitoyable. La nuit qu'elle vient de passer avec son ancien fiancé, les heures lourdes qui l'ont précédées ont modifiées intensement ce qu'elle voyait de son futur. Un retour aux accents suicidaires en Irlande est hors de question. Plus maintenant. Plus après avoir retrouvé son Eclat Vif-Argent.Une évidence qui chasse tous les doutes. Qui se fait baume des souffrances passées. Il est l'autre moitié de son puzzle tout comme elle complete son ame déchirée de trop d'epreuves. L'Asiatique, en réveillant une jalousie endormie et interdite, est une victime toute trouvée. Flambeau de colère que Siobhan ne parvient pas à contenir.

Neil cristalise par sa présence encore mal réveillée les tensions entre les deux femmes. Mais l'Irlandaise n'avait pas eu besoin de cela. Lya n'est qu'un objet qui assoit la certitude que les retrouvailles ameres et destructrices ont laissés la place à une aube tout aussi compliquée, mais plus lumineuse. Il pourrait l'arreter. D'un geste ou d'une parole. Il lui laisse toute liberté. Et c'est dans un baiser qu'ils scellent un pacte qui les voit renaitre, Phoenix eblouissant. Et dangereux. Terriblement dangereux pour ceux qui voudraient les entraver. L'Irlandais abandonne son ancienne amante en sacrifice sur l'autel de ce Nous balbutiant. Il n'avait pas d'autres choix, Siobhan n'aurait pas accepté moins. Elle décime et arrache tout songe d'une réunion entre Lya et Neil. S'assure que celle -ci comprenne parfaitement que celui qui a partagé quelques nuits avec elle ne lui a jamais dévoilé la réalité de ses pulsions et de son visage. Bien plus sombre que tout ce qu'elle pouvait imaginer. Confier quelques bribes des évenements récents ne la dérange pas. Le ménage a du être fait dans la maison dès le lendemain. Sans compter qu'elle ne donne aucun éléments concrets pouvant remonter jusqu'au flic en roue libre. Mais l'éclat d'épouvante, le recul net des ambitions erotiques de la donzelle, sont très bien percus. C'est sur un dernier avertissement qu'elle la laisse retomber à terre, sans plus d'attention.

Préférant rejoindre Neil qui vient de finir de pocher les oeufs et acheve de faire épaissir la sauce hollandaise. La jeune femme pioche dans l'assiette offerte à même le comptoir. Bien trop affamée pour faire attendre plus longtemps le muffin tiede. Et déclare tranquillement qu'elle a l'intention d'ancrer dans sa peau son dessin. Du moins l'idée de son dessin. Il n'est pas dans ses projets immédiats de descendre chercher un tatoueur. Surtout qu'elle ne s'est pas encore trop posée la question depuis qu'elle est à Los Angeles. Bien sur que ce n'est pas le moment. Mais dans le bourbier mouvant qui les enlise peu à peu, qui se referment sur eux de manière inéxorable, ce ne sera jamais le bon moment. Ces instants de folies, ils doivent les créer, les forcer pour ne pas céder devant la barbarie à venir. -Je veux que tu te fasses un chat..... Un phoenix? -Comment ne pas prendre la perche qui se présente. Poutre à ce niveau là. Il s'éloigne. Elle en profite pour finir de dévorer son oeuf. C'est avec un regard de dédain pur, panthère se léchant les griffes après une mise à mort qu'elle observe Neil se pencher vers la femme liquéfiée. Un soupçon plus haut, elle répond à la place de son compagnon. -Ho si. Je t'assure. Il est flic. -Et dans son ton, malgré tout, une amertume tenace dont elle ne parvient pas à se défaire totalement. Mais au moins, Lya dégage les lieux. Une bouchée de plus dont les saveurs sont particulièrement délicieuses. Ses prunelles s'agrandissent sous ce qu'il lui apprend et la bourrade qu'il prend dans le bras, bien que joueuse est portée avec une pointe de force qui ne permet pas de l'ignorer totalement. - Une femme de flic? Une femme de Flic Sado-maso, qui plus est? Tu es stupide ou quoi? Tu n'avais pas une autre nana à baiser encore plus instable que ca?! -Une longue inspiration d'oxygène, secouant la tête devant les enfantillages de son amant. -Je ne lui ai rien révélé qui soit vraiment compromettant pour nous. Juste de quoi lui ouvrir un peu les yeux.

La buter? Non. Siobhan n'en a jamais eu vraiment envie. Une tentation passagère, mais descendre Lya de sang-froid? Ce n'est pas elle. Sa violence est toute féminine, sans crainte pour autant d'un corps à corps agressif. Elle porte aux lèvres de Neil une cuillère d'oeuf et de sauce, le faisant taire par l'attrait du ventre. A défaut de sa bouche. Mais rapidement, son humeur badine cède la place au sérieux lorsqu'il aborde ses projets immédiats. Elle récupère la cigarette qu'il tient, aspirant à son tour une longue bouffée de nicotine. La rousse cesse de jouer. -Je n'ai pas vraiment cessé de manier les armes à feu. Je suis allée régulièrement dans un champ de tir et de façon plus intensive ces derniers mois. Arme de poings exclusivement ou presque, fusils légaux généralement trop lourds pour que je les utilises facilement et je suis du coup nettement moins précise.- Plus de 5kg, un AK-47, à maintenir dans un geste qui n'accepte pas le moindre tremblement. Pas pour elle. Néanmoins ce n'est pas là le coeur de la question et ils le savent tous les deux. Un frisson glacé qui remonte le long de son dos. Peur. Bien sur qu'elle a peur. Pour lui et pour elle. Cela lui demande un effort réel de ne pas laisser cette onde de panique prendre le dessus devant le massacre concret qu'il présente à ses yeux. Sans mascarade ni mensonge. Vérité crue. Sa main libre agrippe ses doigts et se referme étroitement sur eux, et si elle est plus pâle, son hochement de tête est décidé. -Je n'ai jamais tué. Je n'ai jamais eu besoin d'aller jusque là. Mais je ne te laisserais pas affronter cette tempête sans moi. -Il le sait bien, puisqu'il poursuit dans cette veine. -Une pensée qui la traverse et refuse de la quitter tant qu'elle ne l'exprime pas -Est ce que tu as déjà du tuer à cause de moi. Je parle pas de la nuit passée. A Belfast? Ou... plus tard? -Si elle n'a jamais été inquiété durant son exil à Los Angeles, etais ce vraiment parce que Siobhan était aussi invisible qu'elle le pensait ou est ce qu'il a veillé à ce qu'elle soit constamment en sécurité? Elle n'est pas certaine d'aimer sa réponse. Ne souhaite pas qu'il ait du agir en tachant d'avantage sa conscience d'écarlate.- Je te suis, mò ghra. Je suis à tes côtés. Du début à la fin, quelque soit le prix. -Et il sera lourd, elle le devine. Lourd en vies humaines et en culpabilité. Considérations secondaires. C'est Baile qui ouvert les hostilités. Pas eux. Mais ils progressent. Ensemble.

