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 Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)

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Neil Flaherty
Team Mojito
Neil Flaherty
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 3 EmptyDim 08 Sep 2019, 21:48

Ce face à face lui avait manqué. Esprits communs et détendus, esprit unique qui trouve son reflet dans son vis-à-vis. Ils n’ont jamais été un couple à la mièvrerie qui les faisait tomber dans de mielleux petits mots doux. Bien sûr ils s’en disaient comme tout couple, mais ils aimaient aussi se défier de regards et de paroles. Ils aimaient s’égratigner pour mieux se retrouver. Il n’y avait jamais eu un quelconque mot fade quand  ils discutaient bondissant et rebondissant sur chaque pique pour l’agrémenter d’une dose de piment supplémentaire. Après qu’elle l’ait quitté, il n’avait jamais retrouvé- ni voulu retrouver- ce genre de relation. Non. Cela était Eux, il n’y aurait jamais de copie de ce qu’ils avaient vécu pour compenser la perte de la personne aimée.  Aujourd’hui, il pouvait enfin redevenir lui, lui face à elle, lui avec elle. Ses mains se posant de chaque côté de son corps assis sur le plan de travail de la cuisine – ah ? Pourtant tu ne semblais pas te plaindre de ce que je te faisais à Belfast. Crocs qui retrouvent les siens. Chemise qui s’abandonne. Moment qui passe. Sensuel.

Par tous les moyens ils essaient de reculer l’inévitable. Le sombre qui viendra obscurcir leurs retrouvailles qui pétillent encore dans le creux de leur ventre. Du sombre ils en auront encore et bien plus. Une journée. Une simple journée où ils se sont retrouvés.  Aucune base n’est plus acquise. Se battre pour les retrouver avec ce point de départ : Ils s’aiment. Indéniablement. Peu importe les blessures, peu importe le temps, leur amour a toujours été présent, caché dans les recoins de leurs esprits blessés. Et c’est de cet amour dont ils devront tirer leur vitalité. Neil prend les devants. S’assurant qu’elle le comprenne mot à mot. Ils vont devoir tuer pour s’en sortir et aucun des deux n’en sortira indemne. Il ne pourra pas lui épargner ce désastre. Responsable de cette situation, lèvres mordues alors qu’il se rend compte qu’il aurait simplement dû la laisser. Elle s’en serait tellement mieux sortie sans lui sans sa présence, c’est son amour immodéré qui les a mis dans cette situation. - Siobhan je suis sérieux. * elle n’était pas sans le savoir, mais cette fois ci il ne cherchait pas à atténuer ses mots par des euphémismes ou des œillères.  Il avait besoin de savoir si elle était vraiment prête à ça. Prendre une vie. Deux. Trois. Moment qui passe. Cruel. Adoucit par le jeu de regards entre eux et d’un sourire aux accents sécurisants – Bien sûr que je te servirais de doudou. Il se rassure. Il la rassure. Ils ont tous les deux besoin de savoir l’autre présent pour ce futur aux accents incertains. Pilier de l’autre.

Un baiser sur son épaule, sur l’une des cicatrices d’un passé dangereux. Sa main effleure le poignet plâtré de la jeune femme, venant saisir sa main sans brutalité pour la porter à ses lèvres. Songeur il fixe devant lui, cherchant quoi répondre à cette demande de ne plus toucher une arme. Son monde n’a toujours été que projeté dans les armes, le sang, la peine. Peut-elle réellement y changer quelque chose ? Peut-il réellement sortir de cette vie. Il le voudrait tant.  - Je peux te promettre beaucoup de chose. Mais ne plus toucher une arme … je suis né dans les larmes et la violence ma Rouquine Si on arrive à s’en sortir, je te promets d’essayer. Je ne peux rien te promettre de plus. Saint Pétersbourg. Large sourire qui contraste avec son visage renfermé qu’il oublie aussitôt le souvenir revenu en lui. - Si je me souviens ? … J’ai surtout en tete une magnifique soirée à la lumière d’une cheminée quand il y avait eu la panne d’électricité.  6 mois que nous étions ensemble. Avoue que tu es tombée amoureuse d’l’Ermitage. Ce souvenir est précieux. Comme tous ceux qu’il a avec Elle. Bulle de bonheur. – Nous y retournerons Siobhan. Après Paris. * oui. Deux vœux valent mieux qu’un*

Les murs tombent ou sont détruits, au propre comme au figuré. L’argent et les plaques étalés sur le lit. La naïveté de Siobhan est adorable si elle n’était pas dangereuse, a-t-elle seulement idée de ce qui se trame dans l’ombre de l’IRA. - Baile est un connard opportuniste. La cause n’est là que pour le servir, pas pour servir ce en quoi vous croyiez. Il a toujours une ambition démesurée. Depuis son premier pas dans l’Ira jusqu’à aujourd’hui. Pourquoi crois-tu qu’il ait fait ses petits attentats dans son coin sans le soutien du Vieux. L’IRA n’a pas eu le choix que d’accepter ce qu’il faisait parce qu’il est doué ce con. Mais crois-moi, la cause, la fidélité au boss, ça lui passe au-dessus du crâne. Il fera tout pour garder la mainmise sur son réseau et avoir ceux des autres. Et si ça passe par la trahison, alors il trahira. Ne te fait aucune illusion sur lui. Argan… ouais j’y ai pensé aussi, mais il aura le meme souci que Baile et le Vieux, nous sommes des témoins Siobhan et je suis un flic. Deux raisons pour nous buter Et Catham n'a jamais été vraiment apprécié par lui.

Le plan de repli pour la jeune femme est de nouveau répété. Il se rassure en la confiant à Charisma. Il sait qu’elle la fera disparaître aussi longtemps qu’elle le voudra. Il passe rapidement sur Curtis ne trouvant pas  le moyen de faire confiance à ce bellâtre en dread. Il sait que sa jalousie porte un préjudice certain à une future association, mais se refuse à fumer le calumet de la paix. Le changement de sujet est radical quand il lui rend de main à main la bague de fiançailles qu’il ne s’était jamais résolu à jeter. Les mois, les années n’avaient en rien entamés son amour ou sa volonté de faire d’elle sa femme. Non. Il l’aimait avec une telle force qu’il attendrait encore et encore qu’un jour ils se retrouvent. Le moment est si mal choisi avec cette épée de Damoclès irlandaise au-dessus d’eux, mais cet anneau n’a rien à faire dans une boite. L’amour et la tendresse passionnée qu’il ressent de Siobhan l’apaisent. Affutent les bords, brisent les extrêmes de la vie qu’il mène depuis 5 ans sans elle. Un sourire. Juste pour elle au souvenir d’une grand-mère irlandaise dans le plus pur stéréotype possible. Adorable mais chiante – Tu sais que je l’adorais aussi … j’aurai aimé avoir une grand-mère comme elle.