Il sent son déséquilibre. La difficulté qu'elle a d'accepter qu'aucune négociation n'est possible. Qu'il n'y a pas d'autre voie qu'un chemin guerrier et sanglant. Que cette fois, la diplomatie est assassinée avant même de naitre. Ses mains trouvent le chemin de sa taille pour une parenthèse frivole et indispensable. Un baiser qui en appelle un autre. Puis un autre. Sa chemise lui sera rendue de haute lutte. Faisant disparaitre toute disharmonie entre eux. Pour un temps, au moins. Siobhan rattachait un soutien-gorge dans son dos quand elle le voit passer avec une hache. Soupçon d'incrédulité alors qu'elle lui emboite le pas jusqu'à sa chambre. Il explose son mur sous son regard de plus en plus halluciné. -Tu sais qu'il existe des coffres-fort super bien fait? -Elle se tait. Et devient d'une pâleur de cire. Parce que l'argent, et la somme est colossale, est déjà une mauvaise nouvelle. Mais quand elle s'approche et pioche une des deux plaques et l'examine plus attentivement, plusieurs rouages s'emboitent et le resultat est qu'elle tient l'équivalent d'une bombe H entre les mains. Son timbre est nettement moins enjoué que celui de Neil. -Mais qu'est ce que tu fais avec autant de cash et une planche de faux monneyeur? -Reponse immédiate ou presque. Siobhan recule d'un pas et relache le métal ouvragé dans le sac comme si il la brulait. Par certains cotés, elle est et sera toujours une fille de l'Ira. Et le redécouvre aux moments les plus étranges. - Neil-Tessiture presque désincarnée-. Dis moi que ce n'est pas le fric qui a disparu à Glasgow? Dis moi que ce sont pas les billets qui devaient servir à ouvrir une nouvelle route depuis l'Ecosse?

Ils sont morts. O'Donaigh ne les lachera jamais. Son acharnement devient plus compréhensible. Même en étant déjà à Los Angeles lorsque le fiasco s'est avéré dans toute son étendue, impossible de ne pas en percevoir les repercussions. Reglements de comptes, bains de sang et un attentat à la bombe dans un métro de la ville ecossaisse. Autant de signes pour qui sait les lire. Et ils sont inscrits dans son ADN depuis sa naissance. -tu te trompes, mon coeur. Maintenant qu'il a lancé O'Maley sur nos traces, qu'il sait avec certitude qu'on est ensemble? Il ne reculera devant rien. Il a perdu la face quand tu as volé le fric. Soit. Mais les plaques? -Elle a presque envie de vomir devant l'énormité de ce qui les attend. - Les plaques? Et ce qu'elles représentent? Il préférait nous dissoudre dans l'acide plutot d'admettre leur existence. Et si il pressent qu'il ne peut pas les récupérer, il fera tout en ce sens.

Néanmoins, elle a accepté de lui laisser le lead. C'est le genre d'expérience sur le terrain qui lui fait completement défaut et qu'il a déjà supervisé plusieurs fois. Confiance. Lui faire confiance à nouveau et remettre sa vie entre ses mains. -très court la fenetre d'action. Dès qu'il saura que l'argent circule, le temps nous sera compté. Finalement j'aime bien ton idée de s'armer. Beaucoup. Et prévient peut être Charisma? Même si tu ne l'impliques pas directement, qu'elle sache ce qui se passe. Une vigie, si tu veux -Siobhan balaie le contenu du sac des yeux avant de tomber en arret devant une photo d'eux trois ensemble. Elle la pioche au milieux des liasses, s'absorbant dans leur posture unie. Catham au premier plan, le coude sur l'épaule de sa soeur qui enlace la taille de Neil. Trio inséparable. Sa gorge se noue brutalement, nouvelle onde de terreur. -Il faut qu'on fasse sortir Cat, Neil. Fissa. Parce que Baile n'hésitera à s'en servir comme moyen de pression. J'ai pas envie qu'on le retrouve en morceaux, ou avec des doigts ou des oreilles manquantes. Tu as encore du mal avec Curtis Shaw? Il est loyal à mon frère et tu le sais très bien. Il peut etre agir de l'intérieur avec les gardes que tu soudoies déjà pour lui permettre de disparaitre. Quitte à ce que les deux nous rejoignent plus tard. Mais Catham est une cible trop facile tant qu'il est en prison.

Et l'idée qu'O'Donnaigh ou Kennan le torture librement pour ramener les oiseaux éloignés du nid la rend malade. Siobhan ne comprend pas tout de suite ce qu'il a glissé au creux de sa paume quand Neil attire son attention vers lui. Quand il parle, sa main s'ouvre, dévoilant le cercle d'or blanc, contrastant à peine avec son épiderme rose pale. Sa respiration se bloque sous un flot d'émotions qui n'a plus rien à voir avec son frère. Ascenseur émotionnel qui manque de lui cisailler les jambes. La Flamme n'était pas prête. Pas prête à sa déclaration enflammée et pas prête à retrouver sa bague de fiancailles. Ses paupières battent frénétiquement des larmes qui viennent de naitre hors de son contrôle. Enrouée, sa voix. -Je ne regrette pas notre nuit. -Bien sur qu'elle a des questions. Bien sur qu'elle est encore en colère, mais renier les dernieres heures, ivre ou pas, non. -Je ne pensais pas... je croyais qu'elle avait disparu. Comme tout le reste. -Sa main s'est close à nouveau. Si fortement qu'elle peut sentir les reliefs s'imprimer dans sa paume. Un pas vers lui. Eclosion de ses lèvres contre les siennes. Incapable à cet instant de faire face à ces souvenirs trop chéris et trop hais. Taisant ce qu'elle ressent par un baiser qui n'a rien de commun avec celui dont Lya a été témoin. Plus perdu, plus sincère. Quelques secondes, sa main libre l'enlace, sans regard pour sa semi-nudité avant de le relacher presque trop vivement, au moment où sa bouche lui rend sa liberté. Un doigt qui barre ses lèvres. L'interdisant d'en dire plus. -chut. Je suis juste contente de savoir qu'elle n'est pas perdue. Le reste ne peut plus être modifiable. On doit reconstruire avec ce qui nous reste et qui nous sommes devenus.

Il se détourne de quelques pas et la jeune femme décroche de son cou la fine chaine en argent portant une croix, cadeau de sa grand mère pour ses quinze ans et qui n'a plus jamais quitté son cou depuis. Elle suspend l'anneau, juste assez grand pour encadrer le pendentif avant de refermer le maillon à sa gorge. Il lui faudra quelques essais pour y parvenir, génée par la masse cuivre de ses cheveux et les tremblements légers qui animent ses doigts. Siobhan n'est pas encore prête à la passer à son doigt, mais il lui est impensable de la rejeter pour autant. La bague trouve sa place entres ses seins, présence encore peu familière mais déjà indispensable. -On va où exactement?

Sa voix est presque stable, alors qu'elle rejoint sa chambre. Piochant un pull marin aux rayures noires et blanches qu'elle enfile sans trop se soucier de l'apparence qu'elle offre. Sinon pour une couche de fond de teint sur l'emplacement de sa brulure circulaire. Habitude difficile à se défaire. Un jour, elle aura le temps de prendre quatre heure pour se préparer, mais certainement pas aujourd'hui. Siobhan noue ses cheveux une vague torsade qui dégage sa nuque, la maintenant par deux autres epingles d'acier, jumelles de celles perdues durant son enlèvement. Un jean noir, une paire de converse. Et un des pistolets de Neil qu'elle pioche dans l'entrée, à l'endroit où elle l'avait abandonné après avoir acceuilli Lya. Elle commence presque à l'apprécier, celui là. Une veste en daim et son sac à main. Parce que. Que ce soit utile ou non. Elle rejoint Neil dans l'entrée avant qu'ils ne descendent ensemble jusqu'au parking. -On devrait changer de voiture. Si jamais ils avaient des caméras de sécurité, elle apparait peut être sur les bandes. Ce serait plus prudent, tu ne crois pas?

Et puis.. le sang qui macule son intérieur est un rappel un peu trop vif de la mort qui a frolé son double. Elle boucle sa ceinture alors qu'ils s'éloignent dans les rues de Los Angeles-Tu as choisi ton motif? Si tu veux pas de bébés chats... ca peut être un petit lapin? Tu adores les lapins? Je le garde sur la hanche, c'est parfait en ce qui me concerne. Tu as dit que tu connaissais un tatoueur? -Siobhan continuera sur cette lancée pendant la quasi totalité de la route. Refusant d'aborder le moindre point serieux. Dès que Neil tentera d'aborder ce qui les attends, elle trouvera le moyen de passer à un autre sujet. Ou viendra le distraire de sa main sur sa cuisse. Ou contre sa nuque. Entre autres. Ou Mettant ou arrêtant la musique selon ce qu'elle trouve à la radio. N'importe quoi pour s'accorder une dernière bouffée d'air non viciée par les intrigues qui les attendent. En d'autres mots, parfaitement insupportable et à la limite de l'infantile. Nervosité intense qu'elle tente de chasser au point de largement peser sur les nerfs si patients de Neil. Elle avait déjà eu ce comportement lorsqu'il avait été la chercher à Galway alors qu'elle était blessée par balle et que Siobhan n'avait surtout pas voulu entendre le moindre mot sur la colère sous jacente du flic irlandais une fois son inquiètude apaisée. Et le retour à Belfast avait duré près de quatre heures. Long. ca avait été... très long. Ce n'est que lorsqu'ils entament la dernière partie, au moment où il s'engage sur un piste de terre battue comme il y en a des centaines dès que l'on sort de la ville qu'elle abandonne sa facade à la cervelle vide. -Si tu as des conseils à me donner. C'est quelle partie? Entrainement ou renseignement? -OUI! Si elle l'avait laissé s'exprimer durant la mojorité du trajet, elle le saurait déja. Mais c'est maintenant que c'est le bon moment pour elle. -Est ce que tu t'attends à des problèmes?
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyMer 21 Aoû 2019, 21:58

L’interlude Lya est passé. Définitivement. Que ce soit par sa présence qu’il oublie déjà en la voyant sortir penaude de chez lui après une attaque irlandaise des plus agressives ou par ces quelques nuits volées à l’asiatique, souffre-douleur volontaire de certaines de ses envies.  Il en avait oublié la superficialité d’actes sexuels semblant fracassants avant de retrouver Siobhan qui en une nuit avait su rappeler à elle le véritable Neil. Il n’avait pas vécu durant cinq ans et se retrouvait aujourd’hui avec la vigueur d’un homme renaissant à la vie. A ses quelques mots concernant sa connerie de coucher avec une femme de flic, il hausse simplement les épaules. – J’ai bien demandé la plus emmerdante des nanas de l'Ira de m'épouser. Tu crois que c’est aussi stupide que de baiser la femme de son collègue ? Taco Tac direct. Sourire. Sans méchanceté. Juste prouver à sa rousse qu’il avait une capacité à se fourrer dans le danger. Au propre comme un figuré. Il leva les mains en reddition totale face à l’irlandaise, il ne s’aventurerait pas sur un passage de jalousie de cette dernière. Lya n’était pas la première à être passée dans son lit, mais surement la dernière. Car même si Neil était un charmeur pas tenté, jouant de sa jolie gueule, une seule femme pouvait poser les mains sur lui et elle se trouvait devant lui. Exclusif. – Ok c’était stupide.  Concession bien trop rapide, mais ce qu’il désirait faire de la suite de sa matinée ne pouvait attendre plus longtemps.