La bague de Siobhan trouve refuge au creux de sa poitrine, mais c’est son anneau à lui qui retient l’attention de la belle rousse. Le geste qu’elle effectue est celui qu’il fait totalement inconsciemment. C’est anneau fait partie de lui, il n’y fait plus attention, comme on ne fait pas attention au mordillage de lèvres, au frottement des yeux. Gestes juste naturels.  Son regard se pose comme celui de Sio sur cet anneau d’argent
: - Oui. Je l’ai toujours porté. Deux ou trois mois après notre rupture, je me suis résolu à le mettre à la main droite. Je ne me sentais plus légitime de le porter comme preuve d’engagement envers toi, mais jamais je ne l’aurai retiré.   J’ai essayé une seule fois, je crois avoir tenu 5 minutes et encore. Cet anneau c’était  nous. Tout ce que l’on ressentait. Je ne me voyais pas le retirer et abandonner ce que nous étions. Je suis un romantique il faudra t’y faire * Un long et tendre baiser lui est déposé avant qu’ils ne prennent les sacs pour sortir et commencer la riposte nécessaire à leur survie. Il ignore amusé la remarque sur son role de flic  quand il va « emprunter » une couverture à son voisin – il allait entendre parler longtemps de Lya.. très très longtemps – jolie jalousie qui lui réchauffe le cœur. Et suit son chemin vers les hauteurs de L.A. dans le brouhaha d’une voix qu’il aime beaucoup mais qui, cette fois ci, se fait infernale. Jusqu’à ce cri venu du cœur. Le silence est d’or !  Merci Chérie. Ce n’est que lorsqu’il a récupéré ses armes auprès du rappeur de pacotille que Neil se détend un peu en se sachant hors de portée de qui que ce soit, au moins pour un bon moment. Gunman n’est pas un danger en soi, juste trop nerveux au gout de l’irlandais. On relativise vachement après avoir vu de « vrais » méchants. En plus il voulait se draguer la rousse. A savoir si ce serait lui ou la dite rousse qui causerait le plus de dégâts au revendeur.

La foret les éloigne de tout. Les apaise. Ce qui suit le ramène directement à son propre passé. Sa couverture comme trafiquant, ses années à l’armée, dans la police. Il connait les armes, les manipulant avec dextérité. Il choisit une présentation simple  mais avant tout il doit lui montrer ce qu’il avait caché durant leur vie ensemble. Ce passé de Sniper qui revenait naturellement en lui. Certains gestes furent moins précis, et bien que voulant le cacher, ses mains tremblotaient par ce manque d’alcool qu’elle lui imposait. Qu’était-il donc devenu à avoir besoin d’un verre pour réussir à tenir une arme correctement. Il n’avait pas manqué sa cible, mais sa concentration avait dû être bien plus intense. Presque douloureuse. Le corps tendu à l’extrême. Et vague soulagement à savoir qu’il avait encore la main, malgré tout. – Je ne laisserais personne te prendre Siobhan. Mais je préfère craindre le pire et que l’on s’en sorte plus ou moins indemne. Je te protégerais. Toujours. Il la regarde alors qu'elle semble prendre conscience de ce qu'il est véritablement. Il ne voit aucune peur en elle, juste un etonnement qu'il peut comprendre. - Je sais que je suis terrifiant, alors ne m’énerve pas * sa phrase est ponctuée d’un baiser qui adoucit la menace à peine voilée. * « je t’aime » ces quelques mots qu’elle prononce le stoppent un instant. Il ne s’attendait pas à les entendre à nouveau de ses lèvres charnues, lèvres qui ne sont pas alcoolisées. Non, c’est bien elle qui vient de lui faire la plus belle déclaration au monde, franche et absolue. Sa main se fait douceur sur la joue encore un peu colorée de la rousse venant glisser sur sa peau - Go deo i mo chroi. Une caresse verbale qu’il termine par un énième baiser. Besoin évident d’elle. – Allons-y ,nous avons du travail.

Le choix s’est porté sur ces trois-là en particulier car parfaite pour le self défense. Pas trop lourde, pouvant se dissimuler facilement et surtout pratique pour des tirs rapides et précis. Si tout ce qui leur arrivait était un peu abstrait ces derniers jours, le fait de manipuler les armes dans cette nature sauvage remettait les idées en place. Siobhan n’était, fort heureusement, pas impressionnée par les armes. Sa vie avait été l’IRA ; et Catham ne l’avait jamais épargnée sur le maniement de celles-ci. Neil avait toujours choisi de ne jamais l’impliquer dans ses affaires quand il bossait pour Catham, mais il se rendait compte que Siobhan savait se défendre. Comme pour tout il suffisait juste de s’y remettre. Les tirs imprécis du début de séance s’ajustèrent à mesure que le temps passait. Il la guidait comme il pouvait dans ce qu’il voyait de son œil d’observateur. Pourtant la jeune femme ne semblait pas satisfaite, déséquilibrée par un plâtre trop lourd. Elle n’avait pas tort dans l’ensemble. Ils n’avaient pas le choix, autant lui d’accepter de lui retirer ce poids mort, qu’elle de prendre le risque de voir l’état de son poignet s’aggraver. Neil savait que de toute façon têtue comme une irlandaise elle retirerait ce plâtre qu’elle n’avait jamais acceptée. Autant qu’il réduise les dégats qu’elle pourrait faire. D’une lame qu’il avait toujours sur lui il s’imposa docteur en plâtre, dépiautant morceau par morceau la protection du poignet malmené jusqu’à réussir à dégager sa peau
. – Je vais te bander la main, si tu y touches je ne réponds plus de rien. *malgré le calme qu’il dégageait il observa attentivement le poignet avant d’y poser un baiser très léger, commençant ensuite à le bader serré autant qu’elle pouvait le supporter. Atèle et Bande aideraient ces os à se maintenir aussi droit que possible.