Ensemble ils redeviennent amants encore pour un combat de récupération de chemise. Le sexe comme défouloir, le sexe comme ciment de leurs retrouvailles aux balbutiements terriblement fragile. Fragilité entre eux, fragilité autour d’eux. Un monde ennemi qu’ils auront bientôt à combattre. Un monde qui les unira comme jamais. La promesse est faite autant pour l’un que pour l’autre qu’ils ne seront pas seuls à affronter la tempête qui approchait. Dernier baiser tendre avant que leur situation ne lui fasse redevenir le flic calculateur qui écoutait avec attention ce qu’elle savait ou non manier comme arme et si elle aurait le cran de tuer.
– Prendre la vie de quelqu’un c’est facile dans l’acte, un tir en pleine tete c'est réglé. Mais ce qui s’en suit est moins sympa. Je ferais tout pour éviter que cela arrive, je ne peux rien te promettre Siobhan, si tu me suis tu peux etre amenée à tuer. Réfléchis bien à ce que tu désires vraiment pour la suite. Il fallait être réaliste. Ils ne s’en sortiraient pas sans une égratignure physique ou morale. Adoucissant un peu ses paroles par un baiser aux teintes rassurantes avant que la question de Siobhan ne tombe. Lui mentir ? Non. Plus jamais. – Oui j’ai tué après Belfast. Pour toi et pour Sean, c’est arrivé. Tu ne m’as rien demandé je le sais bien et je ne te tiens pas du tout responsable de ça ou d’autres choses. Mais je devais vous protéger. Mes messages sont passés un certain temps mais je pense qu’ils ont besoin d’une piqûre de rappel sur ce que je suis capable de leur faire. Dans son etre le plus profond Neil n’était pas si different des tueurs de l’IRA que certains voudraient le faire croire. Le coté good cop n’était pas pour lui. Côté sombre à son apogée quand le danger menaçait ceux qu’il aimait. Il ne tuait pas par plaisir – pas vraiment – Bon peut-etre un peu - mais il n’avait aucune hésitation ou aucun tremblement dans le geste quand il devait l’exécuter avec une certaine maestria.

Les vacances étaient belles et bien finies. Il etait grand temps d’agir pour leur sécurité et d'appréhender la situation dans son entièreté. Un tour dans le couloir et Neil qui s’acharne contre le mur de sa chambre à coups de hache. Ca lui faisait du bien de se lacher un peu contre ce mur qui pourtant ne lui avait rien fait. – Les banques ça peut être braqué mon cœur, pas mon mur. Il avait longuement travaillé sur ce mur à son arrivé d’Irlande pour le rendre quasi invisible au trésor contenu. Le sac est sorti et c’est un monde qui s’enfonce encore plus dans la crasse de l’IRA de Baile. – Ouais. C’est bien cet argent là. * Bras croisés en regardant le sac de fric avec les plaques. * - Mon indic m’avait dit pour l’argent mais il ignorait pour les plaques. Je crois que Baile a voulu mettre le Vieux à l’envers. Et j’ai été le plus rapide. De Baile j’ai obtenu la protection de Catham en prison. Du Vieux, et après qu’ils aient recu leur pote en morceau par la poste, ils vous ont laissé Sean et toi tranquille un moment. Le Vieux pensait uniquement à l’argent, et veut le récupérer, Baile ne pense qu’aux plaques sans que le Vieux ne soit au courant. Il y avait une sorte de ... d’équilibre. Mais je pense que nous sommes devenus des enjeux trop importants pour que çela dure.  * Meme si son ton était celui d'un professeur devant une classe attentive, le reste de son corps vrillait de tous ces soucis qui s’étaient formés, mais aussi des solutions qu’il avait imposé. Le respect de ces règles avait permis un statu quo jusqu’à très récemment. Les pensées de Sio rejoignent les siennes sur la sortie rapide de Catham de prison, il sera le prochain, si les Irlandais ne remettaient pas la main sur le couple. – On va aller chercher ton frère Sio, si on arrive à lâcher L.A., Charisma pourra nous faire passer en douce en Irlande, elle a déjà les oreilles grandes ouvertes. D’ailleurs... * partant dans la cuisine pour prendre un post it à l’allure sans importance* - Si il m’arrive quelque chose tu appelles ce numéro, tu laisses un message, elle te rappellera dans la minute. Je sais qu'on en avait parlé à un moment mais je vais tout te rappeler avant notre départ. Curtis. Putain il faut qu’elle mentionne ce Métis aux dreads trop volontiers dans les décolletés et qui lui faisait du rentre dedans en Irlande. Le visage de Flaherty se referme de suite à cette évocation. Au plus profond de lui il sait qu’elle a raison. Il leur faut des alliés et Curtis est loin d’etre un pro IRA à 100%. La seule chose que personne ne pouvait lui retirer, pas meme Neil, c’était sa fidélité à Catham. Mais non. Il ne peut pas faire équipe avec ce type qui voulait se taper la femme qu’il aimait et aime toujours. Se contentant de marmonner dans sa barbe de quelques jours il referma le sac de fric.

Et tout s’efface quand il retrouve la bague offerte à l’unique femme de sa vie.
D’un geste et de paroles qu’il n’a pas répété, il lui rend ce qui toujours aurait du être à elle. Il ne veut pas savoir ce qu’elle fera, peur de voir définitivement leur « eux »  s’éteindre au souvenir d’un mensonge policier. Il aime tellement cette femme. Plus qu’avant surement. Car jamais il n’a cessé jour après jour de penser à elle, à ce qui lui manquait pour être vivant, pour avoir meme envie de vivre et une seule réponse s’était toujours imposée : Elle. Le silence s’est imposé alors qu’il tente vaguement de s’occuper l’esprit sans la regarder. Elle lui revient, l’alliance non pas au doigt mais autour du cou entourant le medaillon d’une grand-mère irlandaise tant aimée, qu’il saisit du bout des doigts.
– ta grand-mère gardienne de ta bague ? Je suis certain qu’on l’aurait entendu râler de Belfast à Dublin * le sourire est tendre, rassuré, relâchant son anneau, elle ne l’a pas balancé du haut du balcon en l’insultant de connard, en le reniant lui et les deux années de bonheur qu’ils avaient vecu, c’était un très bon début. Il ne s’attendait pas à cette douceur-là, pas à ce geste, ni à ce que le souvenir d’eux ne lui fasse pas perdre la raison dans un baiser oscillant entre le désespoir de leur perte, autant qu’à l’amour retrouvé. – J’ai quelques-unes de nos affaires à Londres. J’ai meme récupéré ta Thèse. Des photos et ce pull vert mille fois trop grand et que tu aimais tant . Je n’ai jamais pu me résoudre à …  * Trop. C’est trop. L’ascenseur des émotions se brise sur ce fait. Il n'est peut-etre pas aussi solide qu'il veut lui faire crorie. L’intérieur de sa joue se mue en réceptacle d’un gout amer, ferreux de sang. Tellement de gâchis par sa faute. Uniquement la sienne. Il n’avait jamais cherché à rejeter la faute sur la rousse. Et il ne le ferait sans doute jamais. Un baiser avant de prendre les sacs se taisant pour l’instant sur le lieu de leur petit voyage. Sio avait des remarques pertinentes. La voiture. Ouais non on voyait à peine la mare de sang sur le siège ; Neil décidément comment tu as fait pour survivre des années on se pose la question. Regard circulaire autour d’eux avant de tomber sur ce qu’il voulait. La décapotable du voisin du 6A.  Répugnant connard. Belle caisse. Et plaid à crochet du genre mauvais gout de mamie, mais qui serait bien utile pour cacher ce qu’il y avait à cacher. Un vol et un Sms plus tard, une réponse au pas de course. Sourire entendu. – Nous aurons une voiture au retour Charisma s’en occupe. Ca a du bon d’avoir des potes à la CIA.

Ce qu’il pensait être une « promenade » agréable se trouva etre un monologue sans fin de la rousse au stress naissant, montant, évoluant, explosion de paroles qui l’assomme. Il se serait cru revenu sur les routes Irlandaises quand elle refusait de voir les choses en face et qu’elle sentait que s’il ouvrait la bouche elle et sa liberté chérie seraient aux oubliettes. Galway était bien loin et pourtant si proche dans les actes et paroles d’un Neil déchainé aux nerfs fumant de rage et d’une Sio blessée noyant le poisson dans un océan de paroles enchainées. Pas le temps de répondre au tatouage qu’elle passait à son appart, puis au paysage, puis à LA, puis à Catham, pour revenir aux nachos. Dieu que cette femme pouvait etre … emmerdante ! Du Calme il lui fallait du calme, lui exposer les faits... Faits qu’elle refusait d’entendre. Alors il se taisait. Il se taisait… Jusqu’à ce : -
TU VAS TE TAIRE OUI J’AI BESOIN DE REFLECHIR .On sentait bien l’impatience du vieux qu’il devenait.  Beaucoup moins de patience que dans sa prime jeunesse. Ou simplement aussi nerveux qu’elle. Ou bien lui avait-elle fait ce coup trop souvent pour qu’il puisse le supporter à nouveau. Soupire. Taureau en cage. Avant qu’ils n’arrivent sur un chemin de terre qu’il connaissait bien. Un coup d’œil au retro. Personne ne venait jusqu’ici, sauf eux et la voiture qui les attendait au bord de la route. – Entrainement ma Rouquine.  Lui mettant son arme chargée sur les genoux – Reste dans la voiture. Si tu vois un regard de travers tu n’hésites pas. On ne joue plus. Le regard qu’il posait habituellement sur elle emplis d’amour et de vie retrouva la dureté de son role d'Irlandais pret à tout. Sorti de la voiture, suivi dans le geste par son homologue aux chaines dorées qui entouraient son cou. La musique qui s’échappait de la caisse aux reflets argentée était juste une horreur de basses et de bruits.

- Flaherty . T’as mon fric ?
- Et toi t’as mes armes ?

Le dénommé Gunman se rapprocha de la voiture avec un sac de sport noir laissant ses hommes prets à tous les abattre si Neil faisait un geste de trop. Neil sortit à son tour un sac emplis de billet propres, pas encore le temps de balancer de l'Irlandais ici. Mais ce qui sembla intéresser le type était la passagère se pencha pour observer la rousse derrière le flic, malgré L’Irlandais qui bouchait la vue. – Bonjour Mademoiselle, vous etes le soleil de ma journée, j’vous emmène ? on pourrait..
-Non elle ne veut pas. Mes armes.
-Oh mec tu m’tues. ]Il deposa les armes sur le capot   – Ou tu as pu rencontrer une belle pute comme ca,  je peux tenter ma chance ?.
- Ce n'est pas une pute. Et elle te boufferait tout cru. Laisses tomber.DOMMMMMMMAGE ca sera pour une prochaine fois ma jolie. * Esquisse d’un sourire chez l’Irlandais en examinant la marchandise , echange de sacs et départ rapide. S’éterniser avec ces mecs ? Ca aurait été l’occasion de se buter à coups surs, ils etaient tous un peu trop nerveux et « trop ricains » avec les armes pour leur sécurité. Kilomètres qui s’avalent, Le chemin est abandonné pour s’enfoncer dans la foret, sinueuse, embourbée. Loin des bruits de la ville, ici il n’y avait que les sons d’une nature sauvage. Ils auraient pu fuir par ici. Peut-etre. Plus tard. Pour l’instant la priorité du moment. Ce n’est qu’a une petite clairière que Neil stoppa la voiture sans avoir parlé depuis leur rencontre avec le trafiquant.

- Tout le monde descend ici. Les armes sont à nouveau exposées à l’air libre. Les mires repositionnées. Pretes à tuer si il ne manquait pas les balles qui viendront ap'rès les présentations officielles. Je te veux hyper attentive, je ne me répéterais pas chérie. Tu vas avoir droit à un cour en accéléré, je t’aime mais là on a pas le temps de prendre des gants. Tu connais peut-etre certaines, mais dans le doute. Montrant les armes une à une :