L’action eut tot fait de montrer ses fruits. Siobhan réussissait mieux sa visée, et de conseils en entrainement, puis en démonstration, ils passèrent de longues heures à tirer. Usés. Ils l’étaient. Physiquement. Moralement. Et c’est avec beaucoup de compréhension à la vue des efforts de la rouquine, qu’il accepte qu’elle lâche les armes pour au moins pour une heure.  – Pas plus. Sauf que Siobhan à d’autres idées en tète. Farfelues comme toujour
s. – Cherie on a encore deux heures facile mais tu … * Non. Inutile. Il le savait. Siobhan et un repas ? Il avait tenté une fois de s’interposer, il l’avait regretté des semaines durant !

- Oui je sais toujours allumer un feu,  tu t’imagines quoi? . Mais * allumant son briquet à la flamme salvatrice * - avec un briquet c’est beaucoup plus rapide. Il nous faut juste quelques branchages. Ne bouges pas. La laissant se reposer avec la nourriture, il partit chercher un maximum de branches tombées par les tirs de l'Irlandaise, il y avait là de quoi faire du feu pour 3 jours facile. Ce n'est qu'en revenant qu'il l’aperçut, allongée sur le capot à grignoter. Qu'elle était sensuelle ainsi. Languide. Désirable. Il resta quelques minutes à l'observer avant de revenir non loin de la voiture et dégager herbes et cailloux pour y poser ses branches fines sur le bas et plus épaisses sur le haut du tas. Le briquet s’éclaire à nouveau laissant prendre le feu sur la mousse sèche qu'il pousse sous le petit tas de bois. Il laisse le crépitement emplir le lieu revenant vers le véhicule pour y ranger les armes. Il sait très bien qu'elle ne s’entraînera plus de la soirée mais avant d'avoir pu s'en saisir c'est lui qui se retrouve prisonnier de bras tendres.

Un geste qui rappelle le début de leur relation alors qu'il s'adosse contre elle en s’asseyant sur le rebord du capot. Respirant calme en observant le ciel, lové contre elle.
- La tete de Fiona quand tu l'avais cogné ... Il n'arrivait à penser à rien d'autre qu'à cette scène. Un rire charmeur, sincère nait de ses lèvres au souvenir de leur rencontre en irlande. avant qu'il ne s'abandonne à la rêverie - Je déteste les Etats Unis. Mais ce ciel … il est presque aussi beau que celui de notre nature irlandaise. J’aime courir le soir dans les montagnes qui entourent L.A. , me sentir seul au monde. * fermant les yeux , la tete en arrière contre son épaule* - Des heures durant je me sens libre. Des heures durant, j’oublie tout ça . Ce que je suis, ce que j’ai dû faire, ce que j’ai perdu. Il y  a juste moi et les étoiles. A nouveau il observe le ciel qui commence à s'illuminer d'etoiles sous un ciel de feu rosé, avant de la regarder elle. Ses yeux couleurs miel ont maintenant couleur de flammes . - Tu as manqué à ma vie Siobhan, il n'y a pas eu un jour où je ne t'ai pas aimé.L'ambiance militaire dont on sentait encore la poudre, laisse peu à peu place au romantisme et au désir exacerbé par ce lieu unique qui les protège. Ses lèvres se saisissent des siennes la faisant lentement basculer sur le capot.
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Siobhan O'Sullivan
Team Grenadine
Siobhan O'Sullivan
DATE D'INSCRIPTION : 07/03/2018
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 3 EmptyMar 01 Oct 2019, 18:23

Comme il est facile, durant ces heures isolées du reste du monde, d’oublier les cinq trop longues années qui viennent de s’écouler. De ne pas écouter les murmures d’un cœur encore torturé par un cataclysme que Siobhan commence à peine à pardonner. Ils ont encore tant à se dire, mais la jeune femme savoure le sourire espiègle revenu sur les lèvres de Neil, si loin de son masque abrupt et cynique. Ou, bien plus difficile à soutenir, la souffrance crue qui en tapissait les failles. La nuit dernière a marqué un tournant dans leurs retrouvailles. Gosh. Catham va lui exploser la tête quand il apprendra à quel point sa sœur ne peut se tenir loin de l’Inspecteur Flaherty. Grimace intérieure. Non. L’écho du titre dans sa tête garde une saveur proche de celle de l’arsenic. D’une manière ou d’une autre, si ils veulent avoir le moindre avenir, cette putain de plaque devra disparaître. Neil homme de loi est plus qu’elle ne peut en supporter. Et, il lui suffit d’une seconde pour revoir la rage berserk qui était la sienne quand il l’a sorti des mains des acolytes d’O’Maley pour avoir la certitude que ce n’est qu’un costume de plus. Un sourire mince alors qu’elle l’observe longuement. Tu n’es pas fait pour être un chien de berger. Tu ne l’as jamais été. Le moment d’aborder ce sujet n’est pas encore venu. Est-ce qu’il a conscience lui-même que sa nature primale résonne avec celle de son frère ? Qu’ils se ressemblent bien au-delà de leurs différences ?

Une plaisanterie, une taquinerie. Qui ne lève pas vraiment les nuages qui embrument l’esprit de sa compagne. S’attarder sur son frère, c’est creuser un puit d’angoisse. Elle est impuissante pour l’aider. Ils doivent absolument agir vite et le sortir de là. Et espérer que les deux hommes ne commencent pas par s’entre-tuer. La rancune, la haine de son aîné était réelle, vivace. La rousse a pu l’entendre clairement dans les notes de son timbre malgré le téléphone. Tant pis. Il devra se faire à l’idée. Elle se tiendra aux cotés de Neil. Quelque soit son opinion sur le sujet. Il ne peut en être autrement. Aussi abîmés soient ils, son sourire ne fleurit vraiment que pour cet homme au caractère impossible. Elle secoue la tête, amusée par sa faim sensuelle, quand il l’attire à lui, chavirant dans ses bras. Le jeu ne peut avoir qu’un temps. Oui. Ils vont devoir tuer. Et s’y préparer. Perspective aussi glaciale qu’inévitable. Son regard se raffermit dans le sien. Elle accepte le poids qui en découlera. Elle accepte sa conscience écornée. Elle accepte les nuits sans sommeil et les cauchemars. Il ne s’agit pas d’un désir de vengeance chez elle. Pas même d’un sentiment de vouloir faire Justice. Si la jeune femme avait pu trouver une solution pacifique, elle aurait imposé sa manière de faire à Neil. Si ils avaient pu s’en sortir sans prendre les armes, il n’aurait pas eu d’autre choix que de s’y plier. Ce n’est pas le cas. Elle suivra la voie du Sang et du Meurtre. Sa main droite se pose sur sa joue jusqu’à ce qu’il s’immobilise quelques secondes et qu’elle ait toute son attention. -Je sais. Je comprends. -Une courte inspiration et il peut voir qu’il ne s’agit pas d’un point qui souffre de contradiction chez elle. -Par contre, promet moi. Le minimum possible de bain de sang. Mo Dhorn, promet moi de garder la tête froide. J’ai besoin que tu abandonnes tes idées de représailles. S’assurer que les menaces qui pèsent sur ton fils, Niamh et ses enfants disparaissent, mettre Cath en sécurité. C’est la seule chose qui compte. Qu’on leur fasse tellement mal que continuer cette vendetta leur coûte plus cher que de nous foutre la paix. Pas démanteler l’Ira. Je n’ai pas besoin que tu cherches à réparer ce qui s’est passé quand tu m’as trouvé. Ces hommes sont déjà morts. -Oui. Elle a déjà exprimé ces pensées d’une manière ou d’une autre. Mais elle a besoin de le redire. Elle refuse ces motifs là. Pas pour elle. Pas pour son honneur ou elle ne sait quelles autres conneries. Sa voix s’adoucie et elle presse un court baiser à ses lèvres. -Pas pour ta mère non plus, mo binneas. Je ne pense pas qu’elle aurait souhaité que tu vives ta vie avec cette rage et cette colère.


Elle va loin, plus loin que ce qu’il peut lui donner maintenant. Siobhan en a conscience. Et ses paroles suivantes ne font que le confirmer. Mais la rousse est certaine qu’ils peuvent ensemble s’éloigner de ce monde toxique, violence et destruction. Elle est lasse, si lasse de cette existence fugitive. La Fée lui demande de laisser derrière lui les piliers de son existence. Cela ne sera pas sans sacrifice et n’aura rien de facile. Nulles illusions à ce sujet. Elle s’est rapprochée encore de lui. Léger frisson au satin de sa bouche contre ses phalanges. - Je t’aiderais, Neil. Tant que tu as besoin. Mais si on souhaite avoir des enfants ensemble, ce ne sera pas avec un homme rongé par la colère et la violence. -Tout comme elle lui avait demandé de quitter l’Ira le jour où ils fonderaient une famille, c’est un même miroir de cette discussion. – Je ne te demande rien maintenant. Je veux un avenir avec toi. Et je refuse de laisser ces épreuves me le voler. -Un sourire plus doux alors qu’il évoque Saint-Pétersbourg et que s’éloigne la dureté de ce qu’elle espère de lui, porté par l’amour et la complicité qui étaient les leurs. Ils auront besoin de nouvelles bases. Plus saines, plus douces. Mais qui les trouveront toujours plus unis. Ses sentiments n’ont pas besoin de la cordite pour exister. Ils Sont. -C’est de toi dont je suis tombée amoureuse. Tous les jours, je suis retombée amoureuse de toi, toujours plus intensément. -Une pointe de malice qui revient dans son ton, dans son regard qui ne s’est pas détourné de lui. -Tu crois que ton boulot de psychologue te permettra de t’absenter autant ? -Est-ce qu’elle veux revivre en Irlande, après tout cela ? A cet instant elle l’ignore.

Et ses doutes sont confirmés lorsqu’il dévoile un pactole aussi hallucinant que dangereux. Il sait exactement comment il veux gérer l’argent qu’il a volé. -Non parce que faire exploser une cellule, c’était pas suffisant. Il fallait aussi qu’il vole l’Ira d’une somme gargantuesque. Il a suivit un cours de « comment mettre des coups de pieds dans un nid de frelon », c’est ca ?!- Siobhan n’approuve pas du tout cette découverte. Tout en réalisant qu’il n’y a pas grand-chose à faire sur ce point à part surfer la déferlante qui ne tardera plus. Baile. Cristallisation de la haine, justifiée, de Neil envers l’Ira. Elle n’ajoutera rien sur ce point. Ce n’est pas un domaine sur lequel elle peut influer tant les animosités sont profondes. De part et d’autres. C’est intimement personnel pour les deux hommes. Feux croisés avec bien trop de dommages collatéraux. Tu n’aurais jamais du être flic. Non. Elle ne parvient pas à accepter. Surtout avec les nombreuses zones d’ombres qui demeurent sur son passé et qu’ils n’ont pas eu le temps d’aborder. Elle ne retient pas un large sourire devant sa réaction quand elle évoque rapidement Curtis. Rien que pour cela, le grand black lui manque ! Elle avoue un certain amusement à leurs interactions. Il n’y avait pas vraiment de limites. Bien qu’ils se soient calmés, après avoir passé une nuit en cellule lorsque l’une de leurs passe d’armes vocales dans un bar avait dégénéré en une bagarre en règle, entraînant Catham à leur suite. Maintenant, le souvenir la fait rire. Sur le moment, elle aurait pu tuer les trois homes. Les trois gamins.

Ses doigts se referment étroitement sur la bague, devenue à la fois symbole des sentiments, des promesses qui les unissaient et rappel insoutenable des mensonges et de la trahison de son Amant. Qu’il l’ait gardé est un témoignage de l’espoir qui ne l’a jamais quitté quand Siobhan s’était résolue à ne plus jamais l’avoir dans sa vie. Instinct de survie. Une fuite en avant plutôt que d’être avalée par les fantômes d’un passé trop lumineux. L’évocation de la silhouette de sa grand-mère, décédée peu avant que la situation n’implose éclot dans une tendresse douloureuse pour la jeune femme. Encore une fois, dans un détail qui paraîtrait insignifiant à un regard étranger, il lui démontre son assurance indestructible qu’ils ne resteraient éloignés indéfiniment. Preuve concrète, tangible qui étaye discrètement chacun des mots tendres, chacune des inflexions amoureuses qu’il lui a adressé. Solidité d’un phare en pleine tempête. Fidélité de l’âme au-delà du corps. Ses bras enlacent sa taille. Se blottissant contre lui quelques secondes, étranglée par le bouleversement de ses émotions. Ses lèvres s’ouvrent à son baiser, s’ouvrent à lui en une réponse silencieuse qui trahit combien elle est émue par ses paroles.