-Calibre 12 automatique. 45 à canon long avec visée laser. Uzi 9 mm  Rien de mieux pour le self défense. Légères, belle cadence de tir. Précises. Tirs en rafale pour celui-ci, tirs précis pour celui là. Tirs puissant ici. Fort recul pour à peu près tous. Quand on en arrivera au face à face, qu’il n’y aura pas d’autres choix, Soit tu tires, soit on est mort. Il n’y aura aucune autre solution. Aucune hésitation, aucun regret. Tu vas charger les armes, retires les crans de suretés et les tester, toutes. Habitues toi à elles. Laisse les devenir une partie sombre de toi. Mais avant je vais te montrer une partie du vrai Neil. Tu voulais savoir ce que je faisais chez les SAS * Faisant le tour de la voiture il en tira une longue mallette qu’il ouvrit, prenant les pièces de son fusil de précision qu’il monta rapidement avant de se diriger vers un point de vue dégagé, lui tendant la paire de jumelle. Droit devant, 1200 metres. La boite d’haricots sur la gauche. Le flot d’information se tarie d’un seul coup alors qu’il s’allongeait au sol. Un souffle qui se calme. Se fait simple respiration. se mue en un filet d'air, avant qu'il ne statufie. Plus rien. Plus un seul bruit. Concentration maximale. Un tir. Un seul. Et la boite qui saute du lien qui la retenait à un arbre avant que le bruit de la détonation ne résonne dans le calme de la foret*- Ca c’est moi. Se relevant en laissant son arme au sol pour lui prendre les mains - je ne fais pas ça pour t'impressionner mon coeur. Ou peut-etre un peu. Mais je veux que tu saches que si un jour on est séparé, qu'ils réussissent à te mettre la main dessus, crois moi je te retrouverais. Je les abattrais, je te dégagerais le chemin jusqu'a un abri. Il n'y a que toi comme priorité. Si un jour cela doit arriver. Que tu vois un type s'écrouler une balle en pleine tete, tu cours pour te mettre à l'abri , peu importe la direction que tu prendras, je serais derrière toi pour te couvrir. Tu m'as compris Siobhan? Je serais toujours là.C'était la seule assurance et le seul reconfort qu'il pouvait lui offrir à cette heure précise où leurs vies allaient changer par cette guerre qui leur arrivait en pleine gueule. Ses mains serraient les siennes avec plus de force. Force qu'il tirait d'elle. Cercle parfait. - Allez. Montres moi tes talents Rouquine que je sois impressionné. Descends moi tous ces arbres.
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Siobhan O'Sullivan
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 2 EmptyJeu 22 Aoû 2019, 22:38

Ils manquent de temps. De temps simplement pour eux. Et pourtant, c’est un sourire sincère sur les lèvres de la rousse lorsque Neil lui envoie une pique à la hauteur de leurs échanges passées. C’est sur un ton le plus sucré et le plus innocent du monde qu’elle réplique : - Je n’ai jamais prétendu que tu savais ce que tu faisais en matière de femme, mo mhilse. Il n’empeche qu’elle n'en pense pas moins. Cependant, il lui abandonne le champ de bataille un peu trop facilement. Toutes pensées de Lya disparaissent de son esprit quand il entreprend de récupérer sa chemise à coups de baisers et de caresses qui ne tardent pas à faire fondre les dernières reticences de son amante. Cette nouvelle union des corps est une harmonie fusionnelle qui permet à Siobhan d’aborder plus sereinement les épreuves qui les attendent. Neil prend les devants et si elle a gardé un bras en travers de sa taille, son visage a repris tout son serieux. Surtout qu’ils plongent la tête la première au coeur de cette nouvelle réalité. Sobriété qui n’est pas feinte quand il partage cruement les prochaines étapes.

Elle reste muette. L’idée de devoir tuer lui soulève le coeur. Celle de le laisser seul est une négation de qui elle est. La sorcière hoche la tête. Plus asssurée. Si ils sortent vivants des affrontements avec l’Ira, les blessures de l’esprit auront le temps de guérir. Elle l’espère.-Tu me paiera les séances de psy après! Et tu me servira de nounours quand j’aurais des cauchermars.

Et comment choisir de se draper dans une moralité dont ils n’ont pas le luxe quand il reconnait sans se cacher qu’il n’a pas hésité à éliminer toutes les menaces qui pouvaient peser sur elle et son fils. Est ce que cela signifie que Baile savait dès le début qu’elle était à Los Angeles, ou Neil a agit dès qu’un agent de l’Ira posait le pied sur le territoire américain? Détails. Elle presse un baiser sur la cicatrice de son épaule, souvenir d’une des balles recues pendant son opération à Bali. Plaie familière mais dont elle vient d’apprendre l’histoire il y a si peu de temps. -Après tout ca, je te promet que tu n’auras plus besoin de toucher une arme. Je veux retourner à Saint-Petersbourg, tu te souviens? – Une semaine n’avait pas été assez. Promesse qu’elle espère de tout coeur pouvoir tenir.


Il démolit son mur avec une jubilation juvenile et la demoiselle secoue la tête, le laissant à ses plaisirs manuels. Qui ne tardent pas à prendre un tour bien plus sinistre. Sans retirer sa paume du creux de son dos, elle se décale, prenant conscience de la somme astronomique que Neil détient. Voler l’Ira. Check. Voler Baile personnellement. Check. Jouer l’un contre l’autre. Check. C’est un miracle qu’ils soient encore vivants. L’éducation et les loyautés apprises durant l’enfance sont les plus dures à briser. Gout de cendre. -Non. Tu dois te tromper, Baile et le Vieux, ils fonctionnent ensemble. Et vouloir baiser le Vieux ? Y en a qui ont essayés… je te jure qu’ils ont vécus l’enfer. – Elle lève la main. Lui demandant quelques secondes pour apréhender toutes les ramifications. La théorie de Neil se tient bien trop et explique beaucoup des raisons pour l’escalade sanglante des derniers jours. -Et… balancer le fric et les plaques à Argan Mahoney ? On les laisses s’entretuer, régler ca entre eux ? - une grimace. Un soupire. -Ne le dis pas. Je sais. Celui qui restera aura toujours besoin de nous faire disparaitre pour assoir définitivement son autorité.