Enfin, ils sortent de l’appartement pour rejoindre la clarière qui sera le lieu de son entraînement après une courte visite à un marchand d’arme grande gueule. Neil.. Tu ne vois pas à quel point tes instincts sont ceux d’un criminel ? Tu t’es fourvoyé en pensant que tu serais réellement apaisé en choisissant cette vision. Tu aurais mieux fait de mettre directement une balle dans le crâne de Baile. Et cette possibilité, elle le constate rapidement quand il démontre ses talents de sniper, aurait été facilement réalisable pour lui. Peut être pas facilement. La jeune femme sent son ventre se crisper quelques secondes en se posant sur ses mains frémissantes. Symptôme évident et inquiétant. Sois fort, mon amour. Et la simplicité de cette solution la séduit. Par son caractère élémentaire. Il doit certainement y avoir réfléchi aussi et Siobhan est réellement intéressée par le cours de sa pensée sur ce sujet. -Et… attirer Baile dans un endroit ouvert. Un échange en bonne et due forme. Catham contre les plaques et le fric. Ou plus simplement, sans mettre Cat en danger, il ne pourra pas résister si je joue les appas. Biche effarouchée qui espère la cessation des hostilités.. Un lieu que tu auras choisi et où tu pourras l’exécuter à distance ? -Non. Il n’est pas question de laisser O’Donaigh en vie. Plus à ce stade. Le plus compliqué restera qu’elle sorte vivante de ce genre de guêpier. -Je ne crains rien si tu assures nos arrières. -Faux. Il ne peut être partout. Et Baile doit être la cible principale et ne pas le distraire. Mais si ils font appel à Charisma et certains membres de l’Armée Révolutionnaire dont elle est certaine de la loyauté. Si ils prennent le temps de se préparer. De reconnaître le terrain. De ne rien laisser à la chance. Pourquoi pas. Dix minutes de danger potentiel et une issue propre à ce conflit. -Si nous abattons Baile, que l’argent est rendu, le message devrait être assez clair. Si même le N2 n’est en sécurité…

Terrifiant ? Non. Agaçant, insupportable, beaucoup. Cependant Siobhan n’a jamais ressenti la moindre peur avec lui. Après tout, elle sait exactement à quoi s’en tenir dès les premiers jours de leur liaison sulfureuse. Si la rousse n’a pas fuit maintenant, elle ne va certainement pas reculer devant ses prunelles absinthe maintenant. Elle l’aime. Une évidence. Et elle lui dit. En toute simplicité. Sans fioriture. -Go deo i mo chroi. -écho de ses paroles. Ils ne pouvaient pas savoir à quel point ces quelques mots seraient leur Ancre. Il ne permet pas d’avantage de distraction. Et passe en revue les trois armes qu’il a choisit pour elle. Un cours en accéléré où le rattrape n’existe pas. Heureusement pour eux deux, sa femme ne provient pas d’un couvent de Versailles. Bien qu’elle se soit éloignée pendant des années des armes de guerre de ce calibre, préférant une arme de poing, glock perdu dans son enlèvement, elle en connaît le maniement de base. Sans se montrer d’une sévérité absolue, il n’hésite pas à intervenir quand il juge que l’Irlandaise se fourvoie dans la manière de se tenir ou dans son rapport à l’arme. Lui faisant prendre conscience des variables naturels, que ce soit le vent ou l’angle du soleil, la manière dont le terrain influence aussi ses tirs. Siobhan fatigue. Mais pas avant qu’elle décide d’éliminer un paramètre et qu’il l’aide sans s’y opposer. Son plâtre saute quelques minutes plus tard et elle reste rigoureusement immobile. Son avertissement n’a rien d’enfantin. Si il a l’impression qu’elle tire trop sur son poignet ou qu’elle met en danger la réparation de ses os, il se montera inflexible à son égard. Malgré cela, ses gestes sont tendres, attentionnés. -Je serais sage. -Et à cet instant, les inflexions de sa voix colorent tout un monde qui ne possède aucune sagesse, le regard qu’elle lui lance contredit le sérieux de son entraînement. Siobhan se montre réellement assidue.. Reprenant les divers exercices qu’il lui propose. Le silence revient entre eux, ponctué par le crépitement des balles et la voix de Neil qui la guide.

Jusqu’à ce que son poignet fragilisé ne supporte plus le poids d l’acier, que les muscles de ses bras tremblent sous la tension, que même son dos devienne douloureux sous la rigueur de la posture nécessaire. Avec un petit regard de chat battu, elle finit par mettre fin à la séance. Le jeune homme tente une conciliation, mais un regard aux ombres qui commencent à manger le regard de sa rousse suffit à lui comprendre qu’elle n’est pas loin de l’épuisement. Ca… et la faim. Elle le taquine sans merci. A vrai dire, Siobhan ignore quelle formation il a suivit en plus de celle de Sniper. Ils ne se sont pas attardés sur cette partie de sa vie et elle découvre que cela ne lui convient pas. Quand ils auront le temps, ils éclairciront toutes zones d’ombres. Un rire qui lui échappe quand il sort son briquet. Flamme salvatrice. -Homme moderne et pratique ! -Non, elle ne risque pas de bouger. Préférant se jucher d’un mouvement de hanche sur la carrosserie de la voiture. Savourant la tiédeur du métal sous son dos. Profond soupir de bien être mêlé de lassitude alors que les muscles de son corps se relâchent lentement. Non, c’est mort. Elle ne compte pas aider Neil sur ce coup là. Que le sexisme de la répartition des taches soient dans le bon sens pour une fois ! La jeune femme s’étire longuement, chatte au soleil. Ne se redressant que pour croquer quelques m§m’s au beurre de cacahouète. Les parfums particuliers d’un feu de bois naissant lui parviennent et dessinent un sourire languide à ses yeux. Il se relève du foyer après quelques minutes à s’assurer que la flambée prenne et elle happe dès qu’il s’approche d’elle, restant assise. Le retenant étroitement entre ses bras. Doucement enivrée par son odeur et son corps contre le sien. Il bascule légèrement la tête en arrière, lui permettant de se perdre quelques secondes dans son regard au vert lumineux. Du bout des doigts, elle ébouriffe ses cheveux, jouant avec ses mèches qui s’éclaircissent aux tempes. Suivant les lignes de son visage. Sa séduction naturelle est encore plus accentuée que lorsqu’il avait quelques années de moins. Ses lèvres contre sa tempe, légères. Sa seconde main barre son ventre alors qu’il s’assoit à son tour. Se faufilant entre deux boutons pour se poser contre sa peau nue. Un rire léger qui le secoue et dont elle ressent les vibrations contre sa paume. -Je te jure, elle pourrait être en train de te faire une lap dance, que je bougerais pas ! j’ai trop mal dans les bras. Demain, je vais être toute courbaturée. -Un instant- Arrête de rire, bordel ! C’est pas drôle ! -Ca l’est. Un peu, elle finit par le concéder.

Le crépuscule n’est pas encore sur eux mais l’astre a déjà entamé sa descente et le silence s’établit entre eux. Plaisir simple, qu’elle pensait ne plus jamais retrouver, de son corps au repos contre le sien. Glissant parfois une friandise entre les lèvres masculines, flemme d’aller chercher le reste des provisions qui sont à leurs pieds. Un murmure serein à son oreille. -Je dois pouvoir penser à d’autres tortures pour toi que la course, si tu y tiens vraiment. -Running joke. Elle n’a jamais compris son goût pour cette discipline. Son ton n’a pas de mordant. Lui permettant d’exprimer la mélancolie si bien dissimulée derrière son extérieur flamboyant. La présence de ses mains sur lui se fait plus enveloppante. Protectrice. Murmure esquissé à son oreille, dépouillé de doutes. Leur problème n’a jamais été la personnalité violente de Neil. Embrassée dès leur premier rendez vous-J ’aime qui tu es, Neil. Quoique tu ais fait. Quoique que tu sois amené à commettre dans le futur.

Peu à peu pourtant, le jour cède du terrain et les ombres étendent leurs ramages autour d’eux. Cocon naturel dont elle savoure pleinement le calme et la liberté. Oxygène qui lui faisait défaut depuis trop longtemps. Qu’elle déteste être enfermée ! Douceur, perle délicate dans une existence de trop de tourment. Non. C’est impossible qu’elle retourne dans l’appartement ce soir. Ils passent la nuit ici. Aussi longtemps qu’elle pourra en reculer l’échéance. Il se retourne dans ses bras et ses prunelles dans les siennes ont une nuance de jade antique. Ses mains se déplacent sur son dos. Savourant les lignes marquées de sa colonne vertébrale. Gosh, elle a un faible certain pour les dos bien dessinés. Le sien en particulier. Ses mots dansent et remontent sur sa peau, aussi tangible qu’une caresse. Contre ses lèvres gourmandes, la sorcière esquisse – C'est Fini Neil. Quoiqu'il se produise, ce sera ensemble.

Ses épaules retrouvent le capot de la voiture, son tee-shirt remonte légèrement, dévoilant son nombril. Ses lèvres ne quittent plus celles de l’Irlandais, l’entraînant à sa suite. Volupté de son corps contre le sien. Un rire de gorge quand sa bouche s’égare vers son cou. Disséminant un collier de baisers sur l’épiderme offert avant de remonter vers son lobe d’oreille. -Nouvelle règle, Neil. Je crois que tu peux vivre torse nu, non ? -Ses mains se sont ancrées à sa taille, avant de lui relever la chemise offensante pour mieux caresser son dos. Son regard danse d’un amusement qu’elle ne dissimule pas. Malice qui se teinte du désir qu’il provoque sans relâche chez elle. Elle joint le geste à la parole quand elle entreprend de défaire les boutons qui retiennent les pans du tissu. -Sérieux, tu sais, les tee-shirts, c’est bien aussi ! -Siobhan est têtue. Suffisamment pour venir à bout de sa tache. Libérant les épaules et le torse de Neil. Non. Elle ne peut se lasser de la vision qu’il lui offre ainsi, à demi dénudé, penché vers elle. En réponse, son dos se cambre légèrement. Offrant d’avantage à ses regards les rondeurs suaves de ses seins. Ses doigts s’éprennent de son buste. Effleurant du bout des ongles sa ceinture ventrale. Remontant vers ses flancs. Il devrait se méfier. Il peut sentir l’humeur joueuse de Siobhan. La malice, le badinage qui réfute les tempêtes à venir. Ses jambes remontent sur la carlingue, enserrant étroitement sa taille. Se nouant dans le creux de ses reins, s’assurant qu’il ne puisse se mouvoir loin d’elle. C’est sans merci que les arabesques digitales se modifient. Assassinant sa peau tiède d’une vague de chatouilles parfaitement dosées. Il ne saurait lui laisser la victoire sur un tel terrain si facilement. Et si les premières minutes le laissent démuni face sa douce vipère, il se reprend assez vite. Délicatement, prenant garde au poignet fragile de Siobhan, il s’empare de ses mains, les maintenant immobiles le long de son corps. C’est le ventre féminin sans défense qui sera sa cible. Le mordillant autant qu’il l’embrasse, c’est bientôt une rousse qui lui demandera sa clémence, le souffle court, entre rire et lutte chahuté pour se libérer.. Surtout lorsque le bouton de son jean s’ouvre lorsqu’elle tente vainement d’échapper à la course ardente de ses lèvres autour de son nombril. Ses mèches rousses cascadent sur le métal, flammes qui répondent à celle du feu qu’il a allumé. Qui s’éveille dans ses veines. Ses mains reprennent leurs caprices, l’attirant plus étroitement encore contre elle. Son bassin se cambrant vers le sien. Ses gestes sont moins doux, plus impatients, plus vifs. Avant qu’elle noue ses paumes juste derrière sa nuque, enfouissant ses doigts dans ses cheveux. Exigeant sa bouche contre la sienne. Cherchant sa langue de la sienne pour mieux mourir dans son souffle.