Au moins, ils se rejoignent sur l’urgence de sortir Catham du piège dans lequel il est si soigneusement assis. Et ils peuvent compter sur Charisma pour les aider dans cette tâche. Un sourire tendre qu’elle ne destine qu’à lui. -Juste deux fois, Neil. Je l’ai déjà appris par cœur… -Avant que Siobhan ne sente son sourire se transformer en une grimace presque narquoise devant la réaction son homme à la jalousie mordante quand elle mentionne un fantôme issu de leur passé. Sagement, elle préfère ne pas presser le sujet de Curtis pour l’instant. Restant persuadée qu’il sera indispensable. Difficile. Très difficile de ne pas éclater de rire sur le champ. Du moins jusqu’à ce que Neil ne se retourne. Et ne referme ses doigts sur une bague. SA bague. Celle qu’elle lui a lancé au visage au moment de leur rupture. Il l’a gardé. Pour elle. Sans jamais avoir la certitude qu’ils se retrouveraient un jour. L’amour que la rousse ressent pour lui est plus puissant que jamais. Ses doigts tremblent d’une émotion mal contenue quand elle accroche l’anneau à sa chaine, entourant la croix toujours portée. Un baiser. Indiscipliné et Indispensable. Un sourire un peu vacillant quand il mentionne sa grand-mère. -Elle avait un faible pour toi. Je crois qu’elle aurait toléré… Peut être.
Ce n’est pas la première fois que la jeune femme avait vu qu’il n’avait cessé de porter l’anneau qu’elle lui avait offert. Ses doigts enlacent sa main et viennent jouer avec celui-ci, le faisant tourner autour de son annulaire. -Tu l’as toujours porté ? -Sa voix est un à peine souffle. Levant sa paume à ses lèvres, embrassant sa phalange. Sa thèse. Ce pull LA. Quelques photos. Bien plus qu’elle n’aurait pu le rêver. Son front s’abime dans son cou. Dissimulant l’expression douce-amère de ses traits. Dieu que ca fait mal. Ils ont trop perdus. Trop vite et avec trop de violence. Son ventre est un nœud de serpent qui ne cesse de la piquer et de la dévorer. Sa voix est enrouée. Cassée de ces plaies ouvertes qui cicatrisent difficilement-Ce soir, mon amour. Ce soir, tu me montres les photos, d’accord ? J’en ai aussi certaines sur ma vieille boite mail. J’en ai ouvert une autre en arrivant à La, mais je.. je n’ai rien effacé. Un baiser qu’il vient voler à ses lèvres avant qu’ils ne quittent l’appartement.


Moue dubituative en voyant la Pontiac qui est devenue bien trop voyante et reconnaissable à son gout. Demeurer invisible est encore plus important maintenant qu’ils ont pris contact avec Catham. Sans compter le sang qui gluent les sièges. Rappel dont elle se passe bien. Neil agit sans tarder dès que sa compagne lui fait part de ses réticences et un sourcil se hausse quand il vole en quelques minutes un cabriolet voisin. -Tu es sur que tu es vraiment flic ? -Reprenant avec une pointe d’ironie innocente les paroles de son ex-maitresse. Okay Il va peut être s’écouler un moment avant que le souvenir de la pouffe asiatique ne disparaisse des pensées de la rousse. Et vu comme elle est rancunière. Et jalouse. Et possessive. Et… Hum. Neil n’a pas fini de regretter son association avec Lya.

Impossible de rester calme, sereine, concentrée pendant le trajet. Elle saoule littéralement l’Irlandais de paroles. L’agonise d’un flot continue. Jusqu’à ce qu’il perde sa patience légendaire. Et lui signifie en terme très clair de se taire. La bouche à demi ouverte sur encore une diatribe non exprimée, elle la referme. Et lance un regard penaud dessous une mèche qui dissimule le jaune d’un hématome presque disparu. Mais au moins…. Silence. Plus un son du coté de sa passagère. Elle se redresse quand ils arrivent en bout d’un chemin de terre où est garée une cadillac affreusement tuné. Barbares. Entrainement. Oui. Première étape logique. Si lui est prêt, certainement pas Siobhan et l’admettre ne lui cause aucune gène. Si elle est de nature frondeuse et tête de bois, elle reconnait sans mal qu’elle n’est pas dans son élément. -Je ne bouge pas. -Refermant sa main valide sur l’arme de poing sans hésitation. Elle perçoit le changement dans son attitude et la raideur qui envahit sa démarche. Celles qu’il endossait dès qu’il quittait leur appartement de Belfast. Un sourire neutre devant le revendeur qui fait le joli cœur. Ni charmeur ni insultant. Destiné ni à lui donner l’impression qu’elle puisse être sensible à ses avances ni lui donner un motif d’un énervement facile qui ferait tourner la transaction à un désastre inutile. Et Neil se charge de cadrer la situation sans qu’elle ne ressente le besoin d’en rajouter une couche. En quelques minutes, les deux véhicules repartent dans des directions opposées.

Elle aime le cadre tranquille, paisible de la foret dans lequel ils pénètrent après une vingtaines de minutes. Il lui arrive de jeter des regards dans les retroviseurs, mais pour le moment rien ne l’alarme. O’Maley n’a pas encore eu le temps de les traquer ou il attend renforts et instructions précises pour les coincer. Ils mettront à profit ce temps de répit. Le silence qui règne entre eux est plus détendu, ne comporte les venins acides de la dernière fois qu’ils se sont retrouvés derrière un volant. Neil est concentré sur ce qu’il veux faire et cette fois, elle respecte son état d’esprit. Il n’est plus l’heure de jacasser et encore moins quand ils arrivent dans une clarière dégagée. Siobhan sort et s’approche de son compagnon alors qu’il manipule les sacs qu’il vient de récupérer. Tension particulière alors qu’il expose trois types d’artilleries différentes. Fille, Sœur et Ame-sœur de trafiquants d’armes, elle n’est pas novice. Cependant, cela fait cinq ans qu’elle s’est tenue loin de ce genre de marchandises et n’a jamais la nécessité de les manipuler, préférant des pistolets plus léger et plus discret. Les identifier est évident. Les caractéristiques, plutôt rouillée, et être capable de s’en servir correctement, encore une question différente. -L’Uzi est celui que je connais le mieux. Les deux autres… il va me falloir un peu de pratique. -Un hochement de tête bref. Oui. Plus aucune part d’ombre entre eux. Même celle qui implique le soldat qu’il a été pendant plusieurs années. Sniper n’a pas de sens réel pour elle. Juste les clichés dépeint par les médias. Petit sifflement qui lui échappe lorsque ses yeux se posent sur le fusil de précison qu’il assemble avec une dextérité que seule l’expérience permet. Elle a la tête qui tourne un peu de toutes les caractéristiques qu’il vient de lui fourrer dans le crâne aussi la rousse accueille ce repit sans se faire prier. 1200 mettre. Il lui faut quelques minutes pour localiser la boite en question avec l’aide des jumelles. Minutes qui s’établissent dans un calme de plus en plus profond. Son regard abandonne un peu la cible minuscule pour l’observer lui. Que cet homme sanguin, passionné, au caractère emporté puisse atteindre cet état qui ressemble presque à une transe vu de l’extérieur est une facette totalement nouvelle de Neil. Son attention qui se focalise à nouveau sur la boite de conserve. Qui dégage. Là maintenant tout de suite, elle ignore si elle impressionnée ou flippée des implications d’une maitrise aussi evidente. Baile aurait du lâcher Neil depuis longtemps. La determination dont il fait preuve est bien plus dangereuse que le fanatisme des Soldats. Elle l’enlace. Etroitement. Se rattachant à une sensation familière. Elle a encore bien plus à apprendre sur lui qu’elle ne l’avait accepté. Une partie d’elle deteste cette réalisation. -Ca n’arrivera pas. Je ne les laisserais pas remettre la main sur moi. -Parce qu’elle n’est pas completement naive, elle grave ce qu’il lui dit. – Tu es terrifiant, tu sais ca ? -Adoucissant ses paroles d’un baiser au creux de son cou. Rien à faire que ce ne soit pas le moment. -Et si ca devait se produire… -Ses yeux noisettes crochent les iris absinthe. Dénués du moindre doute. -J’ai confiance en toi. Je sais que tu me sortira de ce bordel. -Il l’a déjà fait une fois. Et d’autres encore dont elle n’avait pas eu conscience. -Un mec qui tombe, je trouve de quoi me protéger et j’attends.