Désir fusion qui se trahit dans ses ondulations et ses gémissements de plus en plus perceptible. Avant que la sonnerie stridulante du téléphone ne la fasse sursauter brutalement. Non. Bordel, Non. C’est mort. Sauf que cela ne provient pas de son portable régulier mais de celui que Neil a sécurité pour Catham. Elle plaque sa paume sur la bouche de Neil. Retenant de justesse le flot de juron coloré qui s’apprêtait à jaillir. Sa sensualité à fleur de peau ciselle ses pensées et pour tout autre que son frère, jamais elle n’aurait décroché. Un rire étouffé alors qu’elle embrasse le cou de son guerrier. -Je sais, crois moi, je sais. Mais c’est impossible que je ne décroche pas ! -Surtout lorsqu’il s’agit d’un appel vidéo. Elle n’a pas vu le visage de son frère depuis près de cinq ans. Elle se redresse, essayant de reprendre un peu contenance. Ses cheveux sont emmêlés, sa bouche gonflée de leurs baisers, son tee-shirt mal ajusté, ses mamelons trahissant son excitation frustrée. Et Neil n’est pas dans un meilleur état. Tant pis bordel. Et trop tard pour lui pour récupérer sa chemise rejetée plus loin. Une main reste accrochée à sa taille. Catham va devoir se faire à ce que sa sœur ne puisse être vraiment séparée de ce dernier. Il aura toutes les explications nécessaires. Une cigarette qu’elle allume rapidement, sans chasser la saveur de leur étreinte. Alors seulement elle prend l’appel. Choisissant de ne pas exposer de prime abord Neil bien que celui-ci puisse voir parfaitement l’écran. Essayant de ménager la susceptibilité de son frère au caractère tout aussi emporté que le sien. Son sourire se fige. Se décompose lorsque les traits aimés et familiers s’affichent sur le portable. Il est clairement en mauvais état. Et c’est récent. Très récent. Une de ses arcades sourcilières est encore sanglante. Sa lèvre inférieure est fendue en deux. Sa pommette gauche semble avoir doublée de volume. Durement, sans même le vouloir, elle s’agrippe étroitement à Neil, toutes rêveries érotiques dissipées aussi rapidement que si Siobhan avait été plongé dans une bassine d’eau glacée.
-Cath… -Sa voix est blanche. Tétanisée. Elle savait que c’était le risque qu’il courrait. Que cela faisait cinq ans que cela menaçait. Le voir se produire n’en est pas moins insupportable.
-Hello Siobhan. Cela faisait longtemps, chérie. Toujours aussi bandante -Le viseur du portable s’éloigne. Permettant de voir le canon d’un pistolet posé contre la tempe du roux. Si cela fait plus de cinq ans qu’elle n’a pas entendu ce timbre à la fois ironique et arrogant, elle l’identifie sur le champ. Cauchemar qui se concrétise.
-Kennan, je te jure que si…
-Si quoi ? Réfléchis à tes prochains mots. Il est où, ton batard d’Anglais ?
-Il est détendu. Assuré. Il n’y a pas la moindre inquiétude chez lui. Catham reste immobile, mais c’est une furie assourdissante qui émane de son visage marqué. L’arme appuie plus rudement sur sa peau et le cercle d’acier s’imprime sechement dans sa tempe sans qu’il n’ait le moindre son de douleur. Kennan reprend, un sourire égueulasse qui s’affirme dans la voix du brun qui reste hors champ et Siobhan sent son sang qui se fige- Aller, Flaherty. Montre ta grande gueule ! Vu l’état de ta pute, tu es pas loin. Vous étiez en train de vous amuser un peu ? T’inquiètes mon grand. Ce sera bientôt notre tour de lui rappeler la valeur de la queue d’un sang pur. Non souillé par la vermine anglaise. Depuis quand tu te caches derrière ta gonzesse ?

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Neil Flaherty
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Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)    Quand la soupape de sécurité saute .. et fait peter les plombs. (Siobhan)  - Page 3 EmptyLun 11 Nov 2019, 14:28

Ensemble. Un terme qu’il n’avait pas entendu ou cru depuis des années. Seul était l’option sur laquelle il avait toujours pu compter. Sur lui. Rien que lui. Et pour une fois dans sa vie, il ne se sentait plus seul entre les bras impératif d’une Siobhan bien décidée à ne pas le laisser jouer les martyrs en solo. Elle serait là quoiqu’il se passe. Il pourrait faire ou dire n’importe quoi, que rien ne changerait l’idée qu’elle a de ne plus le laisser. Même si sa vie en dépendait. Son dos s’appuya un peu plus contre elle, le seul socle de son existence qui le connaissait si bien. Et qui pour beaucoup était responsable de ce qu’il était. Il vivait grâce à elle, pour elle.  Bien sur le côté connard venait de lui, mais ses sourires, ses rires et sa pugnacités venaient pour beaucoup de l’irlandaise. Il finit par se retourner pour la regarder. Magnifique Sirène Irlandaise, sa main s’égare sur sa joue. Il y a en elle quelque chose qui le désarme toujours. Quelque chose qui l’attire. Quelque chose d’inexplicable. Comme si il ne voyait son destin qu’à travers elle. Et de toutes ces folies, aimer à ce point Siobhan était sa plus folle. La seule qu’il voulait. Elle était bien plus qu’une femme, mais une âme sœur à la sienne, que même la mort ne saurait séparer. – Ensemble. Toujours. A jamais.

Et de ce mot s’en suivit ce qui était chez eux aussi naturel que de respirer. L’amour qu’il allait faire dans cette nature, sur le capot de cette voiture encore maculée de sang. Sexe et violence. Tout lui. Tout eux. Double vie faite de ces deux éléments. Ils sont nés dans le sang et y périront sans doute. Mais ce n’est pas ce qui lui vient en tete, là de suite, alors qu’un combat sensuel débute. Les assauts se font languides. Les lèvres humides de désirs et parcourant des corps déjà acquis à ce qui allait se produire. Il sourit à sa remarque venant glisser à son oreille : - ma vengeance pour les corsets que tu aimais porter. Je mettais 20 minutes à tenter de m’en sortir alors tu subiras mes chemises, Rouquine *croquage délicat d’un lobe d’oreille *

Peu à peu la place d’humour disparaissait pour laisser le désir les emporter dans des dédales qu’ils retrouvaient ensemble. Il soupirait, gémissait, entrainé dans les méandres du sexe par sa rousse alanguie sous lui. Sa peau avait une douce saveur de poudre, la sueur de leur journée dans ces bois. Elle était comme lui, âme jumelle qui était son miroir.
.- Je veux des enfants de toi Siobhan. J’en ai toujours voulu. Si il ne lui avait pas répondu dans l’appartement, ses mots n’étaient pas passé inaperçus. Cet espoir, ces rêves qu’ils avaient eu des années plus tot, redevenaient possible malgré leur situation. Il avait besoin de sentir cet espoir pour se battre envers et contre tout.- D’ailleurs j’ai envie de commencer aujourd’hui  ses lèvres descendirent le long de son corps en ne quittant pas son regard miel un seul instant – tout de suite ses pieds retrouvèrent le sol alors que ses lèvres arrivaient au niveau de la ceinture de son jean défaisant le bouton qui l’empêchait d’aller plus loin. L’aine fut amplement dévoré dans un mélange subtil et envieux entre baisers et mordillages. Il descendait de plus en plus retirant le jean à mesure de la course de ses lèvres.