Ca n’arrivera pas. Cela ne doit pas arriver. Parce qu’ils savent aussi tous les deux que si jamais O’Maley parvient à la séparer de Neil, il ne l’exposera que pour mieux tendre un joli piège bien ficelé à son Ombre. Et elle fera couler un océan de sang et de viscère avant que cela ne se produise. -Je t’aime. -Un Absolu.

Mais il est plus que temps se concentrer à nouveau sur la raison de leurs présences dans les bois. Identifier les bonnes munitions pour chaque arme est rapidement fait. D’entrée de jeu, Siobhan laisse de coté l’Uzi. Le gardant pour la fin. Le calibre 12 reste un fusil assez léger et ses gestes sont surs quand elle hote la sureté sur la queue de détente. Son épaule accompagne le recul assez bien, mais elle découvre que son plâtre la gène pour un maintien parfait du fusil. Les premiers tirs sont dégroupés, sans point de centralisation. Elle laisse de coté le fusil pour essayer le 45, qu’elle deteste immédiatement. Plus lourd que ses pistolets habituels, plus léger que les fusils, elle ne parvient pas à l’équilibrer correctement. La visée laser par contre plus pointue lui permet des tirs plus précis et les impacts de balles sont plus rapprochés. Son plâtre influe aussi moins et la branche d’arbre qu’elle a choisit pour cible est sérieusement impactée. L’uzi… Les premiers essais avec l’uzi ne la satisfont pas et une certaine frustration commence à grimper dans ses veines. Elle repose le fusil-mitrailleur à coté de Neil qui est resté aussi attentif que silencieux.

-Je sais. Ca ne va pas. -Elle effleure sa taille et revient rapidement avec une attelle. -Je peux pas garder le plâtre, Neil. Soit tu me l’enlèves, soit je le fais moi-même. Mais dans tous les cas, il dégage. Il me déséquilibre et m’empeche d’avoir une balance correcte avec mes bras. Je garde l’atèle, mais le plâtre est trop lourd.


Ils n’ont plus la possibilité de faire la fine bouche sur ce genre de chose. Tout comme Neil ne peut laisser la cicatrisation de son flanc influer sur ses mouvements, son poignet doit suivre le mouvement. Et si elle s’est montrée malléable jusqu’ici, toute l’attitude de Siobhan lui démontre qu’il perdra de la salive à vouloir la dissuader. Ce n’est qu’une fois la bande de resine dégagée de son bras, remplacée par l’attelle qui maintient l’articulation au repos qu’elle prend l’Uzi pour l’essayer. Catham l’a entrainé sur le pistolet-mitrailleur pendant plusieurs années et cela se ressent dans l’aisance avec laquelle elle le manipule. Ses gestes sont plus assurés et le cran de sureté est retiré sans même qu’elle ne se demande où il se trouve. Si il y a encore des erreurs à corriger, elle passe facilement entre les différents mode, du tir unique à l’automatique. Enfin, elle le repose, se tournant vers Neil.

-Je t’écoute. -Et c’est sans mouvement d’humeurs ou d’agacements qu’elle reprendra les trois armes, ajustant ses gestes et sa posture en fonction de ses conseils ou de la manière dont il lui indique qu’elle doit se tenir ou respirer. Elle ignore combien de temps s’est écoulé tout comme le nombre de munitions qu’elle a utilisé avant que ses bras ne la supplient de cesser de les torturer. -Je peux plus, love. Je te jure, mes bras vont se décrocher. Je suis assoiffée, je meurs de faim et il est super tard !


Et elle a besoin d’une cigarette. Vraiment besoin. -Laisse nous une heure, et comme ca tu pourra continuer à m’aiguiller sur les éléments qui me manquent encore pour m’améliorer. -Lä encore… pas trop le choix. Discuter avec le ventre de Siobhan est un combat perdu d’avance. La nicotine qui emplie ses poumons alors qu’elle retourne vers la voiture pour sortir un sac en bandoulière est un pur délice. Bordel. Mais ca fait combien de temps qu’ils sont ici ? Le soleil commence lentement sa descente bien que le jour soit encore très clair. Ils sont dehors. Ils sont libres. Ils sont amoureux. Rien que de ne plus être enfermée, l’Irlandaise voit les choses sous un aspect moins sinistre. -C’est mort. On rentre pas, on passe la nuit à la belle étoile. -Okay. Ils ont encore plusieurs heures avant la nuit. Possible qu’il fasse bien plus froid que ce que l’Irlandaise n’imagine. -Dis moi que tu sais encore allumer un feu avec tout et n’importe quoi ? Monsieur le boy scout ! -Elle se juge sur le capot de la voiture et s’allonge sur le métal chauffé par le soleil. Si il veux vraiment rentrer ou la faire reprendre l’entrainement là tout de suite, il va devoir se montrer hyper convaincant. Après quelques minutes de sérénité totale, néanmoins, elle se redresse. Attire à elle le sac de toile pour en sortir de quoi manger un minimum, ainsi que le téléphone dont il s’est servi pour joindre Catham et qui ne la quitte pas d’une semelle. Il devrait être là. Compléter leur centre. Etre le troisieme pole de ce triangle indestructible. Il lui manque, bordel!. Attrapant Neil par la taille alors qu’il passait près d’elle et l’attire au creux de ses bras, posant le front sur son épaule, les mains nouées sur son ventre. Respirant son odeur mélée de celles des armes chauffées.
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