Revenant sur elle, il laissa sa main caresser là où se trouvait ses lèvres quelques secondes plus tot. Siobhan dans son adorable coté impératif le gardait étroitement contre elle. Il laissait son corps se cambrer à elle, laissant ses doigts prendre possession de son intimité, et ses lèvres dévorer les siennes. Les soupirs se faisaient plus rauques. Les corps exigeaient plus que de simples caresses, ils avaient passés le stade du simple désir.  

Le téléphone sonna. Neil n’en prit seulement conscience qu’au moment où Siobhan plaque sa main sur ses lèvres
- Non.. Non chérie ne réponds pas .. Sio… Nonnnnn Désespéré. Frustré. Putain il n’aurait jamais dû lui donner ce portable de merde, Catham allait se faire un plaisir de les appeler h24 pour briser chaque instant qu’ils pourraient vivre. Sale con d’irlandais ! Si Siobhan ne retenait pas aussi ferment l’appareil, sans nul doute qu’il aurait volé au loin dans la cambrousse et qu’il aurait fini ce qu’il avait commencé. Son bas ventre se tordait d’une douleur d’un ardent désir inassouvi. C’était vache de lui faire ça bordel. Siobhan paierait cette frustration, au centuple !

Il préparait déjà sa vengeance quand la communication fut lancée. L’idée se de montrer à poil devant Catham lui passa par la tête mais il oublia bien vite en voyant l’état da Catham. Débandade subite. Il resta dans l’ombre laissant ceux qui avaient mis l’irlandais dans cet état se dévoiler au grand jour, et quelle surprise – ou pas- d’entendre la voix nasillarde du plus grand débile d’Irlande. Regardant Siobhan en silence, il secoua la tête. Il y avait encore de l’espoir que sa proximité avec la rousse n’ait pas été établie. Il entendait d’une oreille l’échange entre sa rousse et le fiston de Baile n’étant déjà plus dans l’instant présent, mais étudiant la moindre possibilité à ce qui suivrait. Kennan sait. Baile aussi. Le regard de Flaherty avait totalement occulté ce qui se serait déroulé deux minutes plus tot, retrouvant l’ame sombre de son passé irlandais. Prenant la clope de Siobhan il s’assit à ses côtés se faisant voir à moitié à poil à la caméra.


-Tiens le fiston à son papa, t'es venu rendre visite à la famille c'est bien. Et ils sont combien derrière toi pour empêcher Catham de te casser la gueule.
- Je le savais. Là ou il y la pute des flics tu n’es pas loin, batard d’anglais
- J’suis à moitié irlandais connard, faut revoir tes copies.
- T’es qu’un batard on va te crever
- hey prend un ticket t'es pas le seul.
- C’est moi qui va te faire la peau mais avant tu nous verras baiser ta salope, on va tous s’y mettre.
- Ken'Ken' tu ne sais pas dans quoi tu t'embarque petit, délivre moi le message de ton père ensuite retourne faire mumuse dans ton bac à sable
- Flaherty espèce de connard prétentieux *La crosse de l'arme s'écrasa contre la nuque de Catham le faisant s'effondrer au sol avant que le tétu d'irlandais ne se relève fixant à nouveau la caméra
- Ken, ce que tu feras au frère de Siobhan, tes hommes le paieront au centuple, d'un blessure que tu infligeras je tuerais un de tes hommes, tu me connais assez pour savoir que je respecte toujours ma parole
- t'as d'la gueule Flaherty, mais vient en Irlande qu'on s'amuse
- Oh t’inquiète Kennan, je vais vite venir te buter ; alors le message de ton vieux ?
- Tu te livres et on les laisse en vie peut-etre. Par contre la rousse on s‘amuse avec. Moi je vais m’amuser avec elle. Et je vais lui montrer ce qu’est un vrai male
- T’as jamais reussi, çe n'est pas pour rien qu’elle t’a largué
- Ta gueule, j’ai dit ta gueule L’arme tremblait entre ses mains de tellement de nervosité entre sa volonté de montrer qu’il était un homme et les ordres de son père. Heureusement pour les O'sullivan et Flaherty, Kennan avait plus peur de son père que de sa réputation de branleur, ce qui servait on ne peut mieux les dessins d’un Neil qui était plus concentré sur le frère de sa rousse que sur le pseudo danger que représentait le jeune irlandais
- tu sais ce qui me fait le plus rire Gamin,  Catham a plus envie de me casser la gueule de me voir baiser avec sa soeur qu'il n'a peur de toi. Meme avec un flingue t'es qu'une merde.* Son flingue pressa un peu plus sur la tempe de Catham avant que Neil ne rit fortement. * - Arrêtes de jouer les durs tu ne le tueras pas sinon ton vieux aurait envoyé quelqu'un de sur et on aurait retrouvé sa tête dans la Liffey

Une ombre derrière Kennan qui se dévoile un peu plus à la lumière. Curtis. Pour la première fois Neil prit bien le temps de l’observer. Un signe de tête. Simple. Discret. Garde-fou pour empêcher le « gamin » de faire des conneries. De tous ceux que Catham et Neil avaient pu fréquenter Curtis était celui que l’irlandais haïssait le plus. Pour son coté bel gueule envers Siobhan surtout, mais aussi pour son indéfectible soutien au frère de la rousse. Il n’aurait pas changé de bord, pas meme pour une liasse de billets en plus.
- Flaherty. T’as osé toucher à ma sœur, je vais te buter comme j’ai fait avec Mcdowel.
Catham venait d'intervenir pour la première fois. Et une fois suffisait. Le message était passé. On ne pouvait mieux.
- Hey les amoureux on vous dérange peut-être . Kennan semblait de plus en plus nerveux qu’on l’ignore presque totalement.
- va dire à ton paternel que c’est inutile de me chercher, c’est moi qui vais venir.

Sans concession Neil termina l’appel sans attendre les autres revendications de Kennan, si il en avait et tira une très longue volute de fumée. Siobhan ressemblait au plus terrible des volcans sur le point d’entrer en éruption
- Ils n'iront pas plus loin qu'un cassage de gueule. Ton frère voulait nous prévenir. Un regard de brute redevenu lui meme lui rendant sa clope – Tu crois qu’il aurait lâcher notre tel avec deux coups de poings dans la gueule ? C’est ton frère qui nous a parlé, pas eux. Nous sommes attendus à Dublin Est. Prend les flingues on rentre. Il s'éloigna d'elle sans plus aucune once de désirs dans le regard et remit sa chemise poussiéreuse. La guerre venait de débuter. Et elle serait sanglante et sans pitié.
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